Cela fait plusieurs jours que je n’ai pas revu mes femelles. Elles vont m’en vouloir. J’avais besoin de savoir où j’allais. Je n’arrivais pas à accepter qu’il préfère fuir plutôt qu’affronter son état. Mais en même temps, ses attentions douces étaient elles sincères ou induites par le trouble qu’il subissait ? Il me fallait le savoir pour ne rien regretter et faire mon deuil quand l’elixir le rendrait insensible. Il m’assurera que ses pensées envers moi n’étaient affectées que seule sa manière d’agir l’était. Cela m’a rassurée, étrangement, malgré qu’il allait m’échapper à jamais.

Mais ses explications sur ce ton plaintif ont aussi finit par m’agacer et je lui ai dit sans détour que j’avais envie de le secouer. Une once de ce qu’il fut se réveilla et il me demanda si je le défiais. J’ai acquiescé avec fierté et je lui ai laissé le choix de l’arène. Je me suis armée jusqu’aux dents, sortant mon armure en titane, prévoyant les potions qui me permettraient de lui faire face plus longtemps. Il m’attendait et j’ai lancé l’assaut immédiatement. Le combat fut assez bref, comme je m’y attendais. Le Styx m’ouvrit ses portes. Il me demanda si j’en avais eu assez, j’ai dit que non. Je suis revenue. Cette fois il a voulu que nous nous battions à mains nues. L’affrontement à été plus long. Il avait l’avantage bien sur. Son instinct lui revenait peu à peu, il m’incita à frapper plus fort. Mais la fatigue me gagnait. Je suis finalement tombée à genoux à sa merci.

Il a finit de me mettre à terre me surplombant laissant s’enflammer mon excitation. Nous avons bataillé au sol, les armures nous gênaient. J’ai réussit à reprendre le dessus, exerçant sur lui mon art macabre. Les douleurs que je lui infligeaient ravivaient son regard malgré l’affaiblissement de son corps avec tous le sang perdu. Je doute qu’arène eu pu faire voir un combat pareil. J’ai perdu à nouveau quand il a réussit à reprendre l’ascendant sur moi poussé par son excitation, il n’a pas dosé sa force et mes blessures se sont aggravées me renvoyant au chaud. Il était assez penaud ne s’attendant pas plus que moi à cela. Je lui ai alors proposé de retrouver sa proie partie se cacher du prédateur. Il a aimé l’idée de ce jeu. J’espérais continuer à stimuler son instinct pour qu’il n’ait pas besoin de l’elixir.

Il m’a retrouvé, il s’est fait silencieux espérant me surprendre mais j’ai senti son odeur. Je l’esquivé d’une roulade au dernier moment. Il m’a rattrapé et plaqué contre la paroi rocheuse fermement. Et son regard s’est éteint subitement. Il a alors prit son sabre et se l’a tourné contre lui même. J’ai envelopper la lame de ma main en lui disant que cela ne changerait rien. Il s’est écarté et m’a donné son sabre. Il s’est tourné, m’offrant son dos. Il m’a demandé de recommencer comme dans l’arène pour faire revenir son instinct. J’ai hésité quelques instants. A quoi cela pourrait bien servir ? Jusque là ce n’avait duré que peu de temps. Je n’ai pas voulu le laisser dans cet état alors j’ai enfoncé la pointe de la lame et je l’ai marqué d’un K. J’ai joué avec la plaie déchaînant son ardeur et il s’est retourné vivement, me prenant avec force contre le rocher, griffant mon dos et laissant sur la pierre une marque rouge écarlate. Nos sens ont été vite contentés mais dès que cela fut finit, son regard se perdit de nouveau.

Je l’ai entraîné près du feu de camp et j’ai soigné les entailles que je lui avait faites. Nous avons discuté un peu. Il m’a demandé si sans ce trouble en lui, nous en serions venus à une telle proximité. Je n’ai pas voulu lui mentir ou adoucir mes mots et je lui ai répondu que oui. Sans cela, je n’aurais pas sentit son attachement à moi. Mais je lui ai précisé que ce n’était pas pour autant que je voulais qu’il reste ainsi. J’ai besoin d’un mâle fort. Il a apprécié. Nous sommes ensuite partis pour rejoindre une maison où nous abriter pour nous reposer.

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