Jour 2 Illumen – Fingelien 381
Le corps de la petite réclamait à manger, ce jour là. Et je dois dire que j’ai trouvé assez drôle qu’elle mange les champignons bleus. Je savais quels effets hallucinatoires, ils pouvaient avoir mais je ne lui ai rien dit. J’avais envie de rire, de la voir pour une fois complètement libérée et délirante. Je n’ai pas été déçue! Elle a mangé une quantité astronomique de champignons… Elle était excitée comme une puce, courrait partout devant l’air effaré de son mâle. Et je riais de la voir ainsi. Il faut dire que même si mon esprit est plus fort que celui de la petite contre ce genre de substance, j’étais moi aussi atteinte…
A un moment, elle s’est effondrée et c’est moi qui est pris le contrôle du corps… Je n’avais plus toute ma raison… et c’est moi qui ait attiré le petit bleu, il n’a pas pu me résister. J’ai mêlé mon corps au sien dans la petite maison de Starenlith. Il me rappelait tellement Keros… Le petit bleu a un côté tellement sombre… il m’attire irrésistiblement. Nous nous sommes unis plusieurs fois sauvagement. Il savait bien que ce n’était pas Khaena qu’il avait en face de lui et pourtant il a continué à me désirer et moi aussi.
Nous avons ensuite combattu tous deux côte à côte mais un orque armé nous a envoyé en Achéron à quelques secondes d’intervalle. J’ai demandé au petit bleu si il avait déjà fait l’amour en Achéron. Il m’a répondu non mais de toutes évidences, il n’en avait pas envie. Je ne sais ce que çà m’a fait… Je me suis sentie rejetée et plutôt que de rejoindre l’entrée, j’ai pris un détour et je me suis assise devant un lac de lave en me demandant ce que çà me ferait de me jeter dedans. Je n’aimais pas qu’il me repousse ainsi… Je sais que je m’attache à lui que je ne devrais pas qu’il est le mâle de ma fille et non le mien… Mais il ressemble tellement à Keros parfois. Et pendant qu’il me cherchait partout, s’inquiétant de ce que je faisais, j’ai rejoint l’entrée. Je lui ai demandé moqueuse pourquoi il traînait. Il m’a rejoint mais n’avait pas l’air de vouloir partir finalement. Nous nous sommes embrassés avec passion, je l’ai conduit dans un coin retiré de l’Achéron. Les odeurs sulfureuses et le ciel rouge ont guidé nos corps l’un vers l’autre. Mais, cette fois, il a été doux et tendre. Je me sentais empotée. Je ne savais pas ce qu’était la douceur et la tendresse mais je savais qu’il me faisait du bien. Il me disait juste de me laisser aller. C’était tellement bon… Puis nous avons quitté l’Achéron.
Je ne sais plus bien ce que nous avons fait ensuite. Je me souviens que la perspective de laisser mon corps à la petite m’a terriblement frustrée. J’ai bu beaucoup dans la taverne de Corina à Pierre Blanche en compagnie du petit bleu. Je ne voulais pas le quitter. Je savais que sa véritable femelle c’était elle et non moi mais ces moments passés près du petit bleu m’ont terriblement attachés à lui.

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