Cela faisait quelques jours que nous nous étions pas vu. Nous nous sommes rejoints au bain de Kusamura. En cherchant dans la mémoire de Kely je n’y ai pas trouvé grand souvenir, un endroit comme celui là il ne les explorait que très rarement et ça finissait toujours assez mal. Pourtant les vertus curatives du bain était réputées. Je n’avais plus guère besoin de soin, mon dos était quasi guéri, par contre j’y avais des tensions, comme si la cicatrisation avait collé les muscles les uns aux autres.
J’observais le chimérien qui nous tournait autour, cela n’avait pas l’air d’impressionner TeShjlï’Thïa qui se déshabillait pour rentrer dans le bain, elle était pressée d’y goûter. Ceci fit dévier mon regard du chimérien à elle et je la rejoignis.
Nous étions allongés tous les deux dans l’eau, regardant le ciel.
Elle en profita pour réitérer sa question que j’avais éludé un instant auparavant ne sachant pas vraiment quoi y répondre. Elle pose toujours des questions … quelle était la différence entre un jouet et une amante ?
J’ai cherché une réponse, le jouet sert à prendre du plaisir sans se soucier de sa vie, tout en le disant ça me posait une autre question mais je ne me suis pas plus que ça avancé sur le sujet. Une amante ça se devait un peu plus construit, quelqu’un avec qui on aime discuter par exemple, cela pouvant aller jusqu’à des sentiments. Elle en a déduit qu’elle était un jouet que je supportais, s’attendait-elle que je précise si je la considérais comme une amante ?
Je n’ai pas répondu, je n’ai pas franchement la réponse et ça m’est égal en fait. Je viens, je prends ou elle me donne et voilà, ça va pas plus loin.
Nous avons continué à discuter un moment sur la difficulté d’assumer son attirance parfois. Je me demandais effectivement comment elle pouvait toujours avoir plaisir à me voir vu l’air de dégout que je pouvais susciter par ailleurs, ne serait-ce déjà Kido et Killya par exemple. Je lui demandais quelle serait l’action rédhibitoire qui lui donnerait ce même regard sur moi ? Elle ne sut pas trop me répondre dans l’absolu si ce n’est qu’à Idaloran si je l’avais forcée à ce moment là, elle ne m’aurait pas pardonné. Etonnant, je ne voyais pour ma part aucune différence de ce moment là d’avec le moment de notre première étreinte où elle ne me connaissait pas. Ca m’a laissé dubitatif.

Je souhaitais mettre un terme à ce babillage, elle m’avait dit qu’il suffisait de demander pour obtenir, alors j’ai testé, je lui ai demandé si elle pouvait me faire un massage. Ce qu’elle me fit sans protester, juste en me précisant qu’elle n’excellait pas dans ce genre de chose.
Ce qu’elle me fit, m’apporta un peu de détente, avec la chaleur du bain en plus. Tous les atouts pour un moment d’intimité étaient réunis.
A la fin de notre étreinte, je l’ai faite rouler sur moi pour la caresser un moment puis je me suis levé. Elle n’a pas cherché à me retenir, j’apprécie ça chez elle.

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