Jour 27 Illumen – Fingelien 383
Le lendemain, j’étais à peine rassasiée de Bahar malgré nos multiples étreintes. Elle s’était moquée de moi en me demandant depuis combien de temps, je n’avais pas eu de relations charnelles. Avec un mâle, çà ne faisait pas si longtemps que çà… Mais avec une femelle… Entre la petite qui m’avait éloignée de ma belle et Kharya qui me battait froid, cela faisait presque un mois que je n’avais pas touché au corps de l’une d’elle. Mais à vrai dire, j’aurai pu encore m’en passer mais de celui de Bahar, çà m’était impossible.

Je lui avais préparé un petit déjeuner me rappelant de ses goûts comme si je l’avais quittée la veille. Je ne cessais de la regarder, de la caresser, oubliant que j’avais déjà une femelle sur les îlots. Mais, Bahar m’a remis rapidement les idées en place. Elle m’a demandé si c’était toujours aussi compliqué avec Kharya. Ça l’était ces derniers temps même si nous avions une relation plus apaisée que quand mon aventurière m’avait connue. Bahar avait plusieurs amantes quand à elle mais elle ne les laissait jamais dormir chez elle. J’avais donc eu droit à une exception. J’étais étonnée qu’elle soit encore ici, si près et si loin de moi à la fois. Elle avait cessé ses aventures à la suite « d’une mauvaise rencontre » qui avait provoqué sa blessure à la jambe. Je n’ai pas osé lui demandé pourquoi elle s’était installée au port qui mène en Draïa alors qu’elle avait du connaître lors de ses voyages des lieux sans doute bien plus beaux et plus animés qu’ici. Je me posais la question de savoir si je n’en étais pas la raison…

Elle m’a demandé ensuite pourquoi j’avais quitté les îlots. Je lui ai expliqué que nous pensions, que la petite avait besoin d’être dans les bras d’une femelle pour résoudre son conflit intérieur. Elle trouvait çà étrange mais n’a pas bronché disant qu’elle pouvait me présenter des femelles qui seraient enchantées de déniaiser Khaena. Mais, à vrai dire, l’idée avait germé dans ma tête : c’est elle qui devait le faire. Elle a ri une nouvelle fois, disant que si c’était elle qui s’en chargeait, la petite risquait de trop aimer çà. J’ai répliqué que je préférais çà plutôt que de la mettre dans des bras inexpérimentés.

Et elle a du partir travailler. Nous nous étions donnés rendez vous le soir même à la taverne où était installé le petit bleu. Elle devait faire connaissance avec la petite et si possible la mettre dans son lit. Je n’ai pas pu m’empêcher de la voir et de lui parler un peu ce soir là. J’ai pris ses mains dans les miennes et je les ai embrassées. J’ai commandé du vin de groseille pour elle parce que je savais qu’elle aimait çà et pour la petite afin de la décoincer un peu. Puis, je laissais le contrôle.

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