Jour 16 Elouenien – Fingelien 381
Ma belle était occupée. Elle avait un entrainement avec le Dispensaire. Je l’avais taquinée un peu en disant qu’elle voulait être avec son blondinet Meynaf. Elle m’a alors proposé de la rejoindre. Je savais que la petite avait des affinités avec les objectifs du Dispensaire et moi j’avais surtout envie d’être près de ma belle. Alors j’ai accepté en poussant la petite à s’y rendre. Depuis la disparition de son mâle, elle ne prenait le contrôle du corps que pour apporter un panier à la crevasse mais depuis que les paniers revenaient vides, elle me laissait le contrôle total. Si son bleu ne revenait pas, j’avais peur qu’elle reste à jamais enfouie sans plus apparaître. Il fallait qu’elle rencontre de nouvelles personnes, qu’elle se change les idées.

Elle a fini par accepter de prendre le contrôle du corps et de participer à leur entrainement qui s’est transformé en sauvetage. Je suivais çà de loin. J’ai faillit reprendre le contrôle quand j’ai vu ma belle tomber face à ces bestioles arctiques agressives. Mais la petite est restée calme obnubilée par l’objectif de ramener la native saine et sauve à Iscarlith. Elle a été assez fière d’avoir réussi çà même si elle est tombée par deux fois sous les crocs des sales bestioles.

Puis il sont tous allés à la taverne du fort d’Iscarlith. La petite a fait la moue quand elle a vu la mixture qu’a servi le galdur. Elle a préféré me laisser la place. C’est devenu assez drôle. J’ai bu le verre cul sec et j’en ai réclamé un autre. Le galdur a commencé à me jeter des regards appréciateurs. Ma belle, elle était plus méfiante mais a bu aussi son verre cul sec. J’ai fini mon deuxième verre comme le premier et le galdur me lançait des regards de plus en plus aguicheurs. Ma belle commençait à trouver çà déplaisant. Je voyais la jalousie la gagner pour mon plus grand amusement. Mais je ne sais si elle était jalouse parce que le galdur jetait des regards sur moi ou si c’est parce qu’il ne jetait pas des regards sur elle. Toujours est il qu’elle a essayé de boire autant que moi. Le blondinet a remarqué la réaction de ma panthère et lui a demandé si elle était jalouse. Elle n’a pas répondu.

Malheureusement, durant mes jeunes années dissolues, j’étais réputée pour tenir extrêmement bien l’alcool. Ma belle, à force de boire, a commencé à vaciller puis elle a posé sa tête sur mon épaule. Je l’ai enlacé pour la retenir en regardant les autres pour vérifier si ils ne trouvaient pas étrange que je la prennes de cette façon et qu’elle s’appuie ainsi sur mon épaule. Elle a commencé à baragouiner des fins de phrases qu’elle était sensée ne m’envoyer que par télépathie. Et moi, j’ai failli l’appeler plusieurs fois « ma belle » devant tout le monde me rattrapant de justesse en disant matriarche. Il était temps que nous rentrions.
Kharya n’était vraiment pas en état de marcher alors je l’ai portée, jusqu’à l’île des oubliés où nous avons passé la nuit. C’était la première fois que je la voyais dans cet état : en train de perdre le contrôle qu’elle gardait d’habitude constamment.
Le lendemain, j’ai préparé à ma belle une infusion spéciale pour les maux de crânes d’après gueule de bois avec du miel et le tout accompagné d’une rose noire.

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