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Fuite

Je fuis… je fuis mes frères et soeurs sombres…
Depuis le tournoi racial et depuis que la Sombre a torturé Kely, quelque chose s’est brisée en moi…
Je fuis même mon âme soeur Rhiordan. Elle n’a pourtant rien à voir avec le malaise qui m’étreint la gorge.
Je ne les salue plus sur nos ondes, j’essaie d’avoir le minimum de contact avec eux… J’ai même répondu agressivement à la Prêtresse Elzeberith… Elle voulait pourtant me féliciter d’avoir participé au tournoi. Et puis, j’ai faillit exploser quand à un moment donné l’Ilharess Kharya a parlé de certaines personnes qui préféraient suivre les ordres de leur Gilde plutôt que ceux de leur peuple… J’ai cru qu’elle parlait de moi.
Dernièrement ma soeur Rhiordan qui est devenu trésorière du peuple, a organisé une journée de travail commun… Une nouvelle fois j’ai fui… me retrouver au milieu de mes frères et soeurs me paraissait insurmontable.

Je crois que j’ai peur de ce que je suis, de la Sombre qui est en moi… Je sais qu’elle aime être au milieu des siens… peut-être que je veux la punir… Je ne sais pas…

L’idée de l’Ilharess

Jour 19 Elfist – Fingelien 381
Lors de notre dernière discussion, l’Ilharess m’avait annoncé qu’elle réfléchissait à une idée pour sortir notre peuple de la crise où il avait sombré.

Sa première action a été de proposer le changement de l’équipe dirigeante. Tous ces postes sont donc remis en jeu et chacun peut poser sa candidature. Bien sûr, il y a eu des grincement de dents, la Haute-prêtresse Elzeberith n’a pas apprécié que son poste soit à nouveau soumis à candidature et elle a préféré ne pas « ramasser les miettes« .

Elle a ensuite destitué MageInvok de son titre de Valuk pour ne pas avoir remplies les missions qui lui étaient confiées. Quelques jours auparavant, lors de notre discussion, l’Ilharess m’avait demandé ce que je pensais de son fils MageInvok dans son rôle de Valuk. Je dois dire que j’étais un peu surprise par la question. Mais alors que Rhiordan à qui j’avais signalé cette demande me disait de l’éluder, j’ai répondu le plus sincérement possible, en pesant chacun de mes mots avant de les prononcer.
A vrai dire, j’appréciais MageInvok qui avait toujours été parfaitement courtois et respectueux avec moi. Et surtout il défendait férocement le droits des mâles et je l’approuvais dans cette action.
Par contre, il était à l’origine de la plupart des altercations qui avaient eu lieu au sein du peuple ces derniers temps. Je me souviens encore de mon âme soeur Rhiordan, que j’avais trouvée un jour pleine de rage et de dépit et qui ne savait plus si elle faisait son travail de trésorière correctement suite à une de ces remarques blessantes. De ce que j’avais pu voir depuis mon arrivée sur les îlots, il n’avait jamais su être diplomate ni défendre ses idées sereinement. Je ne l’avais pas vu non plus réussir à rassembler les mâles autour de lui, ni participer aux actions communes.
Je ne savais pas vraiment qu’elles étaient les attributions du Valuk mais pour moi pour toutes ses raisons, il ne remplissait pas correctement son rôle.
L’Ilharess m’avais écoutée avec attention et m’a remerciée d’avoir donné mon avis extérieur. Sans doute que celui-ci l’avait aidé à prendre la décision sans doute douloureuse pour elle de destituer son fils de son titre. Elle avait tout de même tenter d’atténuer le choc en lui attribuant un titre honorifique pour service rendu au peuple sombre.

La dernière action que l’Ilharess avait entrepris avait été d’apposer un parchemin rappelant à tous, mâles et femelles, leurs droits et leurs devoirs au sein du peuple. Je crois que ces rappels ne sont pas inutiles durant cette période trouble.

Pour ma part, j’ai envoyé une missive à Fharath. Je ne sais si çà la fera revenir mais au moins j’aurais essayé… Quand à ma soeur Rhiordan, je crois qu’elle n’est pas prête à reprendre un seul poste. Elle me déconseille même d’en prendre un. Je dois dire que je n’ai vraiment pas envie de me mêler à toutes ces intrigues politiques. Mais si je ne prends pas de postes, j’aurais l’impression de ne rien faire pour tenter de réunifier mon peuple… je crois que je dois encore y réfléchir…

J’espère que toutes ces actions permettra à mon peuple de renaître…

Assistante de ma belle

Jour 1 Nuona – Fingelien 382
Il y avait un conseil matriarcale. C’était l’occasion d’être auprès de ma belle. Elle avait été très occupée par l’élaboration des cartes de Naralik ces derniers jours et je voulais la voir un peu.
Quand je suis arrivée vêtue de mon cuir sinan noir habituel, j’ai vu le visage de ma belle s’illuminer d’un sourire. Elle m’avait reconnue avant même que je dise un mot. Je me suis installée près d’elle, collant ma cuisse contre la sienne, recherchant sa chaleur. L’envie me démangeait continuellement de la caresser mais je ne voulais pas la troubler pendant ce conseil où nous devions décider des officiels des postes imposés par le palais.

A vrai dire, je n’en avais rien à faire de ce conseil et encore moins des postes séridiens. J’étais collée à ma femelle et c’est tout ce qui m’importait. Il y avait là le raide MageInvok et la blonde Rhiordan. Apparemment, il fallait que tous les postes soient pourvus. J’écoutais d’une oreille distraite. Kharya allait prendre le poste de représentante, le raide celui d’économe, le lèche-botte Mulvaar poursuivrait son mandant d’échevin. Il restait à pourvoir les postes de suppléants. J’ai dit que je voulais bien être suppléante à condition de n’avoir rien à faire. La blonde s’est proposée pour être trésorière et le raide voulait être l’assistant de Kharya. Il restait moi pour être l’auxiliaire du lèche-botte. Je voyais ma belle faire un petit sourire en coin : elle savait très bien que je détesterais être sous les ordres de Mulvaar. J’ai grimacé. J’ai alors demandé à Kharya de faire de moi son assistante. J’étais sûre ainsi de ne rien avoir à faire puisqu’elle prendrait tout en charge. Elle a ri et a accepté ma proposition.

Le reste du conseil a été ennuyeux au possible. Je me souviens juste d’avoir à nouveau fait rire Kharya quand j’ai dit que la Dodge Marra, la représentante des sinans, avait un grain. Je me suis aussi un peu querellée avec la blonde qui affirmait que la prêtrise rassemblait le peuple alors que les gildes le divisaient. J’ai demandé quand était la dernière fois que la vipère Elzeberith avait rassemblé son peuple. Le lourd silence qui s’en est suivi était éloquent.
Les discussions ont continué un peu puis le conseil s’est terminé.

J’aurais aimé passer la nuit avec ma belle mais elle était plongée dans ses papiers. Elle voulait terminer ses comptes rendus avant d’oublier quoique ce soit. J’ai bien essayé d’attirer un peu son attention mais elle était concentrée. Je l’ai finalement embrassée tendrement en lui souhaitant une bonne nuit et j’ai reconduit la petite à son bleu.

Nausées

Jour 23 Félinien – Fingelien 382
J’ai finalement revu Kely. Il a changé. Il y a quelque chose dans son regard… Il n’est pas lui même. Nos corps se sont retrouvés bien sûr mais il y a quelque chose qui ne va pas. Mon père m’a dit que Kely devait diminuer un peu la pratique de la nécromancie mais je n’ai pas réussi à le convaincre. Et puis, il disparaît parfois sans me donner de raisons. Je me réveille souvent seule. J’ai peur qu’il ait une autre femelle dans sa vie.

Il y a aussi cette histoire dans mon peuple : une jeune sombre stupide a décidé de défier les nains dans leur cité de Nord Thyl, en bafouant délibérément la loi interdisant la pratique de la nécromancie en ce lieu. J’ai dû m’en mêler car en l’absence de l’Ilharess, j’étais la suppléante. J’ai donc fait part de l’incident dans la salle de notre peuple. La prêtresse Elzeberith a félicité la jeune sombre pour son impétuosité.

L’Ilharess était furieuse. Elle était entrée dans une rage glaciale contre la stupidité des crises d’ego de certains qui mettait à mal les fingéliens de travail pour obtenir un semblant de respectabilité aux yeux des autres peuples. Pour elle, il est nécessaire d’être souple dans nos relations avec eux. Elle a même défié quiconque de venir lui prendre la tête si il ou plutôt elle n’était pas d’accord avec cette ligne de conduite. Il s’agissait bien sûr d’un défi déguisé lancé à la prêtresse qui approuvait l’action de la jeune sombre.

Elzeberith s’est, elle aussi, mise en colère mais trop lâche pour agir, elle a préféré ne pas répondre au défi lancé, ne faisant que justifier son point de vue des plus discutables, affirmant que les sombres se soumettaient si ils acceptaient de suivre la loi des nains. J’ai trouvé son intervention minable et sans honneur.

J’ai répondu sachant très bien qu’en entrant ainsi dans cette discussion, j’allais à l’abattoir et qu’elle me briserait comme tous ceux qui avaient osé avoir un avis contraire au sien. Mais, qui pouvait le faire en dehors de moi? L’Ilharess ne pouvait s’impliquer dans ce genre de conflit ouvert. Et la plupart des sombres encore présents dans les îlots n’étaient là que depuis très peu de temps ou avaient quitté le peuple à cause des attitudes néfastes de la prêtresse ou de MageInvok. Et puis, j’étais déjà à moitié partie moi aussi en demandant le retrait de mon titre de Jaliless, je ne risquais plus donc grand chose concernant mon rôle au sein du peuple.

J’ai donc commencé par une réponse plutôt calme : il ne s’agissait pas là d’un problème de soumission ou d’identité des sombres mais celui de respect des lois sur une terre étrangère. La prêtresse m’a traité de saurienne ce que MageInvok s’est empressé d’approuver.
J’ai donc été plus brutale, lui envoyant en réponse tout ce que certains sombres pensaient et disaient d’elle en son absence mais n’osaient pas lui dire en face de peur de subir le venin de sa langue acérée. Elle ne faisait que s’écouter parler sans jamais agir de façon constructive pour son peuple, le divisant et le détruisant à chacune de ses interventions. J’ai insisté aussi sur le fait que les qualités qu’elle glorifiait, l’impétuosité, la fierté et le courage, elle n’en avait pas l’ombre d’une trace. Car si tel avait été le cas, elle aurait déjà défié l’Ilharess pour tenter de lui prendre sa place afin de porter le peuple vers l’image qu’elle s’en faisait.

Elle n’a bien sûr pas du tout apprécié. Je me suis fait cette fois traiter « d’hypocrite », de « médiocre » et de « sotte ». Pour elle, j’étais envieuse de ses titres et de son poste. Puis, Elle est devenu soudain aussi lèche botte que Mulvaar, en disant qu’elle était une « loyale conseillère » de l’Ilharess sachant dire son désaccord quand il le fallait alors que je ne savais qu’approuver ses décisions « la bouche en coeur ».

Je me suis rendue compte à quel point elle avait une image totalement déformée de ce que j’étais réellement. Je n’avais jamais voulu être jaliless ou avoir un quelconque rôle important au sein du peuple. J’avais juste tenté de répondre à la demande de l’Ilharess. Mais désormais, il était évident pour moi que je n’avais plus aucun rôle à jouer au sein d’un conseil matriarcal où je n’avais pas le respect de mes pairs. J’ai préféré cesser cette discussion stérile. J’aimerai croire que mes paroles ont quand même étaient entendues et qu’elle tentera de changer son attitude. Mais j’en doute, elle est tellement engoncée dans ses certitudes… Il serait plus facile sans doute de tenter de faire bouger une montagne.

Un peu plus tard, la jeune sombre a, à nouveau, défié les nains en pénétrant dans leur cité bafouant ainsi son interdiction de séjour en ces terres. Les choses sont allées très loin puisque des menaces de guerre ont été proférées. J’étais abasourdie de voir ainsi que la stupidité de quelques uns était sur le point de provoquer une guerre… Comme si les sombres étaient en mesure d’en gagner une… nous sommes si peu nombreux et tous nos meilleurs combattants ont disparus. Quand à nos alliés, les sinans, ils sont encore moins nombreux que nous et encore plus divisés. N’est ce pas déjà assez suffisant d’être en guerre contre les landes? Je suis lasse de toute cette violence et de ce racisme latent qui semblent tellement plaire aux miens.

Le pire je crois çà a été d’entendre parler l’Ilharess et la prêtresse sur la candidature de cette dernière au poste de Chambellan, comme si il ne s’était rien passé. C’était à vomir d’entendre le ton douceâtre de la prêtresse donner des conseils à l’Ilharess. J’ai préféré couper les ondes.

Je me suis une fois de plus couchée seule avec un sentiment de nausée persistant…

DarkCat

Jour 6 Mundia – Fingelien 382
Le mâle sombre DarkCat a attaqué frontalement et verbalement la prêtresse Elzeberith et la stupide jeune sombre sur l’histoire de la nécromancie à Nord Thyl. Je me sentais soutenue par un des miens, enfin…
Mais, j’étais inquiète pour lui. Je craignais la réaction violente de la prêtresse mais heureusement, elle n’est pas venue. Quand à la jeune sombre, j’ai pu apprécier l’étendu de sa bêtise : elle n’a pas compris que quand Darkcat disait qu’il fallait respecter « publiquement » les nains, cela signifiait qu’entre sombres il en était tout autre. Je ne sais pas bien ce que l’Ilharess va pouvoir faire d’elle…

Par contre, il était évident qu’un mâle ne pouvait insulter une femelle de cette façon chez les elfes noirs. Je savais que même si l’Ilharess apprécierait peut-être les attaques croisées que ces deux femelles subissaient, elle devrait punir publiquement le mâle qui osait élever la voix contre l’une d’entre elle. Je ferais mon possible pour tenter d’obtenir une sanction pas trop lourde pour lui.

Le petit chat

Jour 30 Kamarien – Fingelien 383
Amusant comment Mulvaar avait amené la chose. Il a d’abord entraîné la petite dans la salle du peuple pour lui révéler un secret d’état dont je ne parlerais pas ici… on ne sait jamais, ce journal pourrait être trouvé… La petite pourtant n’était pas dupe. Elle voulait savoir pourquoi elle avait été mise dans ce secret : elle n’avait aucun titre officiel… Il a répondu qu’elle faisait partie des personnes de confiance du peuple. La petite a souri en demandant si sa mère faisait elle aussi partie des personnes de confiance. Il a répondu vaguement que je n’oserais rien faire contre le peuple.

Puis il a commencé à grimacer : son dos lui faisait mal, les cyclopes l’avaient malmenés. Khaena a compris toute suite son petit jeu en lui demandant, si il voulait que sa mère le masse. Il s’est éclipsé jusqu’aux bains, en déclarant que je n’avais qu’à le rejoindre si cela m’intéressait. La petite m’a laissé le contrôle amusée.

Je l’ai donc rejoint aux bains. Je n’allais quand même pas passer l’occasion de voir un mâle sombre nu! A mon arrivée, il a réclamé à nouveau un massage. Je l’ai fait lanterner : on verrait plus tard. Je l’ai taquiné sur notre dernière rencontre et de sa gêne quand j’avais commencé à caresser Kharya. Il a affirmé qu’il n’avait été aucunement gêné mais qu’il avait du partir pour un rendez vous avec la représentante sinane Llariarith. Et puis, il s’était senti bien seul. J’ai ri en déclarant que Kharya et moi, nous n’étions pas contre de la compagnie. Mais, il a répliqué que nous ne l’avions pas invité. Ça m’a fait sourire.

J’ai tenté de le mettre en garde contre les manœuvres de la sinane. Je sentais qu’elle ne s’intéressait à Mulvaar que parce qu’il était détenteur d’un pouvoir. Mais, il était sûr de lui affirmant que c’est lui qui la manœuvrerait. J’étais dubitative même si Mulvaar était particulièrement intelligent, Llariarith l’était tout autant et c’était une femelle sûre de son pouvoir de séduction et habituée à l’utiliser.

J’ai laissé tomber cette discussion inintéressante en lui demandant de me masser. Il a accepté laissant parfois échapper un tutoiement. Je l’ai rassuré en lui disant que les politesses n’étaient pas mon fort. J’ai repris ensuite mes petites piques, en lui affirmant qu’il massait comme un pâlot. Il a toute suite repris un massage plus musclé.

Il a commencé à me faire quelques compliments… enfin disons des paroles qui ressemblaient à des compliments. Je me doutais qu’il devait être difficile pour lui de m’en faire tout autant que moi de lui en faire. Nous nous ressemblions assez sur ce point. Il m’a parlé de mon entrainement, de mon fort caractère et de mon côté animal qu’il appréciait particulièrement.

J’ai ri en lui faisant remarquer qu’il aimait les femelles de caractère en général. Je me demandais d’ailleurs comment il avait fait pour ne pas finir dans le lit de ma sombre. Mais selon lui, elle ne l’avait jamais invité, et contrairement, à ce que je pensais, la vipère Elzeberith non plus. J’avais du mal à le croire. Je savais à quel point il savait s’adapter aux femelles qu’il avait devant lui. C’est d’ailleurs ainsi qu’il était monté dans la hiérarchie sombre. Je le soupçonnais d’ailleurs de n’être à mes côtés que pour obtenir un bon point de ma part. Il connaissait ma proximité intime avec Kharya.

Mais à vrai dire, cela m’était égale. J’appréciais ses petites piques et je sais qu’il appréciait les miennes. Nous aimions bien ce petit jeu tous les deux. J’ai commencé à masser son dos estimant qu’il l’avait bien mérité. Je n’ai pas mis longtemps à avoir envie de lui et lui de moi. J’ai embrassé sa nuque de la même façon que je l’avais fait avec Kharya devant lui. Il m’a attiré un peu plus contre son dos. Mes massages étaient devenus des caresses. Je continuais à embrasser son cou le mordillant parfois. Il a commencé à émettre de petits sons ressemblant à des ronronnements. Je n’ai pas pu m’empêcher de me moquer de lui en l’appelant mon petit chat. Il a rétorqué en souriant qu’il était plutôt un tigre. J’ai ri l’appelant mon tigre des neiges à cause de sa chevelure argentée.

Il s’est tourné vers moi me lançant un regard animal plein d’envie. Je l’ai un peu taquiné en lui demandant si il attendait mon autorisation : je n’aimais pas les mâles soumis. Il m’a pris par la taille virilement. Nous nous sommes embrassés avidement. A nouveau, j’ai cherché à m’amuser de lui en lui demandant depuis combien de temps il n’avait pas touché à une femelle : je ne voulais pas qu’il explose avant la fin. Apparemment, cela faisait assez longtemps mais il se faisait un devoir de satisfaire ses femelles. J’ai levé les yeux au ciel… un devoir… il n’était pas obligé. Si il n’avait pas envie… il m’a arrêté en embrassant à nouveau et affirmant qu’il s’agissant d’un devoir bien agréable. Il m’a entraîné dans une étreinte avide.

Une fois de plus, je n’ai pas pu m’empêcher de le taquiner en affirmant qu’il avait effectivement beaucoup de manque charnel à rattraper et qu’il lui faudrait encore de la pratique pour mettre la fille de joie sinane dans sa poche. Il affirmait fièrement qu’elle mangeait déjà dans sa main. Je pensais plutôt pour ma part que c’est ce qu’elle lui faisait croire. C’est peut-être moi en fait qui aurait dû tenter de la séduire. Nous avons continué à fabuler l’un l’autre, en imaginant Llariarith devenir notre jouet à tous deux à la fin de la partie de chasse qui était prévu quelques jours plus tard. Nous avons finit par nous étreindre une nouvelle fois appréciant chacun les caresses de l’autre.

Tracasseries et retour d’Elzeberith

Jour 6 Kamarien – Fingelien 384
Peu de choses se sont passées ces derniers jours. Le peuple sombre était comme sonné par la départ de sa Matriarche. A moins que ce ne soit moi qui ne voyait plus bien, ce qu’il se passait…

Puis les choses ont repris un cours normal avec les tracasseries quotidiennes entre sombres. Une nouvelle fois, Seliane a provoqué un incident… Elle avait vu Melany regarder de trop près son nouveau mâle le représentant des pâles Voronwe… Il s’en était suivi une querelle entres les deux soeurs sombres. Finalement, Melany avait défié en duel Seliane. Cette dernière m’a demandé audience pour me parler de l’incident. J’ai tenté de les apaiser toutes les deux mais elles ont continuer à s’invectiver de plus en plus durement. Finalement, j’ai pris la décision avec Darkmon et en l’absence des autres membres du conseil de leur donner à toutes deux la même punition : récolter 1000 quartz roses chacune pour le dépôt du peuple.

Puis, j’ai eu la surprise de découvrir l’arrivée de l’ex haute-prêtresse Elzeberith. Mes premiers pas en tant qu’Ul’Jaliless n’allait sans doute pas être des plus simples avec son arrivée. Killya l’appelait à l’époque la vipère et je ne pense pas qu’elle ait beaucoup changé depuis. Mais à vrai dire, çà m’était égale, comme si plus grand chose ne me touchait… J’ai même proposé à Elzeberith de lui faire visiter la nouvelle Naralik. Elle a accepté. J’ai parlé de mes craintes au sujet d’Elzeberith à Darkmon. Celle-ci s’est proposée de m’accompagner. Ca me faisait plaisir que ma jeune soeur me soutienne ainsi.

Puis, j’ai pensé que Fharath serait peut-être heureuse de savoir que Elzeberith avec qui elle entretenait des rapports cordiaux était revenue. Je lui ai même proposé de participer à la visite de Naralik, croyant ainsi lui offrir une bonne excuse pour venir voir la prêtresse. Mais, celle-ci s’est complètement fourvoyée dans ce qu’elle pensait être mes pensées. Elle s’imaginait que je souhaitais sa venue parce qu’Elzeberith me faisait peur. J’avais d’après elle, « la peur qui suintait par tous les pores de ma peau »… Comment pouvait elle se tromper à ce point? J’avais pensé naïvement que nos dernières discussions nous avaient rapprochées. Ne voyait elle pas que je n’étais plus la Khaena timide et renfermée qu’elle avait connue ? Ne voyait elle pas que je n’avais plus peur d’elle, ni de Elzeberith? Je n’ai pas poursuivi cette discussion stérile avec elle. c’est la première fois que Fharath me décevait à ce point.

La visite de Naralik a été brève mais suffisante pour voir à quel point Elzeberith exultait de découvrir la transformation de nos terres. Pour la visite du temple de Lith, je l’ai laissé aux mains de Rhiordan qui était son apprentie au moment où elle est partie.

De retour au dépôt, je me suis installée pour travailler sur quelques potions. Voronwe est arrivé. J’étais agacée d’avance par sa présence pour avoir provoqué l’incident entre Seliane et Melany, d’autant plus qu’il avait tendance à vouloir attirer mon attention. Ca n’avait d’ailleurs pas échappé à Darkmon, nous en avons ri toutes les deux. Voronwe aurait sans doute pu m’intéresser il y a quelques temps mais j’avais perdue l’envie de goûter aux mâles… Et, je me méfiais bien trop de lui pour le laisser me séduire. J’étais donc volontairement désagréable avec lui.

Notre jeune soeur à l’esprit égaré, Nisrath, m’a donné l’occasion de le taquiner encore plus. Celle-ci avait décidé d’en faire son jouet. Elle le pinçait, le tâtait avec une branche. Je lui ai donné l’idée de le manger comme le faisait un de nos frères maintenant disparu. Ca a beaucoup plus à Nisrath mais beaucoup moins à Voronwe pour ma plus grande joie. Mais il est quand même resté jusqu’au bout forçant mon admiration malgré les gentilles maltraitances que lui infligeait Nisrath.

Je suis finalement partie en saluant tout le monde sauf bien sûr Voronwe. Je dois dire que j’en ai éprouvé un plaisir malsain. Je crois qu’il va me détester maintenant. Dire qu’avant, j’avais du mal à supporter les reproches et la haine des autres… Maintenant, cela m’amusait…

Diatribes et lettre à Kharya

Jour 14 Kamarien – Fingelien 384
Étrange parfois comme on espère que certaines personnes vont changer et que leur longue absence les aura fait évoluer. Malheureusement, pour Elzeberith, çà n’a pas été le cas. Elle s’est lancée dans une longue diatribe contre les punitions que j’avais infligé à Seliane et Melany se méprenant complètement sur le sens de celles-ci. Avait-elle perdue à ce point tout sens commun pendant sa longue errance loin des îlots? Ou peut-être cherchait elle vainement à me provoquer?

Elle croyait en fait que je reprochais aux jeunes sombres de fréquenter un mâle d’un autre peuple… Elle m’accusait par la même occasion de leur reprocher ce que je faisais moi même il y a quelques temps. Elle est ensuite partie à parler de Bastian comme si celui-ci avait été mon amant. Amusant, d’ailleurs qu’elle me confonde sur ce point avec Kharya. Mais j’ai fait mine de ne pas avoir compris sa méprise et j’ai répondu froidement et calmement.

« Je vois Elzeberith que pendant votre longue absence, vous n’avez pas perdu votre verve… Mais, je suis surprise que malgré votre grande intelligence, vous vous soyez à ce point fourvoyée sur la raison de la punition de nos deux soeurs. Je ne leur reproche en aucun cas de folâtrer avec ce que vous appelez un de ces « loqueteux inférieurs », nous avons trop peu de mâles pour trouver de quoi satisfaire l’appétit de nos jeunes louves pour que je leur reproche quoique ce soit à ce niveau.
La punition leur a été donnée à toutes deux parce qu’il me semble que des soeurs se doivent un respect mutuel et ne doivent pas se chicaner pour des babioles.

Quand à votre large digression sur le sinan Bastian que vient elle faire ici? La seule sombre à ma connaissance qui ait eu une liaison avec lui est notre Ilharess. Seriez vous en train de l’attaquer alors qu’elle est absente et ne peut se défendre? »

Elle a répondu mais sa réponse était si alambiquée et de si mauvaise foi m’attaquant personnellement que je n’ai pas poursuivi la discussion. Elle cherche de toutes évidences à me faire sortir de mes gonds. Et j’ai autre chose à faire que d’entretenir son ego en prenant la peine de lui répondre, je préfère m’occuper de mon peuple et de notre projet de potions nutritives.

Pourtant, cette allusion à Kharya m’a fait ressentir un peu plus cruellement le manque que j’avais d’elle. Je me suis décidée à lui écrire une lettre.

« Ma chère Kharya,

J’espère que tu te portes bien et que la recherche de ton fils et de ton mâle aboutira bientôt.

Je te donne un peu de nouvelles de notre peuple. Après ton départ, les ondes sont restées très silencieuses comme si ton peuple était sonné par ton départ. Puis, les choses ont repris petit à petit leur cours normal.

Seliane a, à nouveau, causé un incident, et cette fois avec Melany. Elle trouvait que celle-ci regardait de trop près son nouveau mâle Voronwe… Melany en a été tellement estomaquée qu’elle a défié en duel Seliane. Cette dernière s’est empressée de venir me rapporter l’incident. Je suppose qu’elle croyait que j’allais l’approuver et punir Melany… Mais j’ai demandé à entendre les versions de nos deux soeurs avant de décider quoique ce soit. Elles se sont alors lancées toutes deux dans de nouvelles invectives que j’ai tenté de calmer avec l’aide de Darkmon. Mais les deux jeunes louves ne voulaient pas en démordre. Nous avons donc décidé de les punir toutes les deux en leur demandant de récolter 1000 quartz roses pour le dépôt du peuple. Bien sûr Polgarath a fait un peu de remous mais elle a finalement accepté la punition de sa fille.

Par contre, une nouvelle plus inquiétante pour le peuple est le retour de Elzeberith… J’ai espéré dans les premiers jours qu’elle ait changé. Mais malheureusement, il n’en est rien. Elle est monté directement sur ces grands chevaux en découvrant le parchemin faisant état de la punition que j’avais infligé à Seliane et Melany. Malheureusement, elle s’est complètement fourvoyé sur son sens pensant que je les punissais pour avoir fréquenté un mâle en dehors du peuple sombre. Mais le plus drôle, je crois, a été qu’elle cherchait à m’atteindre en pensant que Bastian avait été mon amant. Même de loin, tu vois, on arrive encore à nous confondre. Je lui ai répondu assez froidement en lui reprochant de t’attaquer alors que tu n’étais pas là. Elle est alors partie dans une nouvelle diatribe stupide à laquelle je n’ai pas l’intention de répondre. Si j’entre dans son jeu, ce sera sans fin puisqu’elle veut toujours avoir le dernier mot.

J’ai cru entendre sur les ondes que Mulvaar avait battu violemment Alak mais je n’en connais pas la raison… Je ne sais si je dois me mêler de cette affaire de famille. J’ai cru entendre aussi que Mulvaar avait subi le fouet à 9 têtes de Polgarath. Là non plus, je ne sais si je dois intervenir. Il s’agit de deux membres du conseil et Polgarath est la haute-prêtresse. En tout cas, ni Alak, ni Mulvaar ne m’en ont parlé directement. Je crois qu’avec leur côté traditionaliste, ils acceptent tous les deux ces punitions violentes. Mais, comme tu es mon amie, j’ai parfois l’impression que je me dois de les protéger plus que les autres… J’ai peut-être tord?

Avec Alak, nous avons mis les sombres au travail pour pouvoir acheter des potions nutritives pour le dépôt sombre. Les séances se déroulent bien et nous avons presque déjà atteint notre objectif de production.

J’espère que tu reviendras bientôt. Je ne suis pas la seule à qui tu manques.

Khaena.

P.S. : je joins à cette lettre la rose noire que j’ai oublié de t’offrir au moment de ton départ. Je l’ai faite séchée. J’espère qu’elle ne t’arrivera pas en trop mauvais état et même si c’est le cas son parfum sera toujours là… du moins je l’espère. »

J’espère qu’elle la recevra…

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