Jour 4 Mundia – Fingelien 382
C’était à Yrsis. Je n’avais pas beaucoup dormi… Je pensais à Kharya encore et toujours, me disant qu’il faudrait en finir clairement avec elle plutôt que d’être dans cette incertitude sur notre relation. Souvent pendant la nuit, je sentais le petit bleu s’approcher du corps que je partage avec la petite.
Je sentais l’excitation du mâle et j’étais terriblement tentée de m’occuper de lui.
Et puis, il a commencé à se réveiller. Il me caressait croyant avoir à faire à Khaena. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui rendre la pareil à ce qu’il m’avait fait quelques jours auparavant en se faisant passer pour Keros. J’ai donc plaisanté en l’imitant : « tu es toujours aussi doué pour les caresses petit bleu! ». Il s’est arrêté interdit me reconnaissant.
Mais il ne s’est pas écarté. J’ai cherché dans son regard ce que Keros m’avait dit : un petit faible pour moi. Quand il m’a proposé de voir Keros, j’ai prétexté vouloir lui parler pour rester avec lui, constatant avec plaisir que le mâle qu’il était ne pouvait cacher son désir pour moi. Je me suis donc collée un peu plus contre lui, sentant son excitation monter.
Je lui ai parlé de Khaena et de ce qu’il arrivait parfois quand il était pris de sauvagerie à la suite d’un entrainement de nécromancie. Je lui ai avoué que la petite se sentait dépassée par le désir brutal qu’il avait et que nous fusionnions d’une étrange façon dans ces moments là. Elle me laissait un peu de place pour répondre aux exigences que son état de mâle surexcité réclamait. Il a été surpris par cette révélation.
Puis, il a approché ses lèvres des miennes. J’ai hésité un bref instant avant d’y goûter. Il a murmuré d’une voix étranglée par l’envie qu’il aimerait devenir mon jouet de désir. Il ne m’en fallait pas plus pour le prendre. Je l’ai chevauché dominatrice. Il a succombé rapidement à mes caresses de sombre. Après que j’ai soulagé nos deux corps de la tension provoquée par le désir inassouvi, j’ai vu un bref instant de la tendresse dans son regard. Mais, elle a rapidement fait place à de l’inquiétude. Il avait peur de la réaction de Khaena, qu’elle prenne un autre mâle comme elle l’avait fait la fois où nous avions mêlé nos corps lui et moi. J’ai tenté de le rassurer, je savais qu’elle accepterai. Et, elle n’aurait jamais pris le sauvage si je ne l’avais pas poussé dans ses bras.
Il ne semblait pas convaincu. Je crois qu’il avait besoin de l’entendre de la bouche de la petite. Mais je n’avais pas envie de la lui laisser toute suite, je voulais rester un peu contre lui. Je me suis endormie contre mon deuxième mâle.