Tag Archive: Ile des oubliés


Fatigue

Jour 22 d’Ullitavar – Fingélien 379

Je n’étais pas très en forme ce jour-là, épuisée par les entrainements auxquels je m’astreignais. Ghaara s’est beaucoup inquiété de mon silence me posant mille questions auxquelles je ne savais trop répondre. Peut-être étais je engourdie par le froid de l’île des oubliés… ou peut-être la lassitude de devoir combattre continuellement, s’ajoutait à ma fatigue physique…

Toujours est il que ce jour là, nous nous sommes très peu parlé et que j’ai finis par entrainer Ghaara vers un lieu pour dormir. Nous avons trouvé un drôle de lieu sous terre avec  un immense et étrange sapin décoré. Il y faisait chaud, un feu était allumé. Je me suis endormie très vite sous l’œil inquiet de Ghaara.

Mon compagnon

Jour 1 Elavrion – Fingelien 380
Alors que je rejoignais mon lieu d’entrainement, après avoir quitté le commandant, j’ai entendu la voix de Kely sur les ondes de la gilde. J’étais surprise et heureuse car il n’était sencé rentrer que dans quelques jours. Il m’a demandé de le rejoindre sur l’île des oubliés. J’ai emprunté la salle des portails pour aller plus vite. Et il était là, à m’attendre au pied du portail pour l’île des oubliés. Il était magnifique… il portait un bandeau bleu, une cape bleue et blanche et un complet en fourrure de léopard des neiges. Propre, rasé de près, il sentait merveilleusement bon… j’ai faillit lui sauter dans les bras tellement j’étais heureuse de le retrouver, mais le lamentable état de mon armure d’entrainement m’en a dissuadé. Subjuguée, je lui ai dit qu’il était magnifique et que moi… il m’a coupé la parole et m’a dit que j’étais merveilleuse.

Il m’a alors conduit jusqu’à un petit abri souterrain où un arbre décoré d’étranges boules de couleurs tronait dans un coin. Kely a étendu une peau de panda près du feu sur laquelle nous nous sommes assis. Il a fait bouillir de l’eau en silence en y ajoutant quelques goutes d’huile essentielle… une douce odeur a commencé à envahir la pièce. Il a ensuite ajouté de la saponaire… Je me suis demandée quelle pouvait être cette drôle d’infusion qu’il était en train de me préparer… C’est alors qu’il a commencé à retirer mes vétements les uns après les autres… Je l’ai laissé faire… Il a pris un chiffon doux qu’il a trempé dans “l’infusion” et m’a frotté le corps avec. Il m’a ensuit demandé de m’allonger sur le ventre et a commencé un doux massage… J’étais tellement bien que je me suis endormie quelques instants sous ses mains expertes.

A mon réveil, il nous avait préparé un délicieux repas que j’ai englouti sous ses yeux ébahis… Je n’ai pas osé lui dire cela faisait quelques jours déjà, que je mangeais à peine : les instants douloureux de ma rupture avec Toucan et son absence m’avait coupé l’envie de me nourrir… Tandis que je dégustais ses plats, je regardais son complet en fourrure de léopard des neiges. Je me trouvais stupide d’avoir voulu lui en fabriquer un moi même : j’aurais du me douter qu’un forgeron comme lui fabriquait des vétements bien mieux que moi… C’est alors que Kely m’a proposé le dessert : il a appelé çà des crèpes. Elles étaient délicieuses, je les ai engloutie aussi vite que le reste du repas sous le regard amusé de mon bleu.

Nous sommes retournés ensuite nous assoire près du feu sur la fourrure de panda. C’est alors que Kely a sorti de son sac un petit morceau de tissu plié. Il l’a ouvert délicatement, découvrant ainsi 2 anneaux d’argent… Il m’a passé un des anneaux au doigt en m’expliquant que ce geste symbolique signifiait pour lui qu’il souhaitait faire de moi sa compagne. Les larmes aux yeux, j’ai accepté. J’ai pris l’autre anneau et l’ai passé à son doigt, faisant alors de lui mon compagnon. Nos lèvres se sont jointes, nos corps se sont mélés. Cette nuit là, nous sommes devenus amants.

Le carcan de mes frères et soeurs

Rhiordan m’a dit un jour qu’elle se sentait prisonnière de ses idées reçues, et du carcan des règles imposées par notre peuple “moribond”. Elle a ajouté qu’elle m’enviait de vivre ce qu’elle ne saurait vivre… Mon âme soeur m’a émue aux larmes. Je savais qu’elle avait raison, mes frères et soeurs étaient prisonniers de leurs propres traditions, ne sachant plus évoluer.
Cela avait fait fuir Ghaara mais pas seulement. J’ai appris que la Haute-Elfe Ferdur avait un jour souhaité s’unir à un de nos mâles. Mon peuple avait semble-t-il était plus que réticent envers cette union et avait tout fait pour l’empêcher. Le mâle avait finalement fui les îlots pour ne plus revenir.
Cela m’a rappelé une petite altercation que j’avait eu avec le Valuk MageInvok sur l’île des oubliés. Il avait remarqué que je passais énormément de temps avec Kely. De plus, mes questions récentes sur l’union des elfes noirs avait attiré son attention. Il voulait savoir ce qu’il en était réellement. J’étais réticente à lui dire quoique ce soit et je lui ai demandé en quoi cela le concernait. Il m’a répondu de façon très soumise que mon bien être comme celui de toutes les femelles du peuple lui importait. Il m’a alors demandé si je comptais faire l’acquisition de Kely… Il semblait ne pas pouvoir imaginer autre chose : une femelle devait “acquérir” son mâle. Je lui ai alors rappelé que sa propre mère l’Ilharess Kharya, multipliait les mâles sans s’unir à eux. Il a répondu que celle-ci était un femelle si exceptionnelle que les mâles ne restaient jamais bien longtemps. J’ai tenté alors de lui expliquer que pour moi un mâle n’était pas un objet qu’on acquière. Mais il ne cessait de répéter en boucle que c’était la tradition, que je devais demander l’autorisation à l’Ilharess et que si Kely était le mâle qui me convient, il survivrait à l’union. J’ai alors pris la main de Kely qui venait d’arriver en lui expliquant ce que voulait le Valuk. MageInvok semblait terriblement gêné par ce geste d’affection que je montrais à mon mâle. Quand à Kely, il a souri en disant que nous étions déjà unis. Le Valuk toujours aussi gêné, a expliqué qu’il parlait d’une “union officielle”. Il est ensuite parti très vite, sans en expliquer d’avantage.
Quand j’ai raconté cette histoire à Rhiordan, elle ne semblait pas surprise. Elle a même ajouté durement que Kely volait une femelle du peuple. Elle a tenté ensuite d’atténuer ses propos en affirmant qu’il fallait que je m’attende à ce genre de réaction de la part des miens…

Mes frères et soeurs ont oublié ce qu’étaient les sentiments. Mais je sais qu’ils sont là enfouis au fond d’eux. D’ailleurs, parfois, ils explosent violemment, la pression se faisant trop forte. Ne sachant désormais n’exprimer que de la colère comme lors du projet des bagues de Naralik. Mes frères et soeurs sont prisonniers et je ne sais comment les aider…

Découvertes avec Rhiordan

Jour 30 Kamarien – Fingelien 380
Nous nous étions donné rendez vous avec Rhiordan à Idaloran pour qu’elle me fasse découvrir quelques petits coins secrets de Kial Kraw. Nous avons donc préparé le paquetage “spécial Rhiordan” : armure, pantalon et bottes en cuir, une cape verte, des essences de soins et de téléportation, un peu de nourriture et des potions de mana.
Puis nous sommes partis en direction de Kial Kraw. Elle m’a d’abord fait découvrir ce qu’elle a appelé l’antre du dragon!

Une magnifique statue d’un rouge vif trônait au milieu d’une mer de lave entourée par des statues de gardiens en adoration.

Puis nous avons visité ensuite une étrange grotte souterraine.

Ici, aussi d’étranges statues de gardiens semblaient en garder l’entrée aidées par 2 murs l’un glacial et l’autre brûlant. Dans cette grotte remplie de lave où régnait une chaleur intense, Rhiordan m’a fait découvrir un gisement de soufre et un autre d’émeraudes.

Rhiordan m’a ensuite conduit sur l’île des oubliés! Elle disait qu’il y avait là bas une île déserte avec du sable chaud, des fruits et un feu.

Bien sûr je n’ai pas voulue la croire!!! Comment dans une région polaire pouvait il y avoir une plage de sable chaud??? Et pourtant, elle était là devant moi et je marchais sur cette petite île isolée au milieu de nul part.
En retournant, vers le dépôt Rhiordan a cueilli une rose glacée qu’elle m’a offerte très simplement.

Je crois que c’est ce qu’il lui a donné l’idée de me montrer le jardin de roses de Trassian. Un drôle d’endroit, où des roses de toutes les couleurs étaient disposées en cercle.
Nous avons finis notre soirée là bas. Rhiordan me racontant, ses déboires de jeune exploratrice.
Je me suis endormie ainsi entourée par les roses, mon âme soeur veillant sur moi.

Les craintes apaisées

Jour 1 Mundia – Fingelien 382
Je m’étais endormie seule cette nuit là comme depuis plusieurs jours déjà. Mon sommeil était entrecoupé par mes larmes. J’imaginais Kely dans les bras d’une autre.

Mais à mon réveil, il était là contre moi. Je me suis tournée vers lui en cherchant dans son regard la drôle de lueur que j’y avais trouvé la dernière fois. Mais, pour mon plus grand bonheur, elle n’y était plus.
Il était inquiet pour moi : j’avais les yeux rouges et gonflés par les larmes versées durant la nuit. Je lui ai tout expliqué mes angoisses de le croire dans les bras d’une autre, son caractère qui se modifiait à cause de la nécromancie…

Il m’a promis d’arrêter pour un temps et il m’a alors offert toute la tendresse et l’amour que je n’avais pas reçu depuis des jours.

Bref retour sur les îlots

Jour 6 Ullitivar – Fingelien 383
A mon réveil, Bahar avait laissé un petit mot. Elle était partie rejoindre une de ses amantes. Je sentais que c’était un mensonge et qu’en fait elle ne voulait pas nous voir partir. J’ai souri. Maintenant que je la savais là si proche des îlots, je risquais de revenir la voir souvent.

Nous avons cherché le petit bleu mais il avait disparu. Le tavernier nous a indiqué qu’il s’était saoulé comme un trou et avait finit par suivre une femelle réputée pour donner de la chair fraîche à des esclavagistes. Nous avons suivis une piste pour finalement la perdre. En retournant, près du tavernier, il nous a dit que la femelle en question repassait souvent dans son établissement mais que maintenant qu’elle avait une proie, elle ne reviendrait pas avant plusieurs jours.

J’ai demandé à la petite si je pouvais retourner un peu sur les îlots malgré son angoisse elle a accepté. Je voulais voir Kharya et éventuellement la rassurer .Je connaissais sa peur de voir disparaître ses amants et je m’imaginais qu’elle angoissait peut-être à cette possibilité à mon sujet. Je suis tombée de haut.
Quand je suis arrivée, elle était à une réunion au palais. Elle a fini par me rejoindre mais elle est restée assez distante. Quand à moi, je trouvais étrange de la prendre dans mes bras alors que j’avais toujours le goût de Bahar sur mes lèvres, son rire qui résonnait encore à mes oreilles et la douceur de sa peau sous mes doigts.

Je lui ai raconté un peu ce que nous avions fait sur le continent. Je lui parlé de Bahar qui était devenue la première femelle de Khaena. Elle a tiqué légèrement quand je lui ai raconté que j’avais connu Bahar sur les îlots à un moment où elle ne savait pas quoi faire de moi. Mais elle n’a rien dit. Je l’ai ensuite attirée sur le lit et j’ai commencé à la caresser mais elle n’a pas réagit. J’ai pensé qu’elle était sans doute fatiguée, je n’ai pas insisté. Nous avons tout de même dormis l’une contre l’autre.

Le lendemain, quand j’ai voulu la rejoindre, elle m’a dit qu’elle buvait un verre sur une île déserte avec un nain… Elle avait ensuite un rendez vous pour une réunion au palais. Si elle avait le temps, elle passerait me voir. Une fois encore, je n’ai rien dit même si je bouillais intérieurement. J’ai attendu… Finalement, ne la voyant pas venir, je lui ai envoyé télépathiquement, que je me demandais pourquoi j’étais rentrée… Pas de réponse…

Je pensais à Bahar à son rire, à ses étreintes… Je ne voyais vraiment pas pourquoi je restais sur les îlots pour une femelle qui n’en avait pas grand chose à faire de moi. Je suis repartie sur le continent fuyant presque avec le coeur qui saignait sentant que quelque chose était sans doute définitivement cassé entre moi et Kharya.

A peine arrivée, j’ai couru chez Bahar. Quand elle m’a ouvert, je me suis jetée dans ses bras. Elle a vu toute suite que çà n’allait pas mais j’étais incapable de dire quoique ce soit. J’ai commencé à la caresser alors que j’avais à peine franchie la porte. Elle a préféré me conduire dans son salon et j’ai retrouvé le bonheur de ses bras tandis qu’elle pansait mon coeur blessé.

Douleur et solitude

Jour 4 Elavrion – Fingelien 383
Les jours passent et ma mère continue son oeuvre de destruction. Mais, je sens que sa rage baisse petit à petit. J’ai de plus en plus le contrôle mais je suis épuisée…
Mon corps n’est plus que douleur.

Je me rends compte de la solitude dans laquelle je suis désormais. J’ai envoyé une lettre, il y a plusieurs jours à Bahar mais elle ne répond pas… Je ne sais même pas si elle l’a reçue : les liaisons avec le continent étant si chaotiques…

J’espère que Kely reviendra vite.

Seule

Jour 7 Elfist – Fingelien 384
Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas aussi sentie seule qu’aujourd’hui… Kharya était encore avec Mulvaar. Elle disait qu’elle faisait en sorte qu’il retrouve son instinct de sombre parce que la sinane Llariarith l’avait amolli.
J’ai un peu parlé avec Malkael mais il ne semblait pas décidé à me voir… Quand à Eryann, il dormait…

Je n’ai fait que récolter toute la journée sans parler à personne… Ma Shaa’enyss me manquait… J’angoissais à l’idée qu’elle finisse par passer tout son temps avec Mulvaar… Mais je savais qu’elle avait besoin de cette liberté pour se sentir bien.

Je me suis endormie recroquevillée dans un coin près de mon lieu de récolte.

Découverte d’Irilion – troisième voyage

Jour 16 Elfist – Fingelien 384
Kharya avait envie de me voir. Je me suis sentie rassurée par ce désir qu’elle exprimait. Nous n’avions pas beaucoup de temps avant que j’emmène mes soeurs et frères sombres pour une troisième visite d’Irilion. Elle semblait avoir envie que nous nous isolions et je dois dire que son corps me manquait terriblement.
Je l’ai entraîné, elle aussi près de l’endroit où j’avais vécu ma première nuit avec Kely. J’ai commencé à passer mes mains sous sa tunique avide de toucher son corps. Mes mains sont passés dans son dos la caressant jusqu’au bas des reins, jusqu’à ce que je sente d’étrange boursouflures. J’ai eu peur que les blessures que lui avaient infligées Vulgor se soient infectées. Mais il n’en était rien. Il s’agissait de nouvelles marques : des griffures… Mulvaar s’était amusé avec elle… J’ai grimacé. Je ne comprenais pas ce besoin qu’avait Kharya dans ce genre de rapports violents… Je n’ai pas repris mes caresses, nous n’avions plus le temps. Il était temps de rejoindre les jeunes sombres qui nous attendaient.

Il y avait juste Darkmon et Deskhart. Nous devinions qu’une idylle commençait à se nouer entre ses deux là et nous trouvions çà touchant Kharya et moi. Rhiordan nous a rejoint en cours de route et nous a montré son jardin de roses comme elle l’appelle à Trassian. Nous avons terminé sur l’île des oubliés. Deskhart et Darkmon ont commencé une bataille de boules de neige devant nos yeux amusés. Rhiordan a fini par dire que nous devrions leur montrer la petite île déserte. Kharya et moi, nous les avons emmené là bas et nous nous sommes ensuite éclipsées, les laissant profiter d’un peu d’intimité.

J’avais proposé à ma Shaa’enyss quelques heures auparavant de l’emmener à la taverne de Aeth Aelfan. Elle a voulu que nous y allions tout de suite. Elle avait autant envie que moi que nos corps se retrouvent. Nous nous sommes offertes l’une à l’autre, retombant rassasiées avec un soupire de bonheur. Elle a voulu voir ma mère. Elle voulait lui parler de Mulvaar, je crois. Je l’ai laissé après l’avoir embrassée.

Jour 21

13 fingel 384, plage nord du Trépont.

Elle a fini par partir. Je n’ai pas eu le courage de la retenir.

Lorsque je me suis réveillé hier, j’ai tout de suite appelé Isil. Cela faisait plusieurs jours que je m’inquiétais pour elle et je devais lui parler. Elle m’a répondu d’un air perdu. Je la rejoignis à Trassian, au gisement d’argent. je la pris dans mes bras. Elle avait l’air éteint de quelqu’un qui ne se sens plus à sa place là ou il est. Elle me proposa que nous allions à lle des oubliés. J’essayai de la faire rire en lui disant que j’avais oublié le chemin, mais elle ne fit que sourire faiblement.Je me perdis en route et Isil ne répondait pas à mes appels télépathiques. Je dus demander de l’aide à Dame Kharya. Elle m’indiqua le chemin et je retrouvai Khaena. Nous arrivâmes sur une île déserte avec pour seul végétation, 3 palmiers Il faisait étrangement chaud, mais il était impossible de dire ou nous étions. Encore une beauté magique des landes.

Mon Isil semblait aller un peu mieux là. Mais je savais qu’elle me cachait quelque chose. Je lui demandai de me raconter ce qui n’allait pas. Elle en vint directement au fait : elle ne se sentait plus chez elle sur les îlots. Elle avait besoin de quitter les tensions, entre les nain et les sombres, besoin de reprendre une vie normale : s’occuper de Bahar et des bébés. Car la bleue de ma sombre avait accouchée de deux jumeaux. Les enfants et la maman se portaient bien. Comme je comprenait Isil…  Nombreuses fois, j’avais voulu fuir les Ilôts, loin de cette violence. Me trouver un coin tranquille en bordure de foret. Ne plus rien faire que de profiter de la Nature. Mais où aller?Je la regardai, les larmes me montant aux yeux. Qu’allais-je devenir sans Elle? Elle me dit qu’elle n’avait pas le courage d’annoncer son départ à Kharya et elle me demanda si je voulais bien lui annoncer. J’acquiesçai.

Elle voulait partir au plus tôt. Je lui fis promettre trois choses. La première était de bien s’occuper des enfants, de leur parler des autres peuples, de leur dire qu’ils n’étaient pas si différents d’eux. La deuxième chose que je lui fis promettre c’était de m’écrire le plus souvent possible. Je ne résisterais pas sans nouvelles d’Elle. Déjà lorsqu’elle absentait une semaine, j’avais eu des problèmes… La troisième c’était de revenir. Elle me promit qu’elle serait de retour pour la fin des travaux de Naralik. Mais il y avait quel que chose dans le ton de la phrase qui me faisait penser qu’elle ne resterait pas après. Nous verrons bien. Si elle est plus heureuse Là bas qu’ici, je ne peux que la laisser partir. Je la serrai dans mes bras. Elle me demanda si je voulais dormir ici. je lui répondis que je voulais assister à son départ. Nous rentrâmes donc au Trépont, là où tout commence et là où tout finit…

Le bateau attendait. Le ciel étai magnifique et isil brillait de toute sa splendeur.; comme pour saluer celle qui était sous sa protection. C’était une magnifique nuit. Au moins le voyage serait facile… Je la serrai dans les bras, elle m’embrassa une dernière fois. J’entonnai une vieille chanson venue de je ne sais où et pleurai à la fin de celle-ci. Isil semblait touchée par mon chant et des larmes lui vinrent elle aussi. Elle se retenait de ne pas pleurer, fière jusqu’au bout, mais je savais que lorsque le bateau se serait assez éloignée, elle laisserait couler les larmes. Elle monta sur le bateau et les voilages calquèrent. Les navire s’ébranla et déjà elle s’éloignait. Je lui montrai la lune en souriant, les yeux mouillés et elle me répondait d’un hochement de tête. Je la saluai de mon chapeau. Déjà elle était loin. Je montai sur la tour du Trépont, mais je l’avais perdue de vue déjà. Je redescendis sur la plage et pleurai comme rarement je l’avais fait auparavant. Je serai là quand elle reviendra, a la me place, scrutant l’horizon en quête d’une voile blanche dans la brume de la Grande Mer.

Je séchai mes larmes. Il fallait prévenir Dame Kharya. Je le contactai par télépathie. Elle était en plein combat contres les créatures des Landes, mais elle vint aussi tôt sans doute ma voix avait elle trahi la situation. Nous nous assîmes à la taverne du Nain Joyeux. Je ne savais par où commencer. Je lui annonçai de but en blanc. Elle soupira tristement. Elle me dit qu’elle s’en voulait. Qu’elle n’était pas ce que Khaena attendait. Que chaque fois qu’elle n’était pas là, mon Isil déprimait. Je lui servit un verre de vin. Elle n’y toucha quasiment pas. Si j’étais triste d’avoir laissé partir Khaena, je l’étais encore plus de voir Dame Kharya dans ce état. Nous discûtames plusieurs minutes. Elle était rassurée de savoir Khaena chez Bahar. Moi aussi. Au moins elle serait bien là bas. Je lui dis aussi que si jamais elle ne se sentais pas bien, elle pouvait m’en parler. Elle sourit, me répondant qu’elle n’avait pas l’habitude de se confier, mais qu’elle me remerciait. Elle s’en alla et je retournai voir le lever du jour. Seul.

Puissent tous les Dieux des Landes veiller sur Isil.

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