Jour 8 Archeno – Fingelien 383
Le lendemain de ce banquet, j’avais mal au crâne… J’ai tenté de me lever mais je me suis cognée dans la table de la taverne au dessus de moi. J’ai grogné sur les ondes sombres de la petitesse des tables naines. C’est sans doute ce qui a poussé, Malkael à me parler alors qu’il ne cherchait plus à me contacter depuis des lustres.

Je suis partie m’isoler à Nukavuri. J’étais amère. Pendant, l’absence de Kharya, je lui avais préparé un petit cadeau. Elle m’avait couverte de bijoux avant son départ comme elle disait. J’avais voulu moi aussi lui offrir une bague… Mais mes talents d’artisan étaient très limités. Alors, j’ai tenté et retenté à maintes reprises de lui faire une bague de Naralik… une simple bague… Je me suis énervée… J’en ai réussi une enfin après de multiples essais. Mais elle était grossièrement travaillée. Je l’ai regardée, la trouvant horrible. Je l’ai montré au petit bleu qui était là à mes côtés, ce jour là. J’ai vu à son air qu’elle n’était pas jolie. J’ai jeté la bague dans le sable. Il est parti la chercher et me la rendu en disant qu’un cadeau faisait toujours plaisir. Je l’ai reprise. Après tout, je pouvais essayer d’en faire quelque chose de mieux… Ces deniers temps, elle avait pris l’habitude m’appeler sa rose sombre et moi je lui répondais en l’appelant ma rose rouge. J’ai donc pris une rose rouge et une noire. J’ai entremêlé leurs tiges en faisant tenir le tout avec la bague de Naralik. J’ai trouvé çà assez joli. Mais maintenant, je regardais ce cadeau je le trouvais mièvre et mielleux… Je l’ai jeté au loin dans la mer. Malkael continuait à me parler, je lui expliquais ce qu’il s’était passé la veille.

Puis, Kharya a voulu me voir. Elle se doutait que j’étais en colère contre elle. Quand elle est arrivé, je lui ai reproché de ne pas m’avoir laissé la caresser alors que nous ne nous étions pas vu pendant des jours. Elle a été tendre et douce, m’expliquant qu’elle n’était pas bien la veille qu’elle avait trop bu… Je lui ai dit que j’avais l’impression qu’elle avait voulu mettre le petit bleu dans son lit. Elle m’a répondu qu’elle l’avait juste trouvé élégant dans son cuir sinan. Je l’ai crue naïvement. Elle m’a fait une potion contre la migraine. La pluie commençait à tomber. Nous nous sommes mises à l’abri dans une petite maison. Je me suis installée sur le lit. Elle est venu près de moi. J’ai commencé à passer ma main sous sa tunique pour la caresser. Et soudain, j’ai senti cette odeur : l’odeur mentholée du petit bleu sur elle… Elle m’avait mentie… Elle avait couché avec lui… J’étais furieuse… Je me suis levée brutalement beuglant contre elle et son mensonge. Je me dirigeais vers la porte. Elle a tenté de me retenir, je l’ai repoussé violemment et je suis partie.

J’ai demandé à Malkael si il voulait me rejoindre, j’avais besoin de ses bras. Il a semblé réticent. Il disait qu’il ne voulait pas finir dans mon lit. Je lui ai alors proposé de boire juste un verre ensemble à la taverne de Nargraw Nord. Il a fini par accepté. Nous avons bu un peu pendant que je lui expliquais ce qu’il venait de se passer. Il pensait que j’étais jalouse. Je ne l’étais pas. J’étais furieuse parce que Kharya avait tenté de me mentir. Je l’avais prévenu à maintes reprises qu’elle risquait de blesser la petite en lui prenant son mâle, à chaque fois, elle m’avait dit qu’elle ne le ferait pas, qu’elle l’avait promis à la petite… Par vengeance stupide, je lui ai dit que j’allais passer la nuit avec le sauvage. Elle n’a pas réagit semblant accepter le fait.

J’ai fini par traiter par télépathie le petit bleu de « sale petit féran » pour avoir trompé la petite. Il a avoué sans mal disant que çà n’avait été qu’une pulsion et qu’il n’y avait eu aucun amour dans ce qui s’était passé. Je lui ai alors demandé ce que je devais faire avec la petite. Il m’a répondu que je ne devais rien dire pour qu’elle n’en souffre pas. Lui aussi comme Kharya voulait mentir à celle qu’il aimait… Quand à ma belle qui m’avait menti, affirmait contrairement à lui que je pouvais lui dire la vérité et qu’elle en assumerait les conséquences.

Je ne savais plus quoi faire : j’attendrais le lendemain avant de prendre une décision concernant la petite. J’ai proposé au sauvage de dormir près de moi, sans le toucher. Il a accepté. Nous avons trouvé une petit maison vide près de la taverne. Je me suis dénudée devant lui. Il m’a rejoint dans le lit. Je savais qu’il était troublé. Je dois dire que j’avais envie de lui mais je l’ai juste embrassé. J’aurai peut-être dû le prendre, çà aurait sans doute calmé mon trouble. Et ma nuit aurait été plus apaisée…