Je suis revenu. Mon errance a assez duré. Tout a une fin, même les plus belles des choses. Ne restent que les vivants. Les disparus le sont, même si leur mémoire perdure.

Je ne sais combien de temps est passé depuis la dernière fois que j’ai écrit dans ce journal, impossible de dire ce que j’ai fait durant ce temps. J’ai erré de mon arbre du Val ou dépôt de Pierre Blanche, ne disant mot, passant les journée assis là sur le lit, là sur la chaise. J’étais invisible aux autres et à moi même.

Mais aujourd’hui, je suis revenu à la conscience. J’étais au dépôt de Pierre-Blanche. C’est une Licorne qui m’a tiré de mon hébétement. Elle semblait plus agité que les autres fois. semblant même comprendre ce que je lui disais. Je l’ai suivie quelques instant puis l’ai perdue de vue. J’en ai parlé sur les ondes elfiques dont je venais de retrouver le chemin et Swan m’a répondu que c’était son amie et que cela lui arrivait parfois qu’elle lui réponde aussi. L’elfette est venu la chercher à Pierre-blanche. Elle semblait réellement communiquer avec elle.
Apparemment dans mon absence, une des Divinités Sinanes avait surgi du Temple du Val et semé la pagaille à Pierre-Blanche. Elfes, Eldorians et Kultars voulaient que Adramalech (la divinité) disparaisse alors que les Sinans et leurs alliés Sombres prétendaient qu’ils avaient droit aussi à leur religion. La licorne n’a pas supporté qu’un monstre pareil entache de sang SA terre. Elle nous a demandé de venir avec elle. Elle a combattu le géant et l’a renvoyé dans le temple. La Doge Llariarith a pris cette attaque de l’animal comme une manipulation de Swan (qui était la seule à pouvoir vraiment communiquer avec la licorne), alors que des négociations entre Sinans et Eldorians était en cours (il y a un blocus Sinan à la cité du Port, apparemment). Après le combat, j’ai essayé de comprendre ce qu’il s’était passé en parlant avec Llaririth. Elle m’a semblé blessée de cet affront à ses croyances. Je la comprend. Mais je préfère suivre la Licorne qu’une créature géante, à moitié visible et dont les mains sont tachées de sang.