Le jour suivant, nous avons rejoint le pays zoraï pour que Jalindra puisse avoir le téléporteur du bosquet vierge. Zo’ro Argh avait voulu se joindre à nous et nous n’avions pas eu le cœur de lui refuser même si je crois que nous aurions préféré toutes les deux être seules. Tout au long de la balade, nous retenions nos gestes de tendresses même si parfois quand Zo’ro Argh avait le dos tourné, nous ne pouvions nous empêcher de nous offrir des caresses tendres. Nous avons atteint le téléporteur et finalement Zo’ro Argh est reparti pour les lacs.

Je voyais cette colline que j’avais appelée la colline de Na Djaï’tal. C’est dans ce lieu que j’avais fait d’Eeri mon amante et que Na Djaï’tal m’avait guérie de ma peur des homins. J’ai conduit Jalindra là bas pour lui montrer la beauté du lieu. Mais, est ce l’endroit ou est ce le fait que nous n’avions pas pu nous caresser durant toute la balade? Toujours est il que nos baisers et nos caresses se sont enflammées. Mais je n’osais pas aller trop loin à chaque fois : « Je me sens tellement maladroite avec toi… j’ai tellement peur de te déplaire mon amour… ». Elle me rassurait pourtant : « Me déplaire? Et si il y’en a une qui est maladroite… ce n’est pas toi. ».

J’ai alors osé ce que je n’avais pas osé jusque là : lui enlever son haut. Je la regardais un peu tremblante. Mais elle m’a encouragée posant doucement sa main sur la mienne. J’ai enlevé mon haut également. Je voulais sentir sa peau sur la mienne. Elle m’a offert des caresses timides, elle aussi était tremblante. Nous nous sommes enflammées : nos baisers et nos caresses sont devenues enfiévrées. Sans doute que ce soir là, nous serions devenues amantes si des bruits de pas ne nous avaient pas arrêtées.

Quand les bruits de pas se sont éloignés, nous étions tremblantes, tentant de reprendre notre respiration. J’ai murmuré, le regard un peu perdu : « On devrait… peut-être… ». Je me suis collée à elle ayant un instant oublié ce que je voulais dire : « On devrait… peut-être… prendre notre temps… ». Elle a souri : « Oui… on s’est laissé emporter… un peu… ». J’ai murmuré : « A vrai dire… çà ne me déplaît pas… je dirais même que… que j’ai adoré… voir plus… ». Elle m’a chuchoté en me caressant la joue : « Je n’ose pas encore vraiment… mais… c’est toujours… très fort. ». J’ai caressé sa joue : « Oui… très… j’en perds tous mes moyens… comme si tu étais ma première homine… comme si tu étais celle que j’attendais depuis longtemps… et que j’ai peur de décevoir. ». Je me suis blottie dans son cou en entrecroisant mes doigts dans les siens : « C’est tellement fort… ». Elle a souri : « Je ne vois pas pourquoi tu me décevrais. ». J’ai murmuré : « Parce que peut-être… tu trouveras qu’une homine… est moins… douée qu’un homin… ». Elle m’a rassurée : « De ce que j’ai ressenti, c’est loin d’être le cas… et ce n’est pas un ou une homine… c’est toi. ». Je l’ai embrassée voluptueusement en la serrant contre moi.

Je me suis blottie ensuite contre elle recherchant sa chaleur et la tendresse de ses bras. Elle m’a bercée doucement. J’ai du m’endormir avec un sourire aux lèvres. Mais, la proximité du haut de son corps nu m’a réveillée à plusieurs reprises. Je n’ai pas pu m’empêcher de la caresser en lui murmurant des mots d’amour. Je me blottissait contre elle dés que je me sentais un peu trop m’embraser, retenant mes gestes pas par manque d’amour, ni par manque d’envie, mais plutôt par désir de profiter de ces moments intenses juste avant que l’amour nous transforment en amantes. Je savais qu’elle ne dormait pas vraiment : ses bras me serraient dés que je retournais me blottir contre elle. Nous profitions juste de ces moments intenses et envoûtants.

Le lendemain, j’ai voulu l’emmener aux sources cachées malheureusement l’endroit était devenu invivable avec le camp des maraudeurs et les bandits ne cessaient de nous attaquer. Ca me faisait mal que cet endroit si beau soit devenu le repère d’homins incapable d’en apprécier la beauté. Mais nous avons quand même réussi à rejoindre quelques téléporteurs pour Jalindra. Nous sommes finalement repartis vers le pays des lacs. Je voulais montrer à Jalindra quelques cascades et peut-être même poser notre camp près de l’une d’entre elles.

Nous avons fini par en repérer une particulièrement belle. Nous nous sommes amusées à nous éclabousser et nous avons fini en courant dans l’herbe en riant. Nous nous sommes arrêtées sous un palmier. J’ai proposé de ressortir mon gâteau au shookila tout cabossé. Mais elle a secoué la tête : « Je n’ai pas faim, j’ai juste envie de rester contre toi. ». Je l’ai prise contre moi lui offrant des caresses tendres : « C’est bon de t’avoir… ». J’ai regardé autour de nous, l’endroit était vraiment magnifique et désert. J’ai sorti ma carte : « Je vais appeler ce lieu… la cascade de Jalindra! ». Elle a fait mine de planter un drapeau et nous avons éclaté de rire.

Elle s’est ensuite approchée du palmier : « Je vais graver nos noms dans le palmier. Voilà, il restera une trace de notre passage. ». Je me suis placée tout contre son dos l’enveloppant de mes bras et j’ai embrassé délicatement son épaule. Elle caressait l’arbre comme pour se faire pardonner de lui avoir fait mal. J’ai imité son geste tout en commençant à embrasser son cou. Elle s’appuyait un peu plus sur moi : « Tu es si… sensuelle… ». Mes mains qui caressaient son ventre ont commencé à remonter doucement. Elle m’a murmuré : « Je t’aime… ». J’ai murmuré à son oreille : « Je t’aime… je t’aime… je t’aime… ». Elle a secoué la tête : « J’ai tellement peur de te faire du mal… ». J’ai demandé : « Pourquoi tu me ferais du mal? Depuis que tu es dans ma vie… tu ne m’as apporté que du bonheur… ». Elle avait un air un peu triste : « Je ne sais pas… On ne sait jamais ce qu’il peut arriver… si je devais ne plus être là… ». J’ai sursauté, le regard apeuré : « Pourquoi? Tu vas partir? Pourquoi tu ne serais plus là ? ». Elle m’a pris dans ses bras et m’a caressée la joue : « Je n’ai pas l’intention de te laisser… Ne t’inquiète pas, c’est juste des angoisses qui remontent… Je ne voulais pas t’inquiéter… pardon… Ce sont juste des idées noires… La fatigue, le voyage aux sources ont fait remonter la peur de l’éphémère… ce n’est rien! Je veux juste pas que tu souffres à cause de moi… comme j’ai souffert… c’est bête car on y peut rien… ».

J’ai soupiré : « Je sais que rien n’est éternel tu sais… alors… je veux juste… profiter des moments avec toi… tant que tu es là… et que je suis là… Il faut profiter de chaque petit bonheur… ». Elle m’a pris la main en souriant : « Il est trop grand… c’est peut-être ça qui me fait peur. ». J’ai souri : « Trop grand? Le bonheur ne tient pas dans une boite… Il nous enveloppe. Peut-être qu’un jour… tu partiras… parce que tu en auras marre de ta jolie chauve… ». Elle a protesté : « Et non, je suis sûre que je n’en aurais jamais marre de toi. ».

J’ai souri émue : « Tu me rends folle d’amour… Mon cœur bat la chamade dés que tu apparais… dés que tu me souris… dés que tu me caresses… ». Elle a pris mon visage entre ses mains en souriant : « Alors tu sais ce que je ressens… ». J’ai souri en approchant mes lèvres des siennes : « Alors tu es aussi émotive que moi… ». Elle a chuchoté : « Oui je confirme. ». Je lui ai offert un baiser tremblant d’émotion contenue.

Nous nous sommes allongées doucement sur la couverture. Elle a murmuré : « Je suis désolée… Je suis si fatiguée… ». Je l’ai prise contre moi : « Je vais te servir d’oreiller. Dors ma belle… je veille sur toi… et j’espère veiller sur toutes tes nuits désormais… Ne jamais qu’on se sépare… ». Elle s’est blottit contre moi : « J’espère aussi passer toutes mes nuits dans tes bras. ». J’ai embrassé tendrement ses lèvres et j’ai plongé mon regard dans le sien : « Je t’aime… et çà… on ne peut pas nous l’enlever. ». Elle a murmuré : « Je t’aime aussi ma belle fyrette.. ». Je l’ai serré un peu plus entre mes bras : « Dors je suis là… je reste là… toujours… ». Elle a murmuré : « Bonne nuit mon amour. ». J’ai chuchoté : « Bonne nuit ma belle. ». Je l’ai regardé s’endormir en la berçant doucement.

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