Je ne sais pas comment elles ont su mais dés que je suis apparu auprès de mes préceptrices, elles m’ont envoyé dans le cours réservé aux « mâles » et plus aux enfants. Est ce mon air stupidement satisfait qui leur a mis la puce à l’oreille? ou est ce que les fréquentations d’Amahya étaient surveillées de par ses refus successifs? Peut-être un peu des deux.
Cette fois, j’allais vraiment apprendre ce pourquoi on me préparait depuis des années. Je ne serais plus chargé de simples missions de séduction, je devrais aller jusqu’au bout de mes actes. Après la nuit que j’avais passé avec Amahya, cela avait tendance à me surexciter : je ne voulais qu’une chose recommencer encore et encore. Je n’étais qu’un adolescent qui découvrait les plaisirs de la chair…
Je suivais les cours avec avidité et l’envie d’en savoir toujours plus. J’écoutais, je regardais et je mettais en pratique ce que j’apprenais. Nous le faisions devant tous les autres. Les femelles qui nous servaient à nous exercer étaient la plupart du temps des esclaves. Mais parfois c’était nos préceptrices elle-même qui se chargeaient de çà, afin d’estimer elles-mêmes si nous faisions leurs « exercices » correctement.
Dés le premier soir, j’ai mis en pratique ce que j’avais appris sur Amahya. J’étais enthousiasmé à l’idée de lui rendre le plaisir qu’elle m’avait donné lors de cette première nuit. Les jours ont passé ainsi : je suivais les cours assidûment et le soir, je m’exerçais sur Amahya. Parfois, elle reprenait certains de mes gestes qu’elle trouvait trop mécaniques. Elle m’apprenait à y ajouter de la douceur et de la tendresse.
Je ne sais ce qu’elle pensait de moi avec sa culture de haut-elfe, elle ne m’en a jamais parlé. Quand je repense à tout çà maintenant, j’ai l’impression que je me suis servi d’elle alors qu’elle attendait sans doute beaucoup plus de moi qu’un simple amant. Mais, je n’envisageais pas à l’époque que moi un servant puisse être le mâle d’une seule femelle. Cela nous était de toutes façons interdit.
Grâce à ce que m’apportait Amahya, je devenais un des meilleurs élèves. Un jour une de mes préceptrices m’a demandé de venir la rejoindre dans sa couche. C’était un honneur rare. Je n’ai même pas prévenu Amahya de mon absence pour la nuit, tellement j’étais fier et empressé.
Elle s’appelait Kendza. Plusieurs fois, j’avais vu son regard surpris lors de nos exercices : je n’appliquais pas à la lettre tout ce qu’on m’apprenait mais j’innovais et j’expérimentais de nouvelles méthodes. J’ai frappé à la porte de sa chambre. Elle m’a dit d’entrer de façon autoritaire. Je n’étais soudain plus très sûr de vouloir être là. Je suis entré en baissant la tête, terriblement intimidé. Elle a eu un petit sourire ironique, sûre de l’autorité qu’elle avait sur moi : « Alors Yloken? on expérimente de nouvelles pratiques? ». J’ai bredouillé de vagues excuses ne sachant à quelle sauce j’allais être mangé. Elle a ri : « Détends toi petit. Tu vas me montrer tout çà! ».
Elle s’est déshabillée devant moi sans une once de gène. Je ne savais pas ce que je devais faire : « Tu attends quoi? Que je te déshabille moi même? ». Je me suis empressé d’enlever mes vêtements manquant de tomber en me prenant les pieds dans mon pantalon. A nouveau, elle a ri : « Et bien si c’est comme çà que tu comptes faire ton métier de servant auprès des femelles… on aurait peut-être du te diriger vers le métier de bouffon non ? ». Je ne savais pas si je pouvais rire ou non alors j’ai esquissé un sourire timide.
Elle a fait un petit sourire en coin. Elle m’observait de bas en haut. Quand à moi, je ne pouvais cacher la manifestation de mon désir. Elle était belle, très belle… Une véritable femelle sombre pas une adolescente. Elle m’a entraîné jusqu’au lit : « Maintenant montres moi ce que tu sais faire! ». Au début, j’étais maladroit mais les caresses expertes qu’elle m’a offertes, ont eu raison de mes appréhensions. Je lui ai donné tout ce que j’avais, tout ce dont j’étais capable.
Je suis retombé éreinté à côté d’elle, tentant de reprendre une respiration normale. Je l’ai regardé en me demandant avec angoisse ce qu’elle pensait de ma « performance ». Elle fixait le plafond les yeux dans le vague avec un petit sourire aux lèvres. Je l’ai entendu murmurer: « Par Lith… ».
Puis, elle a repris son air détaché : « Mouai… pas mal… ». Je savais qu’elle n’avouerai pas avoir apprécié. J’ai tenté un petit trait d’humour avec un petit sourire aux lèvres : « Seulement pas mal ? Il faut donc que je recommence pour tenter de vous satisfaire pleinement? ». Elle m’a regardé surprise puis a éclaté de rire.
Et nous avons recommencé plusieurs fois dans la nuit. Elle ne s’avouait jamais satisfaite mais je savais que c’était un jeu. Le matin est arrivé sans que nous ayons beaucoup dormi. Je me suis rhabillé sous son regard amusé. Au moment, où j’allais partir. Elle m’a lancé : « Je n’ai pas pu assez apprécier tes talents. Tu reviendras ce soir! ». J’ai souri en inclinant légèrement la tête en signe d’acquiescement.
Les jours ont défilés ainsi. Je ne voyais plus du tout Amahya trop « sucrée » à mon goût, je lui préférais le piment de Kendza.