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Killya et Keros

Jour 12 Elouenien – Fingelien 380
J’ai proposé à Kely d’aller nous tremper dans les bains publics de Nargraw Sud. Nous avions besoin de détente. Nos petits jeux coquins du début de la baignade se sont rapidement transformés en jeux plus érotiques. Nos corps ont finis par se mêler et comme à Irrisadith, nos esprits se sont liés dans une intense communion. J’ai alors laissé la porte entrouverte à l’esprit de La Sombre. Mon bleu avait parlé de cette possibilité de la satisfaire ainsi. Mais elle semblait endormie. Mais soudain, elle a pris le contrôle mais comme dans un rêve éveillé sans se rendre compte de ce qu’elle faisait. Elle a approché une main tremblante vers la joue de Kely alors que nos corps étaient toujours liés. Une intense et belle vague d’amour provenant de son esprit nous a submergé. Elle a soudain murmuré : « Keros » .
Kely surpris d’entendre la voix de La Sombre et de s’entendre appeler ainsi, s’est reculé. Elle s’est réveillée brutalement et s’est mise à hurler de désespoir tandis qu’une terrible onde douloureuse nous envahissait. Elle s’est recroquevillée dans un coin laissant parfois échapper des sanglots. Sa douleur continuait de nous envahir par vague. Je l’ai soudain senti couper le contact avec l’esprit de mon bleu, elle ne voulait pas le faire souffrir inutilement. Kely la recouverte d’une serviette, ne sachant trop que faire et se méfiant de ses réactions violentes. Il s’est assis non loin d’elle.
Il lui a demandé qui était Keros. Et elle s’est mise à parler d’abord avec réticence puis plus calmement.
Keros était son mâle. Il y a plusieurs années, elle était une jeune sombre nommée Killya qui avait découvert son pouvoir de séduction. Elle séduisait tout le monde : mâles, femelles qu’ils soient liés ou non. Elle séduisait puis se lassait rapidement et recommençait avec un autre ou une autre. Un jour, une jeune prêtresse est devenue Haute-prêtresse à la suite d’un concours de circonstances malheureux. Celle-ci prônait l’abstinence et la virginité des prêtresses de Lith. La haute-prêtresse est alors devenue sa cible : un véritable défi pour elle. La Sombre commença alors son petit jeu de séduction. Mais la jeune haute-prêtresse ne se laissa pas faire facilement, elle envoyat même plusieurs fois La Sombre en cellule pour être entrée dans sa chambre sans son autorisation. Mais çà ne l’a pas découragée bien au contraire, cela l’amusait et rendait le défi encore plus excitant. La proie finit par céder et La Sombre resta un temps avec elle. La liaison resta secrète et finalement comme à son habitude La Sombre se lassa et chercha une autre proie.
Elle fit la connaissance de Keros, un elfe noir qui venait d’arriver au sein de son peuple. Il n’était pas comme les autres mâles : plus ouverts et moins soumis. Il avait semble-t-il beaucoup voyagé avant d’arriver ici. L’Ilharess l’avait accepté au sein du peuple pour ses talents de forgeron. Il avait appris son métier auprès d’un Maître nain. Les meilleurs combattants du peuple passaient par lui pour être fourni en armes et armures. C’est ainsi que La Sombre l’a connu.
Elle tenta toute suite de le séduire mais il s’amusait de ses tentatives qu’il trouvait puériles. Elle finit par abandonner. Keros était son premier echec mais il devint son ami. Elle continua à séduire à droite et à gauche mais sans y trouver autant de plaisir qu’avant. Elle recherchait la compagnie de Keros mais il la considérait toujours comme une amie. Elle détestait devenir dépendante de lui mais continuait à le voir, ne pouvant se passer de sa compagnie. Elle finit par dépérir petit à petit… Keros lui demanda ce qu’elle avait. A vrai dire, elle ne le comprenais pas. Elle lui expliqua alors les drôles de sensations qu’elle ressentait en sa présence et ce manque terrible qui naissait en elle dés qu’il n’était pas là. Il a souri et lui a dit qu’elle était simplement amoureuse. C’était la première fois pour La Sombre. Keros l’a alors pris dans ses bras et ils sont devenus amants. Ils ne se quittaient plus.
La Haute-prêtresse qui cherchait à se venger de son ancienne maîtresse, se dit qu’il était temps d’agir. Elle exigeat que Keros vienne la rejoindre dans sa couche : un droit que tous les femelles ont sur les mâles du peuple. La Sombre était furieuse alors elle affirma que ce n’était pas possible car Keros et elle allaient se lier. Keros et la Prêtresse la regardèrent surpris. Finalement, cette dernière fit un sourire en coin et les laissa partir. La Sombre se sentait gênée, elle avait dit çà pour empêcher la Haute-prêtresse de prendre son mâle mais maintenant elle se rendait compte qu’elle en avait envie. Et Keros lui dit qu’il le souhaitait aussi.
La cérémonie a commencé. Keros avait réalisé les premières épreuves sans difficulté. Pour la dernière, il devait montrer son courage en combattant. La Sombre a compris trop tard que le combattant avait été choisit par la Haute-Prêtresse. Normalement, le combat devait s’arrêter au premier sang versé mais la première blessure que reçu Keros était mortelle. La Sombre a hurlé quand il est tombé. Elle l’a pris dans ses bras mais il était déjà mort. Le guerrier qui l’avait tué, lui a murmuré qu’il était désolé, qu’on lui avait donné l’ordre de le tuer. La Sombre a jeté un regard vers la haute-prêtresse. Celle-ci semblait se délecter de la douleur qu’elle avait provoqué. La Sombre s’est jetée sur elle. Elle l’aurait tuée si des gardes ne l’avait pas arrêtée : elle a quand même réussi à lui entailler la gorge. La haute-prêtresse l’a alors faite enfermée pour avoir osé lever sa main sur elle. La Sombre est restée plusieurs mois enfermée jusqu’à ce qu’elle réussisse à s’échapper.
Elle est allé directement dans la chambre de la haute-prêtresse bien décidé à finir ce qu’elle avait commencé… mais elle n’a pas pu… Elle lui a juste entaillé les joues et le front avec la marque des bannis. Et elle s’est sauvée. Évidement, une gilde d’assassins a été envoyée à sa poursuite. La Sombre a réussi à leur échappé longtemps… mais son ventre s’arrondissait, elle était enceinte… Keros lui avait fait un enfant avant sa mort. Les assassins se rapprochaient tandis que La Sombre était sur le point d’enfanter. Elle a accouché seule cachée dans la forêt. Elle a pris son enfant dans ses bras c’était une fille : c’était moi… Les assassins étaient tous proches désormais… Elle savaient qu’elle ne pourrait pas leur échapper mais elle voulait me sauver…Elle m’a alors déposée devant la maison de ma mère adoptive. La suite, je l’ai déjà raconté dans ce journal.

La Sombre a finalement sourit, semblant soulagée d’avoir raconté son histoire. Elle a dit à Kely qu’il ressemblait à Keros sur bien des points et qu’elle était contente que sa fille l’ait trouvé. Elle a ajouté qu’elle essaierait de m’aider un peu dans mes relations avec les autres elfes noirs même si elle n’était pas sûre d’être une très bonne conseillère… Elle s’est finalement enfouie en disant qu’elle aimait bien Kely.

J’étais émue… je connaissais un peu plus l’histoire de mes parents. J’avais l’impression de me rapprocher un peu plus de La Sombre. J’arrivais désormais à l’appeler ma mère.

Le tournoi racial

24 du Félinien 380

Nous nous étions installés dans une petite maison de la région d’Irissadith. Elle était très simple. mais Khaena avait une autre idée et voulait me faire visiter une autre région, celle d’Aeth Aelfan.
Je l’ai donc suivi, jouant en route, nous lançant des défis. C’était à lequel arriverait le premier au bateau, le premier à la bannière, celui qui attraperait le plus de léopard … nous étions joyeux.
En arrivant à Aeth Aelfan, nous avons commencé par visiter la taverne. Elle plait beaucoup à Khaena. Je dois dire qu’elle m’a plut aussi … elle m’a inspiré. Nous étions les seuls clients à l’étage, et ça tombait bien.
Puis nous avons visité l’ensemble de la ville. Une maison en particulier nous plaisait à tous les deux. Nous nous y sommes installé, elle serait notre demeure principale, celle où l’on savait qu’on pourrait s’y ressourcer, s’y retrouver loin de toutes préoccupation de peuple ou de gilde.
Nous sommes restés dans le coin, le tournoi racial allait bientôt débuté. Chez les bleus nous n’avions pas réussi à réunir quatre combattant, mais est-ce étonnant ? Nous n’étions que trois et encore je faisais parti des trois, quand on connait mes qualités de combattant et que je porte très mal les armures … Quand je suis arrivé à l’arène et que j’ai vu tous les combattants en armure titane, je me suis dit que ce n’était pas plus mal que nous ne soyons pas représenté. J’attendais Khaena, j’espérais qu’elle arrive avant le premier combat. Elle me parlait par télépathie, elle semblait en colère. En fait l’équipe des elfes noirs avait du mal à se constituer et la Jaliless Fharath exigeait de Khaena qu’elle se présente au tournoi pour finir de constituer l’équipe. Leur équipe était constitué presque exclusivement de femelles,  j’étais étonné quand on connait leurs combattants mâles. Khaena est venue mais elle ne décolèrait pas.
C’est l’équipe naine qui a gagné contre celle des eldorians et des elfes noirs. Les elfes noirs ont juste eu le mérite de participer.
Je n’ai pas vu Khaena partir ou plutôt je ne l’ai pas vu revenir du Styx, je ne me suis pas inquiété tout de suite, j’aurais dû. Je l’ai appelé, ça voix était d’une dureté, je savais ce qui se passait en elle. Sa colère s’exprimait, son côté sombre prenait le dessus. Je l’ai cherchée, j’ai essayé chez nous sans succès, je percevais des bruits de combat, je me rappelais qu’elle m’avait dit qu’elle affectionnait Irinveron quand elle n’allait pas bien.J’ai appelé Illy pour savoir si par hasard elle était elle aussi là bas, des fois que j’aurais besoin de son aide, malheureusement non … ou plutôt heureusement vu la suite des évènements, je m’en serais voulu de mettre Illy en danger. Je suis allé à Irinveron. Je l’ai trouvé, son regard était froid à glacé le sang. Je me suis approché doucement, tentant de prendre son arme, mais elle a été plus rapide que moi. En une fraction de seconde sa lame était sous ma gorge, je ne bougeais plus et je la regardais fixement tentant de dissimuler ma peur.
Je lui ai parlé le plus doucement possible, petit à petit elle a baissé sa garde, s’est mise à trembler, puis a finit par ranger son arme au fourreau. Sa voix continuait de gronder, elle voulait rentrer chez nous. Je l’ai suivi sans un mot, la surveillant. En arrivant chez nous, la sombre en elle se calmait, petit à petit elle s’est radoucie puis a finit par pleurer.
Je l’ai consolé en la lavant avec de l’eau très chaude pour la délasser. Je lui ai demandé de me dire ce qu’elle ressentait. Elle semblait plus meurtri de m’avoir menacé que d’avoir cet accès de colère. Je lui ai expliqué qu’elle ne devait pas refouler cette partie d’elle, que cela pouvait être une formidable énergie de vie.
Le lendemain, elle dormait, je suis allé m’entrainer à Arius. A son réveil elle est retournée à Irinveron. Je l’ai retrouvé là bas, nous avons discuté puis nous sommes retournés à Aeth Aelfan pour continuer de découvrir cette région, petit à petit sa bonne humeur est revenue.

Un entrainement particulier

Jour 1 du mundia du fingelien 380

Ce jour là nous sommes allés nous entrainer au fort.
C’était la première fois que nous faisions un entrainement. Je pensais qu’elle aurait le dessus mais très rapidement je me suis aperçu que je pouvais la maintenir en respect. Là où je tenais pas la route par contre c’était sur la durée. Khaena est infatiguable, comme je le savais par ailleurs d’ailleurs.
Au bout d’un certain temps à combattre, alors que la promiscuité de son corps contre le mien commençait à me troubler, elle avait son regard qui changeait peu à peu. Il se durcissait, devenant carnassier, comme celui qu’elle avait alors qu’elle essayait de m’étrangler.
Je me suis inquiété, je sentais que sa partie sombre prenait le dessus. Elle ne me lâchait plus, pas moyen de lui échapper. Je commençais à faiblir. Elle était acharnée, elle n’était plus elle même.
Je l’ai appelée espérant qu’elle revienne à elle, les coups se sont arrêtés d’un coup, elle semblait perdue, ne se souvenant plus trop de ce qui s’était passé. Nous en avons conclue que sa partie sombre avait pris le dessus. Khaena semblait désolée, j’ai tenté de lui dire d’accepter cette part d’elle. Elle devait maitriser cette part d’elle, et pour cela elle devait s’y confronter. Je décidais de reprendre l’entrainement, je m’étais reposé et nous pouvions recommencer. Et j’avais bien l’intention de la provoquer pour qu’elle se confronte à elle même.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour faire revenir à la surface son côté sombre, un peu de provocation et s’était parti. Je lui criais dessus, j’incitais Khaena à prendre le dessus. Rien n’y faisait, j’ai essayé de la contraindre par la force, mais je n’avais pas le dessus devant cette furie. J’ai tenté de lui parler alors. De savoir ce qu’elle cherchait. Elle voulait me tuer, je ne comprenais pas, elle m’aimait pourquoi cette partie voulait me tuer ?
Je commençais à m’affaiblir terriblement, je tentais de lui soumettre l’idée qu’elle pourrait avoir plus si elle ne me tuait pas. Rien ne semblait la dévier de son désir de tuer. La violence de la sombre a déchiré mon armure, fait voler en éclat mon casque. En dernier recours j’ai appelé Khaena, espérant qu’elle reviendrait. C’est ce qui s’est passé … un court instant, alors que j’enlaçais Khaena pour la réconforter, son regard est redevenu dur, je l’ai tout de suite emprisonné de mes bras et de mes jambes, espérant ainsi la contraindre à l’immobilité. C’était sans compter sur sa force et ma fatigue. Elle m’a dans un premier temps éjecté, mais je suis revenu rapidement ne lui laissant pas l’opportunité de se reprendre. Je me suis jeté sur elle et je lui ai bloqué les bras avec mes jambes. J’étais assez content de moi, elle m’injuriait me promettant une mort soudaine. Je m’approchais de ses lèvres pour lui dire que pour l’instant c’était elle qui était à ma merci et je lui ai volé un baiser.
Khaena est revenue à elle, trouvant bizarre de me voir sur elle. Elle ne se souvenait plus de rien. Je riais en lui annonçant que j’avais terrassé sa partie sombre. Elle ne rigolais pas. Je lui expliquais que je voulais tenter de séduire sa partie sombre, l’amadouer avec des sentiments.
Khaena semblait dubitative. Moi je n’avais aucun doute sur ma réussite.

Mon erreur

2 au 5  du mundia du fingelien 380

Nous sommes retournés chasser à Nargraw sud. Nous chassions depuis un moment, Khaena me proposa une petite exploration de la région. J’acceptais avec plaisir, découvrir avec elle était une grande joie. Nous nous sommes équipés en conséquence, quand on part en exploration dans les landes, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver.
Elle m’a mené dans un endroit étonnant pour la région, il y avait une petite maison. Nous y sommes rentrés, c’était mignon. Elle s’est approchée de moi, m’embrassant. Nos armures et nos vêtement sont tombés,  je me suis retrouvé sur le lit les bras entravés par sa poigne puissante.
Je me suis laissé faire trouvant le jeu excitant.
Elle était à cheval sur moi, je l’observais souriant, puis je l’ai vu trembler, j’ai vu son regard changer, se durcir en même temps que sa poigne devenait plus ferme et douloureuse. J’ai compris rapidement que la sombre était revenue. Il fallait que je reprenne la main rapidement, je voulais la renverser, j’ai profité qu’elle cherche quelquechose dans le sac pour la retourner et je me suis retrouvé sur elle rapidement. Elle n’a pas lâché mes mains, et le lien qu’elle cherchait s’enroulait autour de mes poignets inexorablement, et je me suis retrouvé les mains liées et attachées au pied du lit. Elle a essayé de me dégager, mais je restais sur elle, tentant de l’emprisonner avec mes jambes. J’avais oublié l’habilité du corps de Khaena, j’ai vu ses jambes se contorsionner et arriver autour de mon cou, mon équilibre sur elle déjà fragile, s’en est trouvé complètement déséquilibré, elle s’est libérée de mon entrave, et je me suis retrouvé les pieds liés eux aussi à l’autre côté du lit. J’étais complètement à sa merci, je commençais sérieusement à m’inquiéter mais j’essayais de le lui cacher. Il y a autre chose que j’aurais voulu camoufler, mais sur le dos tel que j’étais, cela m’était difficile. Elle a semblé intéressée par cette partie de mon anatomie. Elle est arrivée avec mon petit canif dans les mains et un regard qui ne dégageait aucune compassion. Je commençais à regretter d’avoir pu penser que je pouvais amadouer la sombre. Je commençais à douter aussi qu’il s’agisse d’une partie de Khaena. Son regard, sa voix n’étaient pas les mêmes, plus rien hormis l’enveloppe corporel n’était Khaena.
Ce qui s’est passé par la suite m’a oté toute envie de recroiser la sombre. J’avais été bien fou de penser que cela pouvait être intéressant. Je n’ai été qu’un jouet entre ses mains, et vraisemblablement elle n’a pas l’habitude d’utiliser ses jouet une deuxième fois. J’étais meurtri au plus profond de mes chairs.
Elle est partie, laissant Khaena revenir, effondrée.
Elle n’a pu le supporter, avant que je ne puisse réagir elle a pris le canif et l’a planté dans son coeur.
Je n’ai pas pu la suivre, j’étais trop faible,  je l’ai appelé, appelé, c’était la sombre qui me répondait, j’étais désespéré.
Un voile s’est alors abattu sur les landes laissant passer trois jours. J’avais repris un peu de force,  j’ai tenté de trainer aux plage d’Idaloran. Je l’ai retrouvée près du port. Je me suis approché doucement, la prenant dans mes bras, lui rappelant que je l’aimais et que j’étais fautif de ce qui s’était passé. J’avais provoqué la Sombre. Je ne le referais plus.
Je lui promettais.
Nous avons dû interrompre notre douce étreinte, il se passait des choses graves à Galein’th Aseysis et Kargorm demandait après l’échevin du peuple bleu.
Je me suis précipité, Khaena m’a suivi. Il a fallu courir d’une part derrière un bleu qui prêtait allégence à Véreux et derriière Véreux qui nous a envoyé plusieurs fois à l’achéron.
La fin des combat, nous nous sommes trouvés un endroit calme et isolé avec Khaena afin de renouer avec nos sentiments et nos corps. Khaena était ébranlée et il a fallu beaucoup de tendresse et de douceur pour qu’elle reconnecte notre amour.
La sombre a fait une dernière apparition, pas longtemps. Nous avons réussi à nous endormir dans les bras l’un de l’autre.

Doute et soumission

7 mundia du fingelien 380

Ce matin je me suis réveillé brutalement par une gifle violente de la Sombre.
Elle n’en avait pas fini avec moi. Je l’ai laissé faire, je n’étais pas en mesure de m’opposer à ses désirs.
Je me suis soumis.
Elle a fini par décréter que j’étais un bon mâle. Je ne sais pas trop ce que cela veut dire, mais elle ne me parle plus de me tuer.
Peut être pourrais-je l’amadouer finalement, je ne sais plus.
Je doute aussi de pouvoir supporter ses assauts très longtemps.
J’ai peur. Peur que Khaena disparaisse et que la sombre prenne sa place définitivement.
Que deviendrais-je sans Khaena ?

Les mères de Khaena

Du 18 au 24 du thyllion du fingelien 380

Que d’aventure ces derniers jours !
Alors que je trainais à la pointe d’Egratia non loin de notre maison dans laquelle je me réfugiais la nuit tombée, Khaena est revenue brièvement dans les îlots. Elle venait chercher des ingrédients pour tenter de guérir sa mère adoptive qui dépérissait. J’étais heureux de la revoir, j’avais attendu ce moment là depuis tellement longtemps, mon corps entier la désirait, mais vu les circonstances, elle devait être bien ailleurs que sur ses considérations charnelles.
Nous avons discuté un peu puis l’heure du départ approchait. Je n’arrivais pas à me résoudre de la laisser repartir ainsi. Sur un coup de tête j’ai décidé de partir avec elle. Elle avait l’air contente et en même temps anxieuse. Il y avait beaucoup de danger et vivre ici nous faisait parfois oublier toute prudence. C’était sans compter sur ce qu’il m’était arrivé chez mon maitre forgeron. J’avais ma dose de prudence au maximum. Elle a accepté, j’ai préparé mon baluchon prêt à partir, mais elle me regardait avec ce désir ardent dans les yeux. Elle avait envie de me faire l’amour. Je ne me suis pas fait prier, trop heureux qu’elle puisse quand même gouter au plaisir charnel malgré la situation.
Nous sommes partis ensuite, une fois nos corps rassasié et ce fut long.
J’ai failli nous faire repérer en faisant un peu de bruit, mais tout se déroula le mieux possible et nous sommes arrivés à la maison de sa maman sans encombre.
J’ai vu sa mère adoptive, une toute petite femme, tenant à peine sur ses jambes et prise régulièrement de quinte de toux. Ensemble avec Khaena nous avons pensé à la faire asseoir. Comme beaucoup de fois nous étions sur la même longueur d’onde. Ce qui fit sourire sa mère qui trouvait ainsi que nous étions dans un accord parfait. Cela lui rappelait sa relation avec son mari.
Sa mère l’appelait sa petite louve, douce et féroce à la fois. J’ai trouvé ça attendrissant.
Puis la sombre qui devait piétiner d’impatience s’est manifestée. Elle voulait connaitre les détails de la découverte de Khaena par le couple d’humain.
Je résumerai en disant que la sombre est en fait la mère biologique de Khaena.
Ca m’a fichu un choc.
Un rituel qu’elle aurait fait pour protéger sa fille, et son esprit ce serait lié à celui de sa fille.
Je restais abasourdi. Les images de mes rencontres avec la sombre me revenaient en mémoire les unes derrière les autres.

Sensation d’étouffement.
Le rituel n’a pas fonctionné normalement parce qu’elle était torturée, elle a perdu tous ses souvenirs dont une partie lui revient seulement maintenant.
Sa fille …
La sombre …
La mère …
Khaena est revenue alors que sa mère adoptive était reprise par une quinte de toux plus féroce que d’ordinaire.
Elle était au bout de ses forces, les dernières qu’elle avait puisées dans le seul espoir de revoir sa fille adoptive. Maintenant qu’elle la savait entourée de gens qui l’aimait, elle était sereine et estimait qu’il était temps pour elle de partir.
Elle s’est laissé glisser dans la mort sur le son de ma voix.

Nous n’avons pas eu trop le temps de nous retourner que quelqu’un frappait à la porte. Nous nous sommes cachés ensemble dans un coin. Un homme est entré, j’ai vu Khaena devenir folle de rage, je n’ai pas pu la retenir elle s’est jeté sur l’homme, lui serrant la gorge. Il n’a pas eu le temps de réagir sur la soudaineté de ce qui lui arrivait. Il commençait à devenir plus bleu que moi, je tentais de faire reprendre raison à la sombre qui voulait tuer cet homme.
J’ai compris un peu plus tard qu’il s’agissait du prêtre qui avait chassé Khaena, son premier amant. Si j’avais su, j’aurais laissé la sombre lui serrer la gorge jusqu’au bout !
Enfin, il a donné une sépulture à sa mère adoptive, comme nous lui avions demandé et nous sommes rentrés en Séridia.
Sur le retour, la sombre … sa mère a voulu me parler encore une fois. Elle voulait je pense s’excuser du mal qu’elle m’avait fait. Moi ce qui m’intéressait maintenant c’était la suite.
Comment la co-existence allait-elle bien pouvoir se faire. Et quand au cours de la conversation elle a cru comprendre que j’accepterai de donner le corps de Khaena à un autre mâle pour qu’elle puisse satisfaire ses besoins charnelles, j’ai cru mourir sur place.
Je n’avais pas imaginé aussi pire comme situation.
Elle a tenté de me rassurer en disant qu’elle ne ferait jamais rien pour nous séparer Khaena et moi, mais j’avoue que j’ai une confiance plus que limité en elle.
Elle a quand même voulu me tuer et a été mon bourreau. Si je lui pardonnais, je ne pouvais l’oublier.

Le retour sur Séridia a été silencieux, je réfléchissais à tout cela.

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