J’ai passé mon temps à tenter d’attirer son attention. Je multiplie les rencontres avec Feydreyah, mais rien n’y fait, je suis transparent pour elle.
Ca me rend malheureux.
Puis enfin, à force de répondre à ses questions, j’ai réussi à attirer son attention. Elle commencé à me demander directement quand elle a des besoins. Je lui ai fait visiter Thyl Dur. Nous passons de plus en plus de temps ensemble, dénouant la maladie de la fille de Tankel, les soucis relationnels de Latis avec Bais.
Cette période est un vrai bonheur pour moi, j’aime être à ses côtés.
Le jour où j’ai réussi mon premier anneau en argent j’ai couru lui offrir. Elle a été émue. Quelques temps plus tard elle a dit qu’elle trouvait les bleus séduisant, notamment ceux à la peau sombre. Je suis encore devenu plus sombre sous l’effet de l’émotion. Je lui plaisais peut être donc !
Un mariage nain se profilait à l’horizon, j’en ai profité pour inviter Feydreyah. Elle m’a sauté au cou en me répondant oui. Dès l’instant où j’ai senti ses bras autour de mon cou, j’ai su qu’elle serait la seule dans mon cœur. J’ai compris alors la nature de mes sentiments pour elle.
Nous nous rapprochons de plus en plus. Mais je n’ose pas me déclarer plus, je ne sais pas comment aller plus loin.
J’ai peur d’être maladroit, d’être rejeté. Sa seule présence est déjà un tel bonheur.
Nous nous voyons de plus en plus avec Feydreyah. Mais dès que je fais des choses avec d’autres bleues elle me fait des reproches. Elle reste souvent plusieurs jours sans donner signe de vie après. Je suis très triste dans ces moments là. Je ne comprends pas trop ce qui se passe.
Heureusement ça finit toujours par se dissiper.
Une soirée, alors que nous étions au campement autour d’un bon feu nous discutions Feydreyah et moi. Petit à petit nous nous sommes rapprochés. Petit à petit nos mains se sont enlacées. Je lui ai dit que je l’aimais. Elle m’a sourit en me disant qu’elle aussi. Nous nous sommes endormis, dans les bras, tendrement.
Quelques jours plus tard nous avons échangé notre premier baiser.
Un nouveau sentiment m’envahit quand je la vois avec d’autres hommes : la jalousie.
Je ne connais pas bien le système politique de Séridia, par contre Feydreyah s’y intéresse énormément. Elle m’apprend qu’elle postule sur un poste d’enquêteur. Cela me fait un effet glacial : j’enrage intérieurement, je trouve déjà qu’elle ne passe pas beaucoup de temps avec moi, elle parcourt sans cesse Irilion. Ce poste va lui prendre du temps. Et il y en aura moins pour moi. La jalousie m’envahit un peu plus chaque jour.
A force de nous voir et de discuter ensemble je finis par dévoiler mon passé à Feydreyah. J’ai eu un peu peur car je connais son aversion pour la nécromancie. Je lui cache bien sûr que je pratique ici aussi, même si c’est contre mon gré. Avec l’aide de son amour je suis sûr que j’arriverai à maîtriser.
La fin du fingelien pointe le bout de son nez. Une nuit Feydreyah m’emmène au port de Corren et là dans une cale de bateau nous lions nos corps. Nous étions enfin amants.