Categorie: Journal de Vulgor


Visite nocturne

Journée du 5 et nuit du 5 au 6 d’elfist du fingelien 384

J’ai perdu du temps dans la finition de deux trois affaires, et TeShjlï’Thïa n’est finalement pas partie rejoindre ses amis natifs. Nous avons passé un moment ensemble puis je suis parti, mais il était trop tard pour moi pour aller chercher Bahar. Je remis ça à plus tard, ça pouvait attendre, d’après mes calculs, elle ne devait pas accoucher avant encore deux mois.
Il fallait que je renfloue ma bourse un peu, je ai proposé à TeShjlï’Thïa de récolter du minerais de souffre, elle préférait de l’argent, mais nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur le prix. Je lui ai fait croire que j’avais un client qui me le prenait à 3 lumens l’unité, cela ne l’a pas fait plier. Je suis pourtant sûr qu’elle a des lumens à ne plus savoir qu’en faire.

j’ai miné un peu pour mon propre compte puis j’avais envie d’un peu d’action. Je me suis dit que j’allais la traquer.

Je l’ai retrouvé à Melinis, je suis resté au loin l’épiant. J’observais ses gestes, ses expressions sur le visage. Quand Aewen est arrivée au dépôt, j’ai vu cette petite contrariété sur son visage, ça m’a amusé, elle est partie vers Nagraw Sud, je faisais attention, c’est la région de prédilection de Khaena, ce n’était pas le moment que je tombe sur elle. Je surveillais l’entrée du dépôt, je ne pouvais y entrer sans me faire voir, je n’avais plus de potion d’invisibilité. Heureusement elle n’y est pas restée longtemps, je ne sais pourquoi. Et je n’avais pas le temps d’aller voir, je risquais de perdre sa trace, même si maintenant je reconnaissais l’empreinte de ses pas sur la terre.

J’aime cette sensation de traque, fondre sur ma proie au moment où elle ne s’y attend pas.
Elle s’est installée à Nargraw Nord. Je me suis posté à un endroit où je voyais les deux sorties du dépôt et j’ai attendu qu’elle aille se coucher. J’espérais qu’elle ne s’endorme pas au dépôt.
L’attente augmentait ma frustration et par la même mon désir.
Elle est enfin sortie, elle est entrée dans une maison. J’ai attendu un moment que le sommeil la prenne. Puis je me suis introduit doucement dans la pièce, elle était dans le lit, nue, je l’ai rejointe, la surprenant dans son sommeil.

Une fois finit, je suis parti dormir ailleurs.

Un bain à Kusamura

Cela faisait quelques jours que nous nous étions pas vu. Nous nous sommes rejoints au bain de Kusamura. En cherchant dans la mémoire de Kely je n’y ai pas trouvé grand souvenir, un endroit comme celui là il ne les explorait que très rarement et ça finissait toujours assez mal. Pourtant les vertus curatives du bain était réputées. Je n’avais plus guère besoin de soin, mon dos était quasi guéri, par contre j’y avais des tensions, comme si la cicatrisation avait collé les muscles les uns aux autres.
J’observais le chimérien qui nous tournait autour, cela n’avait pas l’air d’impressionner TeShjlï’Thïa qui se déshabillait pour rentrer dans le bain, elle était pressée d’y goûter. Ceci fit dévier mon regard du chimérien à elle et je la rejoignis.
Nous étions allongés tous les deux dans l’eau, regardant le ciel.
Elle en profita pour réitérer sa question que j’avais éludé un instant auparavant ne sachant pas vraiment quoi y répondre. Elle pose toujours des questions … quelle était la différence entre un jouet et une amante ?
J’ai cherché une réponse, le jouet sert à prendre du plaisir sans se soucier de sa vie, tout en le disant ça me posait une autre question mais je ne me suis pas plus que ça avancé sur le sujet. Une amante ça se devait un peu plus construit, quelqu’un avec qui on aime discuter par exemple, cela pouvant aller jusqu’à des sentiments. Elle en a déduit qu’elle était un jouet que je supportais, s’attendait-elle que je précise si je la considérais comme une amante ?
Je n’ai pas répondu, je n’ai pas franchement la réponse et ça m’est égal en fait. Je viens, je prends ou elle me donne et voilà, ça va pas plus loin.
Nous avons continué à discuter un moment sur la difficulté d’assumer son attirance parfois. Je me demandais effectivement comment elle pouvait toujours avoir plaisir à me voir vu l’air de dégout que je pouvais susciter par ailleurs, ne serait-ce déjà Kido et Killya par exemple. Je lui demandais quelle serait l’action rédhibitoire qui lui donnerait ce même regard sur moi ? Elle ne sut pas trop me répondre dans l’absolu si ce n’est qu’à Idaloran si je l’avais forcée à ce moment là, elle ne m’aurait pas pardonné. Etonnant, je ne voyais pour ma part aucune différence de ce moment là d’avec le moment de notre première étreinte où elle ne me connaissait pas. Ca m’a laissé dubitatif.

Je souhaitais mettre un terme à ce babillage, elle m’avait dit qu’il suffisait de demander pour obtenir, alors j’ai testé, je lui ai demandé si elle pouvait me faire un massage. Ce qu’elle me fit sans protester, juste en me précisant qu’elle n’excellait pas dans ce genre de chose.
Ce qu’elle me fit, m’apporta un peu de détente, avec la chaleur du bain en plus. Tous les atouts pour un moment d’intimité étaient réunis.
A la fin de notre étreinte, je l’ai faite rouler sur moi pour la caresser un moment puis je me suis levé. Elle n’a pas cherché à me retenir, j’apprécie ça chez elle.

Insatisfaction

15 d’elfist 384

J’avais envie d’une femme, alors j’ai appelé TeShjlï’Thïa et lui ai proposé de jouer.
Elle m’a convié à la grotte de Kial Kraw, là où nous avions dormi une nuit.
Ce coup ci, l’enjeu qu’elle choisit fut le minerais d’argent, finalement, elle ne devait pas avoir tant que ça envie de le miner. Si elle gagnait, je lui vendais à 2.5 lumens l’unité, si je gagnais elle me l’achetait 3.5 lumens l’unité. En 5 manches. Ce fut âpre, nous gagnâmes 2 manches chacun pour nous départager sur la dernière à quelques points de différence. Mais c’est moi qui remportait l’enjeu : 5000 minerais à 3.5 lumens l’unité.

Nous avions finit que je m’approchai d’elle, tel un prédateur, défaisant les vêtements qui encombrait le chemin pour prendre mon plaisir. Elle n’était pas dans le même état d’esprit que moi. L’étreinte se révéla insatisfaisante, elle n’y participa pas vraiment.
Je lui en veux de n’avoir pas su me donner la passion dont j’avais besoin. J’aurais aimé retrouvé la danseuse de la plage.
Les étreintes de Thyss me manque, elles ne manquent jamais de saveur les siennes. Je saurais maintenant que ce n’est pas la peine de me tourner vers la danseuse pour ces moments là, autant aller voir les filles de joie.

A la fin je la libérais, elle se rhabilla un sourire aux lèvres que je ne comprenais pas, puis nous partîmes au dépôt procéder à notre échange d’enjeu.

Thyss

18 elfist 384

Après la frustration de ma dernière étreinte avec la danseuse, je ne pensais qu’à elle, Thyss, son corps, ses mains me manquaient. Je la cherchais.
Les Landes me furent favorables puisqu’elles me permirent de la croiser. Nos regards se sont traversés se comprenant. Aucune parole n’était nécessaire.

Ce coup ci c’est moi qui l’ai suivie. Je repérais ses traces, les cadavres qu’elle laissait derrière elle. Je l’ai retrouvée dans cette petite maison au milieu de cette enclave gelée. Elle me tournait le dos, face à la cheminée. Elle avait revêtue une robe courte ainsi qu’un haut ne cachant qu’une partie de sa poitrine. Quand elle s’est retournée, son regard enflammé finit d’embraser le mien et de me faire perdre toute raison. Irrésistiblement je me suis approché d’elle, quand j’ai posé mes mains sur ses épaules elle s’est jetée sur mes lèvres, m’embrassant avec avidité et fougue. Je ne pus faire autrement que d’y répondre, complètement sous son emprise.

Enfiévrés tout deux, nous faillîmes arracher nos vêtements dans notre empressement à nous retrouver peau contre peau. Je ne quittais pas ses lèvres, goûtant à ce premier baiser passionné.

Dans la fougue de notre étreinte, je perdis l’équilibre. Nous nous retrouvâmes à terre, roulant l’un sur l’autre. Dégageant les objets qui nous faisaient obstacle avec rage. je finis par prendre le dessus. Je terminais en goûtant de nouveau ses lèvres. Elle avait réussi en quelques instants à lever toute la frustration que j’avais accumulé. Je m’allongeais en sueur à côté d’elle un sourire aux lèvres, rassasié. Elle sembla amusée de mon air satisfait.

Comme à notre habitude, nous n’avons pas prolonger notre rencontre. Je me rhabillais, la laissant à ses occupations et allant m’occuper des miennes.

Un vol de baiser

8 fingel 384

J’étais au dépôt d’Irissadith et l’ANGE était là.
Suliane.
Je lui ai tourné autour et à un moment je me suis jeté sur elle pour lui voler un baiser.
Elle a été tellement surprise qu’elle n’a pas eu le temps de réagir.
Sa tête outrée valait le détour.
Quand j’y repense, j’en ris encore.

Suliane

Jour 19 du fingel du fingelien 384

Ce jour là pour changer un peu, je travaillais au dépôt d’Irissadith. Je revenais de Séridia où je venais de perdre énormément de lumens en vendant à perte mes deux épées de feu. Assez bizarrement ceci ne me mit pas en colère. Je connaissais les risques à côtoyer ce type de personnage et je pris ça comme une leçon pour l’avenir.

Suliane arrivât sur ces réflexions, et m’ignorât, s’installant en me tournant le dos. Je commençais à l’haranguer en lui précisant qu’on ne tournait jamais le dos au danger. Après quelques échanges verbaux, elle finit pas se retourner, j’avais dû finir par mettre le doute dans sa tête. Nous continuâmes notre duel verbal. Elle tenta la carte « Feydreyah » pour m’amadouer peut être, prétextant qu’elle serait malheureuse de voir ce que j’étais devenu. Elle ne comprenait pas que plus je décevais, plus je faisais du mal à ceux qui ont soi-disant aimé Kely et plus cela me satisfaisait.

Elle pense que je vais revenir à la raison. C’est une bonne chose, la chute sera d’autant plus rude si un jour j’arrive à la coincer.

28 du fingel du fingelien 384

Quelques jours après je tombais sur elle à Iscalrith, le gérant du dépôt n’était pas très loin, mais l’occasion était trop bonne pour l’embêter un peu, même si le temps m’était compté car la danseuse m’attendait au dépôt de Trassian.
Je m’installais en face d’elle au plus près avec ma horde de gobelines. Je lui caressais la joue de ma main, elle la repoussa violemment en la frappant. Elle pensait pouvoir rameuter du monde et notamment Gormeng si elle l’appelait. Je la défiais de l’appeler, je connais Gormeng souvent à méditer dans un coin, peu souvent à l’écoute de ce qui se passe. Avec un peu de chance, il ne répondrait pas, et puis je n’allais pas rester longtemps.
Je me levais d’ailleurs pour prendre congé tout en la prévenant, un sourire aux lèvres, d’engager un garde du corps pour protéger Aenj’. Par les temps qui court, les natifs étaient souvent kidnappés et tués.

Arrestation

7 Ullitavar, fingelien 384

J’allais partir rejoindre TeShjlï’Thïa à Irinveron, j’étais au dépôt de Tarsengaard, je complétais mon sac et j’allais prendre une bague pour me rendre directement en Irilion, quand Uelaf a cessé de me donner ce que je demandais. Je me suis méfié et j’étais prêt à partir quand il m’a regardé en me décrivant sur les ondes communes et demandant si j’étais la personne recherchée. Je n’ai pas attendu plus longtemps et j’ai fui.
J’ai bousculé la galdure en fuyant juste en sortant du dépôt, je suis parti vers Mynadar, j’ai croisé de justesse des patrouilleurs, apparemment ils s’étaient organisés. Je compris à ce moment là pourquoi je me sentais épié depuis un moment. Heureusement j’avais quelques potions d’invisibilité sur moi, ça m’a permis de leur échapper à Illumen, qui était truffée de patrouilleurs, j’y ai reconnu Kargorm et Aura.
J’ai réussi à rejoindre Nord Thyl, hélas les sentinelles des remparts m’ont également aperçu, donnant ma position à tous les aventuriers qui me recherchaient.
Je pris le souterrain qui reliait Nord Thyl aux ruines d’Eldorion, je pensais prendre de l’avance et rejoindre le bateau de Sarma rapidement ainsi. Mais Azrock me talonnait dans le souterrain.
En arrivant à l’air libre je me confectionnait une garde rapprochée avec des chimériens du désert, ce fût une bonne intuition, ils me permirent de fuir en occupant les aventuriers jusqu’à la maison de Koluar. ici je me reconstituais une nouvelle garde qui tombât nez à nez avec une autre horde de chimériens du désert, ceux d’un sombre.
Je manquais décidemment de chance. Je n’avais plus beaucoup de possibilité et je commençais à me sentir cerné. Je n’étais pourtant pas loin du bateau.
La fuite prit fin avec trois aventuriers qui me tombèrent dessus en même temps.

Quand je repris conscience, j’étais dans les geôles du palais. Le prévôt Rundert ainsi que le corps d’enquête élargi me soumirent à la question, j’étais sonné mais pas assez pour ne pas répondre à leur question avec une certaine ironie.

Ils finirent par abandonner et partirent. L’échevin Eldorian attendit que tout le monde soit sorti avant d’en faire autant en me battant une dernière fois.
Je lui réserve un chimérien de ma chimérienne à celui là.

Détention

La détention fut longue, très longue, 80 jours.
Malgré l’interdiction du prévôt j’ai eu des visites. La plus remarquable fut celui de TeShjlï’Thïa. Je ne saurais le dire exactement, mais la sensation que j’en ai eu fut qu’elle se soit installée dans le palais même. Elle était là tout le temps, négociant des repas, parfois chaud. Ca m’a aidé à tenir je l’avoue.
Elle chantonnait aussi. J’écoutais, mon esprit s’évadait, notamment quand elle mit des paroles sur cet air qui rappelait notre étreinte près du brasier de Nargraw Nord. Je n’étais pas en forme, malgré tout le souvenir raviva un désir qui resta frustré.
Il y eu aussi Groumph, la marionnette actuelle de Véreux. Je fus surpris de le voir arriver et me tendre une bague. Malheureusement les aventuriers sont arrivés et il s’est échappé avec la bague qui m’était destinée. Je suppose qu’il a dû essayer d’autres tentatives. Le patrouilleurs Bouh, armé jusqu’au dent venait de temps en temps surveiller. J’en déduisais que Groumph devait tenter une percée jusqu’aux geôles.
C’était assez étonnant, mais pour sur je n’aurais pas craché sur cette aide … même si je devinais que le prix à payer serait sûrement exorbitant. Il serait toujours temps de voir après l’évasion.
Finalement, le maitre est venu lui même, sa marionnette n’arrivant plus à venir jusqu’à moi. J’ai ainsi pu converser gentiment de chose et d’autre avec Véreux. Je n’en dirais rien ici, des fois que cela tombe entre de mauvaises mains. Ca m’a ouvert des perspectives sur l’avenir en tous les cas. J’ai fini par lui rappeler à son bon souvenir la proposition de concubinage qu’il avait faite à la chambellan Kharya. J’ai su après coup, suite à une visite de cette dernière qu’elle n’avait pas apprécié et qu’il m’en cuirait.
Effectivement il m’en a cuit.
Il y eu aussi le représentant Voronwe. A l’écouter, il lui semblait évident que j’endossais un crime que je n’avais pas commis. Je n’étais qu’une petite frappe. Nous avons eu un échange que je ne pourrais retranscrire tellement il fut insolite.
Cette première partie de détention s’est terminée sur deux, trois ou peut être quatre jours entier dans le noir et en isolement total. La notion du temps m’a complètement échappé à ce moment là.
Je devinais que cette période augurait l’interrogatoire et j’avais raison.

L’interrogatoire

Le 26 d’Elavrion du fingel 384

Cela faisait trois jours que j’étais dans le noir complet. Quand ils sont arrivés, faisant le jour, dans un premier temps je n’ai pas su qui arrivait. C’est au bout d’un certain temps d’accoutumance pour les yeux et en reconnaissant certaines voix que j’ai reconnu le détachement d’enquête. Le chambellan Kharya était là avec le prévôt Rundert.
Je commençais juste à bien reprendre mes esprits que je compris que des fioles m’attendaient, et ce n’était sûrement pas du vin. Ils voulaient me droguer. Je n’arrivais pas à me lever, mais en rampant je réussi à m’approcher de Kharya qui portait ces fameuses fioles et à décocher un coup de pied. Malheureusement, j’étais encore trop hébété et je n’arrivais à rien, si ce n’est de me retrouver entravé par Gormeng, Azrock et Watarus pendant que Kharya me faisait ingurgiter le contenu des trois fioles.

La suite des événements restent flou à ma mémoire, seules les douleurs sont encore très présentes dans mon corps, et je devine qu’elles le resteront très longtemps.

Kharya, ma tortionnaire.
En a t-elle profité pour se venger de ce que je lui avais moi même fait subir il y a maintenant de ça longtemps, est-ce la visite de Véreux qui la motiva ou bien simplement la torture fait-elle partie de sa culture ? Elle y prit plaisir à n’en point douter, je me souviendrais longtemps du sourire qu’elle arborait.

Je sais maintenant que la douleur n’a plus prise sur nos sens au delà d’un certain seuil.
Je connais aussi maintenant l’usage de chaque engin que j’ai pu observer à loisir durant ma détention de 80 jours.
Une question demeurera, la vierge de fer est-elle plus douloureuse que la torture que m’expliqua Kharya ?

Mon corps entier est parsemé de plaies, aucune position n’appellent de répit et les soins sommaires prodigués par l’infirmerie du palais n’offrent aucun soulagement.
Ils ont dû recevoir l’ordre de faire en sorte que je ne « meure » pas afin d’éviter une fuite par l’achéron. Ce qui ne pourrait arriver sauf si un ami m’y attendait pour me porter.

Mais le pire de tout cela, c’est que je ne me souviens pas de ce que j’ai pu leur dire.

Evasion

Me voici de nouveau libre.

Pour y arriver, il a fallu montrer notre détermination, aucun natif de mort cette fois ci, mais la femme de Cénil se souviendra à jamais de moi.

Je me suis bien évidemment enfui bien loin de Séridia, j’ai cherché le sable d’abord, j’avais besoin du soleil, de l’eau pour apaiser mon corps meurtri de tous ces jours de captivité. Les cicatrices laissées par Kharya sont encore visibles, ajouté à cela ma maigreur, je suis loin d’être séduisant.

Je suis resté quelques jours sur la plage, je pensais que TeShjlï’Thïa m’y rejoindrait, mais ce ne fut pas elle qui me croisa sur cette plage. Je fus étonné que la personne qui passa près de moi et qui m’avait forcément reconnu n’en dise rien aux autorités séridiennes.
Elle ne sera pas la seule par la suite. Un nain m’a même offert une bière à la myrtille. Il m’a posé des questions. Je reste méfiant, je ne sais pas encore qui je compte comme ami, comme ennemi ou comme neutre.

Je me suis manifesté auprès de TeShjlï’Thïa. Notre conversation ne fut pas longue. Je n’ai pas décelé chez elle l’envie de me revoir et moi … je ne me sentais pas encore la force de lui offrir ou de prendre quoique ce soit.

Je ne suis pas resté sur cette plage, si l’on ne m’avait pas encore dénoncé, je supposais qu’il ne fallait pas trop tenter la chance. Le trio d’échevins en charge d’organiser de me retrouver appelait régulièrement des volontaires en vue d’une battue. Cela faisait une quinzaine de jours que j’y étais, l’envie de chasser m’envahissait.
J’ai chassé et me suis fait discret dans ce coin d’Irilion que j’affectionne. Je me suis aperçu que je n’étais plus le seul à l’aimer, il a fallu que je sois prudent, malgré tout mes allers et venues commençait à se voir, et au bout de quelques temps, en recoupant les informations des uns et des autres, ils avaient la certitude que je me trouvais en Irilion. Je ne sais pas si cela était grave, ça me laissait encore de la latitude d’action, les terres sont vastes et certaines, franchement peu investies.
Après y avoir croisé un mercenaire, j’ai commencé à avoir des nuits plus courtes, à l’affût du moindre bruit. Je commençais à devenir paranoïaque, il était temps que je bouge et de partir de cet endroit de nouveau. Assez inconsciemment j’ai pris la destination des terres gelées, Irinveron plus exactement, le dépôt plus précisément.
Elle était là, somnolant légèrement, quelque chose cuisait dans la marmite, ça sentait bon.
Je me suis approché sans bruit, m’assurant qu’il n’y avait personne d’autre. Quand je me suis penché pour l’embrasser , l’étreinte a suivi rapide et puissante tellement nous avions le désir l’un de l’autre. Je suis toujours étonné de voir quelle passion enflamme cette danseuse d’aspect si froid.
J’ai mangé et j’ai dormi, sa présence me permettait de me laisser sombrer dans le sommeil plus facilement, je comptais sur elle pour me réveiller si jamais quelqu’un venait.

Après une bonne nuit de sommeil, je suis reparti, je préférais de ne pas rester trop longtemps au même endroit et il fallait que je reprenne l’entrainement à la nécromancie : il me fallait du fer pour constituer les épées nécessaires.

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