Le 26 d’Elavrion du fingel 384
Cela faisait trois jours que j’étais dans le noir complet. Quand ils sont arrivés, faisant le jour, dans un premier temps je n’ai pas su qui arrivait. C’est au bout d’un certain temps d’accoutumance pour les yeux et en reconnaissant certaines voix que j’ai reconnu le détachement d’enquête. Le chambellan Kharya était là avec le prévôt Rundert.
Je commençais juste à bien reprendre mes esprits que je compris que des fioles m’attendaient, et ce n’était sûrement pas du vin. Ils voulaient me droguer. Je n’arrivais pas à me lever, mais en rampant je réussi à m’approcher de Kharya qui portait ces fameuses fioles et à décocher un coup de pied. Malheureusement, j’étais encore trop hébété et je n’arrivais à rien, si ce n’est de me retrouver entravé par Gormeng, Azrock et Watarus pendant que Kharya me faisait ingurgiter le contenu des trois fioles.
La suite des événements restent flou à ma mémoire, seules les douleurs sont encore très présentes dans mon corps, et je devine qu’elles le resteront très longtemps.
Kharya, ma tortionnaire.
En a t-elle profité pour se venger de ce que je lui avais moi même fait subir il y a maintenant de ça longtemps, est-ce la visite de Véreux qui la motiva ou bien simplement la torture fait-elle partie de sa culture ? Elle y prit plaisir à n’en point douter, je me souviendrais longtemps du sourire qu’elle arborait.
Je sais maintenant que la douleur n’a plus prise sur nos sens au delà d’un certain seuil.
Je connais aussi maintenant l’usage de chaque engin que j’ai pu observer à loisir durant ma détention de 80 jours.
Une question demeurera, la vierge de fer est-elle plus douloureuse que la torture que m’expliqua Kharya ?
Mon corps entier est parsemé de plaies, aucune position n’appellent de répit et les soins sommaires prodigués par l’infirmerie du palais n’offrent aucun soulagement.
Ils ont dû recevoir l’ordre de faire en sorte que je ne « meure » pas afin d’éviter une fuite par l’achéron. Ce qui ne pourrait arriver sauf si un ami m’y attendait pour me porter.
Mais le pire de tout cela, c’est que je ne me souviens pas de ce que j’ai pu leur dire.