Quand je me suis réveillée le lendemain, elle était là toujours près de moi alors que la journée était déjà bien avancée, attendant mon réveil. Elle me souriait : « Je t’attendais. Je voulais profiter un peu de toi avant la réunion. ». J’ai émergé des brumes du sommeil : j’avais oublié qu’il y avait une réunion de rangers et qu’en tant que membre de la guilde Hoodo, nous nous devions d’y être. Je l’ai caressée tendrement : « Je t’aurais rejoint n’importe où tu sais… n’importe où… ». Elle a souri : « Je sais… Mais j’étais bien là, devant notre arbre. ». J’ai posé ma main sur nos noms qu’avaient gravés Jalindra la veille : « Oui… notre arbre. ». Elle a souri : « Il n’a pas l’air de nous en vouloir… ». J’ai hoché la tête : « Non… il continue à nous protéger de la pluie. ».

J’ai commencé à la caresser en me blottissant dans son cou. Elle m’a serrée contre elle : « C’est utile de dire que tu m’as manquée? ». J’ai souri : « Non… parce que je ressens le même manque… je n’arrive plus à me passer de toi… ». Elle a souri : « Ça tombe bien, parce que je ne compte pas te laisser filer ! ». J’ai ri. Elle a continué pensive : « Si on m’avait dit qu’en postulant je te trouverais… ». Je l’ai prise par la taille pour l’attirer tout contre moi. Elle m’a embrassée tendrement dans le cou. J’ai répondu en déposant un baiser sur ses lèvres : « Si on m’avait dit que je trouverai celle qui me comble chaque jour un peu plus… celle avec qui j’ai envie de passer le reste de ma vie… ». Elle a rougi : « Tu sais parler aux homines toi tu sais… ». J’ai caressé sa joue : « Et qui est si belle quand elle rougit! ». Elle a rougi encore plus. J’ai posé mon front sur le sien : « Je t’aime tellement… ». Elle a plongé ses yeux dans les miens : « Plus que tout… ». Je l’ai serré un peu plus contre moi : « Plus que tout mon amour… ». Elle a soupiré de bonheur.

Je suis venue goûter ses lèvres dans un baiser sensuel et voluptueux pendant que mes mains tremblantes de désir effleuraient les rondeurs de son corps. Je l’ai senti frémir contre moi : « Si tu continues on va louper la réunion… ». J’ai prononcé dans un souffle : « Je ne sais même pas si j’ai envie d’y aller… et çà commence toujours en retard de toutes façons… ». Elle a murmuré : « Moi non plus… mais pour Zo’ro Argh ? ». Je me perdais dans son regard azur en retournant sur ses lèvres, caressant ses épaules. Je descendais mes mains sur la naissance de ses seins. Elle frémissait : « Ça ne me fait … aucun effet ! ». Je commençais à descendre mes lèvres le long de son cou : « Vraiment? ». Elle a eu un soupir tremblant : « Absolument… sûre! ». Je lui ai ouvert son bustier en lui offrant des caresses plus enflammées : « Et là ? ». Elle retenait des soupirs de plaisir : « Je suis… totalement… de marbre! ». Je lui ai enlevé complètement son bustier et le mien et j’ai posé ma peau sur la sienne : « Et maintenant? ». Elle tremblait : « … plus… parler… ». Ma respiration devenait saccadée : « Mon amour… ». Mes mains ont commencé à parcourir son corps : « On va arriver en retard… ». Les siennes parcouraient le mien : « Je sais… ». Nous nous sommes toutes deux enflammées nous offrant une étreinte passionnée qui nous a emporté en même temps dans une tornade de plaisirs. Nous sommes retombées toutes deux encore tremblantes. Elle a murmuré avec un sourire : « Très… très en retard… ». Je tentais de calmer ma respiration saccadée : « Très… ». Je lui ai souri en venant chercher un baiser. Elle m’a murmuré : « Je t’aime… ». Je devais avoir un regard éperdu d’amour tandis qu’une larme glissait le long de ma joue : « Moi aussi mon amour… ». Elle a recueilli la larme de ses lèvres et m’a serrée dans ses bras. Je me suis blottie tout contre elle.

Elle a dit sans bouger : « On y va? ». Je n’ai pas fait un mouvement : « Il faudrait… ». Elle a dit doucement : « En même temps… c’est bientôt fini, non? ». Nous avions déjà presque une heure de retard à la réunion ranger. J’ai répondu : « Je ne crois pas… c’est à rallonge ce genre de réunion en général… ». Elle a soupiré : « Oh… ça donne encore plus envie. ». J’ai éclaté de rire. J’ai proposé en plaisantant : « On peut demander à Zorro de nous faire un résumé en lui disant qu’on est coincé sous un arbre? ». Nous avons éclaté de rire. Je lui ai murmuré en me perdant dans ses yeux : « J’adore ton rire… ». Elle m’a caressée la joue : « Et moi le tiens… ». Elle a repris avec un sourire après un instant de silence : « En tout cas… les homines sont très douées ! ». J’ai rougi : « ha oui? tu trouves? plus douées que les homins? Vraiment? ». Elle a souri : « Vraiment! Toi en tout cas… ». J’avais presque du mal à la croire : « J’avais tellement peur de te décevoir… ». Elle a secoué la tête : « Je ne vois pas comment tu aurais pu! ». J’ai dit doucement exprimant la crainte que j’avais eu depuis le début avec elle : « Parce que je ne suis pas un homin peut-être? ». Elle a murmuré en souriant : « Tu es plus douce. ».

Nous avons fini par nous décider à aller à la réunion. Personne n’a fait allusion à notre retard. Nous nous sommes installées près de Zo’ro Argh qui était heureux de nous voir. Je dois dire que j’ai été assez inattentive à cette réunion qui pourtant jetait les bases pour la formation des futurs rangers. Malgré le monde présent, nous ne pouvions pas nous empêcher de nous offrir des caresses discrètes : nos mains liées, son baiser sur mon épaule, le mien dans son cou. Heureusement que nous étions légèrement en retrait et que personne ne nous a remarqué. La réunion était interminable. Jalindra commençait à piquer du nez. Je l’ai prise tendrement entre mes bras me moquant des éventuels regards qu’il pourrait y avoir sur nous. Je lui ai proposé d’aller nous coucher surtout qu’il y avait la route de l’eau le lendemain. Nous nous sommes donc éclipsées discrètement jusqu’à l’île de Kyshala.

Arrivée là bas, je l’ai allongée doucement sur des couvertures confortables. Elle m’a attirée tout contre elle : « Mon amour… merci pour ce moment magique! ». Je l’ai taquiné : « La réunion ranger? ». Elle s’est mise à rire : « Oui? C’était exceptionnel ! ». J’ai éclaté de rire puis je l’ai serrée contre moi : « La prochaine fois qu’il me vient l’idée d’aller à une réunion… Tape moi sur le crâne avant. Comme çà tu m’assommes et après tu peux profiter de moi. ». Elle a protesté : « Ah non pas quand tu es assommée, ce n’est pas drôle! ». J’ai rigolé : « Bein tu me réveilles en me jetant un seau d’eau! ». Elle a souri : « Y’a plus agréable comme réveil! ». Je lui ai rendu son sourire : « Comme celui de tout à l’heure? ». Elle a acquiescé : « Par exemple. ». J’ai approuvé : « Oui… merveilleux réveil… ». Elle m’a regardée avec des yeux émus : « Comme tous ceux depuis que tu es là… ». Je me suis plongée dans ses yeux : « Je crois… que je n’ai jamais vécu de tels moments avant de te connaître. ». Elle a paru surprise : « Oh… pourtant… je suis touchée! ». J’ai demandé : « Pourtant quoi? ». Elle a dit doucement : « Tu m’as tellement parlé des autres… ». J’ai essayé de lui faire comprendre à quel point, elle était unique pour moi : « Tu es la seule… qui me fasse autant de bien… et qui est toujours là à mes côtés… qui me donne de l’amour à chaque instant. Les autres… n’ont jamais fait tout çà pour moi… ». Elle m’a caressée la joue : « Merci… ». J’ai goûté ses lèvres tendrement.

Elle a souri : « Je suis heureuse… ». A nouveau, je me perdais dans son regard : « Moi aussi… si tu savais… J’ai le cœur gonflé de joie quand tu es là et pétrifié quand tu n’es plus là. Je t’aime… et c’est bien plus fort que ce que j’ai vécu jusqu’à présent… bien plus… ». Elle m’a serrée très fort dans ses bras : « Moi aussi… Tu me fais oublier tous les autres. ». J’ai embrassé son front : « Il n’y a plus de place pour les autres… ». Elle a semblé inquiète : « Tant que c’est toi qui le choisi… je ne veux pas que tu renonces à quelqu’un pour moi… ». J’ai répondu doucement : « Je n’ai pas l’impression de renoncer à quoique ce soit… ». Elle a souri : « Tant mieux… j’aurais beaucoup de mal à le supporter je pense… ».

J’ai répondu à son sourire en la prenant contre moi : « Il faut qu’on dorme… il y a la route de l’eau demain… ». Elle s’est blottie contre mon cou respirant mon odeur. Je l’ai bercée doucement en caressant sa magnifique chevelure brune : « Dors bien mon amour. ». Elle a murmuré : « Bonne nuit ma belle. ». J’ai embrassé son front tendrement et j’ai fermé les yeux. Elle s’est endormie sereinement contre moi.