2 au 5 du mundia du fingelien 380
Nous sommes retournés chasser à Nargraw sud. Nous chassions depuis un moment, Khaena me proposa une petite exploration de la région. J’acceptais avec plaisir, découvrir avec elle était une grande joie. Nous nous sommes équipés en conséquence, quand on part en exploration dans les landes, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver.
Elle m’a mené dans un endroit étonnant pour la région, il y avait une petite maison. Nous y sommes rentrés, c’était mignon. Elle s’est approchée de moi, m’embrassant. Nos armures et nos vêtement sont tombés, je me suis retrouvé sur le lit les bras entravés par sa poigne puissante.
Je me suis laissé faire trouvant le jeu excitant.
Elle était à cheval sur moi, je l’observais souriant, puis je l’ai vu trembler, j’ai vu son regard changer, se durcir en même temps que sa poigne devenait plus ferme et douloureuse. J’ai compris rapidement que la sombre était revenue. Il fallait que je reprenne la main rapidement, je voulais la renverser, j’ai profité qu’elle cherche quelquechose dans le sac pour la retourner et je me suis retrouvé sur elle rapidement. Elle n’a pas lâché mes mains, et le lien qu’elle cherchait s’enroulait autour de mes poignets inexorablement, et je me suis retrouvé les mains liées et attachées au pied du lit. Elle a essayé de me dégager, mais je restais sur elle, tentant de l’emprisonner avec mes jambes. J’avais oublié l’habilité du corps de Khaena, j’ai vu ses jambes se contorsionner et arriver autour de mon cou, mon équilibre sur elle déjà fragile, s’en est trouvé complètement déséquilibré, elle s’est libérée de mon entrave, et je me suis retrouvé les pieds liés eux aussi à l’autre côté du lit. J’étais complètement à sa merci, je commençais sérieusement à m’inquiéter mais j’essayais de le lui cacher. Il y a autre chose que j’aurais voulu camoufler, mais sur le dos tel que j’étais, cela m’était difficile. Elle a semblé intéressée par cette partie de mon anatomie. Elle est arrivée avec mon petit canif dans les mains et un regard qui ne dégageait aucune compassion. Je commençais à regretter d’avoir pu penser que je pouvais amadouer la sombre. Je commençais à douter aussi qu’il s’agisse d’une partie de Khaena. Son regard, sa voix n’étaient pas les mêmes, plus rien hormis l’enveloppe corporel n’était Khaena.
Ce qui s’est passé par la suite m’a oté toute envie de recroiser la sombre. J’avais été bien fou de penser que cela pouvait être intéressant. Je n’ai été qu’un jouet entre ses mains, et vraisemblablement elle n’a pas l’habitude d’utiliser ses jouet une deuxième fois. J’étais meurtri au plus profond de mes chairs.
Elle est partie, laissant Khaena revenir, effondrée.
Elle n’a pu le supporter, avant que je ne puisse réagir elle a pris le canif et l’a planté dans son coeur.
Je n’ai pas pu la suivre, j’étais trop faible, je l’ai appelé, appelé, c’était la sombre qui me répondait, j’étais désespéré.
Un voile s’est alors abattu sur les landes laissant passer trois jours. J’avais repris un peu de force, j’ai tenté de trainer aux plage d’Idaloran. Je l’ai retrouvée près du port. Je me suis approché doucement, la prenant dans mes bras, lui rappelant que je l’aimais et que j’étais fautif de ce qui s’était passé. J’avais provoqué la Sombre. Je ne le referais plus.
Je lui promettais.
Nous avons dû interrompre notre douce étreinte, il se passait des choses graves à Galein’th Aseysis et Kargorm demandait après l’échevin du peuple bleu.
Je me suis précipité, Khaena m’a suivi. Il a fallu courir d’une part derrière un bleu qui prêtait allégence à Véreux et derriière Véreux qui nous a envoyé plusieurs fois à l’achéron.
La fin des combat, nous nous sommes trouvés un endroit calme et isolé avec Khaena afin de renouer avec nos sentiments et nos corps. Khaena était ébranlée et il a fallu beaucoup de tendresse et de douceur pour qu’elle reconnecte notre amour.
La sombre a fait une dernière apparition, pas longtemps. Nous avons réussi à nous endormir dans les bras l’un de l’autre.