Plus le temps passe, plus Kely et moi nous nous rapprochons. Nous passons notre temps collés l’un à l’autre, nos corps se cherchant continuellement : nos mains qui s’effleurent, nos lèvres…
Nous utilisons de moins en moins la salle des portails, préférant marcher la main dans la main. Nous chassons ensemble, nous travaillons ensemble. Si par hasard l’un de nous dois aller acheter du matériel ou des ingrédients, l’autre le suit… Les séparations sont douloureuses et difficiles.
Et si l’absence est trop longue, les retrouvailles de nos corps sont parfois brutales, sauvages… Nos corps se mêlent dans une danse violente et animale cherchant à calmer le manque de l’autre. Après ce genre d’ébats, mon mâle est toujours inquiet de savoir si il m’a fait mal. Je ne sais si c’est parce que je suis une sombre et que quoique je fasse, le goût de la violence est en moi… mais j’aime quand il me prend ainsi. J’aime aussi quand il me prend avec douceur et tendresse.
C’est cette dualité qui m’a toujours plu chez mon mâle : le bleu tendre qui compose des chants et le nécromant guerrier sans peur. Sans doute parce que cette dualité je l’ai aussi en moi : mon coté humain doux et ma violence d’elfe noire. Un jour je lui ai dit que si il n’était qu’un mâle doux et tendre, je m’ennuierais. Et que si il n’était qu’un mâle violent et brutale, je ne voudrais pas de lui. Il était ému je crois que je lui confie çà. Il m’a dit qu’avec moi, il se sentait libre d’être comme il était. Et je dois avouer que c’est la même chose pour moi.

Je ne sais si un autre couple vit ce que nous vivons mais ils nous arrivent de plus en plus souvent au summum de notre plaisir de voir nos esprits se mêler de la même façon que nos corps. Chacun ressentant ce que ressent l’autre : nous ne sommes plus qu’un corps et un seul esprit…
La magie de Draïa sans doute….

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