Jour 30 Kamarien – Fingelien 383
Amusant comment Mulvaar avait amené la chose. Il a d’abord entraîné la petite dans la salle du peuple pour lui révéler un secret d’état dont je ne parlerais pas ici… on ne sait jamais, ce journal pourrait être trouvé… La petite pourtant n’était pas dupe. Elle voulait savoir pourquoi elle avait été mise dans ce secret : elle n’avait aucun titre officiel… Il a répondu qu’elle faisait partie des personnes de confiance du peuple. La petite a souri en demandant si sa mère faisait elle aussi partie des personnes de confiance. Il a répondu vaguement que je n’oserais rien faire contre le peuple.

Puis il a commencé à grimacer : son dos lui faisait mal, les cyclopes l’avaient malmenés. Khaena a compris toute suite son petit jeu en lui demandant, si il voulait que sa mère le masse. Il s’est éclipsé jusqu’aux bains, en déclarant que je n’avais qu’à le rejoindre si cela m’intéressait. La petite m’a laissé le contrôle amusée.

Je l’ai donc rejoint aux bains. Je n’allais quand même pas passer l’occasion de voir un mâle sombre nu! A mon arrivée, il a réclamé à nouveau un massage. Je l’ai fait lanterner : on verrait plus tard. Je l’ai taquiné sur notre dernière rencontre et de sa gêne quand j’avais commencé à caresser Kharya. Il a affirmé qu’il n’avait été aucunement gêné mais qu’il avait du partir pour un rendez vous avec la représentante sinane Llariarith. Et puis, il s’était senti bien seul. J’ai ri en déclarant que Kharya et moi, nous n’étions pas contre de la compagnie. Mais, il a répliqué que nous ne l’avions pas invité. Ça m’a fait sourire.

J’ai tenté de le mettre en garde contre les manœuvres de la sinane. Je sentais qu’elle ne s’intéressait à Mulvaar que parce qu’il était détenteur d’un pouvoir. Mais, il était sûr de lui affirmant que c’est lui qui la manœuvrerait. J’étais dubitative même si Mulvaar était particulièrement intelligent, Llariarith l’était tout autant et c’était une femelle sûre de son pouvoir de séduction et habituée à l’utiliser.

J’ai laissé tomber cette discussion inintéressante en lui demandant de me masser. Il a accepté laissant parfois échapper un tutoiement. Je l’ai rassuré en lui disant que les politesses n’étaient pas mon fort. J’ai repris ensuite mes petites piques, en lui affirmant qu’il massait comme un pâlot. Il a toute suite repris un massage plus musclé.

Il a commencé à me faire quelques compliments… enfin disons des paroles qui ressemblaient à des compliments. Je me doutais qu’il devait être difficile pour lui de m’en faire tout autant que moi de lui en faire. Nous nous ressemblions assez sur ce point. Il m’a parlé de mon entrainement, de mon fort caractère et de mon côté animal qu’il appréciait particulièrement.

J’ai ri en lui faisant remarquer qu’il aimait les femelles de caractère en général. Je me demandais d’ailleurs comment il avait fait pour ne pas finir dans le lit de ma sombre. Mais selon lui, elle ne l’avait jamais invité, et contrairement, à ce que je pensais, la vipère Elzeberith non plus. J’avais du mal à le croire. Je savais à quel point il savait s’adapter aux femelles qu’il avait devant lui. C’est d’ailleurs ainsi qu’il était monté dans la hiérarchie sombre. Je le soupçonnais d’ailleurs de n’être à mes côtés que pour obtenir un bon point de ma part. Il connaissait ma proximité intime avec Kharya.

Mais à vrai dire, cela m’était égale. J’appréciais ses petites piques et je sais qu’il appréciait les miennes. Nous aimions bien ce petit jeu tous les deux. J’ai commencé à masser son dos estimant qu’il l’avait bien mérité. Je n’ai pas mis longtemps à avoir envie de lui et lui de moi. J’ai embrassé sa nuque de la même façon que je l’avais fait avec Kharya devant lui. Il m’a attiré un peu plus contre son dos. Mes massages étaient devenus des caresses. Je continuais à embrasser son cou le mordillant parfois. Il a commencé à émettre de petits sons ressemblant à des ronronnements. Je n’ai pas pu m’empêcher de me moquer de lui en l’appelant mon petit chat. Il a rétorqué en souriant qu’il était plutôt un tigre. J’ai ri l’appelant mon tigre des neiges à cause de sa chevelure argentée.

Il s’est tourné vers moi me lançant un regard animal plein d’envie. Je l’ai un peu taquiné en lui demandant si il attendait mon autorisation : je n’aimais pas les mâles soumis. Il m’a pris par la taille virilement. Nous nous sommes embrassés avidement. A nouveau, j’ai cherché à m’amuser de lui en lui demandant depuis combien de temps il n’avait pas touché à une femelle : je ne voulais pas qu’il explose avant la fin. Apparemment, cela faisait assez longtemps mais il se faisait un devoir de satisfaire ses femelles. J’ai levé les yeux au ciel… un devoir… il n’était pas obligé. Si il n’avait pas envie… il m’a arrêté en embrassant à nouveau et affirmant qu’il s’agissant d’un devoir bien agréable. Il m’a entraîné dans une étreinte avide.

Une fois de plus, je n’ai pas pu m’empêcher de le taquiner en affirmant qu’il avait effectivement beaucoup de manque charnel à rattraper et qu’il lui faudrait encore de la pratique pour mettre la fille de joie sinane dans sa poche. Il affirmait fièrement qu’elle mangeait déjà dans sa main. Je pensais plutôt pour ma part que c’est ce qu’elle lui faisait croire. C’est peut-être moi en fait qui aurait dû tenter de la séduire. Nous avons continué à fabuler l’un l’autre, en imaginant Llariarith devenir notre jouet à tous deux à la fin de la partie de chasse qui était prévu quelques jours plus tard. Nous avons finit par nous étreindre une nouvelle fois appréciant chacun les caresses de l’autre.

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