Jour 6 Mundia – Fingelien 383
Quand ma mère m’a annoncé que Kharya voulait me donner des fortifiants pour Bahar. J’ai été surprise et je crois que j’ai pris un peu brutalement le contrôle du corps à ma mère pour la remercier.

Kharya n’a pas semblé surprise par cette soudaine apparition. Par contre, moi, je me suis sentie gênée quand je me suis rendue compte que j’étais nue devant l’Ilharess qui l’était tout autant. J’avais peur d’avoir interrompu quelque chose entre ma mère et elle. Elle m’a rassurée doucement en m’assurant qu’elle ne faisait que la savonner. Je lui ai alors proposé de lui rendre la pareil. Elle a accepté.

J’ai donc commencé à la savonner puis après avoir senti la tension de son dos, j’ai commencé à la masser. Elle semblait trouver çà agréable. Nous discutions en même temps. nous avons parlé de choses et d’autres : de Bahar et de sa grossesse, de l’affaire de Nargraw Nord et de l’elfe Voronwe qui convoitait sa place, de son enfance turbulente et sans amour, de son arrivée sur les îlots. J’aimais discuté avec elle. Je voulais en apprendre plus sur celle qui restait la plupart du temps discrète sur sa vie privée et qui se laissait aller à des confidences, sous l’action de mes doux massages. Je me sentais privilégiée.

Malheureusement le massage dans l’eau se terminait et je ne savais pas comment prolonger la conversation. J’ai soudain eu l’idée de passer sur son dos une huile décontractante de ma composition. Une nouvelle fois, elle a accepté. Elle ne semblait pas trouver ma compagnie trop désagréable même si je l’avais enlevé à son ex-amante.

Nous sommes sortie de l’eau. J’ai baissé les yeux, gênée, quand je l’ai vu nue devant moi. J’ai cherché la serviette que ma mère avait balancé dans un coin pour me recouvrir pudiquement avec. Je lui ai fait sentir mon huile. Elle a reconnu toute suite le parfum de lavande. Je pensais que si j’avais l’occasion de la masser une autre fois, il faudrait que je prépare une huile à la rose sombre, sa fleur préférée.

J’ai commencé à passer l’huile sur sa nuque et son dos. Elle était toujours nue. Mes mains se faisaient presque caressantes oubliant de masser. J’ai tenté de me reprendre continuant à descendre le long du dos, hésitant un instant quand elles sont arrivées sur la courbure de ses fesses, puis elles ont continué le long des cuisses, les mollets. J’ai ensuite pris un de ses pieds entre mes mains, elle semblait chatouilleuse, çà m’a amusée. Mais j’ai doucement masser la plante de chacun d’eux.

J’avais terminé. Elle s’est alors retournée vers moi. Je me suis plongée dans ses yeux améthystes, subjuguée. Elle m’a offert une pomme. J’ai mis plusieurs secondes à lui répondre. Masser son dos était bien plus facile que de la regarder de face, je sentais mon coeur battre la chamade. J’espérais qu’elle ne verrait pas mon trouble. J’ai préféré lui proposer de laisser contrôle à ma mère puisque c’était elle à l’origine qu’elle était venue voir. Elle a souri un peu. C’était le premier sourire que je voyais depuis longtemps sur son visage. J’ai pris ses mains que j’ai embrassé tendrement et j’ai laissé la place à ma mère.

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