Tag Archive: Fharath


Mes frères et soeurs de Draïa

Jour 7 d’Illumen– Fingelien 379

Je n’avais encore croisé aucun autre elfe noir à part l’Ilharess Kharya et bien sûr Ghaara. Mais ce jour là, j’ai découvert la fraternité des elfes noirs.

J’avais réalisé 2000 fioles bombées que je souhaitais vendre au marché. Un nain du nom de Bardur m’a proposé un prix frisant le ridicule. 2000 lumens pour mes 2000 fioles alors qu’elles valent le double. Toute suite 2 de mes sœurs que je n’avais jamais rencontré, Fharath et Salilalulla,voulant me protéger de cette arnaque m’ont proposé des prix bien plus intéressants. J’ai finalement vendu mes fioles à 8000 lumens à ma sœur Salilalulla. Pendant que le nain Bardur se faisait vertement remettre à sa place par mes sœurs.

J’ai appris par la suite que Fharath était Jaliless (une des conseillères de l’Ilharess) et Salilalulla Veldriss ( la responsable du dépôt des elfes noirs).  J’avais donc eu à faire à 2 personnages clé du système politique des elfes noirs.

Quelques jours plus tard, j’ai voulu remercié mon peuple en participant à une journée de travail. Une nouvelle fois, les elfes noirs de Draïa se sont montrés chaleureux avec moi. Me proposant un travail en rapport avec mon métier.

Je crois que je me suis trompée sur leur compte. Je les imaginais vils mais ils sont attentionnés envers les leurs.

La loterie des Armories

Jour 4 d’Ullitavar – Fingelien 379

Le Valuk MageInvok avait organisé une loterie pour le peuple Elfe Noir. L’inscription se faisait par le don de bouclier d’autres peuples. Le bouclier des Hauts-Elfes valant une inscription double. Le lot pour le gagnant était un haubert en titane. Tous les guerriers puissants de notre peuple, rapportaient des boucliers au Valuk.

La Jaliless Fharath m’a alors surprise. Elle a proposé de m’offrir un bouclier des Hauts-Elfes afin que je puisse participer à la loterie. J’ai accepté n’osant refuser l’honneur qui m’était fait. Elle m’a aussi suggéré de laisser une des 2 inscriptions au mâle Mulvaar ou à un autre mâle de ma préférence. J’ai bien sûr pensé à offrir l’inscription à Ghaara mais j’ai finalement suivi la suggestion de la Jaliless en offrant l’autre inscription à Mulvaar.

A l’issue du tirage, c’est finalement l’Ul’Saruk mouks qui a remporté le lot malgré le nombre impressionnant de boucliers rapportés par LeBarbaR.

Ce dernier a d’ailleurs eu un comportement étrange à mon égard. Il semblait me reconnaître sans arriver à remettre un nom sur mon visage. Je l’avais pourtant vu quelques jours auparavant en train d’essayer d’invoquer un chimérien dans le camp des bleus. Je suppose que ma place proche de l’Ilharess avait éclipsé ma présence à ses yeux. Il m’a finalement demandé mon nom. La Jaliless Fharath et la Veldriss Salilalulla l’ont toute suite remis à sa place en lui signifiant que c’était à lui de se présenter d’abord. Il s’est exécuté. Je lui ai alors donné mon nom. Il l’a pris en compte et est parti sans autre forme de cérémonie.

Les bagues de Naralik

Un projet a été initié par mon peuple afin de fabriquer des bagues de Naralik.
Malheureusement, une discussion virulente a eu lieu entre le Valuk MageInvok et la Jaliless Fharath. Le Valuk souhaitait offrir du soufre de sa réserve personnelle pour aider aux travaux. La Jaliless Farath a refusé indiquant que le but de ce projet était de permettre aux sombres de se réunir autour d’un projet commun. La discussion s’est envenimée… Chacun refusant d’entendre les arguments de l’autre… Ce qui devait nous unir a finalement eu l’effet inverse.
J’ai bien tenté d’apaiser les choses en déposant un parchemin dans notre salle commune, tentant d’expliquer les sentiments de chacun mais çà n’a pas servi à grand chose, je crois… et je ne suis pas sûr d’avoir été comprise… Ma Soeur Rhiordan m’a même repris sur certains points… Elle m’a d’ailleurs contactée par la suite, elle avait peur que je sois affectée par son parchemin. Mais il n’en était rien et je l’ai rassurée sur ce point.
Toujours est il que depuis nos ondes sont très silencieuses…

Entretien avec Karadak

Jour 30 Nuona – Fingelien 380
Toucan comme il me l’avait annoncé a quitté les Patrouilleurs pour quelques temps… Il m’a avoué peu après avoir dit au commandat et à sa soeur que je l’avais quitté pour rejoindre Kely…
J’ai eu peur que Kely soit inquiété et soit puni pour avoir « pris la femme » d’un autre patrouilleur. J’ai donc demandé audience au Commandant Karadak, afin de clarifier les choses.
Le commandant m’a reçu à Kial Kraw, une région dangereuse… Il était en train de s’y entrainer contre des chimériens du désert. Quand je l’ai rejoint, nous nous sommes assis près de l’eau de l’oasis sous l’ombre des palmiers. J’ai donc tenté de lui expliquer ce qu’il s’était passé entre Toucan, Kely et moi : mon éloignement de Toucan avant même que Kely et moi devenions plus proches, la jalousie de Toucan qui n’avait fait qu’empirer les choses entre nous et me reprocher de Kely…
Karadak m’a écouté, il a finalement haussé les épaules en disant que nos histoires d’elfes lui passaient au dessus de la tête. Tout ce qu’il voulait, c’était que çà ne provoque pas de guerres entre nous et que la morale des Patrouilleurs soit sauve. Je l’ai rassuré en lui disant que j’entretenais toujours des relations amicales avec Toucan. Pour la morale, je lui ai dit que la seule responsable dans l’histoire c’était moi et que si il devait y avoir sanction, j’étais prête à l’assumer!
Il a nouveau haussé les épaules et m’a dit qu’il ne voyait pas pourquoi il devait y avoir des sanctions. Il ne s’agissait que d’une histoire entre nous 3.

Rassurée, je l’ai remercié pour son écoute et je m’apprêtais à partir quand il m’a retenue un instant pour me demander si je connaissais des femelles elfes noires qui pourraient entrer dans la patrouille. A part ma soeur Rhiordan, je ne voyais pas quelle femelle pouvait avoir un caractère assez souple pour intégrer notre gilde. Karadak m’a alors parlé de la Jaliless Fharath et m’a demandé mon avis sur elle. Je lui ai donc dit ce que je savais : grande combattante et nécromancienne au caractère dur et bien trempé. Je lui ai aussi indiqué qu’elle avait eu une altercation violente avec le Valuk MageInvok et que depuis elle était devenue très silencieuse sur nos ondes… Il m’a remercié pour mon avis et m’a indiqué qu’il parlerait d’elle au prochain conseil pour décider si nous la contacterions ou non.
Je l’ai alors quitté pour retourner à mon entrainement.

Le tournoi racial

Jour 21 Félinien – Fingelien 380
Un tournoi racial avait été organisé par un des mâles de mon peuple : Minoth. Je dois dire que l’idée de faire combattre par équipe des membres d’un même peuple contre ceux d’un autre peuple me répugnait. J’avais l’impression, peut-être à tord, qu’on exacerbait et encourageait ainsi la haine entre les peuples. Je ne voulais pas le voir et encore moins y participer.
Mais quand je me suis réveillée ce jour là, Kely était déjà assis dans les gradins de l’arène de la pointe d’Egratia et m’attendait. Alors que j’hésitais à le rejoindre. La Jaliless Fharath a ordonné aux elfes noirs présents de se rendre au tournoi pour représenter notre race. Je suis restée interdite devant la bannière de la pointe d’Egratia à Zirak. Je ne voulais pas y aller et encore moins si on me l’ordonnait. J’ai tenté de dire à Kely ce qui se passait mais il semblait m’encourager à représenter mon peuple… Soudain, la Jaliless Fharath m’a contacté directement par télépathie en me disant qu’on m’attendait… je n’avais plus aucun échappatoire.
J’étais furieuse. J’ai prononcé des mots de dépit sur les ondes de mon peuple. Mais mes frères et soeurs me parlaient de gloire et de fierté de représenter notre race. Je me suis rendu près de l’arène me préparant pour un combat que je ne voulais pas. Et là, je me suis rendu compte que mon âme soeur Rhiordan était là elle aussi. Elle était à peine plus forte que moi au combat… Aucun de nos mâles les plus puissants n’étaient là. La Jaliless grande combattante était présente ainsi que le mâle Barbouz. Fharath avait donc aligné une équipe… une pitoyable équipe avec ce qu’elle avait sous la main… Nous étions condamnés à nous faire étriper par les équipes en face de nous qui alignaient leurs meilleurs combattants.
Pour couronner le tout le Connétable Kargorm, a demandé à la commandante en seconde Kido de m’enlever mon écusson de Patrouilleurs. Il s’agissait juste d’un geste symbolique visant à montrer que les Patrouilleurs ne se battent pas entre eux mais sur le moment, je me suis sentie abandonnée par mes frères d’armes. J’étais anéantie…

Je suis montée sur l’arène avec les autres elfes noirs sous les viva de la foule mais je n’entendais plus rien… Le combat a été lancé contre l’équipe naine. Je n’ai pas fait un mouvement attendant les coups qui sont arrivés brutalement. J’ai tenté de répliquer mais… j’étais bien trop faible face aux guerriers en face de moi. J’ai rapidement visité le Styx. La Jaliless Fharath m’y a rejoint peu de temps après et m’a sourit. Je n’ai pas répondu à son sourire, ni à personne d’ailleurs. On m’a reconduit de force près de l’arène pour le deuxième combat contre les Eldorians.
De la même façon, les coups se sont abattus sur moi, sans que j’arrive à faire quoique ce soit…. Une fois de plus, l’équipe des elfes noirs avait mordu la poussière durement. Nous étions éliminés.
J’ai alors quitté le Styx la rage au ventre, sentant la sombre en moi se délecter de la violence que j’avais subie. Je ne suis pas retournée à l’arène malgré la proposition qui nous était faite de prendre une revanche.

Je me suis enfuie à Irinveron, un contrée polaire désertique, où je cherche parfois refuge quand tout va mal. Je tentais de calmer la sombre enfouie en moi quand la Jaliless Fharath m’a contactée en me disant qu’elle me remerciait pour ma participation. Je ne sais si elle voulait dire par là qu’elle voulait que je revienne participer à la revanche que les elfes noirs avaient finalement acceptée ou si ces quelques mots étaient sincères… Toujours est il que la rage m’a prise et la sombre s’est emparée de mon esprit désirant de la violence. Je me suis retrouvée dans la grotte aux torcos sans savoir comment, tapant et tuant sans discontinuer prise par une rage animale et incontrôlable. Le connétable Kargorm et le commandant Karadak m’ont parlé et m’ont dit que je pouvais reprendre mon écusson. Mais j’étais incapable de répondre emportée dans un déchaînement de violence.
C’est alors que Kely m’a contactée : ne me voyant pas sur l’arène il s’inquiétait de savoir où j’étais. J’ai réussi à prononcer d’une voix rauque qu’il fallait qu’il reste loin de moi si il ne voulait pas que je m’en prenne à lui. Mais il m’a cherchée et m’a retrouvée. Il se tenait là devant moi pendant que je le menaçais en pointant mon arme près de sa gorge. Finalement, en entendant sa voix douce et apaisante, la sombre s’est enfoui au fond de moi me laissant effondrée et épuisée.

Kely m’a conduit en douceur jusqu’à notre maison. Il a fait chauffer de l’eau avec quelques plantes. Je ne bougeais plus, je ne disais plus rien. Il me regardait inquiet. Il m’a déshabillée. Il a ensuite pris un petit chiffon doux qu’il a trempé dans l’eau chaude et me l’a passé très doucement sur le corps. Je me suis laissée faire incapable de quoique ce soit… Il m’a ensuite enveloppée dans une couverture et m’a prise contre lui. Je me suis endormie ainsi entre ses bras. Et j’ai dormis ainsi longtemps, très longtemps…

Les illusions perdues

Jour 1 Archeno – Fingelien 381
Cela faisait pas mal de temps que je m’étais éloignée de mon peuple. Il n’y avait qu’avec mon âme soeur Rhiordan que j’avais encore des relations. Ces derniers temps, j’essayais doucement de reprendre contact depuis que je connaissais mon histoire et que j’acceptais La Sombre en moi. Mais un événement m’a fait perdre mes dernières illusions sur mon peuple.
La Jaliless Fharath a laissé un parchemin dans notre salle. Elle réclamait de façon virulente et coléreuse que MageInvok soit destitué de son titre de Valuk et de tous ses droits. Sa faute : lui avoir « caressé la joue« …
Je ne sais pourquoi j’ai cru que MageInvok avait par ce geste exprimé une certaine tendresse à la Jaliless… Je savais pourtant que plusieurs altercations violentes avaient déjà eu lieu entre eux deux… Sans doute, ai-je cru naïvement que mon espoir de voir un jour des sentiments chez mes frères et soeurs s’était enfin réalisé. J’ai donc répondu assez vertement à la Jaliless pour défendre MageInvok. Mais entre temps celle-ci avait affiché un nouveau parchemin indiquant son désir de s’éloigner de notre peuple. J’ai tout de même affiché le mien.

« Echk Jaliless,

J’étais en train de vous répondre mais il semble que ce soit trop tard. Je vous livre quand même ce que je m’apprétais à écrire.

Je trouve votre réaction bien disproportionnée à la vue de l’acte de MageInvok…
D’où vous vient cette colère? Auriez vous éprouvée quelque chose quand ce mâle vous a touché la joue? Quelque chose que vous ne connaissiez pas ou que vous avez oublié et qui vous fait peur?
Vous savez ce sont ces drôles de choses qu’on appelle : sentiments et émotions.

N’avez vous rien d’autres à faire qu’à fustiger un mâle qui vous a témoigné par ce geste une certaine affection?

Mais puisque que vous faites la chasse aux elfes noirs dégénérés, incluez moi dans le lot. Moi aussi, il m’arrive de caresser la joue d’un mâle et d’éprouver des sentiments.

Quelqu’un m’a dit une fois que notre peuple était moribond… Je suis de plus en plus encline à le croire. Un peuple ne comprend pas que des femelles, il est composé aussi de mâles. Laissez les respirer, ils étouffent dans le carcan que vous leur imposez. Résultat : soit ils fuient les îlots, soient ils ne participent à aucune action commune.

Notre peuple se meurt et vous l’enfoncez dans la tombe à coup de pied.

Khaena. »

Le sombre Mulvaar a répondu à la suite. La Sombre l’appelait la petite teigne lécheuse de bottes de ces dames. Et à vrai dire, çà lui allait assez bien! Fidèle à son image, il a léché les bottes de la Jaliless et a fait sa teigne avec moi. Il m’indiquait qu’il n’avait pas besoin d’être « traité comme un pâle« . Il a rajouté qu’il fallait que j’ouvre les yeux car notre peuple ne mourrait pas et que les autres peuples, eux s’entre-déchiraient. J’ai à nouveau apposé un parchemin :
« J’ouvre les yeux Mulvaar et je constate. Nos ondes sont silencieuses. Les travaux communs qu’essaie d’organiser notre Soeur Rhiordan, rassemblent de moins en moins de sombres. Et à par vous, on n’y voit aucun mâle… Mais il semble que vous appréciez être considéré comme un sous-être.
Quand à la guerre larvaire qui règne actuellement entre les peuples, je ne sais même pas quoi dire quand on me demande qu’elle est la position des sombres sur le sujet… Je suppose qu’ils se délectent en interne de voir ces dissensions mais que officiellement ils restent neutres. Mais ce ne sont que des suppositions puisque je n’ai vu aucun parchemin sur le sujet.
Toujours est il que ces différents peuples sont unis en leur sein. Alors que chez les sombres, je n’ai vu dernièrement aucune unité : uniquement des querelles pour des pretextes futiles de domination ou d’ambition personnelle.

Mais je ne demande qu’à être contredite sur ces sujets : prouvez moi que notre peuple est vivant… »

Il est clair que je n’aurais pas dû traité Mulvaar de sous-être mais à vrai dire, c’est ainsi que j’avais l’impression que certaines femelles considéraient les mâles.
Il l’a assez mal pris je crois…

C’est alors que MageInvok a expliqué ce qu’il s’était réellement passé : il n’avait pas « caressé » la joue de Fharath mais retenue un geste de colère contre elle. Il a ensuite fait tout un discours sur la haine qu’il éprouvait pour elle…

Bref, je m’étais complètement trompée sur ce qu’il s’était passé… J’ai préféré les laissé vider tout leur fiel entre eux. Et je dois dire, que cet évènement m’a fait perdre tout espoir de pouvoir être un jour utile à mon peuple.
J’en ai parlé à ma soeur Rhiordan quelques jours après… Étrangement, elle n’a pas essayé de me retenir au sein du peuple et elle est même allé plus loin. Elle aussi semble abattue et se sent inutile en son sein.
Son rêve d’unité du peuple sombre, comme le mien et d’une autre façon celui de Fharath, s’est effondré avec cette nouvelle altercation. Rhiordan va je crois aller voir l’Ilharess bientôt pour lui rendre son poste de trésorière. Quand à moi, je crois que j’irai la voir aussi pour lui expliquer que je n’essaierai plus désormais de faire partie de son peuple. Je lui avais promis il y a bien longtemps lors du départ de Ghaara.

Le nouveau Fingelien commence sous de drôles d’auspices…

La petite mort des elfes noirs

Jour 19 Archeno – Fingelien 381
Ce que j’avais dit sur le coup de la colère est en train de se réaliser… Mon peuple se meurt. Les ondes n’ont jamais été aussi silencieuses : plus de disputes, plus rien. Plus personne ne répond à l’Ilharess quand parfois elle salue sur les ondes.
Cela faisait aussi plusieurs jours que je n’avais pas sentie la présence de mon âme soeur, Rhiordan. Je m’inquiétais, la dernière fois, elle semblait terriblement abattue.
Aussi quand j’ai sentie sa présence, je me suis empressée de la contacter pour savoir comment elle allait. Elle n’allait pas bien, pas bien du tout. Elle souhaitait quitter les îlots. Fharath avec qui elle était très liée, était partie et elle voulait la suivre… Toutefois, elle semblait hésiter encore. Elle cherchait à avoir une réponse de notre déesse Lith avant et passait son temps à méditer à Naralik.
Mais sa voix était éteinte… elle avait perdue le ressort dont elle avait toujours fait preuve dans les moments difficiles. Comment pouvais je l’aider à retrouver foi en notre peuple alors que je ne l’avais plus moi même ?
J’ai tenté de lui faire comprendre que j’avais besoin d’elle, de mon âme soeur mais je ne sais pas si j’y ai réussi. Mais elle m’a fait une promesse : si elle prenait la décision de partir, elle viendrait me dire au revoir avant.

C’est le coeur gros que j’ai rejoint cette nuit là les bras de Kely. Il a tenté de me consoler mais j’ai pleuré de longues heures avant de réussir à me rendormir.

L’idée de l’Ilharess

Jour 19 Elfist – Fingelien 381
Lors de notre dernière discussion, l’Ilharess m’avait annoncé qu’elle réfléchissait à une idée pour sortir notre peuple de la crise où il avait sombré.

Sa première action a été de proposer le changement de l’équipe dirigeante. Tous ces postes sont donc remis en jeu et chacun peut poser sa candidature. Bien sûr, il y a eu des grincement de dents, la Haute-prêtresse Elzeberith n’a pas apprécié que son poste soit à nouveau soumis à candidature et elle a préféré ne pas « ramasser les miettes« .

Elle a ensuite destitué MageInvok de son titre de Valuk pour ne pas avoir remplies les missions qui lui étaient confiées. Quelques jours auparavant, lors de notre discussion, l’Ilharess m’avait demandé ce que je pensais de son fils MageInvok dans son rôle de Valuk. Je dois dire que j’étais un peu surprise par la question. Mais alors que Rhiordan à qui j’avais signalé cette demande me disait de l’éluder, j’ai répondu le plus sincérement possible, en pesant chacun de mes mots avant de les prononcer.
A vrai dire, j’appréciais MageInvok qui avait toujours été parfaitement courtois et respectueux avec moi. Et surtout il défendait férocement le droits des mâles et je l’approuvais dans cette action.
Par contre, il était à l’origine de la plupart des altercations qui avaient eu lieu au sein du peuple ces derniers temps. Je me souviens encore de mon âme soeur Rhiordan, que j’avais trouvée un jour pleine de rage et de dépit et qui ne savait plus si elle faisait son travail de trésorière correctement suite à une de ces remarques blessantes. De ce que j’avais pu voir depuis mon arrivée sur les îlots, il n’avait jamais su être diplomate ni défendre ses idées sereinement. Je ne l’avais pas vu non plus réussir à rassembler les mâles autour de lui, ni participer aux actions communes.
Je ne savais pas vraiment qu’elles étaient les attributions du Valuk mais pour moi pour toutes ses raisons, il ne remplissait pas correctement son rôle.
L’Ilharess m’avais écoutée avec attention et m’a remerciée d’avoir donné mon avis extérieur. Sans doute que celui-ci l’avait aidé à prendre la décision sans doute douloureuse pour elle de destituer son fils de son titre. Elle avait tout de même tenter d’atténuer le choc en lui attribuant un titre honorifique pour service rendu au peuple sombre.

La dernière action que l’Ilharess avait entrepris avait été d’apposer un parchemin rappelant à tous, mâles et femelles, leurs droits et leurs devoirs au sein du peuple. Je crois que ces rappels ne sont pas inutiles durant cette période trouble.

Pour ma part, j’ai envoyé une missive à Fharath. Je ne sais si çà la fera revenir mais au moins j’aurais essayé… Quand à ma soeur Rhiordan, je crois qu’elle n’est pas prête à reprendre un seul poste. Elle me déconseille même d’en prendre un. Je dois dire que je n’ai vraiment pas envie de me mêler à toutes ces intrigues politiques. Mais si je ne prends pas de postes, j’aurais l’impression de ne rien faire pour tenter de réunifier mon peuple… je crois que je dois encore y réfléchir…

J’espère que toutes ces actions permettra à mon peuple de renaître…

Invasion et miliciens

Jour 25 Elfist – Fingelien 383
Nous avons subi, ce jour là, une invasion violente sur les terres de Naralik. Pour la première fois, les miliciens obéissaient à mes ordres. Sans doute qu’à force de me voir côtoyer l’Ilharess du peuple sombre, ils se sont dit qu’ils valaient mieux m’écouter.

Des orques s’étaient rassemblés alignés en rangs serrés bloquant les entrées vers nos terres. Il y avait des chimériens des bois mélangés à eux et surtout d’immenses guerriers fantômes. Les miliciens étaient aux milieux de nos terres et les défendaient mais sans organisation. Kharya et moi, nous n’arrivions plus à les rejoindre. Plusieurs fois, je me suis retrouvée en Achéron et ma belle également. Nos blessures mettaient de plus en plus de temps à se refermer.

Je n’arrivais plus à porter mon sabre tellement la fatigue et la douleur me gagnaient. Kharya n’était pas dans un meilleur état. Elle avait finit par attendre d’aller mieux dans une des rares régions ne subissant pas d’invasion : Galein’th Aseyis. Je l’ai rejointe mais je savais que peu des nôtres étaient présents. Après l’avoir embrassée, j’y suis retournée avec une épée serpentine qui avait l’avantage d’être plus légère et plus maniable que mon puissant sabre.

Cette fois, j’ai réussi à déborder les hordes d’orques armés en longeant les montagnes. Les miliciens étaient séparés, je les ai rassemblés pour combattre un des immenses guerriers fantômes. Le glaçon Fharath était là. Elle aussi avait réussi à déborder les lignes ennemies. Elle avait invoqué un géant qui semblait pourtant avoir du mal à se défaire du guerrier fantôme. Les miliciens se sont mis en actions. Je les soignais avec d’autres aventuriers qui étaient parvenus jusque là. Fharath soignait son géant. Et au bout de longues minutes de combat acharné, la créature a finit par rendre l’âme définitivement.

Nous nous sommes ensuite jetés sur les lignes d’orques par l’arrière, les prenant à revers pendant que les aventuriers toujours coincés à l’entrée continuait de les harceler par l’avant. Pris en étau, les lignes organisées se sont dispersées ouvrant enfin le passage aux combattants.

Un autre immense guerrier fantôme avait été signalé dans le sud. J’ai entraîné les miliciens à ma suite, de nombreux aventuriers parmi les plus forts des îlots, le combattait sans réussir à le mettre à terre. Les miliciens se sont jetés dans la bataille pendant que je leur prodiguais des soins. Cette fois aussi, la créature a finit par mordre la poussière.

Le lèche botte Mulvaar a signalé la présence d’immenses gargouilles au sein de la salle de notre peuple. Je m’y suis rendue pour y jeter un oeil, les miliciens restant à l’extérieur. Mais la sombre Fharath était entrée avec deux de ses géants et avait fait le ménage.

Je suis ressortie épuisée. Je ne voyais aucune créature à l’horizon. J’ai stoppé l’alarme. Naralik était libéré.

Jour 3 Félinien – Fingelien 383
Aleldar avait eu une idée. Il pensait que nous pourrions trouver des indices dans les catacombes effondrées de Naralik. Avec Kely, nous avons organisé une expédition là bas avec tous ceux qui voulaient se joindre à nous. Il y avait : Bouh, Malkael, Chto, Lao, Iymril, Cisco, Voronwe, et d’autres. L’Ilharess s’est finalement elle aussi jointe à nous.

Le plan était simple : se glisser parmi les créatures avec des potions d’invisibilité et visiter les lieux. Je ne sais combien de fois je suis tombée sous les lances des démons d’jhi qui me repéraient alors que mes potions d’invisibilités refusaient de fonctionner. Je n’ai rien trouvé pour ma part. Mais Bouh est parvenu à ramener un livre de sort qui semblait servir au incantation de la première Matriarche des îlots Gaed’Estr. En recoupant, les informations de ce livre et un ancien parchemin de Ardur, les aventuriers ont compris qu’il faudrait trouver trois équivalents de l’orbe. Pour celà, nous devions nous rendre à Nargraw Nord, rencontrer le seigneur galdur Herm et d’autres anciens galdurs qui avaient participé à la guerre de l’Orbe.

Le seigneur Herm nous a proposé un chantage ignoble. Il nous offrait des informations à la seule condition de lui faire construire un palais « digne de sa puissance » et une rénovation de sa région, et tout ceci pour un montant allant de 5 à 10 millions de lumens. Notre Ilharess Kharya, en tant que Chambellan, a accepté. Elle savait qu’elle n’obtiendrait rien de lui si elle n’acceptait pas le marché et la situation était urgente. Les créatures commençaient à envahir tout Séridia. L’acceptation de ce marché a fait grincer des dents mais les récriminations les plus virulentes venaient de l’elfe Voronwe qui convoitait la place de Chambellan et d’un bleu Drakalch qui semblait être de mise avec lui.

Après avoir signé le contrat dans le sang, le seigneur a accepté de nous laisser un de ses mages Venrham qui nous aiderait à sortir les pierres que nous convoitions. Une fois de plus, rien n’était simple. Il fallait nous rendre à Yrsis bastion des démons d’jhi. Le mage lançait une incantation qui permettait la sortie d’une créature. Chaque créature devait être abattue différemment suivant la vision de Venrham. Le premier était un Vengeur, une espèce de guerrier fantôme géant. Celui-ci devait être détruit par la magie. Vient ensuite un Mirage un gros chimérien du désert, qui devait mourir par l’épée. Et la dernière créature était une cockatrice qui elle devait mourir sous les coups d’une créature invoquée par nécromancie. Cette dernière nous a posé problème. Nous n’avions aucun grand nécromant parmi nous. Kely était sans doute le plus puissant des aventuriers présents. Je lui ai dit qu’il devait y aller. Il hésitait, si il le faisait, il révélerait au grand jour ses talents de nécromant et serait sans doute discrédité par son peuple. Pourtant, il est parti chercher les essences nécessaires à son art, pour la défense de Séridia. Heureusement, au dernier moment, Fharath est arrivée et a invoqué un géant qui a détruit d’un seul coup de massue la cockatrice.

Nous sommes ensuite rapidement retournés en Séridia. Nous avions les trois points d’incantations. Aleldar me confirmant par télépathie ce que nous avions deviné l’Ilharess et moi : la mine de titane, la bibliothèque de notre peuple, la place centrale à la statue de serpent. Kely irait à la mine de titane, Voronwe dans notre bibliothèque et l’Ilharess Kharya sur la place centrale. Tous trois devaient lever vers le ciel les trois pierres pour conjurer la malédiction des lieux. Les combattants devaient les défendre coûte que coûte et empêcher les créatures d’approcher d’eux. Kely était à l’endroit le plus dangereux et il est tombé. Nous avons cru que tout était perdu mais Minoth, un de nos frères sombres a repris la pierre et a poursuivi ce que Kely avait commencé. Les pierres bleues de purification que tenaient les trois aventuriers ont fini par attirer les pierres rouges de malédiction du sol. Les pouvoirs des deux pierres se sont annihilées entre elles. Les démons d’jhi ont fui suivis des peaux vertes. Les troupes du général Ernek les attendaient dans les montagnes pour les éliminer. Tandis que nous éliminions ceux qui étaient restés en retrait.

La guerre était gagnée. Le seigneur Luxin a félicité les aventuriers et leur a annoncé qu’un banquet serait organisé pour fêter la victoire. Il a annoncé le début immédiat des travaux sur Naralik. J’étais fière d’avoir participé à la libération de nos terres mais j’étais épuisée. J’ai retrouvé les bras chauds et réconfortants de Kely oubliant la guerre pour profiter enfin de nous.

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