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Killya et Keros

Jour 12 Elouenien – Fingelien 380
J’ai proposé à Kely d’aller nous tremper dans les bains publics de Nargraw Sud. Nous avions besoin de détente. Nos petits jeux coquins du début de la baignade se sont rapidement transformés en jeux plus érotiques. Nos corps ont finis par se mêler et comme à Irrisadith, nos esprits se sont liés dans une intense communion. J’ai alors laissé la porte entrouverte à l’esprit de La Sombre. Mon bleu avait parlé de cette possibilité de la satisfaire ainsi. Mais elle semblait endormie. Mais soudain, elle a pris le contrôle mais comme dans un rêve éveillé sans se rendre compte de ce qu’elle faisait. Elle a approché une main tremblante vers la joue de Kely alors que nos corps étaient toujours liés. Une intense et belle vague d’amour provenant de son esprit nous a submergé. Elle a soudain murmuré : « Keros » .
Kely surpris d’entendre la voix de La Sombre et de s’entendre appeler ainsi, s’est reculé. Elle s’est réveillée brutalement et s’est mise à hurler de désespoir tandis qu’une terrible onde douloureuse nous envahissait. Elle s’est recroquevillée dans un coin laissant parfois échapper des sanglots. Sa douleur continuait de nous envahir par vague. Je l’ai soudain senti couper le contact avec l’esprit de mon bleu, elle ne voulait pas le faire souffrir inutilement. Kely la recouverte d’une serviette, ne sachant trop que faire et se méfiant de ses réactions violentes. Il s’est assis non loin d’elle.
Il lui a demandé qui était Keros. Et elle s’est mise à parler d’abord avec réticence puis plus calmement.
Keros était son mâle. Il y a plusieurs années, elle était une jeune sombre nommée Killya qui avait découvert son pouvoir de séduction. Elle séduisait tout le monde : mâles, femelles qu’ils soient liés ou non. Elle séduisait puis se lassait rapidement et recommençait avec un autre ou une autre. Un jour, une jeune prêtresse est devenue Haute-prêtresse à la suite d’un concours de circonstances malheureux. Celle-ci prônait l’abstinence et la virginité des prêtresses de Lith. La haute-prêtresse est alors devenue sa cible : un véritable défi pour elle. La Sombre commença alors son petit jeu de séduction. Mais la jeune haute-prêtresse ne se laissa pas faire facilement, elle envoyat même plusieurs fois La Sombre en cellule pour être entrée dans sa chambre sans son autorisation. Mais çà ne l’a pas découragée bien au contraire, cela l’amusait et rendait le défi encore plus excitant. La proie finit par céder et La Sombre resta un temps avec elle. La liaison resta secrète et finalement comme à son habitude La Sombre se lassa et chercha une autre proie.
Elle fit la connaissance de Keros, un elfe noir qui venait d’arriver au sein de son peuple. Il n’était pas comme les autres mâles : plus ouverts et moins soumis. Il avait semble-t-il beaucoup voyagé avant d’arriver ici. L’Ilharess l’avait accepté au sein du peuple pour ses talents de forgeron. Il avait appris son métier auprès d’un Maître nain. Les meilleurs combattants du peuple passaient par lui pour être fourni en armes et armures. C’est ainsi que La Sombre l’a connu.
Elle tenta toute suite de le séduire mais il s’amusait de ses tentatives qu’il trouvait puériles. Elle finit par abandonner. Keros était son premier echec mais il devint son ami. Elle continua à séduire à droite et à gauche mais sans y trouver autant de plaisir qu’avant. Elle recherchait la compagnie de Keros mais il la considérait toujours comme une amie. Elle détestait devenir dépendante de lui mais continuait à le voir, ne pouvant se passer de sa compagnie. Elle finit par dépérir petit à petit… Keros lui demanda ce qu’elle avait. A vrai dire, elle ne le comprenais pas. Elle lui expliqua alors les drôles de sensations qu’elle ressentait en sa présence et ce manque terrible qui naissait en elle dés qu’il n’était pas là. Il a souri et lui a dit qu’elle était simplement amoureuse. C’était la première fois pour La Sombre. Keros l’a alors pris dans ses bras et ils sont devenus amants. Ils ne se quittaient plus.
La Haute-prêtresse qui cherchait à se venger de son ancienne maîtresse, se dit qu’il était temps d’agir. Elle exigeat que Keros vienne la rejoindre dans sa couche : un droit que tous les femelles ont sur les mâles du peuple. La Sombre était furieuse alors elle affirma que ce n’était pas possible car Keros et elle allaient se lier. Keros et la Prêtresse la regardèrent surpris. Finalement, cette dernière fit un sourire en coin et les laissa partir. La Sombre se sentait gênée, elle avait dit çà pour empêcher la Haute-prêtresse de prendre son mâle mais maintenant elle se rendait compte qu’elle en avait envie. Et Keros lui dit qu’il le souhaitait aussi.
La cérémonie a commencé. Keros avait réalisé les premières épreuves sans difficulté. Pour la dernière, il devait montrer son courage en combattant. La Sombre a compris trop tard que le combattant avait été choisit par la Haute-Prêtresse. Normalement, le combat devait s’arrêter au premier sang versé mais la première blessure que reçu Keros était mortelle. La Sombre a hurlé quand il est tombé. Elle l’a pris dans ses bras mais il était déjà mort. Le guerrier qui l’avait tué, lui a murmuré qu’il était désolé, qu’on lui avait donné l’ordre de le tuer. La Sombre a jeté un regard vers la haute-prêtresse. Celle-ci semblait se délecter de la douleur qu’elle avait provoqué. La Sombre s’est jetée sur elle. Elle l’aurait tuée si des gardes ne l’avait pas arrêtée : elle a quand même réussi à lui entailler la gorge. La haute-prêtresse l’a alors faite enfermée pour avoir osé lever sa main sur elle. La Sombre est restée plusieurs mois enfermée jusqu’à ce qu’elle réussisse à s’échapper.
Elle est allé directement dans la chambre de la haute-prêtresse bien décidé à finir ce qu’elle avait commencé… mais elle n’a pas pu… Elle lui a juste entaillé les joues et le front avec la marque des bannis. Et elle s’est sauvée. Évidement, une gilde d’assassins a été envoyée à sa poursuite. La Sombre a réussi à leur échappé longtemps… mais son ventre s’arrondissait, elle était enceinte… Keros lui avait fait un enfant avant sa mort. Les assassins se rapprochaient tandis que La Sombre était sur le point d’enfanter. Elle a accouché seule cachée dans la forêt. Elle a pris son enfant dans ses bras c’était une fille : c’était moi… Les assassins étaient tous proches désormais… Elle savaient qu’elle ne pourrait pas leur échapper mais elle voulait me sauver…Elle m’a alors déposée devant la maison de ma mère adoptive. La suite, je l’ai déjà raconté dans ce journal.

La Sombre a finalement sourit, semblant soulagée d’avoir raconté son histoire. Elle a dit à Kely qu’il ressemblait à Keros sur bien des points et qu’elle était contente que sa fille l’ait trouvé. Elle a ajouté qu’elle essaierait de m’aider un peu dans mes relations avec les autres elfes noirs même si elle n’était pas sûre d’être une très bonne conseillère… Elle s’est finalement enfouie en disant qu’elle aimait bien Kely.

J’étais émue… je connaissais un peu plus l’histoire de mes parents. J’avais l’impression de me rapprocher un peu plus de La Sombre. J’arrivais désormais à l’appeler ma mère.

Le père de Khaena

Jour 11 d’elouenien du fingelien 380

J’avais enfin fini la corvée de peaux de raton. Je dois dire que Khaena m’a beaucoup aidé. Nous avons passé notre temps ensemble à Irissadith, chassant ou nous unissant.
Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir vécu un peu en vase clos pendant cette sanction mais l’une de nos unions c’est révélée particulière. C’est comme si un moment nous ne faisions plus qu’un, nos corps était liés mais nos âmes également.
Nous avons été surpris tous les deux.
Je me suis laissé pénétré comme elle a accepté de le faire. J’ai pu lire en elle et elle en moi. En un instant elle a pu visualiser toute ma vie jusqu’à ma rencontre avec elle. Toutes mes émotions. Et moi j’ai vu la sombre en elle. Tapie et triste.
C’était … un bonheur intense et total d’être ainsi fondu, mélangé.
C’était délicieux.
La corvée finie donc nous sommes allés à Nargraw sud pour se délasser aux bains. Je crois me souvenir que nous ni étions pas retournés depuis notre premier baiser. Ca me faisait drôle d’être là et je n’arrivais pas à détacher mon regard de Khaena qui évoluait déjà nue dans la piscine.
Nous étions les seuls clients. Elle est venue me déshabiller et m’emmener nager avec elle. Nous avons jouer un moment, nous cherchant et nous frôlant.
J’avais un peu froid dans l’eau, j’ai porté alors Khaena sur les serviettes pour finir ce que nous avions commencé.
Et alors que nous étions en fusion de corps et d’esprit, le regard de Khaena a changé et sa main tremblante est venue se poser sur ma joue. La voix rauque de la sombre a appelé Keros, elle semblait perdu et pas vraiment là.
J’ai fermé les yeux appelant Khaena, espérant que la sombre nous laisserait dans notre intimité.
La sombre s’est alors réveillée complètement, m’éjectant et poussant un cri intérieur effroyable. Le lien que j’avais alors avec Khaena me liait également à celui de la sombre. J’entendais son cri comme si c’était moi qui le faisait.
J’ai couvert le corps de Khaena ainsi que le mien et je me suis assis un peu à l’écart attendant que la sombre reprenne ses esprits.
Les souvenirs lui revenaient enfin. Douloureux.
Keros était son mâle qui a péri lors de l’union, un combat proposé par la prêtresse biaisé par cette dernière. Puis l’enfermement de Killya, sa recherche de vengeance, la fuite et la course poursuite par la gilde d’assassin, l’accouchement de Khaena, le rituel.
Tout lui revenait enfin à la mémoire.
Elle semblait fragile d’un coup. C’était étonnant de la voir ainsi et d’imaginer qu’elle pouvait mordre l’instant d’après.
Nous en savions plus sur l’histoire, mais cela n’aidait en rien pour avancer dans la double présence dans le corps de Khaena.
Nous avons rangé nos affaires et nous sommes retournés travailler. Nos stocks d’essences spirituelles avaient fondus ces derniers temps, il était temps de mettre à profit les lectures et nouvelles compétence de Khaena.

Le sombre sauvage

Jour 24 Illumen – Fingelien 381
La petite vient de découvrir un mâle sombre : Malkael. Amusant : elle est troublée par lui, fascinée mais aussi révulsée parfois. Elle n’est pas arrivée à se détacher de lui pendant plusieurs jours. Il faut dire que ce mâle est magnifique, un regard perçant plein d’intelligence, de dureté et de sauvagerie : un véritable sombre.
Il dit qu’il va refaire son éducation. Belle excuse pour lui pour rester près d’elle. Je vois bien qu’il est troublé par elle. Sa douceur l’attire comme le miel attire les insectes. Bien sûr, il ne l’avouera jamais. Si je l’ai bien percé à jour je pense qu’il déteste être attaché à quoi ce soit ou qui que ce soit… Il aime la liberté et se sentir prisonnier d’une femelle, il va finir par détester çà.

J’ai pris le contrôle de la petite alors qu’ils s’entrainaient l’un contre l’autre pour mieux me rendre compte de qui il était vraiment. Je n’ai pas été déçue. Il était tel que je me l’imaginais. Il a cette violence en lui, cette agressivité propre à tous les sombres. Je l’ai embrassé. Il avait très bon goût. Il m’a repoussée. Ça m’a fait rire. Et puis soudain, c’est lui qui m’a embrassée. Comme si, l’envie qu’il avait eu de la petite depuis qu’il la connaissait, finissait par déborder. J’y ai répondu avidement. C’était tellement agréable de goûter à nouveau à un sombre… J’ai pensé à Keros… mon mâle… le même goût…
Puis il m’a repoussé et à recommencer à s’entraîner comme si rien ne s’était passé. Il cherchait même à me provoquer, me reprochant de ne pas éduquer la petite à la culture sombre, d’avoir eu peur de la mort quand j’ai fait ce rituel pour investir son corps. Ca me mettait en rage qu’on me dise çà: la mort est bien moins pire que ce que je vivais actuellement. Je crois que je lui ai envoyé alors plusieurs coups violents qu’il a paré en ricanant. Il ne m’amusait plus : j’ai laissé la petite reprendre le contrôle.

Je suis revenue quand j’ai vu qu’il l’embrassait lors d’une autre séance d’entrainement à Pierre blanche contre des ogres et des trolls. J’ai senti la détresse et l’incompréhension de la petite face à ce geste. Je savais qu’avec son honnêteté maladive, elle le dirait au petit bleu. Ce sauvage mettait en danger leur couple mais surtout allait troubler la petite bien plus qu’il ne le pensait. J’ai essayé de lui dire même si je pensais que çà aurait sans doute peu d’effet sur lui. Je crois que j’étais aussi un peu jalouse que la petite amène ce mâle pourtant si imperturbable à ce genre de geste passionné et irréfléchi… Je me suis moquée de lui, lui reprochant d’avoir des sentiments pour elle.
Il me répliquait qu’il n’était auprès d’elle que pour la surveiller, elle avait été nommée Jaliless et elle aurait accès à des informations sensibles. Il ajoutait que le petit bleu n’était sans doute avec elle uniquement à des fins d’espionnage des sombres. J’ai ricanné : il se trouvait des fausses excuses pour être auprès d’elle et imaginer le petit bleu avec un esprit aussi vénale me faisait rire. Je crois que j’avais frappé juste. Il était attaché à elle. Je laissé la petite reprendre le contrôle, son mâle l’appelait. J’en ai profité juste avant pour à nouveau voler un baiser au sombre sauvage.
Il semble que mes paroles aient eu quand même un effet contrairement à ce que j’imaginais. Il ne s’est pas excusé de son geste auprès d’elle : un sombre ne s’excuse jamais. Il lui a juste dit qu’il ne voulait pas que cela lui pose des problèmes.
Ce sombre me plait… et il plait à la petite. Par contre, je suis sûre que je vais pâtir de ce que j’ai fait avec le petit bleu. Il va me détester pour çà : les bleus sont tellement exclusifs.

Premier jour

Jour 10 Nuona – Fingelien 381
A peine réveillée, je suis tombée nez à nez avec le petit bleu. Il s’est téléporté ailleurs en me voyant. Il me fuyait. J’ai eu mal… très mal…
J’ai donc été voir la douce. C’était agréable… enfin au début…
Elle m’a dit qu’elle était à Nord Thyl, la cité des nains… drôle d’endroit… je n’aime pas beaucoup ces petits êtres patauds mais heureusement, je n’en ai pas croisé. Elle était là parce qu’elle voulait sentir la pluie sur son visage. Dans son désert, il ne pleut jamais. Je me suis assise en face d’elle pas trop près sous les orangers proches de la taverne.
Elle a voulu que je parle de moi de ce que j’avais vécu. Je lui ai raconté l’assassinat de Keros lors de notre union. J’ai voulu en savoir plus sur elle. Elle m’a parlé de sa jeunesse parmi son peuple où sa voix magnifique séduisait tous les mâles sauf un qui était devenu son ami. Malheureusement, sa femelle jalouse ne l’a pas supporté. Elle a entraîné la douce loin du campement. Là des sinans l’attendaient, ils lui ont coupé la langue et l’ont pris comme esclave. Nous avions d’étranges similarités dans nos histoires. Je sentais sa tristesse et à force de m’approcher d’elle, je l’ai pris dans mes bras. Je la caressais tendrement, je l’ai même embrassée sur le front sans qu’elle ne me repousse.
Je lui ai demandé si elle avait eu un mâle depuis le départ des îlots de son mâle sinan Palladio. Elle n’en avait pas mais elle ne cherchait pas à vrai dire. Elle attendait qu’un autre la trouve. J’ai tenté un « Je t’ai trouvé ». J’ai malheureusement été gentiment repoussée. Elle m’a signalé que je n’étais pas « un » mais « une »… Avant Keros, ce genre de chose ne m’aurait pas arrêtée mais je n’avais pas envie de me battre. Et puis, comme je lui ai dit les femelles ne me réussissaient pas en général. J’essayé de faire la fière, faisant comme si çà ne m’affectait pas mais j’étais blessée. J’ai ajouté qu’il ne me restait plus qu’à reconquérir Kely, essayant stupidement de la rendre jalouse alors qu’elle n’était pas attachée à moi et espérant qu’elle serait assez attachée à lui pour que çà la blesse un peu. Elle a répliqué que c’était une très mauvaise idée, que je ne devais pas faire çà, etc…
J’ai préféré arrêter là notre conversation prétextant qu’il ne me restait que peu de temps avant que je rende le corps à la petite. Ma rage commençait à gonfler en moi… Je tentais de ne pas exploser en plantant mes ongles dans la paume de mes mains. La moindre créature à ma portée, finissait en charpie. J’allais au temple d’Illumen me défouler sur les orques femelles, sans potion ni armure. Je le traversais sans aucune égratignure, à ma grande frustration… La douce ne cessait de me dire que je ne devais pas abîmer le corps de la petite. Elle me faisait la leçon je détestais çà!

La région étant très peuplée, j’avais peur qu’un importun ne finisse par faire éclater ma colère… Je décidais d’aller en Irilion en prévenant la bleue. Une nouvelle fois, elle me faisait la leçon me disant que je ne devais pas éloigner Khaena du petit bleu… Mais qu’est ce qu’elle en savait… Ses leçons m’exaspéraient de plus en plus. Tout me paraissait soudain inaccessible : la vie ne m’intéressait plus. Le petit bleu ne m’aimait plus, la douce ne voulait pas de moi. Elle disait qu’elle m’appréciait mais je ne l’entendais plus… je ne voulais plus l’entendre… Elle semblait dire que le petit bleu ne pouvait aimer et la petite et moi en même temps, que je devais les laisser, faire des concessions, que ce n’était pas ma vie mais celle de Khaena, que je ne devais pas lui voler… Je lui hurlais de se taire… Celle qui d’habitude m’apaisait me faisait horriblement mal.

Tout me dégoûtait, je me suis soudain mise à vomir. Mais elle continuait à me dire que je ne devais pas vivre la vie de la petite. J’ai à nouveau vomi… Le petit bleu m’a parlé, je voulais le voir mais c’était trop tard, il était l’heure de rendre le corps à la petite. Je l’ai laissé reprendre le contrôle soulagée de ne plus avoir à entendre la douce…

Ma femelle

Jour 3 Mundia – Fingélien 381
Et voilà… il fallait s’y attendre, je suis définitivement tombée amoureuse d’elle…

J’étais furieuse pourtant… La petite m’avait donné le contrôle total de son corps depuis quelques jours : elle est épuisée moralement. Mais je ne savais pas quoi en faire : la rouge m’ignorait depuis plusieurs jours. Je n’avais pas entendu sa voix à part quand elle saluait la petite.
J’ai salué les sombres pour faire comme la petite mais je l’ai fait plutôt brutalement et surement pas avec la douceur et le respect de ma fille. Je n’avais pas envie de faire des ronds de jambes. Et c’est elle qui a répondu en premier… Ça m’a rendu furieuse : elle parlait à la petite une nouvelle fois enfin croyait lui parler et elle ne daignait pas me parler à moi! J’ai abattu avec rage les quelques bestioles qui se trouvaient à côté de moi. Ça a du s’entendre sur les ondes des elfes noirs parce que le lécheur de bottes Mulvaar et la rouge s’en sont inquiétés. J’ai répondu ironiquement que tout allait bien. Elle a reconnu ma voix et m’a demandé par télépathie comment j’allais. J’ai demandé brutalement si çà l’intéressait. Elle a acquiescé. Pourquoi alors ne m’avait elle pas adressé la parole pendant plusieurs jours? qu’est ce que j’étais pour elle? son nouveau jouet? Elle a répondu très doucement qu’elle n’osait pas m’adresser la parole de peur que ce soit la petite qui soit là et réponde. Et pour elle, je n’étais pas un jouet mais « sa sombre ».

Ma rage s’est brisée d’un coup comme de la glace quand elle a dit ces derniers mots… J’étais « sa sombre ». J’ai voulu la rejoindre mais elle était à Morcraven avec son pâlot… Je lui ai dit que j’étais à l’île des oubliés. C’est elle qui est venue. Nous nous sommes retrouvées au dépôt. Je n’ai pas osé la prendre dans mes bras de peur que quelqu’un nous surprenne enlacées mais elle ne semblait pas génée et elle m’a tendu ses lèvres et j’y ai goûté avidement.

Nous nous sommes isolées ensuite sur la petite île déserte et chaude cachée au milieu de la région polaire. Je l’ai prise par la taille. Je lui ai demandé si j’avais l’autorisation de dire que j’avais souffert de son silence. Elle a acquiescé. J’ai demandé ensuite si j’avais l’autorisation de dire qu’elle m’avait manqué. Elle était surprise que je lui demande l’autorisation à chacune de mes phrases. J’ai souri en lui disant que c’était parce que je ne savais pas si j’avais l’autorisation de lui dire que je l’aimais. Elle est restée interdite un instant. Puis elle a juste dit : « je t’aime Killya ». Là c’est moi qui suis restée interdite… Mon coeur s’est mis à battre la chamade comme il ne l’avait pas fait depuis bien longtemps. Je lui ai murmuré que je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse me dire çà un jour. Elle m’a avoué ne jamais le dire d’habitude. Et à vrai dire, c’était le cas pour moi également. Je l’ai embrassé très tendrement. Et je lui ai murmuré ce que mon coeur hurlait depuis longtemps : « Je t’aime Kharya ».

J’appelle rarement les personnes par leur prénom, je trouve plus amusant de les affubler de surnoms ridicules en rapport avec leur personnalité ou leur caractéristique physique. Mais elle, comme je l’avais fait autrefois avec mon mâle Keros le père de la petite, je l’ai appelé par son prénom. C’était ma femelle et j’étais la sienne. Je n’étais pas jalouse de ces mâles, elle avait parfois besoins de satisfaire ses appétits avec eux comme il m’arriverait sans doute d’aller goûter au sauvage ou à un autre mâle. Ça n’avait pas d’importance à nos yeux. Elle était ma femelle et j’étais la sienne.

Elle m’a surprise quand elle m’a renversée sur le sol. Elle me désirait et moi aussi. Elle était au dessus de moi à m’embrasser pendant que je lui massais le dos. Elle semblait apprécier particulièrement mes caresses. Puis c’est moi qui l’ai surprise en retournant la situation et en passant au dessus d’elle. Je lui ai donné du plaisir longtemps, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, que son corps ne soit plus qu’un pantin désarticulé et tremblant. Elle n’a émergé de son état second que quand je suis retournée goûter ses lèvres. Elle était heureuse, çà se voyait sur son magnifique visage.
Je me suis installée à côté d’elle contre son dos en la serrant dans mes bras, nous nous sommes câlinés ainsi pendant de longues minutes avant que je ne m’endorme contre elle. J’étais apaisée : j’avais trouvé quelqu’un qui me ressemblait et qui m’aimait.

Je t’aime ma flamme rouge…

Deux femelles

Jour 7 Mundia – Fingélien 381
Une nouvelle fois, elle m’a rejoint ma belle flamme rouge. Elle a fait le voyage de Séridia pour me voir. Elle m’a proposée deux régions : Aeth Aelfan et Yrsis. Les deux régions que j’aimais le plus étaient aussi ses préférées. Nous avons optés pour Aeth Aelfan. Nous sommes retrouvées à l’entrée de la ville. Je l’ai embrassée. Un pâlot qui passait par là, nous a surprises ainsi enlacées. Il n’a fait aucun commentaire et s’est eclipsé rapidement. Mais à vrai dire, je n’en avais pas grande chose à faire même si je savais que certains peuples trouvaient choquant les relations entre femelles ou entre mâles.
J’essaye quand même d’être discrète : ma rouge en tant qu’Ilharess des sombres est amenée à être en contact avec les autres peuples et je n’ai pas envie qu’elle subisse les railleries stupides de certains inférieurs. Et puis, je dois penser à la petite. Si ma relation avec Kharya devenait trop voyante, on pourrait demander des comptes à ma fille et elle pourrait en souffrir également. Surtout qu’avec son éducation humaine, on a dû lui dire que ce genre de relation était « mal ». Il va falloir que je lui en parle. Surtout que je prends le risque chaque jour de ne pas me réveiller avant elle et je ne sais pas ce que sera sa réaction si elle se retrouvait entre les bras de ma rouge.

Ma belle sombre m’a conduit jusqu’à une maison, c’était bien sûr ma préférée. Nous avons choisis de nous installer sur les coussins moelleux en face de la cheminée. Nous nous sommes données mutuellement du plaisir avec tendresse. Elle s’est endormie dans mes bras dans la position que nous affectionnons toutes les deux : à côté l’une de l’autre, moi contre son dos l’enveloppant de mes bras et elle blottit contre mon corps enserrant mes bras et entrecroisant ses doigts dans les miens. C’est tellement bon d’être avec elle. J’ai envie de la protéger, qu’elle soit bien, qu’elle ne souffre jamais. Je n’ai pas ressenti çà pour quelqu’un depuis Keros… Je ne veux pas la perdre.

Un sauvage amoureux

Jour 16 Kamarien – Fingelien 381
J’ai oublié d’écrire la dernière fois quelque chose qui m’a frappée. Quand la petite parlait au galdur chauve, le sauvage était juste derrière elle. Elle ne l’a pas vu. Mais lui oui.
Après que j’ai repris le contrôle, il était étrange… comme perdu. Je me doutais que c’était la petite qui l’avait mis dans cet état là mais il n’a pas voulu l’avouer… du moins, pas toute suite.
Il m’a finalement dit qu’il avait été troublé par notre présence à toutes les deux. J’ai souri sachant très bien que c’était surtout la présence de la petite qui l’avait troublé. Je lui ai demandé si par hasard il ne serait pas amoureux. Il a secoué la tête comme pour dire non mais à vrai dire, il n’en semblait pas très sûr. Je lui ai demandé si il avait été déjà amoureux. Il n’a pas répondu. Je crois qu’il ne l’a jamais été…
Pour l’inciter à se confier, je lui ai raconté que j’étais tombée amoureuse pour la première fois très tard avec le père de la petite : Keros. Il a ricané disant que l’amour ne durait pas puisque je n’étais plus avec lui. Je lui ai précisé que Keros avait été tué par une de mes anciennes amantes jalouse. Il l’ignorait. Il m’a serrée tendrement la main. Je lui ai concédé que l’amour ne durait pas mais qu’il fallait en profiter quand il est là. Il a acquiescé.
J’ai alors rit avec lui en disant qu’il était bien plus facile de ne pas être amoureux.

Où est Keros ?

C’était la dernière épreuve, dans quelques heures il aurait le droit de s’unir à Killya. Le champion choisit par la haute prêtresse ne laissait pas beaucoup d’issue à l’elfe. Il savait qu’il ne gagnerait pas, mais devait prouver que son courage le portait à l’accepter. Dès la première blessure le combat cesserait. Il avait dans l’idée de reculer le plus le moment de cette première blessure afin de ne pas perdre la face complètement et prouver sa valeur au combat. Il regrettait que ce dernier ne soit pas un combat de nécromancie, il aurait été plus à son aise.
Le combat allait débuter. Ils étaient face à face. Le regard du champion ne laissait rien passer, aucun sentiment. Lui et Keros se connaissaient à peine. La haute prêtresse par contre affichait un sourire à glacer le sang. Keros ne le comprenait pas, il était sur le point d’aboutir, malgré tout ce qu’elle avait pu faire, à s’unir à Killya, et toute vengeance sera par la suite impossible.
Elle leva le bras en signe de départ.
Le champion ne se ruât pas tout de suite sur Keros, jugeant de son agilité à esquiver les coups. Keros compris que ce serait plus difficile qu’il ne le pensait : l’adversaire réfléchissait.
Quelques minutes passèrent, Keros ne voulant pas être le premier à porter le coup et le champion continuant de le jauger. Il a fallu un instant d’inattention, un seul. Le champion l’a tout de suite perçu et a porté son attaque à ce moment là. Au moment où les yeux de Keros se portait sur le visage de Killya, le champion rentra la dague dans la poitrine de Keros, le touchant en plein coeur. Bouche bée, Keros tomba à terre, son regard se fixa sur celui du champion qui regardait la haute prêtresse.
Dans la fraction de seconde précédant la mort Keros comprit que le tournoi avait été pipé et qu’ordre avait été donné d’un combat à mort. Il  entendit vaguement les cris
de douleurs de Killya. L’énergie de vengeance réussit à mobiliser la parcelle de vitalité qui lui restait pour accomplir la magie ultime de l’art sombre : le pouvoir de vie et de mort.

Il quitta son corps avant que ce dernier ne donne son dernier souffle. Il parti ainsi avec une part vitale de lui, comme lui avait enseigné son maitre en matière d’art noble.
Mais il savait ce pouvoir fugace et il lui fallait trouver rapidement une demeure pour son esprit. Il lui fallait un nouveau-né.
L’espace ne compte plus dans cette dimension, l’esprit de Keros se déplace rapidement au sein des Landes, il ne cherchait pas au-delà, une partie de lui était encore intimement lié à Killya et aller au délà d’une certaine distance le faisait trop souffrir. De plus il voulait pouvoir retrouver la haute prêtresse. Les minutes qu’il avait gagné sur la mort s’écoulaient, il y avait plusieurs nouveaux nés mais le choix n’était pas facile. Les dernières secondes ne lui laissèrent pas le temps de réfléchir plus longtemps et il s’engouffra dans le corps d’un nouveau-né mâle bleu sombre au moment où celui-ci allait prendre sa première inspiration. C’est Keros qui la lui insuffla, liant ainsi leur esprit.
La cohabitation s’avéra difficile. L’enfance et l’adolescence ne posa pas trop de souci. Mais arrivé à l’âge adulte, le bleu n’arrivait pas gérer la puissance invocatrice de Keros. La folie prenait le bleu petit à petit. Keros comprit qu’il n’arriverait à rien avec ce corps et cet esprit et que sa soif de vengeance sur la haute prêtresse ne verrait pas le jour.
Il fallait trouver une solution pour quitter ce corps et cet esprit malade. Keros n’était plus un esprit libre puisqu’il était lié à celui du bleu. La seule solution était que le bleu fasse une descendance. Le bleu s’étant isolé de son clan et ne passant son temps que dans la montagne, l’occurrence de rencontrer une femelle s’avéra faible et laissa Keros dans un premier temps sur sa faim. Néanmoins la chance lui sourit. Une caravane nomade arriva un jour au campement du bleu. Keros mit son énergie pour faire rester le bleu et l’approcher de cette communauté nomade.
Le regard du bleu devint flamboyant ce soir là, c’est ce qui attira la femelle envoûter par les yeux du bleu. Keros manipula si bien que dès le premier soir les deux bleus s’unir poussés par une force invisible. Keros ressenti la femelle réceptive à la conception, il quitta l’esprit du bleu pour rejoindre le fluide de vie et dirigea ce dernier pour choisir un mâle apte à le recevoir.
Keros insuffla de nouveau la vie et se lia au nouvel être dès sa conception. Keros avait su influer sur la semence pour qu’elle lui soit favorable.
Il laissa le jeune bleu sombre grandir auprès de ses parents, le protégeant de la folie de son père. Il l’aida aussi, alors qu’il se retrouva seul à la mort de sa mère, de prendre sa vie en charge et de partir à la découverte des autres peuples.

Le voir arriver sur les îlots centraux fut un gage pour Keros de voir un jour sa vengeance se réaliser et peut être de retrouver Killya.

L’esprit de Keros a trouvé refuge dans le corps de kely qui devra apprendre à composer avec la puissance nécromane de Keros.

Suivez ses pensées …

Manque et dépendance

Jour 11 Archeno – Fingelien 382
Cela fait déjà plusieurs jours que ma belle est partie. Je ne sais pas bien pourquoi elle ne m’en a rien dit : sans doute, une obligation politique. Elle m’a écrit pour s’excuser de son départ précipité. Je lui ai répondu. Nous nous écrivons pour combler le manque mais çà ne me suffit pas.

Je commence à comprendre ce que ressent la petite depuis la disparition de son bleu. Je n’avais jamais eu l’occasion d’être séparée de Keros avant sa mort. Tout a été trop vite entre nous deux. Nous avions à peine eu le temps de nous découvrir qu’il était déjà mort et que je l’ai suivi peu de temps après sans même avoir eu le temps de le pleurer. Je découvre avec ma femelle ce que c’est d’être liée : de la savoir présente et de ne pas pouvoir la voir ou la toucher.
Je ne lui dis pas dans mes lettres que je mange à peine et que je cauchemarde chaque nuit. Au mieux, dans mes rêves, je la vois prendre du plaisir dans les bras d’un de ses mâles. Au pire, je la vois mourir une dague plantée dans le coeur comme Keros sans pouvoir rien faire. Je me réveille en hurlant couverte de sueur la cherchant frénétiquement à côté de moi…

Je ne lui dis pas non plus que je n’ai même pas envie de chasser une proie à mettre dans mon lit. Je n’ai pas envie, de goûter une peau écoeurante qui n’aurait pas le merveilleux goût épicée de la peau de ma belle. Je n’ai pas envie d’un amant qui serait incapable de me satisfaire aussi bien qu’elle. Je n’ai pas envie d’un mâle ou d’une femelle qui n’aurait pas ses yeux mauves qui me regardent amoureusement après que je lui ai donné du plaisir.
J’ai toujours trouvé stupide ces couples qui s’enchaînaient en se jurant fidélité. Je commence tout juste à comprendre qu’être fidèle ce n’est pas forcément s’attacher à des chaînes. Çà peut aussi être un état où tout est fade et sans saveur en dehors de celui ou celle qu’on aime.

Je suppose que ma belle sombre rirait de moi, si elle lisait ces lignes. Je dois dire que moi même, je me sens stupide d’être aussi bêtement sentimentale qu’une bleue ou qu’une pâlotte… Je déteste être dépendante que ce soit d’une substance ou d’une personne. J’ai l’impression d’être prisonnière.
Comment sortir de cet état de manque?

Keros et le petit bleu

Jour 16 Fingel – Fingelien 382
Le petit bleu… il a Keros en lui… je l’ai vu. Je l’ai reconnu. J’ai reconnu son regard. Et puis, il a dit « Souviens toi de Killya et Keros » quand il a tué la prêtresse. Sa voix, les mêmes intonations que mon mâle…
Je l’avais suivi cette nuit là. Je trouvais son comportement bizarre depuis que nous étions arrivés auprès de mon peuple. Il était éteint comme son rôle d’esclave le lui imposait mais je surprenais parfois un regard perçant qui suivait la prêtresse.

Après qu’il l’ait tué, le petit bleu est revenu complètement perdu, horrifié parce qu’il croyait avoir fait. Il fallait que je le sauve ou plutôt les sauve, lui et Keros. Alors, je lui ai dit de fuir vite et de courir loin et que je conduirais Khaena sur les îlots à Galein’th Aseyis.
Il a fui. Quand à moi, il fallait que je retienne les sombres qui n’allaient pas manquer de le poursuivre. La garde rapprochée de la prêtresse s’est rapidement rendu compte du meurtre. Je les attendais. J’en ai éliminé un certain nombre mais je me suis fait surprendre et les sombres de mon peuple sont partie en chasse à la recherche du petit bleu mais aussi maintenant de moi. J’ai couru moi aussi mais je ne suis pas allée directement vers les îlots. Il fallait que je les attire ailleurs pour ne pas qu’il rattrape le petit bleu si jamais ils arrivaient à me tuer.

Je savais que c’était une chasse à mort comme quand j’avais fui avec la petite en moi. Cette fois, je n’étais pas gênée par un ventre rond. Quand des chasseurs s’approchaient trop, je me cachais et je les surprenais pas surprise. A force, j’ai réussi à les semer.
Mais, je suis épuisée et blessée… Ma blessure est profonde et saigne abondamment… Il faut que j’arrive à revenir sur les îlots avant de mourir… Pour que la magie des îlots m’envoient en Achéron… Si je n’y arrive pas…

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