Jour 6 Elouenien – Fingelien 381
Je ne sais plus comment nous en sommes venus à parler de fouet, je crois qu’elle plaisantait en disant qu’elle allait me faire tâter du fouet pour me faire travailler. Puis, elle m’a parlé de son ancien mâle Wandrall qui aimait la violence dans les ébats. Elle m’a demandé innocemment si moi aussi j’aimais çà. Je crois que je me suis raidie repensant sans le vouloir à ma mère morte dans des tortures atroces. J’ai répondu par la négative en fuyant son regard. Elle ne s’est pas rendu compte toute suite de mon trouble me disant qu’elle avait été une apprentie en salle de torture. Je me crispais de plus en plus essayant de repousser au loin les images du corps de ma mère mutilé. Elle a enfin compris ce qu’il m’arrivait. Elle m’a pris les mains en me disant qu’elle voulait juste que je sache qui elle était. Je l’ai soudain regardé durement : « Ne m’oblige jamais à assister à une séance de torture. Et çà inclut ma fille ». Elle a promis que jamais elle ne le ferait. La tension de mes épaules s’est un peu relâchée.
C’est alors que son mâle sinan est arrivé. Il venait lui apporter je ne sais trop quoi. Je n’avais pas envie d’être aimable et je ne l’ai pas été. J’avais l’impression qu’il venait me voler ma femelle, alors que je me sentais mal. Il est parti très vite déconcerté je crois par mon attitude désagréable. Kharya m’a demandé si j’étais jalouse de lui. Bien sûr que j’étais jalouse : son Bastian avait des mains si « merveilleuses ». J’imitais le ton de ma belle quand elle m’avait parlé de lui. Et puis j’ai nié en tentant de rassurer ma belle qui ne savait plus quoi dire face à mon attitude. C’était un mensonge bien sûr. Je n’aimais pas l’idée qu’elle ait besoin de lui ainsi. Et je voyais que contrairement à d’autres de ses amants, celui là avait une place à part dans son coeur. Je voyais ses yeux briller à chaque fois qu’elle m’en parlait. Comment ne pas être jalouse ?
Et puis le lèche botte de Mulvaar a parlé de mon sauvage à Kharya. Il voulait « une punition exemplaire » contre lui pour lui avoir désobéi. Je détestais l’idée qu’on puisse vouloir mettre au pas mon sauvage. Mais sur le moment je n’ai rien dit sentant qu’avec mon humeur j’allais avoir des mots violents et irréfléchis. Mais j’ai vu ma belle se refermer sur elle même à cette annonce. Je lui ai demandé si elle avait un problème. Elle a acquiescé. Je savais que c’était à propos de mon sauvage. J’ai commencé à grogner disant que le lèche botte ne savait pas se faire respecter lui même et qu’il avait besoin de « maman » Ilharess pour punir le vilain garçon qui n’avait pas été gentil avec lui. Elle restait calme mais moi je m’énervais de plus en plus : la tension accumulée par les différentes discussions précédentes se vidant dans ma colère. Je devenais injuste lui reprochant de vouloir des mâles soumis et insipides. Elle a préféré sortir. Et je lui ai crié d’aller voir son mâle sinan. Quand à moi ma rage n’était pas encore dissipée. Il fallait que je l’extériorise d’une façon ou d’une autre. J’ai été taper les orcs armés de Nukavuri jusqu’à ce que je sois sur le point de rejoindre le Styx.