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Esclave

Ce sale petit bleu a cherché à me voir! Je lui ai donné ce qu’il voulait… même si j’aurais préféré le tuer.
Malheureusement, la petite dinde qui me sert de corps n’a ni la force, ni l’agilité nécessaire pour en venir à bout. Le bleu a tenté de me parler. Il est risible… Il m’a dit qu’il ne fallait pas que je le tue qu’il pouvait être mon esclave!!! Comme si il ne l’était pas déjà!

Je l’ai prévenu! Un jour, je le tuerai quand il s’y attendra le moins! En attendant, je vais faire en sorte que la dinde s’entraîne au maximum…

Un voyage

Fin du Kamarien 380

Alors que je préparais un encas pour ma douce, un coursier m’a interpellé pour me donner une missive.
Mon maitre forgeron me demande de l’aide. Il a fait une mauvaise chute et son bras est invalide, il ne peut plus forger.
Il a énormément de commande en souffrance et me demande auprès de lui pour l’aider à les honorer.
Sa confiance me va droit au coeur, je ne pouvais pas le décevoir et en même temps m’éloigner de Khaena me déchirait le coeur.
Je suis quand même parti, il m’avait tant donné et il comptait sur moi.
J’ai laissé un mot à Khaena, préparé quelques affaires et je suis parti. J’avais le coeur gros et j’avais peur. J’avais déjà fait un voyage de la sorte alors que j’étais avec feydreyah et quand je suis revenu, tout à commencé à aller mal.

J’espérais qu’il n’en serais pas de même avec Khaena.

J’ai expliqué au coursier où je partais en lui demandant de venir aussi régulièrement qu’il le pouvait. Nous avons ainsi entretenu une correspondance avec Khaena. Ca atténuait un peu les distances et je savais qu’elle ne m’oubliais pas.

Néanmoins, j’ai été dans l’impossibilité pendant un temps d’écrire.

Une horde de brigands rodait depuis quelques temps dans les parages, les autres villages avaient vu quelques une de leurs jeunes femmes disparaitre. Des commérages parlaient de vente d’esclave.
Un soir l’effervescence s’est faite au sein du village, 3 jeunes femmes avaient disparu, dont la dernière fille de l’apothicaire qui prodiguait les soins à mon maitre. Il est de coutume dans ce village que chaque famille participe à hauteur d’au moins un membre aux expéditions de recherche ou autres, il s’agit d’un code d’honneur important pour eux et d’autant plus ici que cela concernait la fille de l’apothicaire. Elle devait d’ailleurs ce marier quelques jours après d’ailleurs. Mon maitre était encore trop faible pour pouvoir y participer, je me suis donc proposé pour le remplacer.

Nous sommes partis dans la forêt environnante, à force de chasser les félins j’ai pris l’habitude de pister. j’ai donc retrouvé la piste de la horde assez facilement. Ils nous étaient supérieur en nombre. J’ai tenté de calmer tout le monde y compris le prétendant de la fille de l’apothicaire, ce qui fut long et difficile tellement il avait de la colère en lui.
J’ai proposé avec ma peau sombre et vêtu de noir de m’approcher du campement des brigand et de tenter de libérer les trois jeunes femmes dans le calme et sans effusion de sang. Je pense que cela nous aurait été fatal, j’en étais persuadé.
Ils ont fini par accepter, en me disant que si je ne revenais pas avant le temps qu’ils m’accordaient, ils attaquaient le campement.
Je me suis approché sans bruit vers les tentes qui enfermaient les trois jeunes femmes. En passant par derrière, j’ai réussi à faire une trouée et à faire sortir les femmes. Nous sommes repartis vers les hommes du village. Malheureusement si j’avais quelques dons dans la marche silencieuse, ce n’était pas le cas pour l’une des femmes. Les bruits ont fini par alerter les brigands qui ce sont mis à nous charger rapidement, nous étions à mi-chemin. J’ai fait demi-tour en disant aux femmes de courir le plus rapidement possible, les hommes du village qui m’attendaient sur le qui vive ont réagi aussi et ce sont mis à courir vers moi et les brigands. Malheureusement les brigands sont arrivés sur moi avant les hommes du village, je n’ai pas pu les retenir bien longtemps mais assez pour que les femmes soient en protection derrière les hommes du village.
J’avais oublié que je ne bénéficiais plus de l’immortalité du coeur des Landes. J’ai eu une douleur fulgurante dans le dos et la dernière vision que j’ai vu s’est une hache qui s’abattait sur moi.
Quand je me suis réveillé, j’étais dans une chambre inconnue, la fille de l’apothicaire était à mes côtés, elle changeait le bandage qui me ceinturait la poitrine. J’avais terriblement mal et chaud. Je ne suis pas resté conscient très longtemps.
Mon deuxième réveil fut moins douloureux et plus long. J’ai pris connaissance des missives de Khaena et je lui en ai écris une rapidement pour mettre fin à ses inquiétudes.
La fille de l’apothicaire avait les yeux rouges. J’ai compris que son prétendant avait perdu la vie en voulant s’interposer entre moi et la hache qui s’abattait sur moi. Il n’était pas le seul à avoir perdu la vie. Les pertes ont été importantes… très importantes, les trois quarts ne sont pas revenus. Mais la horde avait été décimée et le village avait donc mis fin à un circuit d’esclave. Les villages voisins dépêchaient des caravanes ambassadrices dotées de cadeaux divers. Ca pouvait être de la nourriture, des bijoux … il y avait même des hommes jeunes qui se proposaient de venir s’installer dans le village pour compenser les pertes et faire de la main d’oeuvre et ainsi ne pas vouer le village à la famine.
Puis le temps des pleurs à laisser place aux festivités pour célébrer la fin de cette période où les femmes n’osaient plus se promener dans les alentours des villages, de peur de disparaitre.

J’ai guéri rapidement, mon maitre pouvait se remettre à la forge. Il me tardait de revoir ma Khaena.

Je suis rentré en sachant malheureusement que je ne la  verrais pas immédiatement en lisant la teneur de sa dernière missive.

Esclave

Je ne sais combien de temps je suis resté endormi… sans doute une journée entière voir deux d’après mon estomac. Il faisait nuit. J’entendais Myho et Khaly discuter derrière moi. Elles étaient en train de se préparer à dormir. Mon esprit d’asservi ne voulait qu’une chose rejoindre Sentahya même si cela la mettait en danger. J’étais comme ses malades devenus dépendants de substances et incapables de penser à autre chose qu’à combler leur manque.

Toutefois, il me restait une vague étincelle de lucidité. Il fallait profiter de ce moment où Myho et Khaly me croyaient encore endormi pour m’enfuir. J’ai attendu qu’elles sombrent dans le sommeil. Je me suis levé discrètement et j’ai pris une direction au hasard en m’éloignant le plus vite possible d’elles. Il serait toujours temps de changer de chemin plus tard. Mais j’aurai dû penser à prendre un peu de nourriture, mon corps affaibli par plusieurs jours de jeûne me tenait difficilement debout.

Myho et Khaly n’ont eu aucun mal à suivre mes traces, habituées à pister et à courir après de futurs esclaves. Ma petit fugue n’aura duré que quelques heures… Myho était une spécialiste d’une arme appelée bolas : trois boules de pierres reliées par des cordes. Très pratique pour attraper quelqu’un qui s’enfuit sans le tuer. Je me suis retrouvé avec les pieds entravés avant même de voir Khaly et Myho. Cette dernière s’est précipitée sur moi et à commencer à me fouetter violemment pour cette désobéissance. Khaly l’a arrêté en lui faisant remarquer que si elle m’abîmait trop, elles seraient obligées de me porter. Myho a refreiné sa rage pour me lier les mains en m’entaillant les chaires.

Nous sommes repartis. Les deux femelles étaient furieuses de ce contre-temps. Elles sont montées sur leur chevaux m’attachant à l’un deux et sont reparties au trot. J’ai dû courir derrière elles, trébuchant, tombant parfois sans qu’elles aient un seul regard pour moi. J’ai fini par m’effondrer incapable de me relever, pendant que le cheval de Myho me traînait derrière lui. Elles se sont finalement arrêtées, sans doute pensaient elles que la punition avait assez duré. Elles m’ont donné à boire et à manger en me gardant attaché.

Les jours ont passés ainsi. Elles sur leurs chevaux et moi marchant, attaché derrière l’un d’eux. J’étais constamment entravé. Elles ne relâchait jamais leur vigilance. Je savais que de toutes façons qu’elles n’auraient aucun mal à me retrouver si jamais je réussissais à m’évader encore une fois.

Un jour alors que nous nous apprêtions à repartir après un arrêt, nous avons croisé la route d’une caravane kultare qui traînait sa cargaison d’esclaves. Myho et moi, nous regardions intrigués cet équipage. Khaly s’était éloignée pour aller nous chercher de l’eau. J’avais rarement vu autant de races réunies. Il y avait des pâlots, des humains, des nains, des bleus, des galdurs. Tous étaient attachés les uns aux autres, avançant péniblement sous le poids de leurs chaînes, l’air hagard.

Un kultar s’est approché de nous, l’air avenant : « Salutations Madame! ». Myho l’observait sur la défensive sans répondre. Il m’a regardé : « Ce mâle est il à vendre ? ». Myho a pouffé : « Ce n’est pas un esclave!!! ». Le kultar s’est excusé : « ho… pardonnez moi… j’ai cru en le voyant entravé qu’il… ». Myho était intriguée : « Pourquoi çà se vend les mâles sombres? ». Le kultar souriait sachant qu’il avait réussi à intéresser son interlocutrice : « Bien sûr! Ils se vendent chers car ils sont recherchés. Ce sont les meilleurs esclaves qu’on puisse rêver : obéissant, silencieux. Ils n’osent jamais contredire une femelle. Les sinanes les adorent. ». Myho était dubitative : « ha? et il vaudrait combien celui-là? ». Je me suis retourné interloqué. Comptait-elle vraiment me vendre à un marchand d’esclaves en désobéissant à son Ilharess?

Le kultar m’évaluait du regard en s’approchant : « Je peux ? ». Myho a incliné la tête en signe d’acquiescement. Il m’a regardé les dents comme si j’étais un vulgaire bétail : « hmmm… il est jeune… il pourrait servir plusieurs générations de sinanes… Quel est son métier? ». Myho a répondu assez fièrement : « C’est un servant, très doué! Toutes nos jaliless l’ont essayé et notre Ilharess aussi. Elles n’en disent que du bien. ». J’ai vu le regard du kultar s’illuminer un bref instant. De toutes évidences, il semblait avoir trouvé en moi un trésor. Mais il s’est repris rapidement, reprenant un air neutre : « J’aimerai vous l’acheter! Combien en voulez vous? ». Myho a rétorqué : « Je vous l’ai dit, il n’est pas à vendre… Je voulais juste savoir combien pouvait valoir un mâle sombre. ». Le kultar voyait sa proie lui échapper, il a alors joué son va tout : « Je connais de riches sinanes qui recherchent ce genre d’aptitude chez leur esclave… et elles sont prêtes à en mettre le prix surtout si il s’agit d’un mâle sombre. Que diriez vous de 300.000 lumens ? ». Myho et moi, nous l’avons regardé avec des yeux ronds. La somme était astronomique, bien au-dessus de ce qu’on nous pouvions imaginer. Khaly est arrivé à ce moment là : « Il n’est pas vendre!!! Allons nous en! ».

Nous avons repris nos affaires pour nous remettre en route. Le kultar courrait derrière nous : « Je suis prêt à mettre le prix : 500.000 lumens? ». Khaly agacée, a pointé une lame sous sa gorge : « Vous ne comprenez pas le langage commun? Il n’est pas à vendre! ». Cette fois, il a cessé de nous suivre mais j’ai vu son regard… un regard mauvais… Il n’allait pas en rester là. J’ai tenté de prévenir Khaly et Myho mais elles ont refusé de m’écouter. Nous avons continué notre route mais je surveillais nos arrières. Nous avons finalement fait halte pour la nuit.

Myho tentait de faire fléchir Khaly : « Tu te rends compte… 500.000 lumens… on pourrait partir à l’aventure toutes les deux. Loin de tous les soucis, loin des combats… s’acheter une maison à nous… ». Khaly a souri tristement en la prenant dans ses bras : « Ma chérie, tu es une douce rêveuse… sans doute que nous serions heureuse oui… au début… et puis, avec le temps nos amis vont nous manquer… et nous aurons ce sentiment de culpabilité qui va nous tarauder d’avoir désobéi à notre Ilharess et de l’avoir laissée seule… Je ne veux pas que nous devenions de vieilles sombres aigries et égoïstes. Nous valons mieux que çà non? ». Myho a souri elle aussi : « Oui… tu as raison comme d’habitude. Tu as toujours été beaucoup plus raisonnable que moi… ». Elles se sont embrassées et ont fini par se donner du plaisir mutuellement. Je me suis retournée préférant éviter de regarder ces étreintes qui me rappelaient celles de Khalara et Kendza.

Je restais préoccupé. Je sentais instinctivement qu’un danger nous menaçait. Les femelles se sont finalement endormies. Je me retournais en tout sens puis le sommeil a fini par avoir raison de moi. Un petit bruit m’a réveillé. Un kultar était au dessus de Khali une épée à la main près à l’abattre. J’ai crié. La rapidité de réaction de Khaly et de Myho a eu raison du kultar qui s’est retrouvé transpercé par leurs lames avant même qu’il abatte la sienne. D’autres kultars sont arrivés, l’arme à la main. Khaly m’a libéré de mes liens en me mettant une dague entre les mains : « Souviens toi des leçons de Khalara et défends toi! ».

A vrai dire, je n’ai pas eu beaucoup à me défendre. Les kultars me voulaient vivant. C’était un avantage pour moi et j’en ai profité en en tuant quelques uns. Ils n’avaient par contre aucun état d’âmes envers Khaly et Myho qui devaient se défendre avec rage contre les dizaines de kultars autour d’elles. Mais ceux-ci ne s’attendaient sans doute pas à tomber contre deux guerrières sombres accomplies. Ils sont morts les uns après les autres. Myho était furieuse : « Il va nous payer çà!!! ». Elle a couru en sens inverse, suivant les traces laissées par les combattants kultars. Il était impossible de l’arrêter malgré les tentatives de Khaly. Nous l’avons suivi. Nous n’avons pas mis longtemps à rejoindre leur campement. Ils nous avaient suivis de loin. Ils ne s’attendaient absolument pas à nous voir, persuadés que le nombre de combattants envoyés étaient suffisants pour venir à bout de trois sombres. Ils avaient ainsi complètement vidé leur propre défense. Nous avons tués ceux qui tentaient de résister. Myho est finalement tombé sur celui qui voulait m’acheter, leur chef.

Elle l’a pendu à la branche d’un arbre. Elle a commencé par le fouetter pour finalement le frapper violemment avec un bâton lui cassant les bras et les jambes. Il hurlait. Je voyais les esclaves prendre plaisir à ce spectacle. J’ai trouvé des clés sur un des gardes et j’ai commencé à les libérer. Nous ne nous attendions pas à ce qui allait suivre. Leur haine était telle qu’ils se sont jetés sur le chef kultar. Myho a du reculer devant leur rage. Nous avons fui préférant éviter que celle-ci se retourne contre nous, tandis que le kultar était mis en charpie.

Nous avons regagné notre campement pour reprendre ensuite la route immédiatement. Khaly et Myho ne m’ont pas rattaché. Elles m’ont même souri en inclinant la tête en signe de remerciement. Elles savaient que sans moi elles auraient été tués dans leur sommeil.

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