La doge sinane est notre alliée. C’est une femme humaine certes, mais qui n’est pas dénuée d’un certain. En apprenant à la connaître, elle m’a avoué être une « fille de joie ». Apparemment certains voient cela d’un mauvais oeil. J’avais déjà entendu quelques remarques à l’intérieur de notre peuple. Sa réputation était faite. Pourtant je mentirai si je disais que cela ne me faisait rien. Kharya m’avait seulement gratifié d’un simple baiser, elle se mariait et malgré tout, restait assez innaccessible. Je ne devais m’attendre à bien plus. La compagnie de Llariarith me faisait oublier ces histoires internes à notre peuple. Elle avait un sourire charmant. Je crois que je lui plaisais, quoique. On ne sait jamais avec ce genre de femmes. Du moins, je ne la dégoutai pas apparemment. Nous avons parlé quelque peu au dépôt de la cité du port. Plusieurs fois elle était occupée et partai prestement, quelques fois elle attendait d’autres que moi.Cela ne me gênait finalement pas plus que ça. J’avais compris son message sur ses occupations. Et puis, je n’avais pour elle aucune tentation forte. Ou du moins pas de celles qui vous enchaînent.Notre première entrevue fut interrompue par ses travaux de doge, je commençais à avoir l’habitude d’être laissé après un baiser. Peut-être un problème d’haleine avinée…Quand nous nous revîmes à la taverne de Feluin, nous montâmes et je pus oublier le reste quelques instants.
Il ne me reste plus qu’à la revoir.