A mon réveil, après cette nuit agitée, Mulvaar a demandé à me parler de notre Union au Temple. Je l’ai rejoint directement. Je me demandais ce qu’il voulait, je redoutais un peu qu’il renonce. Pensée peut être idiote mais vu le ton hésitant de sa demande, je m’étais mise à imaginer le pire. Ce qui le tracassait était que je lui cache des choses. Il savait sa jalousie excessive et il était prêt à prendre sur lui mais il voulait savoir qui je fréquentais, il ne voulait pas que cela soit fait à son insu et que l’idée que je sois dans les bras d’un autre lui torture l’esprit en permanence. J’ai accepté de tout lui dire. Il a cependant insisté sur le fait qu’il risquait de ne pas être aussi patient si l’un de mes amants commençait à le narguer ou à se croire capable de lui disputer cette place de favori. Je l’ai rassuré en lui disant que je n’accepterai pas un tel comportement de la part d’un de mes amants et que le fautif se verrait privé de ma compagnie. Touché par cette déclaration, il n’a pas résisté à l’envie de m’embrasser et nous avons finit dans une étreinte passionnée et sanglante sous le regard de la Déesse.
Quelques heures plus tard, j’ai rejoins notre dépôt. Mulvaar était parti à ses interminables récoltes et seul alak se trouvait auprès de Kynth. Fait plutôt rare ces derniers temps. Je me suis installée derrière le comptoir en face de lui et je lui ai reparlé de la discussion que j’avais eu avec notre nouvelle sœur Seliane. Elle semble s’être attachée à lui et réciproquement. Il lui a donc avoué la malédiction qui pesait sur lui. Elle est donc venu demander mon aide pour sortir alak de la douleur et al tristesse dans lesquels cela le plongeait. J’avais déjà réfléchit à ce sujet et prier la Déesse de m’inspirer. J’avais déjà envisagé d’adopter alak, j’ai sentit que cela pouvait être l’une des clés de la levée de la malédiction.
J’ai profité d’avoir alak en face de moi pour lui expliquer sommairement le principe du rituel que j’effectuerai : une malédiction de sang ne pouvait être levée qu’en changeant de lignée, qu’il lui fallait une nouvelle mère et un nouveau père pour que le sort n’ai plus d’accroche sur lui. Il m’a demandé qui accepterait de faire cela pour lui. Je lui ai dit que je ferai de lui mon fils. Il s’est mit à baisser la tête le regard fixant le sol en me remerciant. Il avait l’air très ému. Je sentais qu’il était cependant encore tourmenté alors je l’ai autorisé à poser des questions. Il voulait savoir s’il pourrait se refuser à une femelle. J’ai essayé de mon montrer rassurante, lui disant qu’une femelle devrait obtenir ma bénédiction et que je serai très regardante sur la personnalité des prétendantes, que je ne le forcerai pas si je sentais qu’elle ne prendrait pas soin de lui. J’ai perçut un grand soulagement à ces précisions.
Puis il a demandé ce qu’il devait faire pour se préparer au rituel. Je lui ai dit qu’il devrait au préalable se Purifier à l’ancien temple en combattant les tisseuses pour recevoir leur venin pendant une heure. Il reviendrait ensuite aux Catacombes faire une offrande dans l’Autel Sacrificiel puis attendrait ma venue et celle de son futur père dans le Temple. Je l’ai quitté sur cette bonne nouvelle pour rejoindre Bastian qui devait me vendre des essences volcaniques.
Mon chasseur sinan était à Nord Thyl, plaisantant sur le fait qu’il était en train de démonter al cité naine à la pioche. Il m’a fait rire mais je lui ai dit que bien que cette activité soit plutôt intéressante selon moi, je ne mettrais pas les pieds chez les Nains. Je lui ai donc donné rendez vous à Illumen et j’ai commencé une récolte de roses en l’attendant. Il avait l’air un peu ailleurs, nous avons commercé et ej m’attendais à ce qu’il veuille s’isoler avec moi mais il restait silencieux au dépôt. Discutant avec Mulvaar par télépathie, j’ai repris la récolte quelques minutes attendant de voir si Bastian donnerait signe de réveil mais je l’entendis saluer les ondes sinanes et sombres, partant se reposer.
Cela m’arrangeait, puisque je venais de demander à Mulvaar d’être le père d’alak pour le rituel de la levée de malédiction. Il était touché et un peu perdu, je crois, de tous les changements que je lui faisais subir depuis qu’il était mon mâle. Une Union, un fils…J’avais envie de le retrouver alors je suis rentrée à Naralik. Malheureusement, Mulvaar est arrivé en même temps que Voronwe. Le représentant pâle a investit notre dépôt comme résidence quasi permanente. C’est agaçant de le voir prendre ses aises. Nous avons continué de parler à télépathie. Mulvaar cherchait un moyen de faire partir l’intrus. En plaisantant, il parla de me mordiller le cou sous son nez. Je lui répliquais que Voronwe risquait de rester pour se rincer l’oeil. Mon Sombre se ravisa un instant avant de m’avouer que cette idée l’excitait alors il mit à exécution son envie. Nous nous chamaillâmes sans gêne sur le banc mais le pâle ne réagissait pas, il avait l’air complètement ailleurs. Il finit cependant par disparaître, sûrement pour rejoindre un endroit où se reposer. Nous avons continué à travailler un peu puis j’ai voulu me promener en surface pour profiter de la fin de la nuit.
Je ne savais pas exactement où je voulais aller, nous avons errer sur nos terres jusqu’à ce que l’idée de le semer me vienne. Il arrivait rarement à suivre mon rythme de marche en invasion alors j’ai voulu le tester. Et j’ai encore gagné. Je suis allé l’attendre sur la terrasse de la forge, perchée sur le bout roche. Il a finit par me retrouver. Il est monté et m’a taquiné sur la confiance que j’avais en lui avec le vide qu’il y avait derrière moi. Cette idée nous a excité l’un l’autre et nous avons partagé un étreinte en équilibre au bord du gouffre. Par deux fois j’ai cru qu’il allait déraper et que nous allions finir de nous rompre le cou en bas de la terrasse, ce qui exacerba nos envies. Quand nous avons été rassasiés de sensations fortes, nous nous sommes rendus compte que les sentinelles s’était figé devant ce spectacle. Mulvaar les congédia rageusement alors que cela me faisait plutôt rire. Nous avosn ensuite été surpris en pleine conversation intime par une sœur cherchant le livre sur la métallurgie. J’ai alors préféré continuer la discussion dans la Chambre de Prestige.
Nous nous sommes installé confortablement reparlant de changements importants que j’apportais à mon Sombre. Nos paroles étaient tendres avec parfois ces petites pointes d’ironie que nous apprécions l’un chez l’autre et qui cassent la mièvrerie de nos attentions sentimentales. Nous ressentons la même sérénité quand nous sommes ensemble, nous nous donnons force mutuellement. De regards échangés en caresses, nous nous sommes à nouveau aimé, avec une douceur rare mais délicieuse qui nous assura un repos des plus réparateurs.