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Cette balade dans les souterrains me permit de réfléchir à ma propre situation. Mon commerce d’alchimie fonctionnait bien, j’avais organisé un petit réseau qui me fournissait en matières premières et mes acheteurs de métal étaient toujours prêts à débourser leurs lumens pour les barres de qualité qui sortaient de mes forges J’étais par contre politiquement isolé ; Le nain Warel allait rejoindre les Gardiens de la Tradition. L’échevin avait été élu, encore un gardien. Le seul magicien souvent présent et que j’aurais pu fréquenter, zacard, était obnubilé par la longueur des oreilles de ceux à qui il parlait et ne pouvait prononcer une phrase sans y inclure les mots de « sous race ». Mon adhésion à la gilde des Mages prenait plus de temps que je ne l’aurai espéré, et chez les nains on parlait d’interdire la magie à Nord Thyl. Je n’avais plus de nouvelles de Kharya (que je n’avais pas vraiment envie de revoir depuis mon altercation avec l’échevin sombre).

En somme, je n’avais pas intérêt à perdre l’amitié de Llariarith, qui serait bientôt une officielle, et pourrait donc m’être utile. J’arrivais à cette conclusion lorsque Llariarith me dit par télépathie qu’elle voulait boire une bière avec moi à la taverne d’Illumen, afin de nous réconcilier.

J’arrivais vite à la taverne, où elle avait demandé qu’une grande bassine d’eau chaude soit préparée. Après avoir échangé quelques paroles amicales nous montèrent à l’étage. Llaria me proposa un massage, je me déshabillai vite et plongeai dans la piscine, m’attendant à être rejoint. Erreur. Llaria s’assit sur le rebord du bassin installé dans la chambre et commença son massage. Il faut avouer qu’elle s’y connait bougrement bien, en quelques secondes je fus complètement subjugué. Je lui proposais de me rejoindre, mon désir grandissant au fur et à mesure que ces mains parcouraient mon corps. Mais, prétextant devoir assister à une réunion, elle s’éclipsa, me laissant seul dans un bain refroidissant. La déception était totale, je me laissais couler au fond de l’eau. Puis je sortis du bain, enfilai mon armure, et j’allai me défouler chez les orques d’Illumen.

Alors que j’achevai une peau verte, je réalisai qu’après tout, Llaria n’avait fait que se venger. J’avais bien refusé de la rejoindre moi aussi quelques jours auparavant, et, pour une séductrice comme elle, cela avait dû être une pique à son orgueil.

Je rentrais à Nord Thyl, des idées plein la tête pour les jours qui allaient venir.

Un bain, un massage

Jour 6 Mundia – Fingelien 383
Quand ma mère m’a annoncé que Kharya voulait me donner des fortifiants pour Bahar. J’ai été surprise et je crois que j’ai pris un peu brutalement le contrôle du corps à ma mère pour la remercier.

Kharya n’a pas semblé surprise par cette soudaine apparition. Par contre, moi, je me suis sentie gênée quand je me suis rendue compte que j’étais nue devant l’Ilharess qui l’était tout autant. J’avais peur d’avoir interrompu quelque chose entre ma mère et elle. Elle m’a rassurée doucement en m’assurant qu’elle ne faisait que la savonner. Je lui ai alors proposé de lui rendre la pareil. Elle a accepté.

J’ai donc commencé à la savonner puis après avoir senti la tension de son dos, j’ai commencé à la masser. Elle semblait trouver çà agréable. Nous discutions en même temps. nous avons parlé de choses et d’autres : de Bahar et de sa grossesse, de l’affaire de Nargraw Nord et de l’elfe Voronwe qui convoitait sa place, de son enfance turbulente et sans amour, de son arrivée sur les îlots. J’aimais discuté avec elle. Je voulais en apprendre plus sur celle qui restait la plupart du temps discrète sur sa vie privée et qui se laissait aller à des confidences, sous l’action de mes doux massages. Je me sentais privilégiée.

Malheureusement le massage dans l’eau se terminait et je ne savais pas comment prolonger la conversation. J’ai soudain eu l’idée de passer sur son dos une huile décontractante de ma composition. Une nouvelle fois, elle a accepté. Elle ne semblait pas trouver ma compagnie trop désagréable même si je l’avais enlevé à son ex-amante.

Nous sommes sortie de l’eau. J’ai baissé les yeux, gênée, quand je l’ai vu nue devant moi. J’ai cherché la serviette que ma mère avait balancé dans un coin pour me recouvrir pudiquement avec. Je lui ai fait sentir mon huile. Elle a reconnu toute suite le parfum de lavande. Je pensais que si j’avais l’occasion de la masser une autre fois, il faudrait que je prépare une huile à la rose sombre, sa fleur préférée.

J’ai commencé à passer l’huile sur sa nuque et son dos. Elle était toujours nue. Mes mains se faisaient presque caressantes oubliant de masser. J’ai tenté de me reprendre continuant à descendre le long du dos, hésitant un instant quand elles sont arrivées sur la courbure de ses fesses, puis elles ont continué le long des cuisses, les mollets. J’ai ensuite pris un de ses pieds entre mes mains, elle semblait chatouilleuse, çà m’a amusée. Mais j’ai doucement masser la plante de chacun d’eux.

J’avais terminé. Elle s’est alors retournée vers moi. Je me suis plongée dans ses yeux améthystes, subjuguée. Elle m’a offert une pomme. J’ai mis plusieurs secondes à lui répondre. Masser son dos était bien plus facile que de la regarder de face, je sentais mon coeur battre la chamade. J’espérais qu’elle ne verrait pas mon trouble. J’ai préféré lui proposer de laisser contrôle à ma mère puisque c’était elle à l’origine qu’elle était venue voir. Elle a souri un peu. C’était le premier sourire que je voyais depuis longtemps sur son visage. J’ai pris ses mains que j’ai embrassé tendrement et j’ai laissé la place à ma mère.

Apprentissage du massage

Je suis restée plusieurs jours seule. Anyume et Na Djaï’tal étaient tous les deux très occupés et je n’osais pas leur parler de mes angoisses à propos de notre relation si particulière. Je ne mangeais pas beaucoup passant mon temps à courir entre le camp de Thesos et l’île de Kyshala, espérant les trouver.

Finalement, je les ai enfin aperçus de loin au camp de Thesos. Je me suis approchée en silence et arrivée à quelques pas, j’ai crié : « Bouh!!! ». Anyume a sursauté. Ils étaient heureux de me voir souriants, ce qui a réchauffé mon coeur angoissé. Na Djaï’tal m’a saluée : « Shaakya ! La Reine ! ». Anyume était surprise : « La Reine ? ». J’ai souri me souvenant de la signification de mon nom en taki zoraï : « La reine d’Ambre! ». Pendant que je m’installais à côté d’eux, il a déclaré : « Rouge comme l’ambre, rouge comme ta couleur, Anyumé! ». J’étais une fois plus avec ma tenue rouge de tryker pieds nus. J’avais toujours aimé le rouge d’ailleurs le tatouage qui recouvrait pratiquement entièrement ma figure était rouge également. Anyume a dit : « C’est pour ça que je l’aime autant tu crois ? ». Il a répondu : « Né, c’est parce qu’elle est elle. L’ambre représente la lumière, né ? ». Je les regardais touchée parce qu’ils disaient de moi. J’ai fini par les embrasser tous les deux sur la joue. Anyume a pris ma main et celle de Na Djaï’tal. Ce dernier m’a tendu la main pour refermer le cercle. J’ai embrassé leur main à tous les deux : « C’est bon de vous trouver là… vous m’avez manqué… ».

Na Djaï’tal semblait flatté de ce geste et Anyume a souri : « Toi aussi tu m’as manqué. Et encore heureusement que je vous ai croisé durant les festivités ! ». Na Djaï’tal a dit doucement : « Yui, tu étais difficile à aborder d’ailleurs. ». J’ai approuvé. Il a alors raconté notre visite du jardin Fugace et du cercle Kamique. Puis, il a récité le haiku qu’il avait fait pour moi. Il a fini en embrassant ma main avec tendresse. J’ai rougi un peu en souriant. Anyume était touchée : « C’est très beau… de belles images. ». Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller embrasser la joue du masque de Na Djaï’tal. Il m’a enlacé très doucement avec délicatesse comme pour ne pas me faire peur. Je me suis blottie contre lui confiante. Anyume nous a serré doucement les mains avec émotion. J’ai murmuré : « Jamais personne n’avais fait de po.. de haiku pour moi! ». Il a souri : « Je suis flatté et heureux d’être le premier, alors! Chez nous, c’est la façon la plus… personnelle de dire quelque chose qui nous importe. L’Écorce offre toutes les images qu’il nous faut. ».

Je me suis redressée et j’ai demandé à Anyume : « Tu savais que Na Djaï’tal veut dire petit arbre bleu? ». Elle a regardé le zoraï : « Petit ? Il y a une erreur ! ». J’ai souri : « Je trouve que çà lui va bien… Et le plus étonnant c’est que j’ai toujours eu cette image en pensant à toi Na Djaï’tal. L’image d’un arbre accueillant et réconfortant, auprès duquel on aime se reposer. ». Il a acquiescé avec lenteur remuant le masque, souriant jusqu’aux cornes : « Tu sais qu’un jour, j’ai expliqué à Anyumé que parfois je suis un arbre, et que j’envie leur sagesse ? ». Je l’ai regardé surprise et Anyume a précisé pour moi : « Il veut trouver un moyen de leur parler. ». Puis, elle a regardé le grand zoraï : « ou tu l’as trouvé ? ». Il a dit doucement : « Né, pas encore, je connais certains frères un peu mieux, pai pas encore mes frères plantes. ». J’ai ri : « Il faudra que je t’en présente un que j’aime beaucoup. Il est immense. Un frère plante! Mes bras n’arrivent même pas à en faire le tour. Et même, tous les trois réunis, je ne suis pas sûre qu’on puisse le faire. ». Anyume semblait amusée à cette idée : « Il faudra qu’on essaie ! ». Na Djaï’tal a ajouté : « Je serai fier de lui parler. Il faudra prévoir une soirée là-bas, qu’on essaie de lui parler. Il faut que chacun de nous lui écrive une histoire, une belle histoire pour notre frère arbre ! ». J’étais enthousiaste même si je me demandais ce que j’allais bien pouvoir raconter à un arbre. Anyume a souri amusée : « Mosï, une jolie histoire pour un arbre. ». Na Djaï’tal a demandé soudain en regardant mon crâne : « Est-ce qu’il a des feuilles ou lui aussi préfère être bien taillé sur le dessus ? ». Nous avons éclaté de rire. J’ai ensuite préféré préciser : « Il a des feuilles… Heureusement que tous mes amis ne sont pas chauves ». Je les ai regardé tour à tour. Puis, je me suis mise à éclater de rire en les imaginant chauves tous les deux.

Mon ventre a émis quelques gargouillements. J’avais faim : « Y a du gâteau? ». Tous deux ont fouillé dans leur sac. Na Dajaï’tal m’a tendu des baies que j’ai dévoré et Anyume des petits choux qui ont eu le même sort. Ils m’ont fixée d’un air préoccupé. Anyume m’a dit doucement : « Ho, Shaakya, tu as oublié de manger ? ». Et Na Dajaï’tal a ajouté en me sermonnant doucement : « Tu ne prends pas assez soin de toi, Shaakya… ». J’ai baissé la tête comme prise en faute : « Je… c’est parce que… ». Je ne savais pas expliquer… Je n’avais pas faim quand ils n’étaient pas là comme si… je n’existais pas… Mais dés qu’ils étaient là, je me sentais revivre et mon corps reprenait ses droits et réclamait avec force ce dont je l’avais privé. Na Dajaï’tal a souri : « Si tu ne manges pas assez, tu vas perdre ton bronzage et finir matisse. ». Je l’ai regardé effrayée puis j’ai vu son petit sourire taquin et j’ai éclaté de rire. Anyume a sorti de son sac une petite boite d’un air désolé : « C’est que des restes, désolée… C’est du Gubani aux baies. ». Quand à Na Djaï’tal, il a sorti du fromage de capryni. J’étais émue de leur attention. J’ai tendu la main puis j’ai hésité : « Mais et vous? ». Ils m’ont laissé manger en souriant, Anyume affirmant qu’elle ne prendrait qu’un peu de fromage si il en restait. J’ai commencé à manger en essayant de ne pas dévorer comme un yubo affamé.

Na Djaï’tal a sorti de son sac un petite fiole en parlant à Anyume : « C’est l’huile dont je t’avais parlé l’autre jour : un mélange spécial, avec des herbes. C’est moi qui l’ai conçue. « . J’ai demandé : « Pour manger? ». Il a souri : « Ah, né, Shaakya. C’est pour éviter les irritations et permettre des mouvements plus doux. ». J’ai compris : « Pour les massages? ». Il a dit presque timidement : « Yui. J’apprends à en faire… ». J’ai regardé Anyume en me souvenant des premières émotions qu’elle avait provoquées chez moi aux bains de Pyr : « J’aime bien les faire. ». Anyume nous a regardé en souriant à tous les deux : « J’aime bien qu’on m’en fasse. ». Na Djaï’tal m’a demandé surpris : « Oh ! Tu t’y connais ? ». J’ai répondu : « Heu… non… c’est un peu instinctif. ». Anyume m’a regardée, se souvenant sans doute elle aussi du massage que je lui avais fait : « Un instinct très sûr ! ».

Na Djaï’tal a demandé à Anyume d’ôter sa veste et de se mettre sur le ventre. J’ai proposé à Na Djaï’tal de lui montrer ce que je savais faire. Il a accepté avec joie. Anyume s’est figée toute rouge. Je l’ai regardée surprise : « Tu ne veux pas? ». Elle a balbutié : « Heu… Rhalushazzë… Si, si… ». Elle était si touchante que je me suis penchée sur elle pour l’embrasser très tendrement. Elle est restée aussi rouge que les baies et s’est allongée sur le ventre. Elle était tellement belle… J’ai passé un doigt caressant sur ses épaules nues provoquant un brusque désir de ne l’avoir rien qu’à moi. Mais Na Djaï’tal était là juste à côté, relevant ses manches et enduisant ses mains de son huile. Je me suis reprise et j’ai commencé à lui expliquer ce que je savais du massage : « Moi je commence souvent par la nuque. Tu peux monter assez haut puis redescendre. Il ne faut pas être trop brutal, ni trop doux. ». Il suivait mes conseils avec application. Anyume se détendait doucement. J’ai chuchoté à Na Djaï’tal avec un petit sourire coquin : « La douceur tu la gardes pour la fin… pour les câlins. ». Il a souri mais resté très sérieux et très appliqué. J’ai continué mes explications de façon toujours un peu coquine : « Souvent le bas des reins est plus contracté. Alors insiste, surtout que çà fait du bien! Parfois moi, je me mets à califourchon au dessus de la personne que je masse ». Les réactions n’ont pas tardé : Anyume a caché son visage dans la sciure et Na DJaï’tal a soudain eu la sève qui lui est monté au visage. J’étais assez amusée par leurs attitudes si gênées, alors j’ai continué un peu taquine : « Après tu peux remonter plus doucement en caressant. Puis tu embrasses la nuque de ton aimée… puis les épaules… ». Il s’est figé se demandant si j’étais sérieuse. J’ai ri doucement puis j’ai eu un peu pitié de le laisser la caresser sans qu’il puisse profiter plus intimement d’elle : « Tu veux que je te laisse terminer? ». Il semblait soudain terriblement gêné : « Né, né… Je ne veux que tu te sentes obligée… de nous laisser ».

Je me suis tout de même levée, à sa place j’aurais été incapable de résister au corps de ma belle… Mais il m’a retenue : « Il n’y a rien… Je veux dire, je préfère que tu restes ici avec nous. Ici, c’est chez nous, chez nous trois! ». Il était si doux et semblait parfois si naïf avec les relations intimes… Je lui ai caressé la joue attendrie. Il a apprécié le geste et s’est penché sur moi pour déposer un baiser sur ma joue. Anyume s’est redressée en se rhabillant : « Shaakya, Na Djaï’tal, je vous veux tous les deux avec moi. Mais pas forcément qu’on partage ensemble les moments les plus intimes. Quand vous êtes tous les deux là, je veux juste qu’on soit heureux ensembles. ». Il a acquiescé en s’essuyant les mains avec un chiffon: « Je ne veux pas que tu te crois de trop, Shaakya, jamais… ». Anyume nous a embrassé très tendrement tous les deux sur la joue.

Na Djaï’tal s’est allongé en nous attirant contre lui, étouffant un bâillement. Anyume découvrait soudain qu’il était tard : « Oi, il est l’heure de dormir… J’espère qu’on pourra profiter longtemps d’être tranquille ensemble. ». Elle semblait inquiète pour je ne sais quelle raison. J’ai demandé : « Çà ne va pas Anyume? ». Elle s’est allongé évitant de répondre : « Tout va bien… Faites de beaux rêves. ». Na Djaï’tal nous a embrassées toutes les deux sur la joue en chuchotant : « Pour l’heure, tout va bien, nous sommes ensembles ». Il s’est endormi.

J’ai murmuré à Anyume : « Tu es sûre que çà va? ». Elle disait de ne pas m’inquiéter mais je sentais qu’elle me cachait quelque chose. Je l’ai caressée tendrement. Elle a fini par avouer : « Je pense trop, c’est tout. ». J’ai insisté : « A quoi? ». Elle a dit dans un souffle en portant ma main à ses lèvres : « A tout ce qui pourrait mal tourner… j’ai du mal à croire au bonheur… ». Je l’ai regardé très tendrement : « Moi aussi j’ai du mal à y croire alors j’essaie de vivre au jour le jour pour profiter de chaque instant. ». Elle a souri : « J’ai eu trop de temps pour réfléchir tandis que je rangeais les trucs des fêtes, je crois… ». Puis elle m’a regardée : « Shaakya? Si un jour Alric croise ta route… ne le provoque pas, même s’il fait tout pour… Fuis si tu le peux. Et… si tu me voit avec lui… Ne lui montre pas à quel point on s’aime. ». Je me suis raidie : « Il a réitéré ses menaces? ». Ce n’était pas le cas, elle avait juste peur de ses réactions vis à vis de nous. J’ai demandé si il était jaloux. Elle a chuchoté : « Je n’ai pas envie de le découvrir. Mais il y a eu quelques signes qui me font penser que oui, il pourrait être jaloux. ».

J’ai demandé un peu brutalement : « Il est toujours ton amant? ». Elle a avoué dans un souffle en baissant la tête : « Oi, il est toujours mon amant… ». Je me suis crispée et malgré ma main qu’elle prenait dans la mienne, je sentais ma rage monter : « Et donc je dois supporter qu’il te touche sans rien faire? ». Elle est resté silencieuse avec des yeux tristes. Puis, elle a repris doucement : « J’ai essayé de le quitter… ». J’ai serré mon poing libre : « Si tu as peur de le quitter parce que tu as peur qu’il nous fasse du mal… ». Elle a secoué la tête : « Nani… Je ne peux pas, c’est tout. Cela ne vient pas de lui. J’étais énervée, je ne comprenais pas pourquoi je continuais à le voir alors que vous étiez là, que vous me donniez tout ce que je pouvais désirer. Je me suis disputée avec lui. Il aurait suffit d’une parole de plus pour que j’y arrive… Que je ne soit qu’avec vous… Je n’ai pas réussi… ». Elle avait un air désorienté et triste. Mais, j’ai dit d’une voix rauque toujours aussi crispée : « Tu es un papillon qui vole de fleur en fleur… mais méfie toi… lui est une plante carnivore… ».

Elle voyait bien que je me contenais : « Shaakya… Je te fais mal avec ça, hein ? ». J’ai crié ma rage : « Oui!!! ». Puis comme un peu libérée, j’ai repris plus doucement : « Oui… mais je le savais avant… que nous… et je l’ai accepté… ». Elle me murmurait d’une voix triste : « Je veux te rendre heureuse, pas te faire mal… Comment…. qu’est-ce que je peux faire ? ». J’ai haussé les épaules un peu perdue : « Je ne sais pas… Je suis sans doute trop sensible. Et puis… même si il n’était pas ton amant… j’aurais quand même mal… dés que tu t’absentes… je souffre… ». Je me suis prise la tête dans les mains : « Eeri dit que je suis en manque d’amour… et du coup… j’accepte tout de celle que j’aime… ». Elle a semblé réfléchir puis m’a tendue le collier qu’elle avait autour du cou : « C’est quelque chose pour que je sois toujours avec toi. Je n’avais rien prévu, mais je t’en ferais un plus beau un de ces jours… ». J’ai passé le collier à mon cou émue, les larmes aux yeux : « Non il est très beau celui là. ». Elle a repris : « Et tu ne dois pas accepter tout de moi. Je t’aime telle que tu es, pas telle que tu imagines que je veux que tu soit ! ». Elle a éclaté de rire trouvant sa phrase un peu obscure. Elle m’a ensuite ouvert les bras dans lesquels je me suis blottie.

Elle m’a murmurée : « Et tu as le droit de ne pas tout accepter. Je ne peux pas te promettre de dire oui à tout, moi non plus… ». J’ai serré le collier dans ma main. Elle m’a serrée très fort contre elle. J’ai chuchoté : « Qu’est ce qui pourrait te déplaire? ». Elle a répondu très doucement : « Je n’en ai pas la moindre idée et j’espère ne jamais le découvrir ! ». Je suis venue goûter ses lèvres délicatement laissant ma main parcourir son corps. Elle frémissait à mes caresses les encourageant même, m’en offrant d’autres en retour. Le désir était en train de nous emporter… mais Na Djaï’tal était juste à côté de nous. Nous ne voulions pas ni l’une ni l’autre qu’il se réveille pour nous découvrir dans des positions qui nous auraient tous mis mal à l’aise. Nous avons retenu nos caresses enflammées difficilement. Elle m’a susurrée à l’oreille : « Demain, on ira se promener dans les Dunes Impériales… On va bien dormir, et on sera en pleine forme pour une petite ballade ! Je prévoirais un pique-nique même. ». Je la regardais éperdue d’amour : « Je ne rêve que de çà… quelques instants seule avec toi… pour profiter un peu l’une de l’autre… j’ai l’impression que çà fait une éternité… ». Elle m’a embrassée tendrement sur le front : « Au moins une éternité, voir deux ! Mais il est temps de dormir… Fais de beaux rêves, ma belle. ». Elle a fermé les yeux en souriant tandis que je la serrais contre moi : « Toi aussi ma magnifique fyrette! ». J’ai goûté à la peau de son cou pendant qu’elle s’endormait contre moi.

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