Jour 18 Kamarien – Fingelien 382
Ça fait plusieurs jours que je passe en compagnie de Kharya. Nous sommes en train de construire, elle et moi une relation beaucoup plus apaisée qu’avant. Elle est beaucoup plus attentive à mes besoins d’affection et d’attention. Quand à moi, j’essaie de ne pas trop lui imposer ma présence envahissante et ma jalousie maladive.

Nous avons décidé récemment d’explorer de long en large la cité cachée de Dra Syn à Trassian. Enfin, elle explore et moi je la suis sans cesser de la regarder. Elle semble se retrouver dans ce dédale de chemins tortueux. Elle tente de m’expliquer que le pilier qui était là était celui que nous avions croisé quelques minutes auparavant pendant que je me perds dans ses yeux améthystes.

Je lui ai aussi proposé de visiter un sanctuaire que le petit bleu avait montré à Khaena. Il avait d’ailleurs gentiment prêté son parchemin pour que j’y emmène Kharya. Nous y avons passé une merveilleuse soirée. Je lui disais que j’aimais la nuit à cause de ses étoiles, de la drôle d’odeur qu’on sentait quand la chaleur s’échappait de la terre. Puis en me penchant sur elle, je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire que les plus belles étoiles étaient celles de ses yeux, que l’odeur que je préférais était la sienne et que les plus magnifiques de mes nuits étaient celles que je passais dans ses bras. Ma belle m’a embrassée passionnément et le plaisir nous a emporté.

A force, ses absences me deviennent de plus en plus douloureuses : j’ai tellement besoin d’être près d’elle… Parfois, elle doit passer de longues journées à travailler. Mais désormais, dés qu’elle le peut, dés qu’elle a un petit moment de libre, elle me rejoint. La dernière fois, elle m’a fait la surprise de revêtir la robe que je lui avais offerte. J’étais comme hypnotisée : elle était tellement magnifique dans cette robe. Elle m’a pris par la main en souriant pour me conduire dans la chambre d’une taverne toute proche après avoir commandé une bouteille de vin. Nous avons très bien sû occuper les quelques heures de liberté qu’elle avait avant de reprendre son travail.

Les jours passent nos liens se resserrent petit à petit… Elle dit parfois que nous sommes sur la bonne voie. C’est tout ce que j’espère pour nous deux.