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Violence

Jour 24 du Fingel – Fingelien 379

Ghaara m’a fait savoir qu’il se rendait à Morcraven. Je m’y suis rendu bien décidé à savoir pourquoi il s’était présenté au peuple des elfes noirs de Draïa.

Quand il est arrivée ma colère intérieure a soudain explosé, je lui ai demandé si il s’était bien prosterné devant la Matriarche, si il appréciait d’être l’esclave des femelles, et plein d’autres répliques particulièrement injustes et brutales. Il a tenté de me dire de me calmer en me disant qu’il n’était pas comme çà, qu’il m’avait sauvé. Je lui ai rétorqué méchamment qu’il n’avait fait que son travail de « bon petit mâle obéissant ».

Je devais avoir l’air terrible à ce moment, je crois que Ghaara a pris peur, il a sorti sa dague. Voyant cela, ma rage s’est transformée en folie meurtrière. Je l’ai attrapé à la gorge, le repoussant durement contre le mur derrière lui. Je n’étais plus maître de ce que je faisais… Pendant que mes mains l’étranglaient, mon esprit était ailleurs… Je pensais soudain qu’il avait osé lever la main sur une femelle elfe noire… Je le  relâchais et je lui ai dit doucement : « tu n’es pas si irrécupérable que çà finalement ». Soudain, toute ma raison est revenue, je l’ai vu tentant de reprendre sa respiration, j’avais faillit le tuer!!!

Je me suis reculée horrifiée… je m’effondrais alors en lui tournant le dos. Je me disais qu’ainsi si il voulait se venger, il n’aurait aucun mal à me planter sa dague entre les omoplates. Mais il n’en a rien fait, il était furieux, il me reprochait violemment ce que je lui avais fait. J’acceptais ses critiques sans un mot, approuvant même ses paroles en laissant couler les larmes de honte sur mon visage.

Il s’est alors approché de moi, j’ai essuyé mes larmes rapidement pour ne pas qu’il les voit. J’ai réussi à lui demander de me pardonner. Il a accepté de le faire.

Réconciliation

Jour 24 du Fingel – Fingelien 379

Nous avons ensuite beaucoup parlé lui et moi. Je tentais de lui expliquer l’inexplicable… Que quand je l’avais vu pour la première fois, je l’avais trouvé fier et magnifique et le voir accepter l’asservissement m’avait bouleversée. Que j’avais été horrifiée par mon propre peuple… Que je comprenais toute la haine dont j’avais souffert enfant… Que ce n’était pas seulement lui que j’avais cherché à tuer mais moi à travers lui…

Je ne sais pas si il m’a compris mais il m’a écouté.

Un premier mâle pour Bahar

Jour 23 Elavrion – Fingelien 383
Après des jours de combats sans fin, où rien de ce que nous faisions n’aboutissait pour repousser les créatures de Naralik. Il me fallait du repos et à Kely aussi. Je lui ai proposé d’aller voir Bahar. Je lui ai expliqué la situation de mon amante et son désir de connaître un mâle pour la première fois. Il a accepté d’être celui-là, si elle voulait bien de lui.

Nous nous sommes rendus chez elle. Je tenais Kely par la main. Bahar était devant moi et n’osait pas m’embrasser devant lui. Alors, c’est moi qui ai pris son visage entre mes mains pour l’embrasser sans gêne. Kely souriait et ne montrait aucune jalousie. Elle nous a conduit dans la maison que ma mère avait acheté. Nous avons préparé ensembles de quoi manger. Mais je sentais Bahar tendue malgré la présence souriante et calme de Kely. Nous avons mangé mais elle n’a pratiquement rien touché. Sa tension était palpable.

Alors, je me suis faite tendre avec elle. J’ai commencé à la caresser. Kely restait à côté de moi souriant sans la toucher. Elle n’osait encore rien faire. J’ai persisté lui offrant des caresses plus sensuelles et des baisers langoureux. Elle a fini par frémir et j’ai vu le désir envahir son regard mais elle regardait toujours Kely de façon angoissée. Mon mâle m’a alors susurrée à l’oreille de lui proposer mon idée. Je voulais attacher Kely pour la rassurer et la laisser lentement découvrir le corps de mon mâle sans contrainte. Elle a accepté.

Kely et moi, nous nous sommes déshabillés puis je l’ai attaché au montant du lit. Bahar restait en retrait sans oser faire quoique ce soit. Je lui ai proposé de se déshabiller mais elle ne bougeait pas. Elle m’a demandé presque timidement à l’oreille si Kely accepterait d’avoir les yeux bandés. J’ai ri doucement à cette requête. Mais, je savais que mon mâle ne refuserait pas même si il allait manquer la vision de deux magnifiques femelles. Bahar n’a pas ri à ma petite plaisanterie toujours aussi tendue. J’ai bandé les yeux de Kely en en profitant pour l’embrasser tendrement, heureuse qu’il accède à toutes nos demandes.

Bahar s’est enfin détendue et s’est déshabillée. Elle m’a rejoint sur le lit. J’ai recommencé mes caresses sensuelles laissant le désir envahir ma femelle tandis que je caressais de temps à autres mon mâle pour entretenir son excitation. Bahar était prête je l’ai vu à son regard alors je l’ai attirée doucement sur Kely, la laissant le caresser maladroitement. Elle cherchait parfois mon regard y trouvant mon approbation et ma confiance. Nous nous sommes mises ensuite toutes deux à califourchon sur lui. J’ai dirigé doucement ma femelle sur mon mâle, et je l’ai laissé faire la guidant parfois, l’embrassant, la cajolant. Et elle a succombé criant son plaisir en même temps que mon mâle. J’ai ensuite pris sa place, Kely semblait avoir encore de quoi me satisfaire moi aussi, surexcité par cette situation particulière. J’ai succombé rapidement en même temps que mon mâle.

Je l’ai détaché et j’ai pris Bahar contre moi. Elle était submergée par l’émotion. Kely s’est éclipsé discrètement sentant que Bahar avait besoin d’être seule avec moi. Et, elle m’a racontée son horrible histoire. Son père violent n’avait pas fait que la frapper quand elle était enfant. Dés le premier soir où elle est devenue une femme, il l’a pris dans son lit la violant à plusieurs reprises, la frappant, lui disant qu’elle remplacerait désormais la femme qu’il avait perdue. La jeune adolescente qu’elle était a vécu la plus horrible nuit de sa vie, sous les assauts brutaux d’un monstre qui n’était plus son père. Quand il s’est enfin endormi. Elle a fui pour ne plus jamais le revoir. Elle a trouvé un petit travail pour subvenir à ses besoins et n’a plus jamais été attirée par les hommes.

Ma femelle s’était enfin libérée du poids de ses souvenirs et de ses peurs. Quand Kely est revenu, nous avons partagé à nouveau le plaisir de mêler nos corps mais cette fois, Bahar a accepté les caresses tendres et douces de mon mâle.

Violence et guérisons

Jour 13 Félinien – Fingelien 383
Khaena a voulu que j’aille voir le petit bleu. Il allait mal. Je dois dire que je n’allais pas beaucoup mieux. Savoir que je ne retrouverai pas Keros avant longtemps était douloureux. J’avais l’impression de ne pas avoir assez profité de lui pendant qu’il était là. Mais au moins, je savais qu’il était toujours là…

J’ai réussi à faire dire au petit bleu où il était. Mais, je savais de toutes façons où il se planquait quand il allait mal : à Kial Kraw. Je l’aurais trouvé. J’ai pris des bouteilles, j’avais envie de boire. Je me suis posée devant lui et je lui ai tendu une bouteille. Nous avons bu… enfin surtout moi! Il se sentait abandonné par Keros et moi aussi. Nous avions cette même douleur et cette même incompréhension sur son départ. Et puis, je ne sais pas ce que j’ai dit qui a pu le mettre en colère mais il a éclaté la bouteille qu’il tenait à la main et m’a menacée. Je l’ai regardé sans peur, blasée… Qu’il le fasse! J’allais de toutes façons atterrir dans le Styx! Par contre, lui garderait cette image : celle d’avoir égorgé son amante. Je crois que çà a retenu son geste. Son bras est retombé et il a lâché le tesson de bouteille.

Je l’ai alors entraîné dans une des grottes de la région. Je savais ce dont il avait besoin pour calmer sa colère: une étreinte brutale. Je lui ai offert mon corps. Il m’a prise sans amour et sans passion mais avec la brutalité typique d’après ses séances de nécromancie. Je sentais que ce ne serait pas suffisant cette fois-ci. Alors, je l’ai excité, provoqué. Et sa violence s’est déchaînée. Il n’avait jamais été aussi loin, jusqu’à présent… La douleur que j’ai ressenti était terrible, un voile rouge est passé devant mes yeux. J’ai cru que j’allais m’évanouir.

Puis tout s’est arrêté. Je lui ai tourné le dos pour ne pas qu’il voit la pâleur de mon visage. Il est alors redevenu lui-même, s’excusant de cet accès de violence. Il disait qu’il m’avait violée et commençait à se rhabiller pour s’enfuir.

Je l’ai retenu. Je ne lui en voulais pas. J’étais heureuse d’avoir servi à quelques chose pour une fois puisqu’il semblait calmé. Je voulais dormir dans ses bras. Nous avons passé la nuit ensemble. Je l’ai vu partir au petit matin. J’ai fait mine de dormir. Je m’était rendu compte que mon corps avait saigné abondamment pendant la nuit, je ne voulais pas qu’il me voit me soigner et en ressente de la culpabilité. Quand j’ai rendu le corps à la petite, le corps n’avait plus aucune trace de ce qu’il s’était passé pendant la nuit.

Horreur

Jour 21 Archeno – Fingelien 384
J’étais partie me coucher sans ma Shaa’enyss mais elle m’avait demandée où je dormais, elle voulait me rejoindre. J’étais épuisée par ma séance de minage et j’ai été directement dormir sur le lit de la forge dans laquelle je minais. Elle est arrivée très tard dans la nuit. Elle s’est allongée près de moi mais elle est restée toute habillée. Sur le moment, j’étais dans un demi-sommeil et j’ai pensé qu’elle était trop épuisée pour se déshabiller. J’ai pris sa main dans la mienne et je me suis rendormie.

J’ai été réveillée en sursaut par ma mère qui hurlait de douleur et de panique. Kharya était horriblement blessée… Son dos était mutilé par d’horribles blessures. J’ai blêmi puis je me suis reprise. Il fallait que j’ai l’esprit calme si je voulais la soigner. J’ai découpé sa chemise qui commençait à se coller à sa chair à vif. J’ai passé doucement de l’onguent cicatrisant sur chaque zébrure de sa peau.

Ma Shaa’enys a fini par se réveiller. Je lui ai demandé si elle avait d’autres blessures. Elle m’a montré ses cuisses. J’ai du enlever son pantalon pour découvrir des blessures encore plus profondes. J’ai du retenir un haut le coeur en continuant à la soigner. J’ai vite compris que ma Shaa’enyss avait été violée…

Je lui ai demandé qui avait fait çà. Elle a eu du mal à prononcer son nom mais il a fini par s’échapper de ses lèvres : Vulgor…

Ma mère s’est mise à hurler sa douleur et son désir de vengeance. J’ai réussi à reprendre le contrôle : ma sombre n’avait pas besoin d’une furie à ses côtés mais de repos et de calme. Kharya voulait aller dans un endroit plus confortable que le lit de cette forge. Je l’ai soutenue jusqu’à la maison carotte d’Irrisadith. Je préférais éviter la maison de roses sachant très bien que Vulgor pourrait retrouver ce lieu dans la mémoire de Kely. Je lui ai fait une tisane apaisante. Elle a fini par s’endormir.

J’ai enfin laissé éclater ma douleur assise à côté d’elle. Mes larmes ont coulé pendant des heures, sans que je puisse les arrêter.

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