Killya n’a pas pris son premier jour de sortie. Au deuxième je suis tombé nez à nez avec elle. J’ai pris une bague pour le campement et je suis parti travailler là bas. Elle semblait déçue et pensait que je la fuyais. En quelque sorte oui, je voulais qu’elle vole de ses propres ailes , qu’elle fasse d’autres connaissances, qu’elle trouve la personne qui pourrait lui apporter ce qu’elle cherchait.
J’ai demandé à Illy si Killya l’avait sollicitée comme prévu, et c’était le cas, donc je n’ai pas bougé du campement, me concentrant sur les barre d’acier dont j’avais besoin pour récolter le thyl qui m’était nécessaire.
Gormeng et Naedrah ont commencé à me demander si j’avais pris connaissance de ce qui s’était passé avec le kultar et si j’avais pris une décision … je n’étais pas allé dans la salle du peuple depuis longtemps, je ne savais pas du tout de quoi ils me parlaient, et puis franchement je n’en avais rien à faire. Ca m’ennuyait d’un coup de me pencher sur ça. Je suis devenu désagréable, ils me faisaient la leçon tous les deux sur mes responsabilités envers le peuple, les natifs, comme quoi le bailli était le seul à m’écouter. Dans un mouvement d’humeur je leur ai dit que je démissionnais. Devant ma mauvaise humeur, Gormeng a finit par me parler en privé pour savoir ce qui se passait. A force, il a finit par réveiller mon côté « responsable ». Le représentant des hauts elfes était présent au campement et m’entretenait aussi à ce sujet. Je me suis dirigé à contre coeur vers la salle du peuple et j’ai vu la note qu’avait laissé Gormeng. Effectivement l’affaire était importante, je ne pouvais pas laisser l’affaire en suspens. Je suis allé voir le bailli nous avons convenu ensemble d’interdire l’accès du dépôt à ce personnage et donné son signalement aux sentinelles qu’elles pourvoient à son arrestation s’il passait dans la région.
J’ai annoncé à tous notre décision. Il restait à définir le temps de l’interdiction, le bailli nous laisse décider. Nous l’avons fait avec Gormeng autour d’une bière chez Gaga.
Gormeng m’a interrogé ensuite sur ma relation avec Khaena, si ça se passait bien. Sans vraiment lui expliquer le fond de la situation, je lui ai fait comprendre que ce n’était pas simple. Il m’a sourit en me reversant une bière en me disant que je m’étais fourré dans une drôle d’histoire. J’ai acquiescé.
Nous allions nous quitter quand j’ai senti de drôles de sensations au sujet de Killya. Sa journée prenait fin, elle semblait triste, malade, j’ai finit par lui proposer de venir la voir mais c’était trop tard, elle était parti loin en plus. Puis je ne l’ai plus entendu, j’ai appelé Khaena, elle m’a répondu, elle était blessée et n’arrivait plus trop à se mouvoir. J’ai couru la rejoindre, Killya l’avait emmenée jusqu’à Nukavuri.
Khaena semblait faible, je me demandais si la sombre ne s’était pas empoisonnée. Khaena semblait dire non, ce n’était pas ça. Elle a repris petit à petit ses forces. Nous avons parlé longtemps ce jour là. Khaena m’amenait petit à petit à accepter de donner à la sombre ce qu’elle voulait. Elle ne pouvait se résoudre à la laisser mourir, c’est comme si elle était une part d’elle maintenant qu’elle en avait bien conscience. Et elle était terrifiée à l’idée de se réveiller un jour dans d’autre bras que les miens.
Je lui ai rappelé sa tristesse quand elle a appris que j’avais déjà succombé au charme de la sombre. Pour elle c’était différent maintenant, car à l’époque elle n’avait pas donné son autorisation. Maintenant elle me demandait de prendre soin de sa mère, voire même de la sauver.
Elle acceptait de me partager avec Killya.
Ca me soulageait car il était indéniable qu’elle ne me laissait pas indifférent. Ca n’a rien à voir avec ce que je ressens pour Khaena, c’est elle ma femelle, mon amour. En même temps ça m’inquiétait. Killya était une femelle difficile à cerner, je ne savais pas comment m’y prendre avec elle. Je pressens des moments difficiles.
Et puis Khaena semblait accepter maintenant mais plus tard ?
Aurait-elle la même envie un jour de se partager avec un autre mâle  ? Je ne pourrais pas lui interdire, moi même ayant deux femelles.
Diable que cette situation est difficile …

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