Jour 20 Ullitivar – Fingelien 383
Les jours qui ont suivi je les ai passés en compagnie de Bahar, profitant au maximum de chaque instant passé près d’elle. J’ai emmagasiné le maximum de souvenirs pour ne pas les oublier une fois sur les îlots.
Comme cette fois, où elle était déjà partie travailler dans sa boutique. Elle ne m’a pas entendu arriver. Je me suis approchée silencieusement. Je me suis collée contre son dos, posant mes mains sur son ventre et j’ai embrassé sa nuque. Après un sursaut de surprise, elle m’a offert un peu plus sa nuque provoquant un peu plus le désir que j’avais d’elle. J’ai commencé à dénouer les liens de son pantalon et j’ai commencé à lui donner du plaisir en surveillant du coin de l’oeil la porte de sa boutique. Bahar se laissait faire gémissant sous mes caresses. Soudain, j’ai vu quelqu’un passer dans la rue. J’ai stoppé mes caresses mais ma belle m’a supplié de continuer. J’ai obéi voyant s’éloigner le passant. Elle a finit par s’écrouler entre mes bras. Puis, elle s’est tournée vers moi et m’a embrassée avidement comme pour me remercier de ce que je lui avais offert.
Une autre fois, elle m’avait plus ou moins invitée à venir me laver avec elle. Bien sûr à force de nous savonner mutuellement, les caresses se sont faites sensuelles. Nous nous sommes prises mutuellement debout alors que l’eau coulait sur nos corps enlacés. Nous avons étouffé nos cris chacune dans le cou de l’autre. Et nous sommes restée ainsi de longues minutes profitant de l’instant, silencieuses et immobiles, intimement enlacées. Puis, elle s’est écartée. Je lui ai caressé le visage. J’ai vu son regard : un regard surpris, comme si elle ressentait pour la première fois des sentiments qui lui étaient étrangers. Cette nuit là, nos corps ne se sont pas quittés, un seul instant.
Mais je devais bientôt partir… çà me faisait mal d’y penser et m’imaginer sans son corps contre le mien. Mais je savais que la petite voudrait rejoindre son mâle… Il était venu voir Bahar et lui avait dit qu’il rentrait sur les îlots. Mais je n’arrivais pas à m’y résoudre. Bahar tentait de me forcer la main affirmant qu’elle devait rejoindre une de ses amantes. J’ai grimacé montrant sans doute une certaine tristesse. Elle a pris mon visage entre ses mains. Elle ne voulait pas que je montre ma tristesse quand elle parlait de ses amantes. J’ai sourit lui affirmant que ce qui me rendait triste c’était qu’elle veuille rejoindre ses amantes sans moi. Elle a ri.
Elle m’a alors emmenée voir Jadiane, une belle humaine blonde au regard un peu triste. Elle vivait dans une riche demeure apparemment seule : elle était veuve. Bahar ne lui a pas laissé beaucoup de choix. Et l’humaine n’a pas réussi à résister à nos doubles caresses. Elle était légèrement apeurée et surprise. Quand à nous, nous avons aimé partager la même femelle. Nous avons dormis toutes les trois dans les bras les unes des autres.
A mon réveil, Jadiane dormait toujours et je regardais Bahar. Elle souriait en dormant. J’ai commencé à la caresser. Je me disais que j’allais devoir la laisser et que les bras de l’humaine lui ferait sans doute penser à autre chose qu’à mon départ. Je m’apprêtais à partir quand Bahar a ouvert les yeux. Nous avons échanger une dernière étreinte silencieuse pour ne pas réveiller Jadiane.
Je me suis rhabillée, j’avais déjà le coeur qui saignait. Je l’ai embrassé longuement n’arrivant pas à me détacher de ses lèvres. Bahar retenait mes mains. J’entrecroisais ses doigts dans les miens sans que nos lèvres se séparent. Puis, elle a doucement retiré ses mains, je me suis écartée. Elle me disait que sa porte me serait toujours ouverte… mais j’écoutais à peine, je voulais fuir pour ne pas qu’elle voit les larmes qui allaient immanquablement couler. J’ai juste répondu qu’elle avait intérêt en tentant de sourire et j’ai fui, courant comme si la mort me poursuivait… J’ai rejoint le bateau pour les îlots et j’ai laissé la petite reprendre le contrôle m’enfouissant en elle, laissant ma douleur éclater.