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Invasion de la vallée d’Illumen

Jour 1 d’illutavar – Fingélien 380
Un squelette géant accompagné de sa horde de squelettes et fantômes en tous genres se déplaçait de ruines en cimetières dans toutes les régions de Séridia. Je me suis donc rendu dans la vallée d’Illumen, où en plus des squelettes, des cyclopes et des gobelines sachant se soigner menaçaient les natifs. Le port était envahi. Il était impossible de rejoindre le dépôt de Molgor. Des aventuriers étaient déjà présents tentants de ne pas se laisser submerger par le nombre.
J’ai combattu au côté d’un nain de la gilde des ANGE nommé Algrim, très sympathique. Je lui aurais semble-t-il sauvé la vie. Pendant ce temps, Toucan, coincé du coté de la bannière de Nord Thyl combattait aux côtés de ma Soeur Rhiordan contre des cyclopes qui ont eu finalement raison de lui et d’elle. J’ai pu récupérer les effets de ma Soeur mais pas ceux de Toucan.
J’ai ensuite rejoint mes compagnons Patrouilleurs, Tolned et Bouh, pour éliminer les derniers cyclopes près de la banniÃenturiers ont donc finis par éliminer toutes les créatures mais des questions sont restées en suspend : d’où vient ce squelette géant et que recherche-t-il?

Combat de mâles

Jour 29 Félinien – Fingelien 380
J’ai offert ce jour là, un livre à Kely : « Invocation de démon lapin ». Il a sauté de joie. Je ne sais si c’est ce cadeau qu’il l’a rendu légèrement hystérique, mais toujours est il qu’il a commencé à titiller Toucan qui parlait avec Feydreyah sur les ondes publiques. Ils ont finalement finit par se chamailler sur les ondes des Patrouilleurs. Kely disait qu’il était fou. Toucan l’a menacé de le tuer si il disait de qui il était fou… Il n’en fallait pas plus pour que Kely le dise haut et fort : « Je suis fou de Khaena ».
Ils se sont alors donnés rendez vous au fort de patrouilleurs pour en découdre. Je savais que Kely ne tiendrait pas longtemps face à la force de Toucan. Romir et Bouh qui avaient tout entendu se sont précipités également. Je les ai rejoints en me disant que je parviendrais peut-être à les calmer.
Mes 2 mâles étaient l’un en face l’autre dans l’arène toujours s’excitant mutuellement en parole. Romir était là, menaçant de « déglinguer » le premier qui commencerait le combat. J’ai d’ailleurs appris à cette occasion que le nain grognon et bourru avait une femme nommée Malkia. J’avais du mal à imaginer une femme capable de le supporter! Je suis curieuse de la connaître…
En attendant, ces menaces n’ont pas fait reculer Kely qui s’est jeté sur Toucan. Je ne crois pas qu’il est tenu plus de 2 secondes… Il est alors revenu toujours aussi excité près à en découdre à nouveau mais Toucan avait préféré partir. Peut-être n’a-t-il pas supporté le regard froid que je lui ai lancé.
Quand à Romir, il beuglait que ce n’était pas digne des patrouilleurs de se battre pour « une histoire de fesses ». Ce à quoi Toucan et Kely ont répondu d’un commun accord : « mais quelles fesses!!! ». Je dois dire qu’à ce moment, j’ai commencé à rire de cette situation.
Romir râlait de plus en plus s’en prenant à moi, disant que je devais avoir honte d’avoir provoquer çà. Ils a ensuite annoncé aux 2 mâles que lui et Bouh en parleraient au Commandant Karadak. Kely et moi, nous avons alors quitté l’arène la main dans la main toujours riant sans oublier de dire à Romir qu’on lui faisait des bisous et qu’on l’aimait.
Finalement, une invasion est venue calmer tout ce petit monde. Véreux lançait ses troupes contre différentes régions de Séridia à commencer par Nord Thyl, la ville forteresse des nains. Romir est tombé et a perdu son casque. Véreux a alors proposé sa mise aux enchères. C’était la condition pour qu’il arrête ses troupes. Je ne sais plus ce qu’à dit Kely mais à la suite de çà, Véreux a lancé également des créatures sur Galein’th Aseyis, puis Starenlith… Il a continué ainsi jusqu’à ce que les aventuriers cèdent débordés par l’afflux de créatures de toutes parts et acceptent de jouer à son petit jeu. Durant la bataille, j’essayais de rester près de Kely mais celui-ci courrait en tous sens mordant la poussière à de nombreuses reprises. Il semblait ne plus se préoccupait de rien , même pas de moi, à part combattre et refouler des créatures bien plus puissantes que lui.

J’ai finalement abandonné de le suivre… J’ai rejoins Galein’th Aseyis, dépitée de ne pouvoir rien faire et ne pouvoir mieux protéger mon bleu. Ajh’illya, l’amie muette de Kely, était là. Je crois qu’elle a senti mon désarrois. Elle m’a expliqué que mon mâle était ainsi, toujours à se jeter au coeur du danger plutôt qu’à l’éviter. Finalement, Kely s’est rendu compte que je n’étais plus à ses côtés et est venu me rejoindre. J’étais épuisée, il m’a entraîné sous la tente verte, où je me suis endormie très vite.
J’ai appris par la suite que Kely et Toucan était convoqué pour un conseil de discipline pour les agissements de la journée. J’espère que les sanctions ne seront pas trop lourdes…
Quand à moi, j’ai demandé à Kely de ne plus taquiner Toucan de cette façon. Même si tous les deux étaient fautifs, le seul a souffrir douloureusement est bien mon ancien amant. Mon bleu a promis de ne plus recommencer.

Les patrouilleurs et la guerre

Jour 21 Elouenien – Fingelien 380
Ce jour là, le commandant des Patrouilleurs Karadak semblait préoccupé. Il est vrai que la situation dans les îlots étaient particulièrement grave. Les peuples étaient au bord de la guerre. Drôle de guerre, d’ailleurs… Les hostilités avaient commencé quand les représentants eldorians avaient condamné 5 aventuriers : l’eldorian Melgaran, la galdure Melah, le nain Algrim et 2 hauts-elfes Voronwe et Atwenas pour avoir provoqué Véreux. Au départ, la sanction était l’interdiction du dépôt de Pierre-Blanche pendant toute une saison. Puis, les choses se sont envenimées. Les représentants de ces différents peuples en sont venues aux invectives et finalement aux interdictions de dépôts et de passage sur les terres. Le représentant Eldorian, Skwy, membre d’une gilde des plus douteuses, la Côterie et sur la liste noire de nombreux peuples, a profité de cet état de faits pour demander à être retiré de ces listes en échange de la levée des sanctions sur les 5 aventuriers et les représentants des peuples. Il n’a cherché aucun compromis et a constamment tenté d’envenimer la situation. Une nouvelle fois, le ton est monté et ce sont désormais des peuples entiers qui ont été interdits de dépôts… Seuls les peuples sinans, bleus et elfes noirs semblaient rester neutres dans cette affaire.
Le commandant a finalement convoqué en urgence les patrouilleurs présents pour une réunion de crise à Nord-Thyl . La question était : « Peut on autoriser un patrouilleur à faire la guerre pour son peuple? »

Le commandant Karadak a exprimé son point de vue :
- « Je suis de coeur avec mon peuple mais mon bras est à la patrouille »
Pour lui la gilde devait rester en dehors de cette guerre et les patrouilleurs qui souhaitaient combattre devaient renoncer à leur écusson.
Puis chacun est exprimé sur le choix qu’il ferait.
Pour le Connétable Kargorm, les choses étaient claires, il abandonnerai son écusson pour défendre son peuple :
- « Aucun serment ne m’empechera de défendre ses terres contre des aventuriers, des monstres, des pirates, contre Luxin lui même. J’ai fait le serment de protéger la vie. Dois je abandonner ceux de mon peuple à leur sort ? »
Kido et les autres hauts-elfes présents, Toucan et Stelf pensaient la même chose :
- « Si la guerre se déclare, je serai à coté de mon peuple. Je ne peux faire autrement. J’étais là au début, je le serai à la fin. Je termine par ces mots. Je ne lèverai pas l’épée contre un patrouilleur, quel qu’il soit. »
Le Maître d’armes Aura, le seul eldorian présent et du coup très impliqué par cette guerre froide provoquée par son peuple, était un peu éméché mais il a donné son opinion d’une voix très émue:
- « Force et Honneur… Ensemble nous vaincrons! Compagnons… Je briserai mon épée avant qu’elle ne touche l’un de vous… »
Il est ensuite parti très vite, sans doute pour ne pas qu’on voit une larme perler au coin de son oeil.
Kely mon mâle, m’avait déjà donné sa position par télépathie et il la déclara à haute voix :
- « Je suis bleu avant tout et je ne peux envisager de laisser mon peuple avec l’implication que j’y ai mise! Pour ma part, s’il le faut je rendrais aussi mon insigne si une guerre éclatait et impliquait mon peuple. »
C’est alors que ma soeur sombre et ex haute-prêtresse, Polgarath a donné son opinion qui était étrangement la même que la mienne :
- « Je souhaitais dire que pour mon cas, bien particulier, mon peuple n’est plus, c’est la gilde qui m’a recueilli, j’y ai trouvé une famille. Donc je ne suis peut-être pas à même de comprendre Kargorm, ni Kido, mais pour moi la gilde pourrait m’amener à combattre mon peuple s’il le faut. »
Le kultar Bouh a simplement dit :
- « En tant que représentant, je ne serai pas un vecteur pour propager une guerre. »

Après que l’ensemble des patrouilleurs aient exprimé leur opinion, le Connétable Kargorm a apporté une solution qui a convenu à tous :
- « Il est clair que personne n’ira à la guerre avec un insigne. Mais je propose que les patrouilleurs qui se limiteront à défendre les terres de leur peuple puissent le récupérer. »
Le commandant Karadak a alors conclue la réunion de façon très solennelle :
- « Bien compagnons, la guerre nous séparera en espérant que la paix nous réunisse à nouveau! »

Pendant toute cette discussion sur la guerre, Kely et moi nous parlions d’amour, nous serrant discrètement la main sous la grande table. Kely voyait en Polgarath, la possible prêtresse qui pourrait nous unir à la manière elfe noire. Je dois dire que même si l’envie de Kely de s’unir à moi me touchait profondément. J’avais encore en tête les images de l’union de ma mère et de la mort de mon père… Une angoisse terrible m’étreignait à l’idée qu’il puisse nous arriver la même chose. Mon bleu n’a pas insisté, il a bien senti mon trouble. A la fin de la réunion, il m’a entraînée à Bourg Thylion, où je devais acheter un livre sur les potions. Puis nous avons demandé une chambre à la taverne. Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre épuisés par les émotions de la journée.

Polgarath et Sathia

Jour 21 Elfist – Fingelien 381
La gilde des Patrouilleurs allait bientôt organiser un journée d’épreuves avec des lots à gagner. Pour mettre en place ces lots, il fallait que nous récoltions. Ma sombre soeur Polgarath a donc organisé une journée de récolte à Zirak-Inbar. Je m’y suis donc rendu en compagnie de Bouh et Naedrah. Kely nous a rejoint quelques temps après. Quand il nous a rejoint, nous nous sommes souri heureux de nous voir comme à chaque fois mais en évitant de nous embrasser devant nos compagnons patrouilleurs.
Kely, ne sachant pas extraire les pierres précieuses, était chargé de faire les allers et retours jusqu’au dépôt. Je ne sais plus qui a dit que Kely avait des petits bras parce qu’il n’arrivait pas à porter beaucoup de pierres à la fois. Kely a répliqué que ses bras était bien suffisant pour les femmes et j’ai sur-enchérie en affirmant qu’ils me convenaient très bien. Je crois que c’est à ce moment là que Polgarath a compris que Kely était mon mâle.
Polgarath a commencé alors à raconter une histoire qu’elle avait vécu avec une des ses soeurs sombres Sathia. Je crois que toutes les deux étaient les personnages les plus importants du peuple sombre : Ilharess et Haute-prêtresse. Mais elles étaient aussi des amies très proches voir fusionnelles et parfois mêmes amantes… Chacune avait un mâle. Pour Sathia, c’était le galdur Loky le grand combattant de l’époque. Quand à Polgarath, c’était un sombre nommé Kalaack, lui aussi grand guerrier. Un jour Loky en l’absence de Sathia a demandé à Polgarath de partager sa couche.
C’est alors que ma soeur s’est arrêtée un instant dans son récit pour me demander ce que j’aurais répondu à sa place. Je voyais à son regard qu’elle cherchait à me piéger. J’ai donc répondu très sincèrement que je ne l’aurais pas accepté. Elle s’est alors légèrement moquée en disant que les sombres avaient bien changé.
Elle a poursuivi son histoire. Elle a bien sûr accepté la proposition de Loky. Mais le galdur a été surpris, il pensait avoir à faire à une femelle douce et il s’est retrouvé dans les bras d’une furie utilisant le fouet et les chaines comme instruments de plaisir… Polgarath a ensuite tout raconté à Sathia. Celle-ci était très heureuse d’avoir partagé son mâle avec sa soeur mais elle a puni son mâle d’avoir eu l’audace de demander de partager sa couche à une femelle. Je crois qu’à la suite de cet épisode elles ont régulièrement partagés des plaisirs à 3 avec le pauvre Loky.
Je dois dire que cette histoire me donnait envie de vomir… Est ce que toutes les femelles sombres avaient ce genre de pratique? J’avais une nouvelle fois l’impression d’être une sombre dégénérée…
Polgarath a ensuite terminé en regardant Kely du coin de l’oeil :
-« Partager le mâle de sa Soeur, c’est tout a fait normal! »
Je lui lancé un regard mauvais en lui sifflant :
-« N’y pense même pas! »
Polgarath n’a pas insisté. Et la journée de récolte s’est terminée.

Quand nous sommes retournés chez nous, Kely et moi nous avons pensé la même chose : il était hors de question que Polgarath nous marie. Nous nous sommes endormi dans les bras l’un de l’autre en nous caressant tendrement.

Le sauvetage Kel’Emen

Jour 25 Elavrion – Fingelien 383
J’étais retournée au combat. Les créatures ne cessaient d’affluer sans que nous puissions les refouler. Plus personne n’arrivait à accéder à Naralik. Jusqu’à présent nous avions réussi à contenir les créatures à Morcraven aux frontières de Naralik. Mais la fatigue des combattants aidant, elles remontaient irrémédiablement vers le nord. Les natifs ont été évacués sur Trépont mais Kel’Emen la responsable du dépôt était restée courageusement pour soutenir les aventuriers leur permettant de se ravitailler.

Mais la vague des créatures remontait irrémédiablement. Je revenais tout juste de l’Achéron et j’étais près de Kel’Emen tentant de panser mes blessures. Il y avait le jeune Eryann, un elfe blond membre du dispensaire. Il semblait inquiet pour moi et se tenait maladroitement en garde à côté de moi pour me protéger disait-il. Il était touchant. Je lui ai proposé de lui prêter un casque. Il n’en avait plus. Après l’avoir ajusté sur sa tête, il m’a demandée si çà lui allait bien. J’ai répondu un peu taquine et charmeuse que c’était le cas mais qu’il était dommage que çà cachait ses beaux cheveux blonds. Il a rougi bredouillant quelque chose que je n’ai pas compris alors que je m’éloignais en riant doucement.

Mais je n’avais fait que quelques pas quand je suis tombée sur la vague de gobelins. Ils allaient bientôt atteindre Kel’Emen. Celle-ci d’ailleurs voulaient s’enfuir. Elle disait qu’elle pourrait continuer à nous ravitailler si nous l’aidions à atteindre Pierre-Blanche. Je lui ai offert alors des bagues de désengagement et avec un petit groupe, nous l’avons conduit écartant les gobelins et les orques devant nous ouvrant le passage à la petite Kultare. Le jeune Eryann est tombé sous les coups d’un chef gobelin et je dois dire que je serais tombée moi aussi sans l’intervention de Bouh et de ses miliciens. Mais nous avons fini par atteindre Pierre-Blanche sans que Kel’Emen ne soit blessée.

Je suis retournée au combat tentant de rejoindre le village kultar de Ack’sin pris sous les hordes des peaux vertes. Finalement, le commandant des Patrouilleurs Karadak a trouvé celui qui dirigeait les troupes ennemies, un nuzak qu’il est parvenu à tuer. Privés de chef les orcs et les gobelins se sont repliés en bandes désorganisées à Naralik. La bataille était gagnée mais pas la guerre.

Alors que je faisais le tour de Morcraven, éliminant les peaux vertes qui ne s’étaient pas encore repliés, Eryann s’est à nouveau inquiété de moi. Il semblait craindre pour ma santé alors que je ne le connaissais qu’à peine. Il a ensuite insisté pour que je revienne chercher le casque que je lui avais prêté. Je sentais qu’il cherchait à me voir. Mais à vrai dire, je ne comprenais pas bien ce qu’il me voulait. Il savait que j’avais déjà un mâle. Recherchait il mon amitié? j’étais pourtant plutôt discrète et réservée. A moins qu’il ait été attiré par ma mère lors de ce banquet de l’alliance galduro-naine ?

Je suis retournée le voir. Il m’a rendu mon casque. Il semblait timide. Je voyais qu’il cherchait à discuter avec moi mais ne trouvait pas vraiment de sujets appropriés à part la bataille qui venait d’avoir lieu. Il se sentait « faible » et parfois inutile. Je l’encourageai. Je le trouvais pourtant courageux d’avoir participé à cette bataille. Il était un ravitailleur du dispensaire : un élément indispensable de notre formation. Pourtant, ces faibles compétences aux combats semblait l’attrister. Je lui ai donc proposé de s’entraîner avec moi quand l’occasion se présenterait. Il m’a répondu d’un large sourire : « avec plaisir ». Je l’ai laissé ensuite pour aller me reposer, j’étais épuisée par cette bataille.

Jour 3 Félinien – Fingelien 383
Aleldar avait eu une idée. Il pensait que nous pourrions trouver des indices dans les catacombes effondrées de Naralik. Avec Kely, nous avons organisé une expédition là bas avec tous ceux qui voulaient se joindre à nous. Il y avait : Bouh, Malkael, Chto, Lao, Iymril, Cisco, Voronwe, et d’autres. L’Ilharess s’est finalement elle aussi jointe à nous.

Le plan était simple : se glisser parmi les créatures avec des potions d’invisibilité et visiter les lieux. Je ne sais combien de fois je suis tombée sous les lances des démons d’jhi qui me repéraient alors que mes potions d’invisibilités refusaient de fonctionner. Je n’ai rien trouvé pour ma part. Mais Bouh est parvenu à ramener un livre de sort qui semblait servir au incantation de la première Matriarche des îlots Gaed’Estr. En recoupant, les informations de ce livre et un ancien parchemin de Ardur, les aventuriers ont compris qu’il faudrait trouver trois équivalents de l’orbe. Pour celà, nous devions nous rendre à Nargraw Nord, rencontrer le seigneur galdur Herm et d’autres anciens galdurs qui avaient participé à la guerre de l’Orbe.

Le seigneur Herm nous a proposé un chantage ignoble. Il nous offrait des informations à la seule condition de lui faire construire un palais « digne de sa puissance » et une rénovation de sa région, et tout ceci pour un montant allant de 5 à 10 millions de lumens. Notre Ilharess Kharya, en tant que Chambellan, a accepté. Elle savait qu’elle n’obtiendrait rien de lui si elle n’acceptait pas le marché et la situation était urgente. Les créatures commençaient à envahir tout Séridia. L’acceptation de ce marché a fait grincer des dents mais les récriminations les plus virulentes venaient de l’elfe Voronwe qui convoitait la place de Chambellan et d’un bleu Drakalch qui semblait être de mise avec lui.

Après avoir signé le contrat dans le sang, le seigneur a accepté de nous laisser un de ses mages Venrham qui nous aiderait à sortir les pierres que nous convoitions. Une fois de plus, rien n’était simple. Il fallait nous rendre à Yrsis bastion des démons d’jhi. Le mage lançait une incantation qui permettait la sortie d’une créature. Chaque créature devait être abattue différemment suivant la vision de Venrham. Le premier était un Vengeur, une espèce de guerrier fantôme géant. Celui-ci devait être détruit par la magie. Vient ensuite un Mirage un gros chimérien du désert, qui devait mourir par l’épée. Et la dernière créature était une cockatrice qui elle devait mourir sous les coups d’une créature invoquée par nécromancie. Cette dernière nous a posé problème. Nous n’avions aucun grand nécromant parmi nous. Kely était sans doute le plus puissant des aventuriers présents. Je lui ai dit qu’il devait y aller. Il hésitait, si il le faisait, il révélerait au grand jour ses talents de nécromant et serait sans doute discrédité par son peuple. Pourtant, il est parti chercher les essences nécessaires à son art, pour la défense de Séridia. Heureusement, au dernier moment, Fharath est arrivée et a invoqué un géant qui a détruit d’un seul coup de massue la cockatrice.

Nous sommes ensuite rapidement retournés en Séridia. Nous avions les trois points d’incantations. Aleldar me confirmant par télépathie ce que nous avions deviné l’Ilharess et moi : la mine de titane, la bibliothèque de notre peuple, la place centrale à la statue de serpent. Kely irait à la mine de titane, Voronwe dans notre bibliothèque et l’Ilharess Kharya sur la place centrale. Tous trois devaient lever vers le ciel les trois pierres pour conjurer la malédiction des lieux. Les combattants devaient les défendre coûte que coûte et empêcher les créatures d’approcher d’eux. Kely était à l’endroit le plus dangereux et il est tombé. Nous avons cru que tout était perdu mais Minoth, un de nos frères sombres a repris la pierre et a poursuivi ce que Kely avait commencé. Les pierres bleues de purification que tenaient les trois aventuriers ont fini par attirer les pierres rouges de malédiction du sol. Les pouvoirs des deux pierres se sont annihilées entre elles. Les démons d’jhi ont fui suivis des peaux vertes. Les troupes du général Ernek les attendaient dans les montagnes pour les éliminer. Tandis que nous éliminions ceux qui étaient restés en retrait.

La guerre était gagnée. Le seigneur Luxin a félicité les aventuriers et leur a annoncé qu’un banquet serait organisé pour fêter la victoire. Il a annoncé le début immédiat des travaux sur Naralik. J’étais fière d’avoir participé à la libération de nos terres mais j’étais épuisée. J’ai retrouvé les bras chauds et réconfortants de Kely oubliant la guerre pour profiter enfin de nous.

Llariarith encore…

Je me sentais malade et je ne comprenais pas pourquoi… Je savais juste que dès que Llariarith était là mon mal s’arrêtait et je me laissais envahir par une douce chaleur, mon coeur battait la chamade, mes mains se mettaient à trembler.

Je suis allé à une autre réunion des sombre pour découvrir un autre candidat à la chambellance : Bouh. J’espérais y voir Llariarith… Mais elle n’est pas venue. Elle avait envoyé Valfreyja à sa place. C’était une magnifique sinane rousse mais je me sentais horriblement déçu. Pourtant en temps normal, J’aurai été ravi de pouvoir profiter de la vue d’une si belle femelle… Et puis, je me suis dit que peut-être Valfreyja allait parler de moi à Llariarith et qu’il ne valait mieux pas que je me montre trop amorphe. Alors, j’ai commencé à participer. Mais quand j’ai voulu poser une question sur l’histoire du temple de Pierre-Blanche, l’Ilharess m’a jeté un regard noir. Je n’ai pas compris pourquoi, j’ai préféré cessé toute intervention, regardant mes pieds et m’ennuyant à mourir. Pourquoi ai je cru que les mâles du peuple sombre de Draïa avaient droit à la parole? Seuls les mâles de la famille de l’Ilharess avaient cette possibilité : Alak, Mulvaar…

L’Ilharess a finalement remarqué mon soudain silence. Elle a fini par me déclarer par télépathie que j’avais droit à la parole à condition que je ne parle pas de l’affaire du temple… J’ai répondu de façon obséquieuse que je ne voulais pas lui déplaire. Elle a fini par déclarer qu’elle s’en remettrait en prenant un bain. J’ai cru sans doute stupidement, qu’elle souhaitait mes services. Je ne pensais sur le moment qu’à la laver et lui proposer un massage. La plupart des femelles de mon clan se contentait de çà. Parfois certaines voulaient que j’aille plus loin. Je faisais en sorte de ne jamais les décevoir. Pourquoi l’Ilharess a t elle cru que je lui proposais uniquement un acte charnel me menaçant de m’envoyer son mâle Mulvaar et ses minions? Quelle incompréhension pour mon métier dans ce peuple…

Ce soir là, j’ai compris que je ne trouverais jamais ma place ici. Ni mes compétences de servant, ni ma faculté à parler n’étaient appréciés. A quoi bon continuer à rester parmi eux? Je ne m’étais approché de ce peuple que parce que Fharath me l’avait demandé mais celle-ci n’avait pas daigné venir à ma remise de bouclier alors que je l’avais « invitée ». Je ne la voyais plus d’ailleurs…

Quelques jours plus tard, j’ai parlé à Llariarith par télépathie. J’aimais nos conversations. Elle était une des rares femelles que je trouvais assez intéressante avec Fharath. Mais cette dernière finissait toujours par me trouvait trop bavard alors que Llariarith semblait apprécier nos petites discussions. Ce jour-là, elle a tenté de me redonner confiance en mon peuple et en son Ilharess. Elle semblait la connaître assez pour me dire que l’Ilharess avait été sans doute agacée par mes questions sur le temple à cause des multiples critiques dont elle avait fait l’objet sur le sujet. Llariarith semblait croire que je pourrais trouver ma place parmi les sombres de Draïa et monter dans la hiérarchie. J’en doutais mais j’aimais cette confiance qu’elle avait en moi : elle me réchauffait. Pourtant, elle semblait réticente à aller plus loin qu’une simple amitié avec moi, me déclarant à plusieurs reprises qu’elle avait assez d’amants comme çà et que la politique lui prenait trop de temps.

Plus tard, elle m’a invité à participer à la réunion des sinans qui allaient écouter Bouh. Le sujet de la réunion m’importait peu, je voulais juste être près d’elle. Je m’attendais à me retrouver parmi une foule de sinans mais il n’y avait que Valfreyja et Llariarith. Elles avaient laissé une place entre elles mais je n’osais pas m’y installer sans y avoir été invité. Alors, je me suis assis sur un banc, un peu à l’écart. Llariarith m’a finalement invité à venir près d’elles. Je me suis installé. Le contact si proche de celle qui faisait vibrer mon coeur me troublait. Mais, une fois de plus, je me suis repris ne voulant pas qu’elle me trouve trop empoté. Pourtant, si elle avait regardé mes mains tremblantes, elle se serait tout de suite rendue compte de mon état.

La discussion était intéressante avec le petit Kultar. Celui-ci semblait beaucoup plus intelligent et ouvert que le pitre Balek, comme nous aimions l’appeler. Je ne comprends toujours pas comment, les autres peuples ont pu être abusés à ce point en choisissant Balek : celui qui ne décidait rien comme il l’avait dit lui même. Toutefois Bouh n’allait pas avoir la voix des sinans car en tant que représentant Kultar, lors de l’affaire du temple, il avait fait une erreur que ceux-ci ne pouvaient lui pardonner : sans aucune discussion il avait fermé le dépôt au peuple sinan. Dommage, ses idées pour faire connaître la nécromancie aux autres peuples, aurait pu faire avancer les esprits sur le sujet.

La réunion s’est terminée. Llariarith nous a renvoyé Valfreyja et moi : elle devait parler à Bouh de représentant à représentant. Je voulais l’attendre devant la porte mais elle m’a dit que je devrais plutôt tenter de séduire Valfreyja en lui offrant un verre… Comme un mâle sombre doit le faire avec une femelle, je lui ai obéi mais au fond de moi, c’est à elle que j’aurais voulu offrir ce verre. Si j’avais été un peu moins imprégné par ma culture sombre, j’aurais compris qu’il ne s’agissait que d’une sorte de test qu’elle me faisait passer. Elle me repoussait vers une autre pour savoir à quel point je lui étais attaché… Pourquoi ai je été aussi stupide ?

Valfreyja a refusé le verre que je lui offrais prétextant des choses à faire. Je l’aimais bien. Elle avait un humour assez particulier : elle voulait par exemple revenir devant Bouh avec des créatures invoquées pour voir sa réaction. Mais, la jolie sinane rousse n’a jamais provoqué le trouble dans lequel me plongeait à chaque fois Llariarith.

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