Categorie: Manuscrits d’une prêtresse


Panthéon du Clan Norhen Dagha.

Déesse Mère, Lith, l’Araignée : Omnipotente, création et destruction

Dieu mineur, Setch, le Serpent : Fertilité, Espion, Assassin
Déesse mineure, Noctys, la Nuit : Nécromancie
Déesse mineure, Khala, la Lune : Magie, Sagesse
Dieu mineur, Fenryos, le Loup : Chasseur, Ruse
Déesse mineure, Ssin’el, la Veuve Noire : Séduction, Richesse, Manipulation
Dieu mineur, Sauruk, le Démon : Force, Guerrier, Servitude

  • Setch : Serpent anobli par Lith pour en faire son amant, engendre avec la Mère de nombreux descendants plus ou moins puissants
  • Noctys : Déesse primaire vénérée par les elfes pâles, elle fut soumise par Lith et pervertie pour octroyer au peuple élu plus de puissance par l’éveil des morts en repos dont elle a la garde par l’intermédiaire des étoiles, les Esprits Gardiens.
  • Khala : Fille de Noctys, impuissante face aux actions de Lith, elle accepta de se soumettre afin de protéger sa mère la Nuit de la folie dans laquelle la plongeait l’Araignée.
  • Fenryos : Premier fils de Lith et Setch, d’un tempérament solitaire, intelligent, il a su échapper aux colères de sa Mère pour fonder son propre culte, sa Meute.
  • Ssin’el : Deuxième enfant de Lith et Setch, cette arachnéenne use de ses charmes pour arriver à ses fins aux dépends de ses proies
  • Sauruk : Etre géant proche de l’aspect d’un elfe, créé par Lith à partir d’un alliage de métaux et minéraux incassables associé à des runes en pierres précieuses pour en faire un garde puissant et soumis à ses seuls ordres par un serment qu’il en peut enfreindre sans être détruit

Le début de toute chose.

Et du Chaos unit à la Nuit,

Parmi les Gardiennes Etoiles

Points brillants liés firent Toile

Lith Mère divine naquit.

Lith, Déesse-Mère.

Création et Destruction,
Louons Lith, notre Mère.

Création et Destruction,
Craignons Lith, notre Déesse.

Création et Destruction,
Son essence, le venin qui nous purifie.

Création et Destruction,
Sa toile, la voie qu’il nous faut suivre.

*

Création et Destruction,
Louons Lith, notre Mère.

Création et Destruction,
Craignons Lith, notre Déesse.

Création et Destruction,
Son verbe incontestable est notre ordre.

Création et Destruction,
Sa récompense mortelle est notre libération.

*

Création et Destruction,
Louons Lith, notre Mère.

Création et Destruction,
Craignons Lith, notre Déesse.

Création et Destruction,
Sa puissance est sans pareille.

Création et Destruction,
Notre dévouement est sans faille.

*

Création et Destruction,
Louons Lith, notre Mère.

Création et Destruction,
Craignons Lith, notre Déesse.

Gloire à Lith !

Le Pouvoir de Lith.

Lith, l’Araignée était en conflit avec les autres dieux. Elle avait créé son propre peuple mortel, les Ylithen, semblables aux Elfes et capables de se lier à eux. Les Tavars étaient furieux de l’audace dont faisait preuve cette fille du Néant et des ténèbres de la Nuit. Lith Toute Puissante devait consacrer toute son attention à déjouer les plans de ses rivaux et ne pouvait protéger à chaque instant ses enfants des dangers de la nature rendue hostile.

Elle parvint à attirer les faveurs de la Nuit par la Ruse et par le Verbe. Mère de Lith, la Nuit bienveillante voulait aider sa fille à se réconcilier avec les autre dieux. Profitant de l’attention de la déesse, Lith murmura à son oreille. Les confidences devinrent incantation et la Nuit fut affranchie des liens étroits de la fidélité jurée aux Tavars.

Elle devint alors Noctys, déesse mineure des esprits défunts. Elle offrit aux Ylithen le pouvoir d’appeler les Morts.

Mais le parjure engendré déclencha la perfide magie des dieux et l’esprit de la Nuit se perdit dans la folie. Elle releva tous les esprits morts du monde et provoqua un cataclysme inarrêtable. Voyant ses enfants risquer de disparaître, Lith dû se résoudre à abattre Noctys. Au moment de lancer le sort Ultime, sa sœur, la Lune, s’interposa. Fidèle aux Tavars, elle engagea le conflit avec l’Araignée divine. Lith parvint à soumettre la déesse éclatante, qui fit appel à sa clémence. La Déesse-Mère décida de l’utiliser pour apaiser la Nuit. Elle l’épargna en échange de sa servitude. La Lune, réputée sage, savait que le monde en serait sauvé.

Elle devint alors Khala, déesse mineure protectrice des Ylithen. Elle leur inspira la Sagesse et leur procura la Magie.

Mais la confiance de Lith était limitée. Si ses deux servantes parvenaient à se retourner contre elle, il lui fallait d’autres soutiens. Elle se mit en quête des minerais les plus solides, de sa puissance créa des alliages impossibles et leur fit prendre une gigantesque forme à l’image de ses enfants mortels. Elle scella la Volonté de cet être et lui procura une Force sans égal grâce aux runes enfermées dans des pierres précieuses incrustées sur son buste. Désobéir lui serait souffrance, trahir lui serait mort.

Il était Sauruk, le Démon, Garde de Lith. Il donna la Force aux Ylithen faisant d’eux des Guerriers dévoués et disciplinés.

Le Pouvoir de Lith s’était étendu. Ses enfants progressaient. Mais les Tavars n’avaient pas renoncé. Cependant, il semblait qu’en leur sein une dissidence commençait à se faire sentir. Kormel, dieu mal aimé de ses pairs, envoya un messager prévenir Lith des plans qu’ils envisageaient. Il s’agissait d’un serpent, assez discret pour passer à travers la surveillance des serviteurs des Tavars. Il se rendit jusqu’à la montagne où Lith avait tissé son nid et lui siffla le message de son maître. Lith n’avait pas plus confiance en Kormel qu’en les autres dieux. Elle les pensait capables d’essayer de l’amadouer pour mieux la trahir ensuite. Elle décida alors de faire un cadeau au messager pour s’assurer de son service. Un cadeau qu’aucun être ne refuserait sans que sa gratitude ne le lie à jamais à celle qui le lui avait offert. Elle ordonna au serpent de la mordre et de s’abreuver de son sang divin pendant qu’elle incantait un sortilège perdu. Rendu immortel, devenu dieu, il jura fidélité éternelle.

Il était devenu Setch, le Serpent, Messager Divin et Maître des Ombres. Il offrit aux Ylithen la capacité de se dissimuler aux yeux de tous pour apprendre les secrets des ennemis et mieux les attaquer par surprise. Il devint aussi ensuite symbole de fertilité.

Le Serpent avait acquis la capacité de masquer son essence divine à son ancien maître et aux Tavars. Il apportait à Lith tous les indices nécessaires à la préservation de ses intérêts. Mais depuis qu’elle avait fait ce don à Setch, la Déesse se sentait étrange. Le venin du Serpent s’était mêlé à son sang. Elle était devenue féconde. Elle ne résista plus longtemps à ce désir dévorant et s’unit à lui. D’un premier cocon sortit un mâle. Il avait le regard perçant, la furtivité de son père et l’ambition de sa mère. Traquer l’ennemi était sa voie. L’indépendance était sa volonté.

Il était Fenryos, le Loup. Il apprit aux Ylithen à voir et sentir pour que jamais un ennemi ne leur échappe. Il leur inspira l’Instinct et la Ruse pour toujours semer leurs poursuivants.

D’un second cocon sortit une femelle. Née du désir, sa beauté était sans pareille. Plus séduisante que la Lune, elle savait tirer parti de ses charmes. Elle tissait sa toile patiemment, subtilement, jusqu’à ce qu’une proie s’y prenne et qu’elle puisse en extraire toute richesse. Héritière légitime désignée par Lith, elle exigeait l’obéissance et aimait soumettre toute chose à sa volonté.

Elle était Ssin’el, la Veuve Noire. Elle prit sous sa protection les femelles et enseigna aux Ylithen l’art de la Manipulation qui leur assurerait Pouvoir et Richesse. Elle leur donna aussi la science de la douleur, des poisons et des drogues pour soumettre plus efficacement quiconque se dresseraient face à eux.

Et ainsi les six divinités mineures donnèrent aux Ylithen tous les atouts de leur puissance afin de servir le grand Dessein de la Déesse-Mère. Restait un dernier défi à relever que les Filles de Lith issues des innombrables autres cocons devaient accomplir. Rassembler tous les Ylithen en une armée invincible.

Le Loup et la Lune.

Fenryos était un fils indépendant qui ne voulait pas se soumettre aux desiderata de sa mère et de sa sœur. Quand ses devoirs envers elles le lassait, il lui arrivait souvent de se fondre dans le monde sous sa forme favorite, celle d’un gros loup noir solitaire. Il courrait, traquait, tuait et dégustait ses proies. Il était grisé par cette sensation de liberté. A ces occasions, il croisait souvent des Ylithen perdus, que ses sœurs Tisseuses n’avaient pas encore guidés ou qui avaient quittés leur communauté plus ou moins volontairement. Il les observait tapis dans l’ombre mais jamais il n’intervenait auprès d’eux, de crainte que cela trahisse sa présence auprès de la Déesse-Mère.

Mais Khala, chargée de protéger les Ylithen, n’était pas dupe. Elle le voyait, du haut du firmament, fasciné et hésitant devant les créatures de Lith. Elle n’en dit rien. Il n’était pas un danger pour le sombre peuple. Elle continua de l’observer en silence et avec bienveillance, adaptant ses rayons lumineux aveuglants selon les obstacles pour le dissimuler plus efficacement dans l’ombre. Fenryos ne semblait pas se rendre compte de ces attentions. Il parvenait ainsi à s’approcher de plus en plus près des égarés.

Jusqu’à ce qu’un jour, à l’aube, il ose se montrer devant un jeune Ylith qui venait d’abattre un sanglier avec pour seule arme une dague émoussée. L’adresse dont il avait fait preuve, le sang froid avec lequel il s’était tenu face à la bête acculée et furieuse avaient impressionné le dieu. Khala la Protectrice s’alarma soudain et interrompit son sortilège lumineux, laissant seule la Nuit occuper le ciel. Les Ylithen ne durent alors compter que sur leurs seules capacités de protection sans que la Lune ne puisse leur éclairer l’ennemi.

Khala concentra alors toute sa magie à masquer l’essence divine du Loup alors qu’il révélait son identité et sa forme immortelle à l’Ylith élu. Fenryos décida de faire de lui son Grand Prêtre et lui donna pour mission de réunir tous les Ylithen solitaires qu’il croiserait. Ces sombres rejetés et oubliés deviendraient la Meute du Loup.

La déesse protectrice percevait leurs paroles. Elle savait que la Déesse-Mère ne l’accepterait pas. Mais son devoir lui imposait de protéger la Création. Fenryos offrait un moyen de défense par un tel regroupement. Il n’allait pas à l’encontre de sa mission alors que la colère de Lith risquait de punir les enfants qui suivraient la voie du Loup. Alors, elle décida de se matérialiser sur le monde pour contacter Fenryos. Pour concentrer sa forme divine éthérée, il lui fallait un conducteur de magie. Un lac d’eau cristalline.

L’instinct du Loup l’alerta. La prudence qu’il lui recommandait le fit analyser son environnement. Il sentit la concentration magique et suivit la piste jusqu’au lac le plus proche. Il en vit sortir Khala, sa nudité sombre pudiquement couverte par ses longs cheveux blancs lumineux. Fenryos fut charmé par ce spectacle et s’approcha de l’eau tout en prenant lui aussi une forme semblable à celle d’un Ylith. Khala lui révéla alors tout ce qu’elle avait vu et tout ce qui risquait d’arriver. Fenryos la remercia et la rassura en lui promettant d’être prudent. Il lui conseilla de vite reprendre sa place avant que la Déesse-Mère ne s’impatiente de ce manquement à son devoir.

Fenryos avait été troublé par l’apparition de la Lune. Il ne l’avait jamais vue sous cette forme. Les divinités n’avaient pas besoin de se matérialiser pour communiquer entre eux. Sauf s’ils voulaient que la Déesse-Mère n’en sache rien. Mais faire des confidences n’était pas acceptable, lui cacher les choses était trahison. Le Loup voulait trouver le moyen de la revoir et il devait pouvoir s’occuper de sa Meute sans s’attirer la colère de Lith.

Il eu subitement une idée. Il retourna auprès de sa mère dans les entrailles de la montagne sacrée où elle avait tissé sa toile divine. Il lui proposa d’endurcir les Ylithen. Il lui affirma que les couvrir constamment de protection risquait de les rendre faibles, incapables de se débrouiller par eux même. Son argumentaire convainquit la Déesse-Mère et elle ordonna à Khala de faire varier l’intensité de son sort pour éduquer les sombres dans le sens proposé par le Loup. Fenryos glissa alors subtilement qu’une nuit sans protection serait tout aussi formateur. Lever le sort une fois par mois, laissant les ombres envahir le monde, devrait apprendre aux Ylithen à utiliser tous leurs sens pour détecter l’ennemi et se cacher de lui. Fenryos se proposa pour cette tâche d’enseignement. Lith lui accorda cette requête.

A partir de ce jour, Fenryos passa son temps sur le monde, ne revenant dans la Toile que s’il y était convoqué. Il n’avait cependant en tête que l’image de Khala dans le lac. Il ne pouvait communiquer avec elle. Alors, il se mit à hurler vers le ciel, espérant attirer l’attention de le Lune. La déesse comprit vite son manège et quand un mois fut écoulé, elle abandonna les étoiles et vint prendre forme dans le lac. Fenryos l’y attendait.

Les jalousies de Ssin’el.

La Veuve Noire avait été désignée par la Déesse-Mère comme héritière. Mais comment succéder à une mère immortelle ? L’ambition de Ssin’el était dévorante. Elle savait qu’elle ne pouvait pas se dresser frontalement face à Lith. Elle devait user d’un moyen détourné. Trouver un coupable idéal et des alliés pour conforter sa position.

Ssin’el avait autorité sur ses sœurs Tisseuses et s’en servait d’espionnes sur le monde mortel. C’est grâce à elles qu’elle prit connaissance de la relation entre Fenryos et Khala. Ssin’el était sure de ses charmes et prit ombrage que la Lune insipide à ses yeux puisse avoir un amant divin et pas elle. Elle avait bien essayé avec son père le Serpent mais il était lié à Lith. Quand à Sauruk, il n’était pas vraiment capable de satisfaire les envies sensuelles. Elle avait été tentée de séduire Noctys mais la folie de celle-ci la dissuada bien vite.

Alors la Veuve Noire prépara vengeance et prise de pouvoir. Se servant de l’une pour servir l’autre. Elle envoya des Tisseuses murmurer aux oreilles des Ylithen de le Meute. Elle leur insinua la volonté de faire du Loup le seul dieu qu’ils devaient vénérer. Elle les incita à préparer un rituel pour plonger en léthargie la Déesse Immortelle. Elle leur indiqua où trouver les artefacts à utiliser. Ssin’el les fit le réaliser alors que la Lune était descendue du firmament pour retrouver son Loup. Les deux amants ainsi occupés ne pourraient pas agir à temps.

Ce rituel de Trahison réveilla Sauruk sentant le danger menacer sa divine Maîtresse. Il se mit en marche. Fenryos et Khala perçurent eux aussi l’énergie dégagée. Il était trop tard pour raisonner les Ylithen. Le Guerrier Ultime était déjà là brandissant son arme. Le Loup s’interposa pour sauver ses fidèles, leur laissant malgré lui le temps d’achever le rituel. Sauruk se figea alors, perdant le contact avec Lith plongée dans la Grande Veille.

Ssin’el se manifesta alors et devant ce spectacle aux preuves indiscutablement compromettantes pour le Loup, elle affirma son autorité légitime et ordonna l’exil de son divin frère. Il ne chercha pas à lutter et à faire preuve de son innocence sur le moment, préférant utiliser ses forces pour mettre en sécurité sa Meute.

Les autres divins plièrent devant Ssin’el et lui offrirent leur allégeance comme l’avait souhaité Lith en désignant sa fille comme héritière.

La Grande Veille.

Chacun avait reprit sa place sous le verbe de la Veuve Noire. Setch, le conseiller. Sauruk, le Garde divin. Mais la Lune avait perdu son éclat protecteur. Son amant injustement accusé lui manquait. Sa mélancolie lui fit oublier sa vigilance et peu à peu Noctys sombra de nouveau dans la folie. Les morts revinrent traquer les vivants nuit après nuit.

La Veuve Noire voyait son empire s’écrouler petit à petit. Setch ne cessait de lui recommander de conjurer le sort qui avait scellé la conscience de la Déesse-Mère. Ssin’el par fierté ne voulait pas l’entendre. Elle s’obstina à garder le pouvoir. Son aura provoqua partout chez les Ylithen l’ambition et le désir de dominer ses sœurs et frères à tout prix et sans discernement. Ces temps troubles profitèrent aux créatures des Tuvars qui, usant de magie, tentèrent de rendre les Ylithen à leur image, pervertissant leur sang. Beaucoup furent perdus.

Le Serpent s’en alla alors trouver la Lune dont la Sagesse ferait peut être plier Ssin’el. Elle s’entretint avec elle longuement, patiemment et avec ténacité jusqu’à ce que l’Héritière cède face à l’évidence : son pouvoir était une chimère si elle n’avait plus personne à gouverner. Elle confia alors à la Lune le Rituel de Régénération. Il nécessiterait la présence de tous les dieux. Khala devait faire revenir Fenryos.

Khala chercha Fenryos longtemps, ce dernier maître dans l’art de la traque savait échapper à ses poursuivants. Quand elle le retrouva enfin, elle l’informa de la situation et il accepta de revenir.
Il lui fallut ensuite amadouer Noctys, il y avait besoin de tous pour réussir le rituel de régénération.

Ssin’el était là pour officier le rituel, bras droit et fille héritière de Lith, elle avait une partie de son pouvoir et maîtrisait parfaitement les drogues nécessaires au rituel.
Setch, amant de Lith, apportait sa fidélité et la fertilité.
Sauruk, le Gardien apportait le dévouement et la discipline.
La détermination de Fenryos, fils de Lith.
L’apaisement et la sagesse de Khala.
Et la puissance de Noctys sur l’âme des défunts.

Ils furent les premiers éléments nécessaires à réunir autour de Lith pour conjurer le sort de trahison.

Ssin’el avait travaillé des nuits et des jours durant sur une potion que chacun dû boire, entrant dans une même transe. Elle psalmodiait, versant la première le sang de sa créature et le sien dans un calice pour en abreuver la Déesse-Mère, qui commença à réagir au contact de ce mélange dans sa bouche. La conscience de Lith s’ouvrit faiblement à cette étincelle de vie. Trop peu pour laisser sa puissance la relever.

Chacun leur tour, les cinq autres divinités mineures levèrent la plus puissante créature qu’ils pouvaient et la sacrifièrent immédiatement à la gloire de Lith. Sang du serviteur et sang divin furent mêlés comme l’avait montré Ssin’el, qui se chargea de les porter aux lèvres de la Déesse Mère.
A chaque offrande des cinq, Lith reprenait plus de force, aspirant la vie autour d’elle, liant les âmes divines à la sienne le temps de la déglutition de leur fluide vital. Révélant alors la nature profonde de chacune à cet instant fugace.

Quand le dernier eut fait le sacrifice, Lith fut complètement désenvoûtée du sort de trahison.

Elle se leva regardant froidement les six divinités présentes. Leurs secrets étaient révélés, sauf ceux de le Veuve Noire.

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