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Mon compagnon

Jour 1 Elavrion – Fingelien 380
Alors que je rejoignais mon lieu d’entrainement, après avoir quitté le commandant, j’ai entendu la voix de Kely sur les ondes de la gilde. J’étais surprise et heureuse car il n’était sencé rentrer que dans quelques jours. Il m’a demandé de le rejoindre sur l’île des oubliés. J’ai emprunté la salle des portails pour aller plus vite. Et il était là, à m’attendre au pied du portail pour l’île des oubliés. Il était magnifique… il portait un bandeau bleu, une cape bleue et blanche et un complet en fourrure de léopard des neiges. Propre, rasé de près, il sentait merveilleusement bon… j’ai faillit lui sauter dans les bras tellement j’étais heureuse de le retrouver, mais le lamentable état de mon armure d’entrainement m’en a dissuadé. Subjuguée, je lui ai dit qu’il était magnifique et que moi… il m’a coupé la parole et m’a dit que j’étais merveilleuse.

Il m’a alors conduit jusqu’à un petit abri souterrain où un arbre décoré d’étranges boules de couleurs tronait dans un coin. Kely a étendu une peau de panda près du feu sur laquelle nous nous sommes assis. Il a fait bouillir de l’eau en silence en y ajoutant quelques goutes d’huile essentielle… une douce odeur a commencé à envahir la pièce. Il a ensuite ajouté de la saponaire… Je me suis demandée quelle pouvait être cette drôle d’infusion qu’il était en train de me préparer… C’est alors qu’il a commencé à retirer mes vétements les uns après les autres… Je l’ai laissé faire… Il a pris un chiffon doux qu’il a trempé dans « l’infusion » et m’a frotté le corps avec. Il m’a ensuit demandé de m’allonger sur le ventre et a commencé un doux massage… J’étais tellement bien que je me suis endormie quelques instants sous ses mains expertes.

A mon réveil, il nous avait préparé un délicieux repas que j’ai englouti sous ses yeux ébahis… Je n’ai pas osé lui dire cela faisait quelques jours déjà, que je mangeais à peine : les instants douloureux de ma rupture avec Toucan et son absence m’avait coupé l’envie de me nourrir… Tandis que je dégustais ses plats, je regardais son complet en fourrure de léopard des neiges. Je me trouvais stupide d’avoir voulu lui en fabriquer un moi même : j’aurais du me douter qu’un forgeron comme lui fabriquait des vétements bien mieux que moi… C’est alors que Kely m’a proposé le dessert : il a appelé çà des crèpes. Elles étaient délicieuses, je les ai engloutie aussi vite que le reste du repas sous le regard amusé de mon bleu.

Nous sommes retournés ensuite nous assoire près du feu sur la fourrure de panda. C’est alors que Kely a sorti de son sac un petit morceau de tissu plié. Il l’a ouvert délicatement, découvrant ainsi 2 anneaux d’argent… Il m’a passé un des anneaux au doigt en m’expliquant que ce geste symbolique signifiait pour lui qu’il souhaitait faire de moi sa compagne. Les larmes aux yeux, j’ai accepté. J’ai pris l’autre anneau et l’ai passé à son doigt, faisant alors de lui mon compagnon. Nos lèvres se sont jointes, nos corps se sont mélés. Cette nuit là, nous sommes devenus amants.

Nécromancie : période trouble

En arrivant sur Draïa, de perdre toutes mes compétences et devoir tout réapprendre m’a quelque peu déstabilisé. Puis ensuite j’y ai vu l’opportunité de devenir un être nouveau, de faire table rase du passé. Hélas très rapidement si ma conscience avait oublié, mon inconscient lui avait enregistré et était hanté par mes souvenirs. Dès les débuts j’étais en prise avec mes cauchemars. Je revoyais sans cesse le campement dévasté, des créatures y circuler invoquées par moi. Je me réveille en sueur à chaque fois.

Ils s’atténuaient néanmoins quand j’étais aux côtés de Feydreyah. Les longs moments passés à ses côtés laissaient place à de doux rêves plutôt qu’aux cauchemars.

Une nuit, alors que cela faisait plusieurs jours que Feydreyah refusait de me parler, je me suis endormi au campement. Au réveil je me trouvais sur l’Ile du Trépont, entouré de lapins au regard vitreux. Mes mains étaient pleines de sang et j’étais épuisé.

Je savais trop ce que je venais de faire.

Vers la fin du fingelien 373, contrairement à ce que je pensais je n’arrivais pas à me contrôler. Mes réveils loin de l’endroit où je m’endormais ce multipliaient et les créatures que j’invoquais inconsciemment étaient de plus en plus grosses. Ce n’était plus de simple lapin.

Mon cœur se vidait petit à petit. J’arrivais à le remplir aux côtés de Feydreyah mais si j’étais loin d’elle trop longtemps, je me vidais de tout sentiment d’amour au profit de la jalousie.

Cela n’a fait qu’empirer avec le temps, je mélangeais tout. Un terme y a été mis quand même le jour où je me suis réveillé en pleine salle du conseil, il y avait des serpents autour de moi, Illyria me regardait avec une grande tristesse alors que Selena sur son visage se voyait le dégoût. Je devais répondre de cet acte à t-elle dit.

Finalement, j’ai mesuré à cet instant toute la gentillesse du peuple bleu. Ils ont tous voulu m’aider. Henan surveillait mes nuits. J’ai donné les clés de mon dépôt à Illyria, qu’elle puisse contrôler ce que j’y entreposais. Selena m’a écouté et nous avons décidé ensemble d’une stratégie pour mettre un terme à tout cela.

J’ai rendu Feydreyah responsable de mes égarements. J’ai compris plus tard que je faisais du chantage. Cela a dû précipiter la détérioration de notre relation.

Elle a réussi à me le dire d’ailleurs lors de notre ultime rupture. Elle a pris le temps de m’expliquer. Je m’en souviens comme si c’était hier, c’était le 3 elfist du fingelien 376.

Malgré toute la bonne volonté de chacun, je sentais que la solution n’était pas là. Ils ne pouvaient pas tous m’aider, me surveiller en permanence. Je devais trouver une solution pérenne. J’y ai réfléchi longuement. La solution que je voyais poindre ne me plaisait pas énormément et pourtant elle s’imposait d’elle-même : je devais être plus fort et accepter ce qui faisait parti de moi. Et je devais trouver quelqu’un pour m’y aider.

Nécromancie : l’acceptation

L’opportunité s’est trouvée lors d’une demande sur le marché dans le courant du fingelien 378. Le sinan Nogusta dont j’avais déjà pu apprécier les compétences en matière d’art sombre, cherchait un coursier contre rémunération.

J’ai pris alors contact avec lui, et j’ai négocié la course non pas contre des lumens mais contre un cours sur l’art ultime comme il l’appelle. J’étais décidé puisque je n’arrivais pas à oublier cette pratique, puisqu’elle faisait partie de moi, de la contrôler.

Il était temps d’inverser les choses.

Il a été plus que surpris, il a accepté non sans un certain plaisir de voir un bleu lui faire ce type de requête. Il n’avait pas le temps de le faire dans la foulée des achats, nous avons donc convenu de nous retrouver un peu plus tard. Je me demandais s’il allait honorer le contrat.

Il l’a honoré.

Il m’a effectivement recontacté quelques heures après. Nous nous sommes donné rendez-vous à Galein’th Aseyis pour partir ensuite dans une contrée hostile.

J’avoue avoir craint une embuscade. Nous sommes allés dans le désert de Taharadji, dans un endroit particulier.

J’étais sur le qui vive, mais tout s’est bien passé.

Nous nous sommes installés et il m’a demandé ce que je connaissais de l’art ultime. Il a écouté, réprimant de temps en temps un sourire. Je n’ai rien caché de mes faiblesses. J’étais justement là pour y remédier.

Il m’a expliqué à son tour ce qu’il voyait dans cet art. J’ai écouté attentif, j’ai entendu un autre discours que celui que j’avais eu l’habitude d’entendre petit. J’ai commencé à me réconcilier avec ce grand-père sur qui j’avais rejeté toute la faute. J’ai compris qu’il ait pu être attiré intellectuellement par cet art. Seul ce qu’en font les hommes, humains, bleus ou autres sans conscience en fait un art décrié.

Il a ensuite sondé ma capacité. Il a décelé en moi une qualité peu commune qui fait les grands nécromants, mais il n’a pas caché que j’avais du travail devant moi pour l’exprimer pleinement ; Il a bien voulu m’accepter alors comme élève.

J’ai juré alors de suivre son enseignement sans rien divulguer à mon tour, je me suis lié à lui dans un pacte de discrétion mutuel.

Ainsi débuta mon apprentissage. Je dois dire qu’il m’apprit ce qu’il fallait pour maîtriser cet art et petit à petit j’ai renforcé mon esprit.

Je n’en ai jamais parlé à quiconque.

Son départ des îlots m’a un peu dérouté mais le bagage qu’il m’avait donné était suffisant pour que je puisse continuer à rester le maître sur ma vie.

Métier

Jour 5 Elavrion – Fingelien 380
Dés que j’ai senti la présence de Kely, j’ai courru le rejoindre à Irrisadith. Il m’avait prévenu qu’il avait des responsabilités au sein de son peuple. Il est échevin, c’est à dire qu’il est chargé de faire régner la justice au sein de son peuple. Il est donc amené parfois à passer du temps dans ces activités qu’il ne pourra pas m’accorder. Cela semblait le contrarier. Moi aussi d’ailleurs, mais je l’acceptais, comprenant qu’il ne pouvais pas toujours se consacrer à ma petite personne. Là bas, il m’a présenté à son frère Lao et sa soeur Niminpiedtendre. En voyant Kely à côté d’eux, je me suis rendu compte à quel point mon mâle était sombre. Je ne l’en ai trouvé que plus magnifique.

Nous nous sommes ensuite rendu à Fénégor pour chasser un peu. Je lui ai demandé si il m’avait envoyé le nain Ghrump et offert des fioles parce qu’il voulait que je devienne apothicaire. Il a semblé gêné disant qu’il ne voulait pas m’influencer dans mon choix mais il trouvait que faire des potions étaient plus utiles. J’ai souri cela semblait important pour lui que choisisse ma voie. Pour ma part, je vivais au jour le jour sans vraiment chercher à faire un métier particulier, cherchant juste à subvenir à mes besoins. Quand je lui ai dit que mes études d’apothicaire étaient bien plus avancées que celles d’artisan et que j’allais donc plutôt m’orienter dans cette voie. J’ai alors vu la joie envahir les yeux de mon bleu et il a commencé à s’emballer en parlant avec un débit que je ne lui connaissais pas : il allait recolter le quartz et les fleurs, fabriquer les fioles bombées, acheter le vin… et je fabriquerais nos potions de mana… J’ai rit devant cette joie si communicative. Il m’a demandé pourquoi. Je lui ai juste répondu que je l’aimais et je l’ai embrassé.
Je lui ai alors demandé comment nous allions nous procurer les bagues et les médaillons, si lui était forgeron et moi apothicaire. Il m’a proposé de les faire fabriquer par son frère artisan Lao. Il nous suffisait de réunir les ingrédients nécessaires.

Premier ingrédient nécessaire : l’argent. Nous avons donc rejoint Trassian où se trouve la mine d’argent la plus facile d’accès des îlots. Après quelques allers retours de recoltes, nous avons trouvé un endroit abrité pour passer la nuit. Nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre.

Angoisses

Jour 9 Elavrion – Fingelien 380
Alors que je ne m’attendais pas à voir Kely, il est apparu soudain juste derrière moi alors que je récoltais du minerai d’argent à Trassian. Il m’a embrassé très brièvement, un de mes frères sombres n’était pas loin.
Soudain, nous avons entendu sur les ondes publiques les voix de Toucan et Feydreyah… Cette dernière venait de lancer une énigme des ANGE et Toucan l’avait trouvée par hasard. Étrange, d’entendre nos 2 anciens amours discuter ensemble… Kely semblait d’ailleurs particulièrement troublé. J’ai eu l’impression qu’il ressentait toujours des sentiments pour Feydreyah.

C’est avec une petite aiguille de jalousie plantée dans le coeur, que j’ai tenté de lui changer les idées en l’entrainant pour une recolte à Nivros Um. Il nous fallait des essences volcaniques pour notre projet de bagues de désengagement et dans cette région tous les ingrédients nécessaires sont à portée de main. Nous nous sommes donc mis à récolter. Kely a proposé de nous séparer : lui récoltait le soufre et moi les roses et les gueules de loup… J’ai eu à nouveau peur sans pouvoir lui exprimer, j’avais l’impression qu’il ne me souhaitait pas à ses côtés aujourd’hui… J’ai accepté en me fustigeant moi même d’être un vrai pot de colle. Il est resté très silencieux travaillant et récoltant… Il me parlait bien sûr mais semblait ailleurs…

Il m’a ensuite proposé de rejoindre le dépôt de Kial Kraw qu’il aimait beaucoup et où il se retirait quand çà n’allait pas… Une nouvelle fois, l’angoisse m’a étreint le coeur… Qu’allait il me dire là bas?
Il s’est alors mis à me parler de son amie Ajh’Illya qu’il surnommait Illy: une bleue muette. Je la connaissais, elle chantait parfois pour nous lors des invasions pour donner du courage aux combattants. Il a commencé par me dire qu’ils étaient très proches tous les 2… La panique commençait à me gagner: j’avais l’impression qu’il allait me dire qu’il me quittait pour elle… Je lui ai très vide demandé si c’était juste une amie ou une autre de ses ex-conquêtes… Il m’a alors raconté qu’ils avaient perdu pratiquement en même temps leurs amants et que çà les avaient rapprochés. Mais il ne la considérait que comme une amie très proche presque une soeur.
Après cette petite discussion, il s’est endormi très vite, sans même me souhaiter une bonne nuit… Je me suis endormie à ses côtés avec l’angoisse terrible de ne pas le retrouver à mes côtés au matin.

L’amour sans attache

J’ai finit par y arriver à oublier Feydreyah. Enfin quand je dis l’oublier, le terme est fort. Disons que je commençais à pouvoir y penser autrement qu’avec des sentiments de colère ou de profonde tristesse. Je cotoyais beaucoup la cité du port à cet époque là. Mon entrainement à la nécromancie commençait à portée ces fruits. Je voyais donc beaucoup de sinans.

De façon assez drôle quand je n’étais pas à la cité du port, j’étais quand même proche du peuple sinan puisque je voyais beaucoup une sinane à ce moment là. A moins que ce ne soit la sinane qui s’arrangeait pour me voir beaucoup. Elle s’appelait Esméane. Un nom doux j’ai trouvé. Elle semblait assez intriguée par ma couleur de peau. D’après Illyria elle me draguait. Pour moi c’était encore trop tôt d’envisager quoique ce soit. Mais elle était souvent là, dans le jardin de Galein’th Aseyis. Et quand elle n’était pas là, je la retrouvais à la cité du port pendant mes entrainements. Du coup nous avons commencé à discuter, de tout, de rien, d’amour, de sentiments. C’est à ce moment là que j’ai commencé à voir les autres formes d’amour possible. Pour moi l’amour était un partage inconditionnel avec l’autre. Esmeane m’incitait à y réfléchir différemment. Au moment où j’envisageais la possibilité de mettre en pratique, j’ai appris par la bouche de Nogusta qu’il était avec elle. J’ai sourit intérieurement, je pense que j’étais rassuré, je ne sais pas si j’aurais été assez sage de pouvoir avoir une relation sans attache. Je ne pouvais pas convoiter la femme de mon maître.

Continuant mes rencontres avec Nogusta pour avancer dans mon apprentissage, il m’a demandé un jour , comme il savait que j’étais forgeron, si je pouvais faire une dague pour une femme de son peuple. J’ai bien évidemment dit oui. Il m’a alors présenté Llariarith. Elle venait d’arriver, elle n’avait donc pas encore beaucoup de lumens. Je lui ai donné les dagues en lui disant qu’elle me paierais plus tard.

Nous nous sommes revus. Souvent.

J’ai mis en pratique l’amour sans attache avec elle. Notre relation était basé sur le jeu, les cadeaux. Elle aime bien les cadeaux Llaria. J’ai compris un peu plus tard qui elle était vraiment, je savais qu’elle avait d’autres amants, mais cela m’était égal. J’apprenais aussi beaucoup avec elle, c’était une professionnelle. Dans ses bras je diluais les dernière trace de Fey sur mon corps. Enfin c’est ce que je croyais. Je me sentais fort, près à revoir Feydreyah.

Je l’étais et en même temps je ne l’étais pas. Quand j’ai recroisé Feydreyah, tout est revenu d’un coup. Son odeur, la douceur de sa peau. Elle était là en face de moi, elle souriait, elle semblait heureuse de me revoir, elle m’appelait son beau. Je n’ai pas résisté. Nous avons pris un bain, puis je l’ai emmené sous la tente. Ca n’avait rien à voir avec ce que je ressentais quand j’étais avec Llaria. J’ai senti le danger. Alors je lui ai dit que je voyais une autre femme. Je pensais pouvoir me préserver ainsi. Elle l’a d’abord mal prit. Elle est parti en colère, puis elle est revenue, se disant qu’elle avait bien le droit de s’amuser elle aussi.

Je voyais les deux femmes. C’était un drôle d’équilibre, mais s’en était un. Je commençais à m’y habituer.

Cadeaux

Jour 10 Elavrion – Fingelien 380
J’ai passé une nuit horrible, me tournant et me retournant sans cesse, peuplée de cauchemars où je voyais Kely s’éloigner au loin sans que je puisse le rejoindre… Je me suis réveillée en sursaut en le cherchant du regard. Il a toute suite vu que je n’allais pas bien et s’est inquiété. Je lui ai donc parlé de mes angoisses de la veille. Il a sourit et m’a prise dans ses bras. Il m’a alors rassurée comme seul sait le faire un mâle pour sa femelle.

Jour 13 Elavrion – Fingelien 380
Quelques jours plus tard, Kely m’a annoncé que mon cimeterre était prêt… J’étais surprise… Je n’avais, à vrai dire, rien demandé. Mais, il m’a dit qu’il était hors de question que la compagne d’un forgeron ne soit pas correctement armée. Il m’a donc offert un magnifique cimeterre qu’il avait fabriqué de ses mains et toute une panoplie d’armes plus belles les unes que les autres. Celle qui a attiré le plus mon attention, c’est une drôle d’épée à la lame tortueuse, appelée : épée serpentine. J’ai joué un peu avec, appréciant la maniabilité de la lame. J’ai donc offert à mon tour quelques potions de mana. Kely semblait étonné que je les ai faites moi même mais trop occupée à jouer avec mes nouvelles armes je n’ai pas pensé à lui demander pourquoi. J’étais émue que nous partagions tout ainsi sans même y penser et sans rien nous demander en retour. Kely a d’ailleurs ajouté qu’il n’y avait pas de meilleur chose pour un couple que d’avoir un projet commun. Ni l’un, ni l’autre n’avions vécu çà avant.
Au détours d’une conversation, je l’ai appelé « mon ange ». Je l’ai vu grimacé en me rendant compte toute suite de mon erreur. Le mot « ange » était trop lié pour lui à Feydreyah et sa gilde… Je me suis trouvée stupide, j’ai baissé la tête confuse. Il me l’a redressée doucement en me rassurant et en m’expliquant qu’il préférait que j’évite d’employer ce terme.

Après avoir poursuivi nos travaux sur nos bagues de désengagement, Kely m’a proposé une petite promenade. Il ne connaissait pas le Val d’Iriliel, il m’a demandé si je pouvais lui faire visiter. Je lui ai donc fait découvrir le magnifique bateau ailé près du village nain. Nous nous sommes demandés tous les deux si il volait vraiment… Kely s’est senti ensuite un peu fatigué et m’a demandé si je connaissais un coin confortable. Je l’ai donc conduit jusqu’au village elfe de Follen. Il y avait là une grande maison construite autour d’un arbre. Nous y avons passé la nuit.

Cauchemar

Jour 14 Elavrion – Fingelien 380
Je me suis pour une fois éveillée avant Kely. Il semblait avoir un sommeil agité. Je l’ai caliné doucement pour tenter de le calmer. Il s’est soudain rédressé comme prêt à parer une attaque. Il a ouvert les yeux et s’est rallongé. Il avait fait un cauchemar et j’ai compris quand il s’est frotté le dos qu’il avait rêvé à la créature qui l’avait zébré de cicatrices. Je lui ai alors demandé de se mettre sur le ventre et j’ai commencé à masser délicatement son dos martyrisé : tentative dérisoire pour lui faire oublier l’attaque qu’il avait subit enfant. Mais mon bleu a semblé apprécier.
Il s’est ensuite retourné et m’a prise dans ses bras. Il m’a expliqué que quand les cauchemars revenaient, il était temps pour lui de retourner dans le camp des bleus à Galein’th Aseyis. Il avait d’ailleurs accumulé beaucoup de dossiers en retard. Il ne serait pas donc pas présent dans les prochains jours enfermé dans la salle du conseil des bleus préparant la prochaine rencontre de son peuple avec les elfes. J’ai accusé le coup… Il allait terriblement me manquer encore une fois. Kely semblait lui aussi affecté par notre prochaine séparation. Il m’a promis de tenter de s’échapper un peu de son travail pour me retrouver dans quelques jours. C’est avec l’assurance de le voir dans peu de temps que je l’ai laissé partir.

Dispute

Jour 17 Elavrion – Fingelien 380
Kely n’était pas là et je me sentais perdue… Ne sachant que faire, j’errais sans but recoltant un moment, puis m’entrainnant, puis retournant à la recolte… Etrange sensation, j’avais pourtant était seule pendant longtemps et je trouvais toujours à m’occuper… mais là… mon bleu n’était pas à mes côtés et je ne savais plus quoi faire…
De plus, Kido, la soeur de Toucan, m’adressait à peine la parole, m’en voulant terriblement d’avoir quitté son frère. J’ai tenté de lui dire que je ferais tout pour ramener son frère au sein de la gilde quitte à rendre mon écusson de patrouilleur. Ca l’a agacée, elle semblait trouver çà stupide. C’est là que le nain Romir est intervenu, affirmant en grognant que nos parties de jambes en l’air n’intéressaient personne et que Toucan avait eu de multiples aventures auparavant et que je n’étais ni la première, ni la dernière… Kido et Romir se sont alors mis à se disputer entre eux en oubliant ma présence…
Etrange nain que ce Romir, il dit détester les sombres mais semble m’appécier un peu. Enfin, il le dit à sa manière de façon bourrue. En disant par exemple que j’étais mieux que l’autre sombre en parlant de Polgarath… Je me demande parfois ce qu’il se cache derrière cette façade d’ours mal léché.

Je me sentais mal après cette dispute entre patrouilleurs. Les bras réconfortants de Kely me manquaient. Il fallait que je me rapproche de lui même sans le voir. Je suis donc retournée en Séridia.
J’ai été voir l’esprit pour lui demander de m’offrir la capacité d’utiliser le cimeterre que Kely m’avait offert. Alors que je regardais la lame forgée par les mains de mon bleu, j’ai su ce que j’allais faire. Tout d’abord, il me fallait fabriquer des potions pour Kely et moi afin de me perfectionner dans le métier qui plaisait tant à mon compagnon. Et j’allais tenter également de faire revenir Toucan au sein de notre gilde. Après avoir été acheté du vin pour les potions, je me suis installée à Galein’th Aseyis dans le camp de Kely. J’ai alors commencé la fabrication des potions de mana en attendant le réveil de Toucan.
A son arrivée, je lui ai demandé quand il allait revenir. Il m’a répondu qu’il n’était pas encore tout à fait prêt. Je lui ai dit ce que j’avais déjà dit à sa soeur, que je pouvais rendre mon écusson de patrouilleur si cela le faisait revenir. Il m’a assuré que ce n’était pas nécessaire puisqu’il reviendrait bientôt.
Je me suis ensuite endormi sur le sable de Galein’th Aseyis en espérant retrouver Kely à mon réveil…

Retrouvailles

Jour 18 Elavrion – Fingelien 380
Je me suis réveillée tôt ce jour là, je ne voulait pas rater l’arrivée de Kely, si il venait… J’attendais anxieuse… me demandant si j’allais passer encore plusieurs jours sans le voir.
Soudain, il est apparu. Je n’ai même pas eu le temps de me lever. Il m’a sauté au cou. Il était aussi heureux que moi de nous retrouver. Nous nous sommes serrés dans les bras l’un de l’autre. Nous demandant mutuellement ce que nous avions fait pendant notre séparation. Je me blottissais dans ses bras et il me serrait comme si il voulait me protéger de tous les dangers.
Il m’a ensuite entraînée sous la tente verte du camp.

Nous avons rattrapé là tout l’amour que nous n’avions pu nous donner pendant notre séparation.

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