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La Matriarche

Jour 9 Fingel – Fingelien 379

C’est à la Cité du port que j’ai rencontré pour la première fois la Matriarche des elfes noirs. Fière, le regard dur, elle s’est pourtant adressée à moi avec douceur. Elle s’est présentée. Elle se nomme Kharya. Elle a tenu à m’offrir un paquetage de bienvenue. J’ai tenté de refuser prétextant que je ne voulais pas priver son peuple. Elle m’a gentiment rétorqué que j’en faisais moi aussi partie.

J’ai donc pris le cadeau offert. Elle m’a alors indiqué comment accéder à la salle secrète des elfes noirs et m’a encouragée à m’exprimer sur les ondes du peuple.

Je n’ai pour l’instant pas osé le faire.

Les elfes noirs de Draïa

Jour 17 du Fingel – Fingelien 379

L’intendant du palais m’a fourni les clés de la salle secrète des elfes noirs. J’y suis entrée intimidée et désireuse d’en connaître un peu plus sur mon peuple. La salle était remplie de parchemins en tout genre.

J’ai été horrifiée par ce que j’y ai découvert. Les elfes noirs ne sont pas seulement fiers, ils sont méprisants et se croient supérieurs aux autres peuples qu’ils traitent d’inférieurs.

Les mâles sont les esclaves des femelles et n’ont aucun droit à part celui de se prosterner devant la Matriarche (ou l’Ilharess en langue elfe) et de s’incliner devant les autres femelles. Certaines femelles n’hésitent pas à fouetter les mâles pour les obliger à travailler.

Le pouvoir est entièrement matriarcal. Aucun poste à responsabilité n’est donné aux mâles. Seul le fils de l’Ilharess, MageInvok a un semblant de poste. Il est chargé de diriger les mâles.

Pour devenir Matriarche, il faut que la prétendante tue celle qui est en poste.

Ce peuple est imbu de lui même, violent et esclavagiste. En faire partie, me répugne.

Je me suis effondrée quand j’ai découvert parmi les parchemins des nouveaux arrivants celui de Ghaara qui faisait allégeance à l’Ilharess.

Comment pouvait il faire çà ??? Comment pouvait il accepter de devenir l’esclave de quelques femelles ???

Doutes

Jour 9 de Nuona – Fingélien 379

J’ai retrouvé Ghaara… il était sombre, éteint, doutant de ce qu’il était venu faire ici. J’ai fait mon possible pour le réconforter, essayant de lui insuffler l’envie de lutter à nouveau, lui assurant de mon soutien quoiqu’il arrive. Je pense y être parvenue en partie. Il a recommencé à sourire un peu. Nous nous sommes donner un but, devenir des grands guerriers pour combattre les landes et soutenir notre peuple.

D’ailleurs, ce dernier semble abasourdi par la décision du Seigneur Luxin qui souhaite mettre en place un système politique avec des élections dans tous les peuples aventuriers… Notre système politique de type dictatorial n’est certes pas parfait, mais il est le plus stable depuis des figéliens. Notre Ilharess Kharya règne sur les elfes noirs avec fermeté et droiture. Elle lui donne un cap et n’a jamais faillit. L’idée de la remplacer nous semble à nous elfes noirs inimaginables.
Certains parlent de guerres, de conflits, d’assassinats. Ils en veulent à Luxin…
J’espère que notre Ilharess saura nous montrer la voie.

Départ de Ghaara

Jour 3 Elavrion – Fingélien 379

J’étais à Irrisadith quand Ghaara m’a contacté par télépathie. Il m’a reproché de l’ignorer. Il n’avait pas tout à fait tord mais ne m’a pas laissé le temps de parler. Il m’a annoncé son départ et m’a dit qu’il partait se venger de la Veuve Noire. Et il est partit…
Je suis restée interdite, des larmes ont coulé sur mes joues tandis que je continuais ma chasse dans un état second… je ne sais combien de ratons laveurs sont passés de vie à trépas durant cette période…

J’ai alors décidé de partir par n’importe quel moyen quitte à y laisser ma vie… je n’en avais plus rien à faire… C’est là que ma sœur Rhiordan m’a contactée pour que j’assiste au conseil matriarcale. Je lui ai annoncé alors que je partais. Étrangement, elle m’a retenue… Je suis donc allée participer au conseil matriarcale des elfes noirs, je ne sais pourquoi… je n’avais vraiment pas la tête à çà. Je voulais juste m’enfuir…

A la fin du conseil, l’Ilharess Kharya m’a demandée si je m’acclimatais bien aux îlots… que lui dire à part que je voulais partir. Elle a été surprise. Elle s’est assise en face de moi pour m’écouter. Je lui ai parlé de mon mal-être d’être une elfe noire, de mon éducation humaine, de mon sentiment d’être en décalage avec les autres elfes noirs, de ne pas être à ma place ici. Elle m’a demandée alors si quelque chose m’avait choqué parmi les elfes noirs. Je lui ai alors parlé de la façon dont les elfes noirs appelaient les autres peuples en les traitant d’inférieurs. La Jaliless Fharath a alors dit que ce n’était que la vérité. Je me suis presque mis en colère, en lui disant que certains « inférieurs » avaient construit des villes fortifiées ici alors que Naralik, la terre des elfes noirs n’était qu’un champs de ruines. Fharath a alors rétorqué que leurs peuples à eux n’avaient pas complétement été exterminé… Çà m’a touchée : savoir que mon peuple avait autant souffert.
L’Ilharess a alors repris la parole et m’a dit que ma connaissance des humains pouvaient servir les elfes noirs et la Jaliless Fharath a enfoncé le clou en disant que ma douceur pouvait peut-être atténuer sa dureté envers les autres peuples. J’ai été touchée qu’elles souhaitent que je fasse partie des leurs malgré mes différences. Je ne m’y attendais pas. J’ai alors décidé de rester.
L’Ilharess a semblé heureuse de ma décision. Elle a posé sa main sur mon épaule et m’a dit de venir la voir si parfois je n’allais pas bien.

Je crois que même si j’ai perdu Ghaara, j’ai aujourd’hui trouvé une nouvelle famille.

Entrainement avec l’Ilharess

Jour 16 Félinien – Fingélien 379

J’étais encore sous le choc du départ de Ghaara, je voulais oublier ma douleur morale et la transformer en douleur physique. Je voulais encaisser des coups et en donner mais les gargouilles me semblaient trop faibles désormais. J’étais décidée à essayer le combat contre une nouvelle créature plus brutale quitte à visiter l’Achéron. Les gobelines pourraient sans doute faire l’affaire.
Pendant que je me dirigeais vers une des grottes de Morcraven, où je pensais trouver mes nouvelles proies, l’Ilharess Kharya a demandé à son peuple quelles étaient nos activités. Je lui ai donc parlé de mon intention d’essayer de tuer ma première gobeline. Elle a alors proposé de venir m’assister. Je n’ai osé refuser. J’étais en train de l’attendre, quand des gobelins m’ont tendu une embuscade. Alors que j’étais entourée de 3 ou 4 mâles et de 2 de leur femelles qui m’assénais des coups violents, l’Ilharess est arrivée. Il ne lui a pas fallu longtemps pour faire le ménage parmi les créatures qui m’entouraient de toutes parts. Je l’ai alors remercié humblement. Puis sous son regard bienveillant, j’ai tué ma première gobeline et à ma grande surprise sans difficulté.

Elle m’a alors proposée d’essayer de tuer des orcs femelles à l’ancien temple de la vallée d’Illumen. Il s’est avéré que j’y parvenais également sans trop de difficultés. L’Ilharess semblait décider à me pousser jusque dans mes dernières limites et je dois dire que je voulais profiter de sa présence pour le découvrir également. Elle m’a alors conduit dans une petite grotte retirée où un couple d’orcs habitent. J’étais à peine entrée que le mâle s’est jeté sur moi. Sans les soins magiques de l’Ilharess, j’aurais sans doute visité l’Achéron… Je connaissais donc désormais quelle était la créature qui me mettait en échec. Nous sommes donc sorties.
La Matriarche m’a alors dit qu’elle allait m’assigner un Maître d’armes qui prendrait en charge mon enseignement et qu’il y avait trop peu de femelles dans le peuple capable de combattre. Je l’ai donc remercié, lui ai assuré de me mettre à son service et de tout faire pour devenir une grande guerrière.

Le Maître d’armes

Jour 20 Félinien – Fingélien 379

L’Ilharess Kharya m’avait trouvé un Maître d’armes. En m’annonçant son nom, elle semblait déçue de ne pouvoir me proposer qu’un mâle. En effet, la seule femelle qui aurait pu se charger de mon éducation au combat, était la Jaliless Farath mais l’Ilharess pensait qu’elle ne voudrait pas s’en charger. Je n’ai pas osé lui demander pourquoi. J’avais peur qu’elle me dise que la Jaliless me trouvait trop « faible », trop « gentille ».
Le Maître d’armes qu’elle m’avait assigné était Wandrall. Je connaissais son nom. Je l’avais vu sur un parchemin affiché parmi les autres parchemins de justice. Wandrall avait été banni « officiellement » du peuple sombre pour ses nombreux actes plus que discutables au sein des îlots. Il avait été ré-intégré au sein de notre peuple que depuis peu. Il faisait maintenant partie des mâles qui se prosternaient complétement devant l’Ilharess. Je trouvais çà humiliant pour eux… une des choses que j’avais du mal à intégrer au sein de mon peuple…
Étrange mâle en tout cas, rebelle et soumis à la fois. Je ne savais pas bien comment l’aborder. Il s’est montré très respectueux et en même temps plein d’humour. Après m’avoir observé longuement, il m’a dit que je combattais comme une galdure. J’avais trop de force à ces yeux. Je dois dire que çà m’a fait rire mais j’étais assez d’accord avec lui. Il m’a donc conseillé de développer mon endurance afin de pouvoir recevoir plus de coups sans trop souffrir et aussi « mon jeu de jambes » afin que mes mouvements deviennent plus instinctifs…
Je continue donc mon entrainement pour le moment sur les orques femelles et je suis avec attention ses conseils avisés.

Le carcan de mes frères et soeurs

Rhiordan m’a dit un jour qu’elle se sentait prisonnière de ses idées reçues, et du carcan des règles imposées par notre peuple « moribond ». Elle a ajouté qu’elle m’enviait de vivre ce qu’elle ne saurait vivre… Mon âme soeur m’a émue aux larmes. Je savais qu’elle avait raison, mes frères et soeurs étaient prisonniers de leurs propres traditions, ne sachant plus évoluer.
Cela avait fait fuir Ghaara mais pas seulement. J’ai appris que la Haute-Elfe Ferdur avait un jour souhaité s’unir à un de nos mâles. Mon peuple avait semble-t-il était plus que réticent envers cette union et avait tout fait pour l’empêcher. Le mâle avait finalement fui les îlots pour ne plus revenir.
Cela m’a rappelé une petite altercation que j’avait eu avec le Valuk MageInvok sur l’île des oubliés. Il avait remarqué que je passais énormément de temps avec Kely. De plus, mes questions récentes sur l’union des elfes noirs avait attiré son attention. Il voulait savoir ce qu’il en était réellement. J’étais réticente à lui dire quoique ce soit et je lui ai demandé en quoi cela le concernait. Il m’a répondu de façon très soumise que mon bien être comme celui de toutes les femelles du peuple lui importait. Il m’a alors demandé si je comptais faire l’acquisition de Kely… Il semblait ne pas pouvoir imaginer autre chose : une femelle devait « acquérir » son mâle. Je lui ai alors rappelé que sa propre mère l’Ilharess Kharya, multipliait les mâles sans s’unir à eux. Il a répondu que celle-ci était un femelle si exceptionnelle que les mâles ne restaient jamais bien longtemps. J’ai tenté alors de lui expliquer que pour moi un mâle n’était pas un objet qu’on acquière. Mais il ne cessait de répéter en boucle que c’était la tradition, que je devais demander l’autorisation à l’Ilharess et que si Kely était le mâle qui me convient, il survivrait à l’union. J’ai alors pris la main de Kely qui venait d’arriver en lui expliquant ce que voulait le Valuk. MageInvok semblait terriblement gêné par ce geste d’affection que je montrais à mon mâle. Quand à Kely, il a souri en disant que nous étions déjà unis. Le Valuk toujours aussi gêné, a expliqué qu’il parlait d’une « union officielle ». Il est ensuite parti très vite, sans en expliquer d’avantage.
Quand j’ai raconté cette histoire à Rhiordan, elle ne semblait pas surprise. Elle a même ajouté durement que Kely volait une femelle du peuple. Elle a tenté ensuite d’atténuer ses propos en affirmant qu’il fallait que je m’attende à ce genre de réaction de la part des miens…

Mes frères et soeurs ont oublié ce qu’étaient les sentiments. Mais je sais qu’ils sont là enfouis au fond d’eux. D’ailleurs, parfois, ils explosent violemment, la pression se faisant trop forte. Ne sachant désormais n’exprimer que de la colère comme lors du projet des bagues de Naralik. Mes frères et soeurs sont prisonniers et je ne sais comment les aider…

Fuite

Je fuis… je fuis mes frères et soeurs sombres…
Depuis le tournoi racial et depuis que la Sombre a torturé Kely, quelque chose s’est brisée en moi…
Je fuis même mon âme soeur Rhiordan. Elle n’a pourtant rien à voir avec le malaise qui m’étreint la gorge.
Je ne les salue plus sur nos ondes, j’essaie d’avoir le minimum de contact avec eux… J’ai même répondu agressivement à la Prêtresse Elzeberith… Elle voulait pourtant me féliciter d’avoir participé au tournoi. Et puis, j’ai faillit exploser quand à un moment donné l’Ilharess Kharya a parlé de certaines personnes qui préféraient suivre les ordres de leur Gilde plutôt que ceux de leur peuple… J’ai cru qu’elle parlait de moi.
Dernièrement ma soeur Rhiordan qui est devenu trésorière du peuple, a organisé une journée de travail commun… Une nouvelle fois j’ai fui… me retrouver au milieu de mes frères et soeurs me paraissait insurmontable.

Je crois que j’ai peur de ce que je suis, de la Sombre qui est en moi… Je sais qu’elle aime être au milieu des siens… peut-être que je veux la punir… Je ne sais pas…

Dépression

Jour 25 Mundia – Fingelien 380
Quelques jours plus tard, Kely m’a reparlé de Bastian par télépathie. Il avait appris que celui-ci était l’amant d’une sombre… A ce moment là, je venais juste de le croiser en compagnie de l’Ilharess Kharya. Je lui ai alors raconté ce que je venais de voir…
Mais j’étais effondrée… Kely n’avait plus confiance en moi… J’avais compris qu’en me posant cette question, il cherchait à savoir si celle qui occupait parfois les bras de Bastian était moi… Je n’ai rien dit de ma tristesse à Kely ce soir là.
Mais il a bien vu que j’étais comme éteinte et Ajh’illya aussi je crois, s’en ai rendu compte. Je crois que j’ai passé cette nuit là à pleurer.
A mon réveil, mes yeux étaient rouges et gonflés. J’ai bien tenté de cacher mon état à Kely mais il n’était pas dupe. Je lui ai alors expliqué la raison de mon chagrin. Il m’a rassuré en me disant que ce n’était pas de moi qu’il doutait mais bien de La Sombre…
J’avais mal… je savais que parfois La Sombre prenait le contrôle totale de mon corps sans que je me rende compte et sans que je ne me souvienne de rien.
Comment l’empêcher dans ces cas là, de faire ce dont je ne voulais pas ?
Kely m’a fait comprendre que je n’avais pas le choix… Je devais apprendre à la maîtriser coûte que coûte.
Depuis ce jour, j’ai enfoui La Sombre loin au fond de moi. Je me refuse à tout contact avec elle, j’use de toutes mes capacités psychiques pour l’empêcher d’apparaître. Je l’isole, en espérant ainsi qu’elle finisse par en mourir.

Des signes de Lith ?

Jour 22 Kamarien – Fingelien 380
Un nain vendait aux enchères le traité des médaillons stellaires sur les ondes du marché. Il avait prévenu que la vente devait se faire en Séridia. J’étais en Irilion mais le traité m’intéressait car je ne l’avais pas lu. Après, avoir du faire grimper le prix, j’ai finalement gagné l’enchère. Je me suis donc rendu en Séridia pour prendre mon du… Malheureusement, le nain qui parlait très mal le langage commun s’était trompé, il vendait en fait le traité des médaillons solaires…

Un peu dépitée d’avoir fait un voyage pour rien en Séridia, je m’apprêtais à rentrer en Irilion quand Ajh’illya m’a souhaité le bonjour en me demandant si je savais où était Kely. Elle s’inquiétait de ne plus sentir sa présence depuis plusieurs jours. Après lui avoir expliqué les raisons de son absence, elle m’a proposé de la rejoindre au campement des bleus pour dire du « mal » de lui. Je dois avouer que j’ai bien rit quand elle m’a dit çà. Je n’avais pas grand chose à dire de « mal » sur mon bleu. Elle m’a répondu qu’elle non plus mais qu’il ne fallait surtout pas le dire à Kely pour ne pas qu’il prenne la grosse tête.
Cependant, j’hésitais à la rejoindre… J’avais entendu sur les ondes des elfes noirs que certains se rassemblaient à Galein’th Aseyis pour réaliser un travail commun. Je n’avais pas vraiment envie de les y trouver… C’est alors que mon âme soeur Rhiordan m’a contacté par télépathie en me demandant si j’allais rejoindre mes frères et soeurs.
J’étais surprise par cette accumulation de petits évènements qui me poussaient à reprendre contact avec mon peuple : le nain qui se trompe et me fait venir en Séridia, Ajh’illya qui me propose de la retrouver, les sombres qui organisent justement un travail commun non prévu à Galein’th Aseyis et Rhiordan qui me demande de les rejoindre… Je me suis dit qu’il s’agissait peut-être de signes que m’envoyait Lith…
La Sombre se moquait de moi disant que je ne devais pas y aller et avoir le courage de mes opinions. J’ai donc pris la décision de me rendre là bas : un peu pour défier La Sombre et aussi parce que j’étais troublée par tous ces signes…
Arrivée au port de Galein’th Aseyis, La Sombre m’a demandé si elle pouvait prendre le contrôle juste un instant. Surprise qu’elle me fasse cette demande et qu’elle ne me force pas, j’ai accepté curieuse de voir ce qu’elle comptait faire. Elle est alors entrée dans le campement, a contourné délibérément le cercle où mes frères et soeurs s’étaient installés et s’est assise juste à côté d’Ajh’illya, loin des sombres et sans un mot. Puis, Elle a sourit à Ajh’Illya. Elle m’a ensuite redonné le contrôle sans que je lui demande… J’ai salué rapidement d’un « Echk » général pendant que je riais intérieurement du petit acte de défi que m’avait fait faire La Sombre. Je pense que mes frères et soeurs ont pris çà pour de la timidité. Mais pour La Sombre et moi, c’était autre chose une façon de dire : « je ne suis pas comme vous ». Pour une fois, elle et moi nous étions d’accord. Et je me rendais compte qu’elle aussi n’était pas une sombre comme les autres… qu’elle était sans doute rebelle à toute autorité.
Finalement, l’Ilharess m’a demandé de m’approcher d’eux et m’a donné des essences aquatiques à réaliser. J’ai travaillé sans un mot… La Sombre grondait en moi, n’appréciant visiblement pas que je fasse ce genre de travail avilissant. Étrangement, il m’a semblé que la sérénité et la présence silencieuse d’Ajh’illya avaient tendance à l’apaiser. Je suis ensuite partie très vite après avoir réalisé mes essences. L’Ilharess m’a remercié pour mon travail.
Je suis retournée ensuite dans le campement pour y passer la nuit dans la tente verte qui me rappelait mon mâle. Il me manquait toujours autant…

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