Jour 3 Nuona – Fingelien 381
Je n’en pouvais plus… J’ai pris le contrôle du corps de la petite. Elle ne s’en est pas rendu compte : elle dormait. Je sais maintenant comme prendre le contrôle sans utiliser la force et sans lui demander. Il suffit que je le fasse quand elle dort. Elle ne se rend compte de rien et reste endormie jusqu’à ce que je la laisse reprendre les commandes.
Je sais que je n’aurais pas du mais je n’en pouvais plus, il fallait que je sorte. Le petit bleu a hurlé en me cherchant partout, tentant de réveiller la petite. C’était assez amusant. Il a même eu l’idée d’appeler la douce à la rescousse. Ça m’a donné l’idée de lui rendre visite. Je me suis donc rendue en Séridia. Je savais bien qu’elle ne bougeait presque jamais de son campement de Galein’th Aseyis mais l’endroit était peuplé de bleus qui m’aurait sans doute attrapée le temps que le petit bleu me rejoigne. J’ai évité tous les endroits peuplés, longeant les murs.
C’est à Starenlith que j’ai vu un des deux Kazrik nains en train de parler avec le nain banni nécromant et un pâlot. Amusée, j’ai toute suite retransmis l’information sur le canal public pour voir les réactions. Malheureusement, les inférieurs se passionnaient pour la destitution de l’Eldorian Skwy… dommage… j’ai continué ma route.
J’ai rejoint la grotte de Thyl Dur en me demandant si je devais dire à la douce où j’étais. J’hésitais : elle n’est pas idiote et malgré ses paroles rassurantes, je sentais qu’elle tentait de me piéger. Pendant ce temps, le petit bleu me hurlait de libérer Khaena. Il me faisait rire avec ses menaces. Que pouvait il faire? j’étais dans le corps de sa chérie…
Pourtant, j’avais envie de voir la bleue. Elle m’a toujours fait du bien… Je voulais juste la toucher, sentir la douceur de sa peau. Elle m’a demandée si je voulais lui faire du mal ou la séduire. J’ai trouvé çà drôle qu’elle me le demande si abruptement. Et en même temps, je trouvais triste qu’elle ait peur de moi ainsi. Je n’avais jamais tué personne… Bien sûr je suis brutale et stupide, parfois… oui d’accord souvent… Sans doute que le petit bleu lui a raconté l’horreur de mon éveil quand je l’ai torturé. Si ils savaient tous comme je regrette.
Je lui ai donc répondu que je voulais juste la séduire car tuer une aussi belle femelle, c’était du gâchis. Je crois que çà l’a fait sourire. Je lui ai demandé si elle avait déjà eu des relations avec des femelles, m’attendant à la même réponse outrée que me faisait souvent mes futures conquêtes. Elle m’a surprise en me disant qu’elle avait essayé mais que çà n’avait pas été concluant. Enfin, c’est ce que j’en ai déduit du moins. Je lui ai demandé aussi depuis combien de temps quelqu’un l’avait pris dans ses bras. Elle n’a pas répondu mais j’ai ressenti sa tristesse.

Je ne voulais pas la brusquer. Je lui ai dit que j’allais m’isoler un peu. Je suis allé jusqu’au campement sud ouest de Starenlith. Elle continuait de me parler, tentant de comprendre pourquoi j’avais pris le corps de la petite. J’avais l’impression qu’à elle, je pouvais tout dire qu’elle me comprendrait. Je lui ai donc parlé de mon emprisonnement et de ma frustration d’être ainsi prisonnière pendant de nombreux jours sans que la petite ne me laisse un instant de liberté… J’ai eu du mal à lui dire et je ne suis pas sûre qu’elle l’ait compris que je souffrais de voir ma fille si heureuse avec le petit bleu alors qu’il me rejetait violemment depuis que j’avais échangé un baiser avec ce sombre.

C’est alors que le petit bleu est apparu. Il m’a attrapée et attachée alors que je n’offrais aucune résistance. Il m’a giflé ensuite durement. J’ai eu mal pas physiquement mais moralement. Mais je ne voulais surtout pas lui montrer. Alors je me suis moquée, ce qui a provoqué une nouvelle crise de violence chez lui. J’étais surprise qu’il ose ainsi frapper le corps de la petite. J’ai fait mine de me plaindre à la douce. Je sentais que çà la ferait venir et elle est arrivée calmant ainsi toute suite le petit bleu.
Elle a pris un petit morceau de tissu qu’elle a plongé dans l’eau et l’a passé très doucement sur le visage sur mes lèvres tuméfiées par les coups qu’il m’avait donné. Je la regardais subjuguée pendant que je voyais le petit bleu tous les sens en alerte près à bondir sur moi si je lui faisais du mal. Je voyais la main bleue de la douce passer près de ma joue. J’ai attrapé sa main je voulais la toucher. Le petit bleu s’est redressé d’un coup, j’ai cru qu’il allait encore me gifler pour avoir oser ce geste mais je ne faisais aucun mal, je voulais juste sentir sa main dans la mienne. La douce s’est moquée disant que ce n’est pas comme çà que j’allais la séduire. Dépitée, j’ai lâché sa main.

Elle m’avait déjà demandé plusieurs fois ce que je voulais et en la voyant je lui ai dit… Je voulais juste être dans les bras de quelqu’un, sentir la chaleur d’un corps contre moi. Je sais bien que j’étais ridicule… mais comment vivre sans cette sensation de toucher? Mon côté animal réclamait ce contact qu’on ne m’autorisait pas à avoir. La douce n’a pas posé de question et m’a serrée contre elle. J’ai profité de ce bref instant au maximum, me gavant des sensations que cela me procurait : sa douceur, sa chaleur, l’odeur de sa peau, la douceur des caresses sur mes cheveux, son chant si beau… Elle me troublait… Je ne pouvais le nier. Je me suis redressée la fixant me demandant si elle faisait çà uniquement pour libérer la petite. Qu’importe à vrai dire. Elle m’avait donné sans rien me demander en retour ce que mon corps en manque réclamait depuis si longtemps. Je lui ai caressé la joue presque tendrement. Mais je me sentais soudain gênée d’avoir fait ce geste. J’ai baissé la tête et j’ai commencé à redonner le contrôle à la petite. Soudain, j’ai senti que la douce me reprenait dans ses bras, je voulais rester encore un peu… mais le petit bleu a appelé la petite… c’était trop tard. Elle avait repris possession de son corps.
Ils ont expliqué à la petite ce qu’il s’était passé et la douce a émis une drôle d’idée. Me laisser la possession du corps tout les jours en multiple de 5. Ils avaient l’air d’accord. Et je dois dire que l’idée était séduisante. La douce voulait connaître mon avis. J’étais d’accord bien sûr! J’allais être bien plus libre que je ne l’avais espéré. J’ai alors dit à la douce que je viendrais la voir dans 2 jours. Au moment, où j’allais rendre le corps à la petite, la douce m’a embrassée sur la joue. Ça m’a surprise. Il y avait longtemps que quelqu’un m’avait embrassée ainsi. Je n’en avais que plus envie de la revoir.
J’espère qu’elle sera là…