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Sombre joutte

Jour 2 Mundia – Fingelien 380
Après une chasse, j’ai proposé à Kely de lui faire visiter la petite zone enneigée à Nargraw Sud. Équipés de nos capes vertes pour éviter le démon lapin, nous avons rejoint la petite maison située tout au fond. Là bas, nous avons commencé à nous câliner tendrement puis sensuellement. Nos habits se sont rapidement retrouvés au pied du lit sur lequel nous nous sommes allongés l’un près de l’autre. Nos corps se désiraient. Kely m’a fait passé au dessus de lui. Je lui ai doucement emprisonné les mains au dessus de sa tête, il semblait aimer çà. J’ai serré un peu plus fort, pour l’emprisonner tout à fait.

C’est alors que la Sombre qui semblait attendre un tel moment, a pris violemment le contrôle de mon corps. Kely s’en ai rendu compte mais après une brève lutte, il s’est retrouvé les pieds et les mains liés au lit. La Sombre a ramassé le couteau que mon mâle a toujours sur lui. Elle a commencé à lui infliger une fine entaille à la gorge, puis sur son torse. Elle a semblé apprécier le goût du sang de mon bleu sur le couteau. La suite…. est trop horrible pour que je le détaille dans ce journal… Disons, que la Sombre s’est donné du plaisir en profitant violemment du corps de Kely… J’étais horrifiée, la Sombre me laissait regarder et je n’arrivais pas à reprendre le contrôle. Elle a, je crois, trouvé Kely à son goût. Elle a dit que c’était un bon mâle et lui a finalement donné du plaisir avec l’habilité sexuelle d’une femelle sombre comme je n’ai jamais réussi à le faire…

Puis elle a repris le couteau et l’a pointé vers la gorge de mon bleu. Elle semblait hésiter à le tuer. Finalement, elle a trouvé l’excuse de Lith disant que notre déesse ne l’avait pas tué. Je sentais bien qu’elle ne voulait pas perdre la face en ne le tuant pas… Elle l’a finalement libéré de ses liens et m’a laissé reprendre le contrôle de mon corps. J’étais effondrée, horrifiée par ce qu’elle avait fait, ce que j’avais laissé faire… j’ai pris le couteau et l’ai pointé vers mon coeur. Kely a retenu mon geste… et la Sombre trouvant la situation amusante a repris le contrôle et a terminé le geste que j’avais commencé. Je me suis retrouvée dans le Styx.

En rejoignant une plage d’Idaloran, j’ai alors dit à Kely que c’était mieux ainsi… qu’il valait mieux que je reste loin de lui pour ne pas lui faire de mal. Il m’a supplié de ne pas l’abandonner. Il s’est précipité en dehors de la maison en oubliant le démon lapin. La créature l’a attaqué et il s’est retrouvé dans le Styx.

C’est alors que les landes ont jeté un long voile noir sur tous les aventuriers… les laissant endormis pendant plusieurs jours…

Llariarith

Llariarith est couturière. C’est une très belle sinane. Elle a été la maîtresse de Kely pendant un temps… et maintenant, elle est celle de Toucan et de bien d’autres… D’après ce que j’ai compris à demi-mot des uns et des autres, elle usait de ses charmes avant d’arriver sur les îlots. Et à vrai dire, elle semble faire la même chose ici pour survivre même si elle a aussi son métier de couturière.
Kely lui avait commandé une robe pour moi, j’ai donc pu lui parler un peu… Quand je l’ai vu la première fois, je m’attendais à devoir défendre le fait que Kely était désormais mon mâle. Mais Llariarith est restée douce et ne faisait aucun geste qui aurait pu provoquer une réaction violente chez moi. Elle m’a montrée ses croquis en me demandant de choisir le style de robe, la couleur, etc… J’en ai profité pour moi aussi lui commandé un ensemble pour Kely.
Je lui ai aussi parlé de Toucan, lui expliquant que le pâle qui avait été mon amant et qui reste mon ami était très fragile. Elle semblait déjà le savoir. J’ai l’impression qu’elle est en fait une sorte d’infirmière des coeurs brisés. Elle a soigné celui de Kely et elle fait la même chose avec celui de Toucan.

Quand elle m’a annoncée que ma robe et la tenue de Kely était prête, je suis allée la rejoindre à Nargraw sud avec Kely. Elle était en compagnie d’un sinan nommé Bastian que j’avais déjà croisé à Pierre Blanche lors d’une de mes patrouilles. Ce jour là, il m’avait demandé de l’escorter au sud de Pierre Blanche. Il était du genre charmeur et m’avait étonné en indiquant qu’il souhaitait finalement aller à Zork’len. Je n’étais pas capable de combattre les créatures de cette région, j’ai donc demandé l’assistance de mes frères d’armes les patrouilleurs mais aucun n’étaient disponibles. Cela n’a pas gêné Bastian qui finalement est rentré seul dans Zork’len après m’avoir remercier pour mon aide. Je pense qu’en fait, il n’avait besoin d’aucune escorte pour traverser Pierre Blanche. Il souhaitait juste passer un peu de temps en ma compagnie.
Je le recroiserai donc là aux côtés de Llariarith. Il me souriait largement semblant être heureux de me voir ce qui a eu tendance à agacer Kely. J’ai donc pris rapidement les tenues et nous sommes sortis pour les essayer dans une maison vide.
Kely semblait heureux de sa tenue mais il s’interrogeait sur le sinan et sur les relations que je pouvais entretenir avec lui. Il avait l’air jaloux… J’ai tenté de lui expliquer que je n’avais vu Bastian qu’une seule fois mais je ne sais si çà l’a rassuré… Il semblait penser que La Sombre pourrait le trouver à son goût. Quand nous sommes retournés montrer nos tenues à Llariarith, le sinan me lançait des regards admiratifs qui me mettaient mal à l’aise et qui provoquaient l’énervement de Kely. Llariarith toujours aussi prompte à décrypter l’âme des gens et de leur sentiments a donné un léger coup de coude à Bastian pour qu’il cesse ses regards.
Nous sommes ensuite ressortis rapidement sans oublier de remercier chaleureusement Llariarith pour son superbe travail.

Incertitudes

Jour 19 Kamarien – Fingelien 380
Aujourd’hui je ne suis plus sûre de rien. Je me sens aussi perdue que lors du départ de Ghaara.

Un entrainement était organisé au sein de mon peuple à Naralik. Mais je n’avais vraiment pas envie d’y participer de peur de provoquer une « sortie » de La Sombre. Je me disais pourtant que c’était une bonne occasion de reprendre contact avec mes frères et soeurs que je fuyais depuis quelques temps. J’ai demandé à mon âme soeur Rhiordan si elle était à cet entrainement. Mais celle-ci semblait dormir ce qui m’a décidé à ne pas m’y rendre et à continuer ma chasse aux fauves à Nargraw Sud.
C’est alors que la Haute Prêtresse Polgarath, absente depuis de longs mois est apparue. Elle a salué le peuple sombre sur nos ondes communes. Elle s’est tout de suite faite agresser par la Prêtresse Elzeberith qui avait sans doute peur de perdre son poste et son statut avec l’arrivée de la Haute Prêtresse. Après quelques échanges acerbes, Polgarath a finalement laissé Elzeberith se déclarer elle même Haute Prêtresse. J’étais une nouvelle fois assez dépitée par cet échange entre soeurs. Elles ne semblaient ne s’intéresser qu’à leur ambition personnel plutôt qu’à leur peuple.
Aussi quand la « Haute » Prêtresse Elzebrith m’a demandé si j’allais rejoindre les autres à l’entrainement, j’ai préféré lui dire que je n’étais pas apte. Elle m’a répondu que c’était dommage que mes compétences allaient leur manquer. De façon assez désabusée, je lui ai répondu que je n’en avais aucune… Quelles compétences pouvaient me trouver mes frères et soeurs sombres? La prêtresse n’a pas entendu ou n’a pas souhaité répondre.
Aussi quand mon âme soeur m’a indiqué qu’elle se rendait à l’entrainement, je ne l’ai finalement pas suivi.

C’est à la suite de cet entrainement, je crois, qu’un des membres de mon peuple a décidé de réaliser une chose qui m’a pronfondément troublée. Je ne peux en dire plus dans ce journal… Mais depuis, je me sens tiraillée entre la fidélité à mon peuple et mon serment de patrouilleuse. J’ai demandé conseil par lettre à Kely sans en lui dire beaucoup plus que dans ce journal. Mais il est loin et il ne connait pas les elfes noirs comme je les connais… Il me conseille d’en apprendre un peu plus sur ce qu’il s’est passé et d’attendre son retour avant de prendre une quelconque décision. Il veut être à mes côtés pour me soutenir si il le faut.
Pour le moment, je crois que je vais suivre les conseils de mon mâle…

La solitude de mon âme soeur

Jour 26 Kamarien – Fingelien 380

Ces derniers jours, ma soeur Rhiordan pourtant de caractère très solitaire est restée très présente auprès de moi. Je ne sais si c’est parce qu’elle apprécie ma compagnie ou si c’est parce qu’elle s’inquiète pour moi… Je crois que c’est sans doute un peu des deux. En tout cas, elle me fait beaucoup de bien.

Mais ce jour là, c’est elle qui ne semblait pas aller très bien. Elle me parlait de son impression d’être anormale. A vrai dire, au sein de notre peuple, c’est son « anormalité » qui avait attiré mon attention sur elle : son humour, sa curiosité, son irrespect parfois envers les femelles de premier rang… Nous avions donc toutes les deux un point commun : nous sentir étrange au sein de notre peuple.
Mais ce n’est pas pour ces raisons, qu’elle se sentait différente mais parce qu’elle était apparemment la seule femelle à ne pas avoir de mâle… Elle avait l’impression d’être une « cruche ». Je dois dire qu’elle m’a surprise, je pensais qu’elle avait choisit d’être seule. Elle m’avait parlé auparavant d’une liaison brève qu’elle avait eu avec un mâle de notre peuple. Mais ils ne s’étaient rapprochés tous deux pour une mauvaise raison : combler un vide. La liaison ne dura pas et je crois que depuis ce mâle a quitté les îlots. Elle m’avait aussi raconté son attirance amicale pour l’eldorian Watarus : un beau mâle aussi blond qu’elle. Mais rien de bien concret avec lui.
Je lui ai alors posé la question qui me brûlait les lèvres : si elle n’était pas attirée par les mâles peut-être l’était elle par les femelles ? Elle a semblé réfléchir un instant avant de me répondre que ce n’était pas le cas mais qu’elle s’était elle même posée la question. J’ai tenté de lui dire qu’il n’y avait rien d’anormal à ne pas avoir trouvé la personne qui la ferait vibrer. Et qu’il n’y avait pas là matière à être considérée comme une « cruche ». Je trouvais au contraire très respectueux qu’elle est choisi de consacrer sa vie à Lith avec son apprentissage de prêtresse. Je ne sais si je l’ai convaincu mais toujours est il qu’elle est passée à un autre sujet.

Elle m’a profondément émue quand elle m’a avoué avoir parfois pleuré en lisant mes écrits. Ma soeur toujours aussi curieuse parvient toujours à lire mon journal mais à vrai dire je ne le cache plus. Elle était en rage contre nos soeurs plus anciennes qui ne faisaient rien pour apaiser mon mal-être. J’ai souri en tentant de lui dire qu’il était normal qu’elles ne fassent rien puisqu’elles ne sont pas sensées avoir de sentiments. Mais elle ne semblait pas trouver çà drôle. Elle semblait vraiment en colère. Elle m’a surprise, je crois que je ne l’avais jamais vu en colère auparavant.
Je n’aimais pas la voir ainsi en partie à cause de moi… A ce moment là, je ne m’étais jamais sentie aussi proche d’elle. Je lui ai donc proposé de lier nos esprits afin que chacune de nous sache quand l’autre était éveillée. Ma soeur m’a avoué en rougissant qu’elle n’avait jamais lié son esprit de cette manière et qu’elle ne savait pas le faire. Ma chère soeur si solitaire n’avait jamais lié son esprit à qui que ce soit et elle acceptait de le faire avec moi. Je lui ai donc expliqué comment abaisser les barrières de son esprit pour permettre au lien de se former et comment les refermer par la suite.

Mon esprit et celui de ma soeur sont désormais liés. Nous sommes réellement deux âmes soeurs maintenant.

Killya et Keros

Jour 12 Elouenien – Fingelien 380
J’ai proposé à Kely d’aller nous tremper dans les bains publics de Nargraw Sud. Nous avions besoin de détente. Nos petits jeux coquins du début de la baignade se sont rapidement transformés en jeux plus érotiques. Nos corps ont finis par se mêler et comme à Irrisadith, nos esprits se sont liés dans une intense communion. J’ai alors laissé la porte entrouverte à l’esprit de La Sombre. Mon bleu avait parlé de cette possibilité de la satisfaire ainsi. Mais elle semblait endormie. Mais soudain, elle a pris le contrôle mais comme dans un rêve éveillé sans se rendre compte de ce qu’elle faisait. Elle a approché une main tremblante vers la joue de Kely alors que nos corps étaient toujours liés. Une intense et belle vague d’amour provenant de son esprit nous a submergé. Elle a soudain murmuré : « Keros » .
Kely surpris d’entendre la voix de La Sombre et de s’entendre appeler ainsi, s’est reculé. Elle s’est réveillée brutalement et s’est mise à hurler de désespoir tandis qu’une terrible onde douloureuse nous envahissait. Elle s’est recroquevillée dans un coin laissant parfois échapper des sanglots. Sa douleur continuait de nous envahir par vague. Je l’ai soudain senti couper le contact avec l’esprit de mon bleu, elle ne voulait pas le faire souffrir inutilement. Kely la recouverte d’une serviette, ne sachant trop que faire et se méfiant de ses réactions violentes. Il s’est assis non loin d’elle.
Il lui a demandé qui était Keros. Et elle s’est mise à parler d’abord avec réticence puis plus calmement.
Keros était son mâle. Il y a plusieurs années, elle était une jeune sombre nommée Killya qui avait découvert son pouvoir de séduction. Elle séduisait tout le monde : mâles, femelles qu’ils soient liés ou non. Elle séduisait puis se lassait rapidement et recommençait avec un autre ou une autre. Un jour, une jeune prêtresse est devenue Haute-prêtresse à la suite d’un concours de circonstances malheureux. Celle-ci prônait l’abstinence et la virginité des prêtresses de Lith. La haute-prêtresse est alors devenue sa cible : un véritable défi pour elle. La Sombre commença alors son petit jeu de séduction. Mais la jeune haute-prêtresse ne se laissa pas faire facilement, elle envoyat même plusieurs fois La Sombre en cellule pour être entrée dans sa chambre sans son autorisation. Mais çà ne l’a pas découragée bien au contraire, cela l’amusait et rendait le défi encore plus excitant. La proie finit par céder et La Sombre resta un temps avec elle. La liaison resta secrète et finalement comme à son habitude La Sombre se lassa et chercha une autre proie.
Elle fit la connaissance de Keros, un elfe noir qui venait d’arriver au sein de son peuple. Il n’était pas comme les autres mâles : plus ouverts et moins soumis. Il avait semble-t-il beaucoup voyagé avant d’arriver ici. L’Ilharess l’avait accepté au sein du peuple pour ses talents de forgeron. Il avait appris son métier auprès d’un Maître nain. Les meilleurs combattants du peuple passaient par lui pour être fourni en armes et armures. C’est ainsi que La Sombre l’a connu.
Elle tenta toute suite de le séduire mais il s’amusait de ses tentatives qu’il trouvait puériles. Elle finit par abandonner. Keros était son premier echec mais il devint son ami. Elle continua à séduire à droite et à gauche mais sans y trouver autant de plaisir qu’avant. Elle recherchait la compagnie de Keros mais il la considérait toujours comme une amie. Elle détestait devenir dépendante de lui mais continuait à le voir, ne pouvant se passer de sa compagnie. Elle finit par dépérir petit à petit… Keros lui demanda ce qu’elle avait. A vrai dire, elle ne le comprenais pas. Elle lui expliqua alors les drôles de sensations qu’elle ressentait en sa présence et ce manque terrible qui naissait en elle dés qu’il n’était pas là. Il a souri et lui a dit qu’elle était simplement amoureuse. C’était la première fois pour La Sombre. Keros l’a alors pris dans ses bras et ils sont devenus amants. Ils ne se quittaient plus.
La Haute-prêtresse qui cherchait à se venger de son ancienne maîtresse, se dit qu’il était temps d’agir. Elle exigeat que Keros vienne la rejoindre dans sa couche : un droit que tous les femelles ont sur les mâles du peuple. La Sombre était furieuse alors elle affirma que ce n’était pas possible car Keros et elle allaient se lier. Keros et la Prêtresse la regardèrent surpris. Finalement, cette dernière fit un sourire en coin et les laissa partir. La Sombre se sentait gênée, elle avait dit çà pour empêcher la Haute-prêtresse de prendre son mâle mais maintenant elle se rendait compte qu’elle en avait envie. Et Keros lui dit qu’il le souhaitait aussi.
La cérémonie a commencé. Keros avait réalisé les premières épreuves sans difficulté. Pour la dernière, il devait montrer son courage en combattant. La Sombre a compris trop tard que le combattant avait été choisit par la Haute-Prêtresse. Normalement, le combat devait s’arrêter au premier sang versé mais la première blessure que reçu Keros était mortelle. La Sombre a hurlé quand il est tombé. Elle l’a pris dans ses bras mais il était déjà mort. Le guerrier qui l’avait tué, lui a murmuré qu’il était désolé, qu’on lui avait donné l’ordre de le tuer. La Sombre a jeté un regard vers la haute-prêtresse. Celle-ci semblait se délecter de la douleur qu’elle avait provoqué. La Sombre s’est jetée sur elle. Elle l’aurait tuée si des gardes ne l’avait pas arrêtée : elle a quand même réussi à lui entailler la gorge. La haute-prêtresse l’a alors faite enfermée pour avoir osé lever sa main sur elle. La Sombre est restée plusieurs mois enfermée jusqu’à ce qu’elle réussisse à s’échapper.
Elle est allé directement dans la chambre de la haute-prêtresse bien décidé à finir ce qu’elle avait commencé… mais elle n’a pas pu… Elle lui a juste entaillé les joues et le front avec la marque des bannis. Et elle s’est sauvée. Évidement, une gilde d’assassins a été envoyée à sa poursuite. La Sombre a réussi à leur échappé longtemps… mais son ventre s’arrondissait, elle était enceinte… Keros lui avait fait un enfant avant sa mort. Les assassins se rapprochaient tandis que La Sombre était sur le point d’enfanter. Elle a accouché seule cachée dans la forêt. Elle a pris son enfant dans ses bras c’était une fille : c’était moi… Les assassins étaient tous proches désormais… Elle savaient qu’elle ne pourrait pas leur échapper mais elle voulait me sauver…Elle m’a alors déposée devant la maison de ma mère adoptive. La suite, je l’ai déjà raconté dans ce journal.

La Sombre a finalement sourit, semblant soulagée d’avoir raconté son histoire. Elle a dit à Kely qu’il ressemblait à Keros sur bien des points et qu’elle était contente que sa fille l’ait trouvé. Elle a ajouté qu’elle essaierait de m’aider un peu dans mes relations avec les autres elfes noirs même si elle n’était pas sûre d’être une très bonne conseillère… Elle s’est finalement enfouie en disant qu’elle aimait bien Kely.

J’étais émue… je connaissais un peu plus l’histoire de mes parents. J’avais l’impression de me rapprocher un peu plus de La Sombre. J’arrivais désormais à l’appeler ma mère.

Dispute

Jour 12 Ullitavar – Fingelien 381
La première fois que nous nous étions disputés, il n’y avait pas vraiment eu de cris ou de colère… Mais cette fois, le ton est monté entre Kely et moi. J’avais senti sa présence mais apparemment, il ne cherchait pas à me contacter… Après avoir attendu vainement qu’il le fasse, je lui ai souhaité le bonjour. Il m’a répondu mais je ne sentais pas chez lui la joie habituelle d’entendre ma voix. Il ne semblait pas non plus vouloir me rejoindre… Je trouvais donc l’excuse d’avoir besoin de bottes en bronze pour aller le voir. Il était à Iscarlith. Je l’ai embrassé tendrement… il a répondu à mon baiser du bout des lèvres et sans tendresse. Je l’ai regardé surprise… Il m’a répondu assez agressivement que parfois j’aimais bien qu’il soit sauvage. J’ai répondu qu’en l’occurrence, il n’avait rien de sauvage mais qu’il était désagréable. Agacée, je suis partie en lui disant que je reviendrais quand il sera calmé.

Je me suis rendu à Nargraw Sud. Si je ne pouvais offrir de la tendresse à mon mâle, je pouvais au moins chasser pour lui en attendant que son humeur change… Je ne sais pourquoi, j’ai contacté Malkael par télépathie. Il m’a demandé ce que je faisais. Je l’ai donc informé. Il a ricané en disant que mon bleu devait être à mes pieds en train de regarder mes muscles. Je ne l’ai pas trouvé drôle… Son ton sarcastique m’agaçait, j’ai voulu couper court à cette conversation. Mais Malkael s’est rendu compte que je n’allais pas bien et a adouci son ton en m’affirmant qu’il n’avait pas voulu m’offenser. Je ne savais pas pourquoi je lui avais parlé… Il mettait en danger mon couple, je le savais mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Malkael me disait que Kely n’avait pas besoin de savoir que nous nous étions parlé. Je regrettais d’avoir dit à mon bleu que mon ami sombre m’avait embrassé… Je regrettais mon honnêteté… Je lui avais fait mal et nos rapports s’étaient dégradés brutalement. Faut il parfois mentir, ou cacher la vérité pour garder son mâle? Je ne savais plus et Malkael m’encourageait à lui cacher des choses. Je n’aimais pas çà non plus.
Kely m’a alors contacté. Il voulait savoir ce que je faisais. Je lui ai répondu que je chassais des fauves pour le nécromant de mon coeur. Il n’a rien dit et m’a rejoint. Il s’est excusé de sa mauvaise humeur et j’ai fait de même pour la mienne. Il s’est approché de moi et m’a embrassée tendrement. Soudain, Malkael est apparu, m’a sourit et a continué sa route jusqu’au dépôt comme si de rien n’était mais je ne l’avais pas vu. Kely a demandé brutalement si je savais qu’il était là. Je ne savais pas qu’il allait venir, il ne me l’avait pas dit… Et je ne l’avais même pas vu… Mon bleu s’est excusé encore une fois et m’a dit qu’il était fatigué et qu’il voulait aller dormir. Je l’ai suivi jusqu’à la grange. Pendant ce temps, Malkael me parlait par télépathie en soulignant que « mes » mâles m’avaient finalement rejoint. Je lui ai répliqué qu’il n’était à priori pas encore mon mâle. Il s’est moqué disant que ma réponse signifiait que j’envisageais de faire de lui mon mâle. J’ai répondu que çà aurait pu être le cas, si je n’en avais pas déjà un. Malkael est resté sans voix quelques temps.
Pendant ce temps, je suis restée près de Kely. Je lui ai proposé un massage qu’il a refusé. Il s’est endormi sous mes caresses tendres. Je l’ai laissé dans la grange et je suis partie chasser. J’ai demandé à Malkael si il savait pourquoi nous nous sentions ainsi attiré l’un par l’autre. Il a répondu que nous avions sans doute plus de points communs que nous le pensions. J’ai fait une moue dubitative. Il a alors ajouté que c’était peut-être nos différences qui nous attiraient. J’ai approuvé ce point. Curieuse, j’ai demandé si il ne recherchait pas ma mère à travers moi, c’était une vraie sombre… Il a dit qu’il ne savait pas. J’étais surprise. J’avais parfois l’impression qu’il avait réponse à tout et là, il ne savait plus quoi dire.
Nous nous sommes quittés sans un mot supplémentaire. Je me suis endormie près de Kely.

Explications

Jour 14 Ullitavar – Fingelien 381
Nous nous sommes expliqués Kely et moi. J’ai essayé de lui faire comprendre que les rapports que j’entretenais avec Malkael n’étaient pas loin de ceux qu’il entretenait avec Ajh’illya. Par contre, je savais que Malkael désirait sans doute plus qu’une simple amitié de ma part et je savais qu’il me troublait. Mon bleu m’a affirmé que dans ce cas les rapports n’étaient pas ceux qu’il entretenait avec Illy. Je n’ai pas osé lui dire qu’Ajh’illya l’aimait plus qu’elle ne lui disait. Mais Kely n’avait pas ou n’avait plus de sentiments ambivalents pour elle : elle était juste son amie.
J’ai donc promis à mon mâle que je ne chercherais plus à voir Malkael et que si il cherchait à me voir, je serais froide comme une vrai sombre. Ces paroles l’ont rassuré.
Les jours suivants, nous ne nous sommes plus quittés, mêlant nos corps sans cesse à la moindre occasion. Nous avions besoin de çà, de nous retrouver, de retrouver notre complicité. Ces jours passés près de lui ont été merveilleux.

Une maison à Nargraw Nord

Jour 26 Ullitavar – Fingelien 381
Lors des jours que nous avions passés collés l’un à l’autre, Kely et moi, nous avions décidé de trouver une maison proche de Nargraw Sud où nous passions énormément de temps : soit pour la chasse des fauves et la récupération de leurs peaux pour mon compagnon nécromant, soit pour la récolte de plantes pour mon métier d’apothicaire. Aucune maison de Nargraw Sud ne convenait à Kely. Nukavuri étant trop peuplé à mon goût, j’ai proposé d’aller jeter un oeil sur les maisons de Nargraw Nord sans grande conviction à vrai dire. La région où trônait un immense volcan est certes déserte comme notre côté sauvage aime, mais je ne me souvenais pas d’avoir eu de coup de coeur pour elle.
La solitude et le silence du lieu m’ont frappée. Nargraw Nord n’était en rien une de ces régions passantes où l’on croise sans cesse des aventuriers : pas de zone de récolte ou peu, un petit port qui ne menait qu’à Thelinor ou ramenait à Idaloran. Thelinor étant une zone aussi déserte qu’ici, la région restait donc à l’écart de l’agitation qui régnait ailleurs.
Autour du bourg, j’ai découvert de jolies petites plages désertes. Les ratons laveurs prenaient leurs aises ici. Ils ne devaient pas croiser beaucoup de chasseurs.
Le bourg était constitué de rues tortueuses organisées en petites places reliés entre elles par des escaliers ou des couloirs couverts. L’architecture de type galdur était forcément imposante : les os et le bois étaient les principaux matériaux de construction.
En cherchant dans le haut du bourg, nous avons croisé le gouverneur de la région. Il n’était pas très loquace, il nous a demandé de respecter les lieux. J’ai été surprise de découvrir une taverne ouverte et un magasin de fourniture. Je ne me souvenais absolument pas que ces officines existaient lors de ma dernière visite. Mais à vrai dire, elle remontait à très longtemps.
Puis nous avons trouvé, une petite maison. Elle était simple et sans fioriture : un petit lit, un four, une table, une drôle de tapisserie faite de peaux de bêtes où venaient s’accrocher deux épées en croix. Cela nous suffisait.
Notre désir de solitude et de calme allait être comblé ici.

Ses bras

Jour 22 Elavrion – Fingelien 381
Les jours qui ont suivis, j’ai fait mon possible pour retrouver la confiance de Kely. Je restais auprès de lui, travaillant à ses côtés. Apparemment, il s’était lourdement endetté pour pouvoir m’offrir l’armure en titane consolidée. Je l’aidais à rembourser en réalisant des barres d’acier et en recoltant du fer. J’avais honte qu’il ait autant dépensé pour moi pendant que j’étais dans les bras de Malkael.
La galdure Melah patrouilleuse depuis peu, a proposé de lui donner les huiles de consolidation qui lui manquait. Je n’ai pas apprécié. Je savais qu’elle multipliait les mâles et je n’avais pas envie qu’elle jette son dévolu sur Kely. Je lui ai donc rappelé vertement que Kely était mon mâle, lui reprochant de changer de partenaires à la moindre occasion. Insulte, qu’elle m’a renvoyée comme il fallait s’en douter… Je m’apprétais à répliquer quand Kely et Ajh’Illya sont intervenus pour nous calmer.

Petit à petit, au fil des jours qui passaient, Kely se faisait plus tendre avec moi, appréciant sans doute mes efforts pour rester à ses côtés mais les caresses se faisaient rares et les étreintes encore plus. J’acceptais en silence considérant qu’il s’agissait là de la punition pour la faute que j’avais commise.
Il a fallu que je le quitte quelques heures : l’Ilharess Kharya avait organisé une journée de chasse commune pour le peuple. En tant que Mran’kin du peuple sombre, je me devais d’y être. Pourtant, j’avais entendu que Malkael serait présent. J’avais peur de le croiser, je ne voulais pas y aller. Kely a toujours fait en sorte que je me rapproche de mon peuple. Il a toujours eu peur que je me retrouve isolée sans les miens pour me protéger. Pour lui les bleus sont sa famille. Mais moi j’ai toujours eu du mal à me sentir à l’aise auprès des miens. Et cette fois encore, Kely m’a encouragée à les rejoindre à cette chasse. J’y suis allée avec angoisse. Malkael était là, sentant son regard, j’ai paniqué : j’ai demandé à ma mère de prendre le contrôle. Je l’ai vu l’observer avec un regard carnassier. Elle l’appréciait. Je ne sais ce qu’elle avait pu faire avec lui mais je suppose qu’elle y avait déjà goûté. Je préférais ne pas savoir à vrai dire.
La chasse a commencé mais je n’y participais pas vraiment : je chassais surtout pour Kely. Je n’ai bien sûr pas gagné.
A l’annonce des résultats, j’ai vu Malkael murmurer à l’oreille d’une nouvelle arrivante Linea. J’ai détesté çà et je voyais l’Ilharess sourire en coin en voyant ma réaction. Je suis partie brutalement.

J’ai rejoint Kely. Je lui ai proposé une balade dans le nouveau Morcraven. J’avais besoin de me changer les idées. Kely était tendre et il devenait de plus en plus passionné au fil des minutes qui passaient. Il m’a entraînée soudain dans une hutte et nous avons mêlé nos corps comme nous ne l’avions pas fait depuis notre rupture : avec passion et envie. Je me suis sentie tellement bien : tous mes problèmes et toutes mes angoisses étaient parties.

J’avais retrouvé ses bras et je ne voulais plus les quitter.

Jalousie d’une sombre

Jour 5 Elouenien – Fingelien 381
Nous nous sommes réveillées ensembles ce jour là avec ma belle. Nous étions à Nargraw sud dans une maison galdur dormant à même le sol sur une peau de panda qu’avait chassé ma belle la veille. J’ai proposé de lui préparer son petit-déjeuner. Elle a sourit disant qu’elle allait s’habituer à cette petite attention du matin. J’ai ri en répondant que c’était tant mieux parce qu’ainsi elle ne songerait pas à me quitter.
Nous avons un peu jouer avec les fruits que j’avais coupé pour elle : nous donnant la becquée mutuellement. Le jeu est devenu plus sensuel. Ma belle devenait féline. J’ai commencé à l’appeler ma panthère noire. J’ai fini notre jeu entre ses bras, tremblante du plaisir qu’elle m’avait offert.

Nous avons dû ensuite aller travailler. Enfin, Kharya le voulait moi je ne faisais que suivre. Je n’ai jamais aimé travailler à part quand il s’agit de s’entrainer au combat. Mais là, je l’ai suivi et je lui ai même proposé de l’aider. Elle travaillait pour le peuple. Elle m’a demandé de réaliser 500 lingots d’argent. Je me suis exécutée docilement. Un aventurier est apparu, j’ai cru que ma belle l’avait soignée et je ralais contre lui après son départ trouvant qu’il aurait pu la remercier. Elle m’a répondue qu’elle n’avait pas pour habitude de soigner n’importe quel éclopé comme la bleue muette.
Ca m’a donné l’occasion de lui parler de la douce que j’avais tenté de séduire. Je dois dire que çà m’amusait de titiller la jalousie de ma panthère. Je lui ai dit que je l’aimais bien et qu’elle avait été la seule à me comprendre vraiment avant son arrivée dans ma vie. Je l’ai vu faire la moue et elle a demandé si j’avais réussi à la séduire. J’ai répondu que malheureusement la douce n’aimait pas les femelles mais que ce n’était pas çà qui allait m’arrêter. Je l’ai vu bondir tombant à pieds joints dans le piège que je lui avais tendu. Elle m’a demandé si j’avais encore l’intention de tenter de la séduire. J’ai fait un petit sourire en coin : serait elle jalouse? Oui elle l’était. Elle avouait être d’une jalousie maladive. Elle se rendait compte que c’était sans doute très égoïste de sa part de multiplier les amants et de ne pas supporter qu’ils aillent voir ailleurs. Mais elle ne pouvait s’en empêcher.

J’ai rassuré ma belle panthère en lui disant que je ne tenterai plus de séduire la douce même si elle avait bon goût! Ma belle s’est mise à grommeler sur la dernière petite pique que je m’étais amusée à lui lancer. Puis je l’ai rassurée. Lui disant que désormais je préférais le goût épicé de la peau de ma panthère et que j’avais beaucoup de mal à m’en passer.

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