La Veuve Noire avait été désignée par la Déesse-Mère comme héritière. Mais comment succéder à une mère immortelle ? L’ambition de Ssin’el était dévorante. Elle savait qu’elle ne pouvait pas se dresser frontalement face à Lith. Elle devait user d’un moyen détourné. Trouver un coupable idéal et des alliés pour conforter sa position.
Ssin’el avait autorité sur ses sœurs Tisseuses et s’en servait d’espionnes sur le monde mortel. C’est grâce à elles qu’elle prit connaissance de la relation entre Fenryos et Khala. Ssin’el était sure de ses charmes et prit ombrage que la Lune insipide à ses yeux puisse avoir un amant divin et pas elle. Elle avait bien essayé avec son père le Serpent mais il était lié à Lith. Quand à Sauruk, il n’était pas vraiment capable de satisfaire les envies sensuelles. Elle avait été tentée de séduire Noctys mais la folie de celle-ci la dissuada bien vite.
Alors la Veuve Noire prépara vengeance et prise de pouvoir. Se servant de l’une pour servir l’autre. Elle envoya des Tisseuses murmurer aux oreilles des Ylithen de le Meute. Elle leur insinua la volonté de faire du Loup le seul dieu qu’ils devaient vénérer. Elle les incita à préparer un rituel pour plonger en léthargie la Déesse Immortelle. Elle leur indiqua où trouver les artefacts à utiliser. Ssin’el les fit le réaliser alors que la Lune était descendue du firmament pour retrouver son Loup. Les deux amants ainsi occupés ne pourraient pas agir à temps.
Ce rituel de Trahison réveilla Sauruk sentant le danger menacer sa divine Maîtresse. Il se mit en marche. Fenryos et Khala perçurent eux aussi l’énergie dégagée. Il était trop tard pour raisonner les Ylithen. Le Guerrier Ultime était déjà là brandissant son arme. Le Loup s’interposa pour sauver ses fidèles, leur laissant malgré lui le temps d’achever le rituel. Sauruk se figea alors, perdant le contact avec Lith plongée dans la Grande Veille.
Ssin’el se manifesta alors et devant ce spectacle aux preuves indiscutablement compromettantes pour le Loup, elle affirma son autorité légitime et ordonna l’exil de son divin frère. Il ne chercha pas à lutter et à faire preuve de son innocence sur le moment, préférant utiliser ses forces pour mettre en sécurité sa Meute.
Les autres divins plièrent devant Ssin’el et lui offrirent leur allégeance comme l’avait souhaité Lith en désignant sa fille comme héritière.