Jour 12 Félinien – Fingelien 383
Kely m’a écrit une lettre :

« Ma Thya,

Je n’ai sûrement plus le droit de t’appeler ainsi après mon geste, mais je ne vois pas comment t’appeler autrement.
J’ai levé la main sur toi, l’éternité des Landes ne sera jamais assez longue pour que je puisse me le pardonner.
Je n’ai aucune excuse.
Drakalch a réveillé une grande colère que je n’arrive pas à éteindre.
Elle m’étouffe.
Tu n’as sûrement plus envie de me voir et je le comprends. Je ne suis plus en mesure de t’apporter la douceur que tu aimes. Ca me meurtri, mais ma raison me rassure en pensant que Bahar, Malkael et Eryann y pourvoiront. Tu es bien entourée.

Tu pourras rassurer Killya, son mâle n’a pas disparu, je suis persuadé que si Bahar est enceinte alors Keros est avec elle. Tu t’occuperas de l’enfant, son père est Keros et non moi.
Il en était ainsi pour moi, je n’ai jamais vu dans Vulgor mon père, alors que le départ de Keros me rend orphelin au plus profond de moi.
Comment vais-je m’en sortir sans lui ?

Je ne sais pas comment finir cette lettre. Te dire adieu m’est insupportable. Te dire au revoir sous entendrait que je pense pouvoir me représenter devant toi, ce qui est impossible après ce que je viens de faire.

Je vais oser t’écrire que je t’aime et finir ainsi.

Kely »

J’ai tenté de le rejoindre. Je lui ai assuré que je ne lui en voulais pas pour la gifle puisque je l’avais moi même giflé. Mais, il ne voulait pas. Il disait qu’il était trop dangereux de venir le voir, qu’il avait cette colère en lui comme après une séance de nécromancie sauf que cette fois-ci elle durait.
Je lui ai proposé de voir ma mère. Elle savait comment répondre à son besoin de brutalité. Il ne voulait pas mais j’ai laissé faire ma mère. Elle est partie le retrouver je crois.

« »