C’est agréable d’avoir enfin un dépôt à nous. Nous nous croisons tous beaucoup plus qu’avant. Le peuple est bien occupé avec la préparation du Tournoi, entre le financement et les essais de l’arène. De mon côté, je prépare le Rituel de Régénération. Il aura bientôt lieu. Le Culte va revivre comme Elle l’a exigé de moi.
Khaena est retombée dans les doutes l’envie de partir. Malkael a avoué à Iymril ce qui s’était passé avec elle. Notre jeune sœur l’a mal prit et est allé faire la leçon à Khaena, avec des mots aussi durs bien que moins froids que Fharath. J’ai encore une fois échoué à la rassurer et à la retenir. Je lui ai dit que je voulais qu’elle reste mais elle m’a répondu sèchement que je n’avais pas besoin d’elle malgré cela. Je n’ai pas su quoi répondre. Mon silence devenant preuve de la véracité de ses impressions. Je suis vraiment une amante détestable.
Le jour suivant, les Patrouilleurs vinrent inspecter les défenses des Marais de Morcraven. Les natifs Kultars avaient des avis partagés sur la nécessité de leur intervention. Certains contestataires les voyaient comme des envahisseurs. Polgarath était venue avec sa cape et son batons de Nécromancie. Elle invoqua des ours polaires pour éprouver la solidité du bois des forts. Elle reçu l’ordre de les révoquer car les natifs voyaient d’un mauvais œil l’usage de l’Art. Elle obéit à sa hiérarchie de Gilde à contre cœur.
A ma grande surprise, elle commença à me confier sa frustration par télépathie. Elle s’était tellement éloignée du peuple que j’étais persuadée qu’elle ne croyait plus que par les Patrouilleurs. Ce n’était pas le cas et elle m’affirma que le choix entre la Gilde et la Déesse était simple. Il semblerait que ce retour aux valeurs au sein des nôtres l’ait touché. Je lui ai alors dit qu’il nous faudrait nous entretenir bientôt à propos du nouveau temple et des rituels nécessaires à sa sacralisation.
Notre conversation fut écourtée par l’attaque de Nevros qui interrompit le travail d’expertise des Patrouilleurs. Les gobelins submergèrent le fort Ellion. Puis des trolls, orques et autre joyeusetés prirent les Marais. Gormeng tomba sous la lame de Nevros qui s’enorgueilla d’avori abattut un officiel. Dans ses digressions suite à cela, il alla même annoncé qu’il allait faire de moi, la Chambellan, sa concubine. Je n’en croyais pas mes oreilles. Il prétendit se mettre à ma recherche mais ce furent ses troupes qui me trouvèrent et se massèrent autour de moi jusqu’à ce que l’Acheron m’ouvre ses bras. Fier de son coup, il fit une nouvelel encoche à son sabre. Alors je lui ai lancé qu’il manquait de romantisme en ne venant pas lui même pour moi. Il a dit qu’il le ferait quand il le déciderait.
En revenant à Naralik, j’ai vu une ombre derrière moi en entrant dans le Manoir. Mon cœur s’est emballé, prit dans une terreur froide. Je n’ai pas demandé mon reste et suis allé au dépôt rapidement. Je suis repartie aux combats. J’ai croisé Vulgor à la bannière il avait invoqué des chimériens du désert qui se délectaient des troupes de Véreux. Puis Nevros a eu uen idée de « jeu » il voulait combattre en duel un champion aventurier. Il y avait un enjeu, bien sur : la place de représentant kultar. Karadak a relevé ce défi inutile.
Dalz l’exilé volontaire proposa l’arène de Naralik. En entendant cela, je me suis rendue sur place. Nevros est apparut de nulle part, derrière moi, me saluant « ma jolie ». Cette fois j’en étais sure, l’ombre devant le Manoir c’était lui. Il confirma. Je sentis mon dos se glacer d’effroi. Il pouvait m’enlever à n’importe quel moment sans que personne ne puisse l’en empêcher. J’espère sincèrement que ce n’était que provocation de sa part et qu’il n’envisage pas sérieusement de m’enchaîner comme esclave de ses envies charnelles.
Nevros se plaça dans l’arène face au Commandant Patrouilleur. Voyant son armure brillante, il décida qu’il voulait une armure aussi. Il demanda à ce qu’un aventurier lui en prête une. Dalz s’empressa de lui fournir la sienne, signant du même coup son bannissement de la plupart des territoires de Séridia. Karadak se battit vaillamment, il résista malgré ses blessures récentes mais ne parvint à toucher le féal qu’une fois ou deux. Le gobelin de Nevros, Groumph, vint piller les restes du Patrouilleur. Nevros, puisque vainqueur, se déclara Représentant Kultar. Il ordonna a ses troupes de libérer « ses » terres et nous salua, nous promettant de nous revoir au prochain Haut Conseil. Il disparut dans ce ricannement qui le caractérise.
Je n’attendis pas que chaque combattant quitte les lieux. Ma rage et ma détresse avaient besoin d’être évacuées alors je suis allée voir si le féal avait dit vrai et quadrilla les Marais jusqu’à ce que Bouh annonce la levée de l’alarme. Watarus me sollicita en télépathie poru avoir le nom de Dalz pour le passer sous la condamnation Eldoriane. Je lui confiai mon inquiétude en ce qui me concernait personnellement. Il tenta de me rassuré en me disant que c’était certainement provocation bien qu’il puisse comprendre qu’un féal tombe sous mon charme. J’ai sourit un peu à ce compliment mais mon inquiétude était toujours là.
Je suis donc allé arracher des absinthes. J’aurais eu tant besoin des bras de Mulvaar à cet instant, mais il s’était mis en méditation je ne sais où. Impossible de le contacter. Sur les ondes sombres, Morax annonçait être à la Taverne pour qui voudrait prendre un verre. Je savais que ce message m’était surtout adressé. En télépathie, RanaGhar m’invita à se détendre aux bains. J’étais encore trop énervée pour vouloir rejoindre l’un ou l’autre. Quand j’eus ma dose de maltraitance végétale, je suis allée voir à la Taverne, mais Morax était déjà parti.
J’ai donc rejoint les bains. RanaGhar était encore caché sous l’eau. Un vrai saurien. Je suis entrée dans le bassin. Alors que lui en sortit. Il s’est rhabillé. Je ne voulais pas qu’il parte alors j’ai commencé à discuter. Je lui ai dit que je ne voulais pas être seule cette nuit. Il m’a offert sa présence même s’il se savait incapable d’empêcher Nevros de m’emmener si la lubie lui en prenait. Je suis sortie de l’eau et je me suis séchée. Je l’ai enlacé dans le dos en le remerciant. Quand j’ai relâché mon étreinte il s’est tourné face à moi. Je n’ai pas résisté et j’ai goûté ses lèvres délicatement. J’ai guetté sa réaction et j’ai vu qu’il était réceptif alors j’ai continué, je l’ai déshabillé et nous nous sommes mêlés l’un à l’autre. D’abord hésitant, son instinct finit par lui montrer comment me satisfaire.
Nous nous sommes ensuite baignés à nouveau. Je lui avais avoué que Mulvaar n’apprécierai pas s’il savait ce qui s’était passé et qu’il risquait de se retrouver avec un chimérien à ses trousses. Mais je voulais dormir avec lui, je ne voulais pas passer la nuit seule, encore terrifiée à l’idée que le féal ne m’emporte. Nous sommes allé dans l’une des petites chambre de la Dague Fardée et je me suis assoupie entre ses bras.