Voilà que le passé se rapproche du présent. Je me rends compte que certaines personnes ont été oubliés ou à peine mentionné dans mes pages précédentes. Ce ne sont pas des personnes sur qui j’ai de grands souvenirs à rapporter mais ils ont marqué mon existence en bien ou en mal.

Sathia.

Elle fut la sombre qui redonna à notre peuple son identité sur Séridia après ces fingeliens d’absence et d’oubli. Pour marquer ce retour, elle utilisa un rituel nommé Sombre Eveil. Très controversé, il sema la peur et la haine. Le peuple sombre démarrait mal. Sathia était une sombre puissante. Un caractère fort, affirmé, tranchant. Une capacité à occire les monstres avec aisance. Elle était redouté de tous surtout après la création de la gilde sombre Arachna Prima.

Je ne l’ai connu que sur la fin de sa gloire. Elle était peu présente et je n’avais pas vraiment eu l’occasion de la rencontrer. Je n’étais qu’une nouvelle arrivante faible et sans connaissances, je ne l’intéressais pas et je restais discrète sur nos ondes depuis que des aînés s’était moqué de moi lors d’une tentative de communication. Je l’vais vraiment mal pris à l’époque. L’esprit de peuple sur ces terres nouvelles n’étaient donc pas encore développé chez moi.

Ce ne fut que lorsque Sathia fut lasse de l’apathie des sombres que mon instinct et ma fierté d’être sombre se réveillèrent. Elle décida un jour de mettre fin à ce qu’elle avait créé. Elle déclara les sombres n’être plus que des elfes quelconques, que toute leur organisation devenait caduque. Elle détruisit même sa Gilde. Elle disparu faisant quelques apparitions mais elle semblai changée. Partagée entre son côté pâle hérité de son enfance parmi les Hauts Elfes et son côté sombre bouillonnant toujours en elle.

Le peuple était à l’abandon. Les anciens ne faisaient rien. Les jeunes n’osaient rien et ne savaient quoi faire. J’ai décidé de me lancer et j’ai recollé ce qui pouvait l’être pour prendre un nouveau départ.

Elle laissa faire observant de loin ma progression. J’ai toujours eu peur qu’elle ne décide de reprendre le pouvoir une fois que j’aurais réussis à rassembler les nôtres. Mais quand elle revint un fingelien ou deux après, de façon plus régulière, elle n’en fit rien. Elle voyait bien que je la redoutais. J’étais constamment sur mes gardes en sa présence. Mais elle m’offrit un jour sa bénédiction et me prit dans ses bras pour me rassurer. Depuis ce moment, mes peurs s’étaient apaisées et je l’écoutais comme conseillère. Puis elle repartie, probablement qu’elle était satisfaite de voir mon travail et considérait que je n’avais plus besoin de son aide.

Mirolas.

Il est le premier ancien elfe noir à m’avoir aidé quand je suis arrivée sur Séridia. Il était Patrouilleur et forgeron. A l’époque, je voulais moi aussi être forgeronne, si bien que j’envisageais de prendre la religion de la Terre. Le prêtre se trouvait alors à la Cité du Port et non pas à Nord Thyl. En allant le voir, je vis un gobelin sur le chemin. Je me suis mise à l’abris et j’ai demandé de l’aide sur les ondes. Mirolas répondit à mon appel en tant que Patrouilleur. Voyant que j’étais une sœur, il ne me fit pas payer ce service. Il se proposa même d’être mon parrain quand j’en aurais besoin. Il était très gentil, cela remonta mon peuple dans mon estime suite à l’accueil plutôt froid que j’avais reçu précédemment.

Plus tard, j’appris qu’il n’était pas aussi gentil que je le pensais. En réalité, il avait deux personnalité. Mirolas était doux, aidant et gentil. Salorim était tout le contraire, mesquin, malfaisant et moqueur. Je me souviens de ses railleries. Je m’y étais faite et cela devint un jeu de lui tenir tête quand il me traitait de larve.

Mirolas avait une femelle, Cassandre, une pâle. Je m’entendais bien avec elle. Elle et Mirolas devinrent parents d’une petite à la peau sombre qu’il nommèrent Primilia. Elle grandit quelques fingeliens parmi nous mais bien vite ses parents décidèrent de l’élever à l’abri des attaques des Landes. Mirolas repassa quelques fois mais finit par rester avec sa famille.

Choubaba.

Il était lui aussi forgeron, mais de plus grand talent. C’était aussi un combattant hors pair et un nécromant, si mes souvenirs sont bons. Il avait été anobli par Sathia pour avoir réussit en politique. Je n’étais pas encore là. Il avait une très bonne image publique, s’entendant avec tout le monde mais en privé, entre sombre, ses projets étaient bien moins altruistes. Je pense qu’il a en quelque sorte été mon modèle pour ma future carrière politique. J’avais grâce à lui compris qu’il fallait savoir minauder en public pour atteindre nos objectifs de conquête.

Quand Sathia nous abandonna, il fut l’un de mes plus grand soutien dans le rassemblement des Elfes Noirs. Quand cette mission personnelle sembla être un succès et que tous reconnaissaient mes qualités, il officialisa mon intronisation de Matriarche, allant tout à fait à l’encontre de nos traditions. Normalement, pour devenir Ilharess, j’aurais du prendre la tête de Sathia. Chose absolument impossible pour moi à l’époque. Il me protégea des anciens qui firent leur retour et remirent en cause mon titre.

Il disparu quelques temps, fit sa réapparition et pris Elzeberith comme élève au combat mais cela ne dura qu’un temps. Comme beaucoup d’anciens, il laissa les jeunes prendre la relève.

Ryld.

Ryld était le concurrent de Choubaba dans la course au titre de noblesse. Son caractère plus strict ne convenait pas à la mission politique nécessaire à faire accepter les sombres comme indépendants et respectables. Il était présent dans mes tous débuts sur Séridia, je crois qu’il faisait parti de ceux s’étant rit de moi sur nos ondes. Mais il dû disparaître peu de temps après car ce ne fut que bien plus tard, alors que j’étais déjà Matriarche, que je le rencontrai vraiement.

Il s’insurgea de voir un être si faible à la tête du peuple sombre. Mais avec l’intervention de Choubaba et voyant que j’avais tout le peuple derrière moi, il dû se résoudre à m’accepter. Il se chargea de nombreuses questions politiques. C’était une aide précieuse. Il mit en place les Vlos’Velven, l’armée elfe noire. Il servit de conseiller avisé à ma fille Ange_Noir quand je dû quitter les îlots pour mettre mon fils au monde. Nous lui devons beaucoup.

Comme de nombreux Anciens, il sentit son heure venir, et nous laissa nous débrouiller, satisfait de nous voir sur la bonne voie. J’espère que là où il est, il apprendra que nous atteignons notre but.

Polgarath.

Elle était la seconde femelle du clan. Nommée Haute Prêtresse par la Matriarche Sathia. Elle était la gardienne des valeurs traditionnelles sombres. En devenant Matriarche, j’appris qui elle était mais je ne la rencontra que tardivement alors que Sathia avait déjà pris ses distances du peuple. D’abord choquée par ce qu’avait fait sa « Soeur-Amante » et ma prise de pouvoir, elle finit par l’accepter. Je la redoutais comme je redoutais Sathia. Elle aurait pu me châtier pour avoir osé m’autoproclamer Matriarche mais elle n’en fit rien. Mais elle interrogea Lith et me fit passer un rituel pour s’assurer que c’était bien la volonté de la Déesse. Il se déroula dans les souterrains du Val d’Alganiel. Elle sacrifia un humain pour attirer l’attention de la Déesse. J’ai réussis l’épreuve.

Elle me prêta donc allégeance. Je restais méfiante mais je la consultais comme conseillère malgré tout. Son fanatisme se calma un peu et son image s’améliora. Cela lui permis d’intégrer les Patrouilleurs. Elle se lança dans la Nécromancie de façon intense, acquérant de grandes capacités assez rapidement.

Elle retrouva même son mâle de l’époque, Kalaack, dont le sang avait servit au rituel du Sombre Eveil. Il ne resta malheureusement pas très longtemps avant de disparaître de nouveau. Polgarath est elle aussi de moins en moins présente. Surtout depuis qu’Elzeberith l’a forcée à lui céder son titre de Haute Prêtresse. Peut être aurais-je dû intervenir. Mais il faut avouer que le Culte se perdait et que Polgarath n’étaient plus assez présente pour le mener. Quand à moi, la religion a toujours été une chose m’attirant peu, difficile d’en préserver les principes dans une telle situation.

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