Jour 28 Illumen – Fingelien 383
Mon père et ma mère savaient que j’étais troublée par les femelles et je savais qu’ils trouvaient çà étrange. Pour eux, rien n’était plus normale qu’une femelle elfe noire apprécie les autres femelles. Mais, ils savaient aussi à quel point la culture humaine pouvait être rigide en ce qui concernait les relations charnelles et que c’était cette culture que j’avais eu en héritage. Ils voulaient m’aider pas pour me rendre plus elfe noire mais parce qu’il voyait que j’en souffrais. Ils avaient donc eu l’idée d’aller sur le continent pour me mettre dans les bras d’une femelle. Je trouvais çà amusant et touchant mais je me voyais mal accepter de passer une nuit avec une femelle que je connaissais à peine. Je les ai pourtant laissé faire. De toutes façons, les îlots étaient plutôt source de tension en ce moment…
Et là, je me retrouvais devant une bleue très belle et très souriante. Il s’agissait de Bahar. Ma mère m’avait expliquée qu’elle avait eu une liaison courte et passionnée avec elle. La retrouver ici, était inespéré. Je sentais le trouble de ma mère… Elle était profondément amoureuse. Et à vrai dire, je comprenais pourquoi… Bahar illuminait les lieux par sa simple présence.
Pourtant, j’étais légèrement sur la défensive. J’avais l’impression qu’on me forçait la main à faire quelque chose auquel je n’étais pas préparée. Ma mère avait commandé du vin de groseilles pour nous deux. Je regardais le verre en me demandant si il fallait que je le boive pour me détendre un peu ou éviter de le faire pour avoir toute ma tête. Bahar a décidé pour nous deux, affirmant qu’il valait mieux être en état et ne pas boire d’alcool. Elle voulait être sûre que j’étais d’accord avant de tenter quoique ce soit. Cette simple demande a eu tendance à me rassurer et quand elle m’a pris les mains pour me conduire chez elle, je l’ai suivi sans résistance.
Arrivées dans son salon, elle m’a prise par la taille. J’ai frissonné à ce contact. Je lui ai demandé pourquoi elle faisait çà pendant qu’elle allumait un feu dans sa cheminée. Elle s’est doucement moquée en répondant que c’était pour avoir plus chaud. J’ai essayé de lui faire comprendre ce que je voulais dire mais je me suis rendu compte qu’elle plaisantait. Elle a répondu en souriant qu’elle le faisait parce qu’elle aimait les femmes et me trouvait belle. C’était suffisant pour elle. J’étais surprise : elle n’avait pas de sentiments pour moi… Elle a ri : est ce que je n’avais jamais eu de relations charnelles sans sentiments? Je me suis sentie anormale parce que ce n’était pas le cas…
Puis, elle est revenue près de moi. Elle m’a demandé si je voulais que mon mâle soit présent… Je suis restée un instant interdite, sans bien savoir quoi répondre. Je savais que sa présence pourrait me rassurer mais je connaissais sa jalousie et j’avais peur qu’il n’apprécie pas que quelqu’un d’autre que lui me touche. Et à vrai dire, je ne voulais pas gâcher cette première fois à cause des humeurs de mon mâle. Je lui ai donc dit que je ne préférais pas.
Puis, elle a approché ses lèvres des miennes. J’ai eu un mouvement de recul, pour m’approcher aussi vite que je m’étais écartée. Elle a goûté mes lèvres. Son baiser était doux et sensuel puis il est devenu soudain plus intime. Elle a commencé à passer sa main sous ma tunique. J’ai frémi sous la caresse. Elle a ensuite pris ma main pour la passer sous la sienne. Sa peau était douce et chaude… Je me rendais compte que j’appréciais ce contact. Je me suis écartée légèrement pour la regarder. Ses yeux étaient chargés de désir.
Elle m’a attirée sur les coussins. Je l’ai suivi hypnotisée. Elle a enlevée sa tunique sensuellement puis a pris ma main pour la poser sur son sein. Je n’ai pas osé reculer : ma main était tremblante. J’ai vu la pointe du sein de Bahar s’ériger sous mes caresses maladroites. Je me suis sentie gênée de provoquer çà et j’ai retirée ma main en baissant la tête. Elle m’a soulevée le menton tendrement en me répétant que nous n’étions pas obligées même si elle avait envie de moi.
J’ai soudain perdu pied laissant échapper le désir que j’avais d’elle. Je l’ai embrassé fiévreusement caressant son corps. Elle aussi est devenue enfiévrée. Elle m’a déshabillée habilement, habituée à ce genre de situation. Quand à moi, je me sentais désemparée ne sachant que faire de son corps de femelle. Mais, elle maîtrisait parfaitement la situation.
Ses caresses sont devenues intimes, je tremblais, je suffoquais comme une vierge effarouchée. Le plaisir a été immense… totale… comme j’en avais rarement ressenti, sans doute démultiplié pour avoir osé l’interdit. J’ai soudain éclaté en sanglot. Elle m’a serrée contre elle tendrement. J’ai fini par m’arrêter de pleurer.
Je me suis tournée vers elle. Je l’ai embrassée. Elle a voulu m’arrêter me disant que je n’étais pas obligée si je n’en avais pas envie. J’en avais envie : je voulais lui rendre ce qu’elle m’avait offert et découvrir son corps de femelle… Elle a souri me laissant faire. Je tentais maladroitement de reproduire les gestes qu’elle avait eu pour moi. Elle me conseillait avec des paroles douces et rassurantes. Mes gestes maladroits devenaient plus assurés, tandis que ses paroles s’éteignaient pour se transformer en gémissements de plaisir.
Elle est finalement retombée après avoir succombé à mes caresses. Je me suis blottie contre elle. Elle m’a avouée avoir rarement connu un tel plaisir. Je ne la croyais pas vraiment pensant qu’elle continuait à tenter de me rassurer. Mais, elle semblait sérieuse. Puis, elle a eu un petit sourire en ajoutant qu’elle devrait plus souvent prendre de jeunes femelles dans son lit. J’ai ri avec elle.
Elle m’a demandé ensuite si je comptais rester pour la nuit. J’ai répondu que j’en avais envie mais j’avais peur qu’elle me le refuse. Elle avait affirmé à ma mère qu’en général ses amantes ne dormaient pas chez elle. Et qui étais je pour elle à par une amante de passage? Mais elle a déclaré que je pouvais rester. Je me sentais bien et heureuse. Je me suis endormie entre ses bras tendres.