Je suis heureuse que le peuple sombre continue à vivre et à bien vivre sans moi. Comme quoi, personne n’est irremplaçable…
Comme, je te l’ai dit je viendrais à l’ouverture de Naralik mais je suppose que tu préféreras avoir Mulvaar à tes côtés. D’ailleurs, tu ne me parles pas beaucoup de lui dans ta dernière lettre. J’espère que tu ne le fais pas parce que tu as peur de me faire du mal ? Saches que je préfère te savoir heureuse sans moi que malheureuse dans mes bras.

J’ai rencontré quelqu’un : une femelle Khajiit. La première fois que je l’ai vue. Je l’ai regardé avec des yeux tellement effrayés que çà a attiré son attention. J’avais l’impression d’avoir en face de moi un démon D’jhi. Je crois en fait que les Khajiit sont ce que l’on appelle dans les îlots le peuple disparu des D’jhis. C’est une femelle à l’aspect félin bien plus que tu ne pourras jamais l’avoir, ma panthère!

Elle a une tête de chat avec de magnifiques yeux bleus, des anneaux d’or parsèment ses oreilles pointues. Elle a sur le museau une cicatrice à trois griffes : peut-être issue d’un combat avec un autre Khajiit. Elle est d’une beauté sauvage et animale. Je crois que ma mère est en train de succomber à son charme : elle commence à sortir de son mutisme. Et je dois dire que Shaael, c’est son nom, a tendance à m’hypnotiser… Je reste des heures à l’écouter me raconter ses aventures. Apparemment, elle ne déteste pas ma compagnie et semble intriguée par la double personnalité qu’il y a dans mon corps. Je suis sûre que ma mère va vouloir y goûter! Quand à moi, la séduction n’étant pas mon fort, je préfère la laisser venir, si jamais l’envie lui en prenait.

Malgré tout, tu me manques ma Shaa’enySs surtout la nuit… Je dors souvent à la belle étoile et je regarde la lune en me souvenant de la merveilleuse nuit que nous avons passée sur la terrasse des forges de Naralik. Je me demande parfois si tu voudras encore de moi à mon retour… mais çà n’aura pas d’importance si tu es heureuse.

Ta louve ne cesse de demander à Khala de veiller sur toi.