Jour 16 Ullitavar – Fingelien 382
Les nuits qui ont suivis cette journée douloureuse ont été particulièrement agitées. Je me tournais, retournais sans cesse, cauchemardant, sursautant dés que je ne sentais plus le corps de Kharya contre le mien. J’ai offert des roses noires chaque matin à ma belle qui elle semblait les apprécier contrairement à la douce.

J’ai passé quelques jours avec ma sombre. Je ne sais plus très bien ce que nous avons fait mais c’était bon d’être près d’elle. Il y a eu une invasion et je l’ai suivi en tant que membre du dispensaire. Il y avait aussi son blondinet. Je la protégeais du mieux que je pouvais. D’ailleurs à un moment donné, j’ai eu peur qu’elle se fasse encercler. Je suis restée légèrement entre elle et les bestioles mais elle a été bien plus rapide que moi et c’est finalement moi qui me suis fait encercler. J’ai été submergée par le nombre et j’ai fini par visiter l’Achéron. Ma belle était inquiète et s’en voulait de n’avoir pas pu me donner des soins tellement j’étais entourée par les bestioles. Son inquiétude et son remord m’ont touchée. L’invasion s’est terminée par l’arrivée d’un géant. Quand j’ai vu Kharya se faire attaquer par l’immonde créature, j’ai failli me jeter sur lui pour lui venir en aide… mais elle a été d’une vélocité stupéfiante une nouvelle fois. Elle a réussi à lui échapper. J’étais en admiration devant son sang froid et sa rapidité d’exécution. Je me demandais si elle avait vraiment besoin de moi comme protectrice…

Quand tout a été terminé, elle m’a proposé d’aller prendre un bain à Naralik. J’ai accepté avec joie. Nous nous sommes dénudées pour ensuite nous tremper dans l’eau froide du bassin. Je suis passée dans le dos de ma belle et je l’ai serrée contre moi. Elle a posé ses mains sur les miennes. Je me suis soudain sentie gauche. Je repensais à ce que m’avait dit la douce que je ne savais pas exprimer mes sentiments correctement. J’ai soudain perdue complètement confiance en ma faculté de lui donner du plaisir. Je ne sais pas si elle l’a senti mais elle s’est retournée vers moi et m’a embrassée. Ma confiance est revenue entre ses bras. Je lui ai donné du plaisir ainsi. Je l’ai ensuite portée au bord du bassin. Nous nous sommes allongées l’une contre l’autre. J’étais tellement épuisée que je n’ai même pas pu profiter des caresses qu’elle voulait me donner en retour. Elle ne m’en a pas voulu, elle m’a serrée contre elle tendrement. Je lui dit que j’espérais ne pas trop la réveiller avec mes cauchemars, elle a juste répondu de ne pas m’inquiéter. Elle m’a cajolée tendrement et je me suis endormie entre ses bras.

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