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La gilde des Patrouilleurs

Voilà plusieurs mois que je n’ai pas écris dans ce journal…

Après le départ de Ghaara un grand sentiment de vide m’a envahi… je ne savais plus si je devais rester ou partir…
Heureusement, Toucan était là. Malgré la lettre de rupture que je lui avais envoyé, il est resté à mes côtés. Toujours joyeux, toujours près à me faire sourire avec des blagues parfois stupides, il m’a donné envie de rester…
Il m’a poussée à écrire ma lettre de candidature aux Patrouilleurs et m’a même aidé à la faire en me conseillant sur certains points. Je l’ai envoyée sans trop y croire.
Finalement, à force de côtoyer Toucan, j’ai fini par ne plus pouvoir me passer de lui et je suis retombée entre ses bras. Ça me fait beaucoup de bien d’avoir quelqu’un près de moi, toujours près à m’écouter et à me faire sourire. J’en avais besoin après toutes ces périodes sombres que j’avais vécues.

Il y a quelques jours, Kido la commandante en second des Patrouilleurs, recruteuse et aussi soeur de Toucan, m’a contactée pour passé l’entretien qui doit décider ou non de mon admission dans la Gilde.
Je suis entrée dans une salle avec une table ronde, les patrouilleurs étaient là en uniforme me jaugeant du regard. Je dois dire que je n’en menais pas large mais j’ai essayé de faire bonne figure. Ils m’ont posé beaucoup de questions… j’ai du dire qui était mon Maître d’armes au sein des Elfes noirs : Wandrall. A l’évocation de ce nom, la tension dans la pièce est montée d’un cran… La bleue Naedrah a semblé particulièrement choquée. Je dois dire qu’à ce moment, je me suis dit que je ne ferais jamais parti de la Gilde mais j’ai continué à répondre aux questions. Puis ils m’ont laissée sortir pour pouvoir délibérer. La délibération a duré des heures… je me suis finalement endormie sans avoir de réponse.
Le lendemain Kido m’a recontactée, les patrouilleurs ont souhaité m’entendre à nouveau. Ils m’ont alors mis face à un drôle de choix. Si je voulais rejoindre les Patrouilleurs, je devais quitter mon Maître d’armes Wandrall… J’ai été particulièrement anéantie par cette demande… Même si je n’avais pas choisi mon Maître d’armes, j’appréciais son enseignement. Et Wandrall était devenu un officiel du peuple. Le quitter, signifiait me couper de mon peuple. J’ai demandé à me retirer pour réfléchir, le commandant m’a retenue pour poser encore quelques questions, dont je ne me souviens même plus tellement, j’étais atterrée.
Puis ils m’ont laissée partir…

Je savais déjà que jamais je ne quitterai mon Maître d’armes, et je me disais que les Patrouilleurs n’avaient pas le droit de me demander une telle chose pour rejoindre leur rang. Je voulais partir m’endormir mais Toucan m’a retenue me demandant d’attendre la décision des Patrouilleurs. Je n’en avais plus envie à vrai dire… mais je suis restée pour lui.

Finalement, le commandant Karadak m’a contactée pour m’annoncer que j’avais été acceptée au sein de la Gilde. Je dois dire que je ne savais plus si je devais être heureuse ou non. J’ai même demandé si la condition de mon intégration signifiait que je devais quitter mon Maître d’armes. KaradaK m’a rassurée en me disant que çà ne pouvait être que quelque chose que je devais régler avec ma conscience.

J’ai rejoint ainsi les rangs des Patrouilleurs. Et je dois dire que je ne le regrette pas! J’y ai découvert la fraternité et l’humour, chose que je ne connaissais pas au sein de mon peuple.

J’ai l’impression qu’une nouvelle vie commence pour moi!

Ma Mémoire

Depuis que je suis sur ces terres,  je n’ai plus ou presque pas de souvenirs de ma vie passée. J’ai vécu longtemps sans comprendre ce qu’il m’arrivait cherchant à travers l’amour à retrouver cette mémoire perdue…. J’ai eu un début de réponse en rencontrant ma soeur, l’elfe Kido, qui m’a fait me rappeler de notre mère mais très furtivement. Aprés cette découverte fantastique et inespéré d’avoir une vraie soeur, elle ne pu me révéler que peu de choses sur ma vie étant trés petite à cette époque. La seule chose qu’elle a pu me dire c’est que j’avais disparu brutalement suite à une dispute avec nos parents. Malgré les réçits de ma soeur sur eux rien ne me revenait à la mémoire… Mais au moins j’avais une famille.

Actuellement, je suis toujours en recherche car malgré mes « nombreuses conquêtes » où je croyais à chaque fois qu’elles m’aideraient à me souvenir (et j’en suis toujours persuadé), je n’ai pu la retrouver, mes histoires d’amour se finissant toujours mal…

J’espère juste que maintenant j’y parviendrais grâce à ma sombre…

Dispute

Jour 17 Elavrion – Fingelien 380
Kely n’était pas là et je me sentais perdue… Ne sachant que faire, j’errais sans but recoltant un moment, puis m’entrainnant, puis retournant à la recolte… Etrange sensation, j’avais pourtant était seule pendant longtemps et je trouvais toujours à m’occuper… mais là… mon bleu n’était pas à mes côtés et je ne savais plus quoi faire…
De plus, Kido, la soeur de Toucan, m’adressait à peine la parole, m’en voulant terriblement d’avoir quitté son frère. J’ai tenté de lui dire que je ferais tout pour ramener son frère au sein de la gilde quitte à rendre mon écusson de patrouilleur. Ca l’a agacée, elle semblait trouver çà stupide. C’est là que le nain Romir est intervenu, affirmant en grognant que nos parties de jambes en l’air n’intéressaient personne et que Toucan avait eu de multiples aventures auparavant et que je n’étais ni la première, ni la dernière… Kido et Romir se sont alors mis à se disputer entre eux en oubliant ma présence…
Etrange nain que ce Romir, il dit détester les sombres mais semble m’appécier un peu. Enfin, il le dit à sa manière de façon bourrue. En disant par exemple que j’étais mieux que l’autre sombre en parlant de Polgarath… Je me demande parfois ce qu’il se cache derrière cette façade d’ours mal léché.

Je me sentais mal après cette dispute entre patrouilleurs. Les bras réconfortants de Kely me manquaient. Il fallait que je me rapproche de lui même sans le voir. Je suis donc retournée en Séridia.
J’ai été voir l’esprit pour lui demander de m’offrir la capacité d’utiliser le cimeterre que Kely m’avait offert. Alors que je regardais la lame forgée par les mains de mon bleu, j’ai su ce que j’allais faire. Tout d’abord, il me fallait fabriquer des potions pour Kely et moi afin de me perfectionner dans le métier qui plaisait tant à mon compagnon. Et j’allais tenter également de faire revenir Toucan au sein de notre gilde. Après avoir été acheté du vin pour les potions, je me suis installée à Galein’th Aseyis dans le camp de Kely. J’ai alors commencé la fabrication des potions de mana en attendant le réveil de Toucan.
A son arrivée, je lui ai demandé quand il allait revenir. Il m’a répondu qu’il n’était pas encore tout à fait prêt. Je lui ai dit ce que j’avais déjà dit à sa soeur, que je pouvais rendre mon écusson de patrouilleur si cela le faisait revenir. Il m’a assuré que ce n’était pas nécessaire puisqu’il reviendrait bientôt.
Je me suis ensuite endormi sur le sable de Galein’th Aseyis en espérant retrouver Kely à mon réveil…

Réveil avec Véreux

Jour 5 Mundia – Fingelien 380
Après plusieurs jours dans le noir, je me suis réveillée sur une plage d’Idaloran. Kely m’appelait par télépathie, me demandait où j’étais. Je n’avais plus ni force, ni volonté… j’aurais dû m’enfuir pour ne pas qu’il me retrouve… Mais comme le disent mes frères et soeurs, je suis trop faible, je me laisse guider par mes sentiments et non par la raison. Je lui ai dit où j’étais et il m’a rejoint très vite.
Mon mâle m’a alors pris très doucement dans ces bras. Je crois bien qu’il n’a jamais été aussi tendre avec moi que ce soir là. J’ai éclaté en sanglot en lui disant qu’il ne fallait plus qu’il m’aime, que je ne voulais plus lui faire de mal. Il m’a rassuré en me disant qu’il m’acceptait telle que j’étais… Et qu’il m’aimait bien trop désormais pour envisager de vivre sans moi… c’était mon cas aussi…
Il m’a alors embrassé avec une grande douceur.

Nous serions sans doute resté ainsi dans les bras de l’autre encore longtemps, si Véreux n’avait pas lancé une de ces attaques violentes sur Séridia. Kely en tant qu’échevin devait s’y rendre. Surtout qu’un bleu nommé Yrag semblait faire alliance avec Véreux et lui servir de lieutenant. J’ai suivi mon mâle prête à mourir pour lui si il le fallait.
Des patrouilleurs avaient encerclé le fautif, Kely était chargé de ramener une sentinelle pour que celle-ci le mène en prison. Mais le bleu Yrag a réussi à se sauver. Après une brève recherche dans la grotte de Thyl Dur, les patrouilleurs ont finit par l’encercler près du campement des bleus où il était revenu. C’est là que Véreux est intervenu… Pendant que Kargorm, Aura, Kido et Karadak tentait de l’éliminer. J’ai poursuivi Yrag qui s’enfuyait à nouveau. Mais Véreux m’a envoyé directement en Achéron. Quand je suis revenue Kargorm était seul face à Véreux, j’ai bien tenté de l’aider mais Véreux s’en est à nouveau pris à moi et j’ai une nouvelle fois visité les enfers… Les Patrouilleurs avaient échoués et nous avions tous un sentiment d’échec qui nous étreignait la gorge.
Finalement Kely m’a entrainé dans une maison confortable à Illumen. Je me suis endormie dans ses bras.

Les patrouilleurs et la guerre

Jour 21 Elouenien – Fingelien 380
Ce jour là, le commandant des Patrouilleurs Karadak semblait préoccupé. Il est vrai que la situation dans les îlots étaient particulièrement grave. Les peuples étaient au bord de la guerre. Drôle de guerre, d’ailleurs… Les hostilités avaient commencé quand les représentants eldorians avaient condamné 5 aventuriers : l’eldorian Melgaran, la galdure Melah, le nain Algrim et 2 hauts-elfes Voronwe et Atwenas pour avoir provoqué Véreux. Au départ, la sanction était l’interdiction du dépôt de Pierre-Blanche pendant toute une saison. Puis, les choses se sont envenimées. Les représentants de ces différents peuples en sont venues aux invectives et finalement aux interdictions de dépôts et de passage sur les terres. Le représentant Eldorian, Skwy, membre d’une gilde des plus douteuses, la Côterie et sur la liste noire de nombreux peuples, a profité de cet état de faits pour demander à être retiré de ces listes en échange de la levée des sanctions sur les 5 aventuriers et les représentants des peuples. Il n’a cherché aucun compromis et a constamment tenté d’envenimer la situation. Une nouvelle fois, le ton est monté et ce sont désormais des peuples entiers qui ont été interdits de dépôts… Seuls les peuples sinans, bleus et elfes noirs semblaient rester neutres dans cette affaire.
Le commandant a finalement convoqué en urgence les patrouilleurs présents pour une réunion de crise à Nord-Thyl . La question était : « Peut on autoriser un patrouilleur à faire la guerre pour son peuple? »

Le commandant Karadak a exprimé son point de vue :
- « Je suis de coeur avec mon peuple mais mon bras est à la patrouille »
Pour lui la gilde devait rester en dehors de cette guerre et les patrouilleurs qui souhaitaient combattre devaient renoncer à leur écusson.
Puis chacun est exprimé sur le choix qu’il ferait.
Pour le Connétable Kargorm, les choses étaient claires, il abandonnerai son écusson pour défendre son peuple :
- « Aucun serment ne m’empechera de défendre ses terres contre des aventuriers, des monstres, des pirates, contre Luxin lui même. J’ai fait le serment de protéger la vie. Dois je abandonner ceux de mon peuple à leur sort ? »
Kido et les autres hauts-elfes présents, Toucan et Stelf pensaient la même chose :
- « Si la guerre se déclare, je serai à coté de mon peuple. Je ne peux faire autrement. J’étais là au début, je le serai à la fin. Je termine par ces mots. Je ne lèverai pas l’épée contre un patrouilleur, quel qu’il soit. »
Le Maître d’armes Aura, le seul eldorian présent et du coup très impliqué par cette guerre froide provoquée par son peuple, était un peu éméché mais il a donné son opinion d’une voix très émue:
- « Force et Honneur… Ensemble nous vaincrons! Compagnons… Je briserai mon épée avant qu’elle ne touche l’un de vous… »
Il est ensuite parti très vite, sans doute pour ne pas qu’on voit une larme perler au coin de son oeil.
Kely mon mâle, m’avait déjà donné sa position par télépathie et il la déclara à haute voix :
- « Je suis bleu avant tout et je ne peux envisager de laisser mon peuple avec l’implication que j’y ai mise! Pour ma part, s’il le faut je rendrais aussi mon insigne si une guerre éclatait et impliquait mon peuple. »
C’est alors que ma soeur sombre et ex haute-prêtresse, Polgarath a donné son opinion qui était étrangement la même que la mienne :
- « Je souhaitais dire que pour mon cas, bien particulier, mon peuple n’est plus, c’est la gilde qui m’a recueilli, j’y ai trouvé une famille. Donc je ne suis peut-être pas à même de comprendre Kargorm, ni Kido, mais pour moi la gilde pourrait m’amener à combattre mon peuple s’il le faut. »
Le kultar Bouh a simplement dit :
- « En tant que représentant, je ne serai pas un vecteur pour propager une guerre. »

Après que l’ensemble des patrouilleurs aient exprimé leur opinion, le Connétable Kargorm a apporté une solution qui a convenu à tous :
- « Il est clair que personne n’ira à la guerre avec un insigne. Mais je propose que les patrouilleurs qui se limiteront à défendre les terres de leur peuple puissent le récupérer. »
Le commandant Karadak a alors conclue la réunion de façon très solennelle :
- « Bien compagnons, la guerre nous séparera en espérant que la paix nous réunisse à nouveau! »

Pendant toute cette discussion sur la guerre, Kely et moi nous parlions d’amour, nous serrant discrètement la main sous la grande table. Kely voyait en Polgarath, la possible prêtresse qui pourrait nous unir à la manière elfe noire. Je dois dire que même si l’envie de Kely de s’unir à moi me touchait profondément. J’avais encore en tête les images de l’union de ma mère et de la mort de mon père… Une angoisse terrible m’étreignait à l’idée qu’il puisse nous arriver la même chose. Mon bleu n’a pas insisté, il a bien senti mon trouble. A la fin de la réunion, il m’a entraînée à Bourg Thylion, où je devais acheter un livre sur les potions. Puis nous avons demandé une chambre à la taverne. Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre épuisés par les émotions de la journée.

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