J’ai revu Llariarith depuis notre virée à la taverne de Nord Thyl. Nous travaillions notre alchimie ensemble, c’est notre métier à tous les deux.

Cependant, voulant renouer contact avec son peuple, elle décida de quitter la tranquilité de l’entrepot de Nord Thyl pour l’agitation du dépôt sinan. Meme si je n’étais pas très à l’aise à l’idée de ne plus cotoyer mes frères nains toute la journée, je me laissai tenter par la bonne compagnie qu’était Llaria, et j’installai mon barda d’alchimiste chez Maylen. Nous discutions pendant que je fondais mes barres d’acier et qu’elle réalisait les commandes prises auprès des aventuriers. Je lui racontai les difficultés que je rencontrais comme intendant dans ma tache d’accueil des nouveaux ; entre les muets et ceux qui parlaient un langage incompréhensible, j’avais bien du mal à mettre sur pied la releve naine.

C’est alors que rentra dans le dépôt un sombre, arborant fièrement une cape de nécromancie. Instinctivement, je tiquais, oubliant que je n’étais pas à Nord Thyl (même si l’on raconte qu’un nain emmene toujours un peu de son pays avec lui, mais ce n’est pas le sujet). L’elfe, au lieu d’enlever sa cape, par respect de mes croyances plus qu’ancestrales, me provoqua et je réagis vivement à cette attaque.  Tout de suite, Llariarith nous demandait de quitter les lieux. Je pensais provoquer le sombre en duel, mais, réussissant à me controler je quittai les lieux, maudissant les mortrucs et autres lève mort.

Je rejoignais Pierre Blanche au plus vite, et, alors que je rentrai à Nord Thyl, un doute terrible m’assaillit : je n’avais jamais pensé que Kharya puisse invoquer.. Pourtant, comme chef des sombres elle devait forcément présenter quelques talents pour cette monstruosité que certains appellent Art. Je frissonai d’effroi, et allai me noyer la tête dans un tonnelet de bière de chez Oana.

Alors que je me soulais gaiement, Llariarith me contacta par télépathie. Elle voulait me faire la leçon pour mon comportement. En tant que future officielle sinane, elle ne pouvait tolérer que « vous insultiez l’échevin d’un peuple allié dans l’enceinte de notre dépôt ». Ainsi la brindille noire que j’avais remis à sa place était échevin. Triste peuple que les sombres.

Quant à Llariarith, qu’elle me vouvoie de nouveau comme si j’étais un étranger m’exaspera et j’envoyai balader ce qu’elle me disait. Le comble de l’humiliation étant lorsqu’elle m’assura avoir aussi réprimandé le dénommé Alak. Comme si nous étions des enfants qu’elle pouvait punir après une bétise !  Je décidai de partir à Mélinis, pour m’éloigner de cette folle et belle sinane qui tentait, après avoir vu qu’elle avait touché mon amour propre, de m’amadouer en faisant mine d’attacher une importance à « l’intendant du peuple nain ».

Je plongeai dans les chauds souterrains de Mélinis, pour découvrir des gisements de cuivre et de turquoise, magnifiques minerais.

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