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Jour 9

16 kamarien 383, Arbre, Val d’Alganiel.

Il y a beaucoup de choses nouvelles, mais je n’ai pas eu le temps de les relater ici. J’espère que les brumes du souvenir n’effaceront pas une partie de ma mémoire.

Après avoir dormi longtemps, assommé par la médecine de Kharya (selon elle, le mélange était sans doute trop fort pour moi), je me suis réveillé dans l’arbre d’où j’écris ces lignes. J’étais en forme comme jamais et me décidai à fondre des essences curatives (c’est toujours utile, surtout pour quelqu’un comme moi…). J’avais décidé de rester près de Raven, mais le Soleil brillait particulièrement fort, et je sentais ses rayons brûler atrocement ma peau, si bien que je décidai de me rendre au frais, au dépôt de Starenlith. Là, je croisai le nain Balek, son visage me disait quelque chose mais je ne me rappelais plus d’où. Il me rafraîchit la mémoire en me parlant du banquet Galduro-Nain et de la soirée arrosée qui avait suivi dans la taverne de Nord-Thyl. J’avais oublié ce passage… Curieux effet de la bière naine sans doute.

Plus tard, je retrouvai Isil et nous partîmes faire la visite de la Nouvelle Naralik. Les Architectes ont fait un travail extraordinaire. Les Sombres ont maintenant une vraie terre et non plus un terrain vague parsemé de ruines. Tout est placé sous le signe de Lith, un pétroglyphe représentant une araignée orne même le centre du village. La taverne est un peu sombre et ornée de crânes, mais cela n’est pas laid. Les chambres sont confortables, nous nous sommes d’ailleurs endormis dans les bras l’un de l’autre.

Je me réveillai seul. Isil avait du partir, je ne sais où. Je décidai alors de reprendre mon activité d’alchimie près de Raven. C’est alors qu’un coursier vint me trouver. Il me portait une lettre d’Isil, me disant qu’elle partait sur le continent pour quelques jours, auprès de Bahar. Je lui répondis, espérant qu’elle ait le message avant son retour sur les Îlots, qu’elle remettre mon Salut à Bahar et qu’elle prenne soin d’elles deux. Je rentrai au Val, le travail m’avait fatigué.

Durant mon sommeil, je me retrouvai le jour avant mon exil. J’étais là dans l’arbre, toujours commandant des Sylvains du Sanctuaire. J’entendis ce chant, cet étrangère qui se promenait entre les troncs. Je revis la flèche lui percer le cœur et je descendis, comme je l’avais fait en réalité. Lorsque je retournai la victime, pour voir son visage, je ne vis pas le visage de l’humaine, mais bien celle d’une Elfe Sombre. Lorsque je lui demandai son nom, elle me répondit dans un souffle « Isil », avant de périr entre mes bras. Je levai le yeux vers l’arbre et vis que c’était l’Arbre de la Sagesse qui se trouve actuellement au sommet du mont Kilaran. Je me réveillai en sursaut. Mon visage était trempé de larmes. Je me levai,  me passai un peu d’eau sur le visage et pris mon journal.

Jour 10

22 kamarien 383, Arbre, Val d’Alganiel.

J’ai peur. Ce rêve-ci n’est même plus étrange, il me fait peur. Je me fais peur.

Cela commence toujours par la même chose. Je suis à nouveau Gardien du Domaine Sylvain. Toujours dans cet arbre. Je vois arriver une humaine qui chante entre les arbres. Me soldats sont prêts à supprimer l’intruse. Mais elle m’intrigue. Bref, je ne réagis pas et un des miens lui décoche une flèche en plein cœur. Je descend essayer de sauve la femme qui agonise en bas et lorsque je la retourne, je me rend compte que ce n’est pas l’humaine mais bien ma Khaena dont la vie quitte le corps. Elle me regarde de ses yeux larmoyants de douleur et a juste le temps de dire « Anar » avant de pousser son dernier souffre. Je lève les yeux vers le ciel, cherchant Isil [= la Lune] des yeux et elle n’est pas là, pourtant, elle était pleine le jour avant. Je regarde ensuite l’arbre et je vois que c’est l’Arbre de La Sagesse de Starenlith mais qu’il n’est plus que bois mort. Soudain, j’entends un pas derrière moi. C’est le soldat qui a lancé la flèche. Mais ce n’est pas un elfe, c’est cet abject personnage, le Véreux, à qui j’ai déjà été confronté à une occasion sur les Îlots (ou plutôt, je le reconnais comme tel). Il me regarde en souriant d’un air mauvais. Je me jette sur lui, mais il éclate de rire et me réduit en un tas de cendres.

Lorsque je me suis réveillé, j’étais debout, l’épée en main en plein milieu du Val. Et puis à nouveau cette sensation. le Manque comme dirait Dame Kharya. J’ai l’impression que mon esprit est embrumé par une brume de sang. Je sens que cela recommence. Comme une voix qui vient du plus profond de moi. Je n’arrive pas encore à l’entendre mais je sens que ce qu’elle dit n’est pas bon. Pas du tout. Suis-je entrain de devenir fou, comme l’avait prédit la Matriarche? Et Isil qui n’est pas là. A qui vais-je bien pouvoir parler de cela? Dois-je m’adresser à Dame Kharya? C’est sans doute la personne la mieux placée pour m’aider si Isil ne reviens pas très vite… La traversée est parait-il si mouvementée. Vais-je à nouveau me retrouver seul, errant sans point d’attache au sein des Landes? Ne suis-je destiné qu’à perdre tout ce qui m’est cher?

Anar et Isil, éclairez ma route à travers ces sombres contrées.

Jour 11

7 Thyllion 383, Arbre, Val d’Alganiel.

Encore beaucoup de choses à écrire. J’ai finalement décidé de contacter Dame Kharya, ne voyant pas Khaena revenir. Elle est donc venue à l’Arbre et nous avons discuté. Je lui ai d’abord raconté mon histoire d’avant les Îlots puis raconté mes étranges rêves des nuits précédentes. Elle a dit que c’était dû au fait que je ne m’étais pas encore pardonné mon erreur et que, pour pouvoir être en paix avec moi même, je devais accepter ce qui s’était passé. Comment faire alors que j’aurais pu, que j’aurais du sauver cette femme? Ce triste jour reste en moi comme une ombre noire. Je ne crois pas que je me pardonnerai un jour. Enfin, elle m’a conseillé également de passer à la vitesse supérieure côté entraînement : les Orcesses devraient me convenir moyennant quelques protections magiques. Cela devrait me « vider la tête » et m’empêcher de faire ce genre de rêve. Elle m’a proposé que nous y allions tous les deux à l’occasion, si jamais j’avais des problèmes, ce que j’ai accepté avec plaisir.

Plus tard, je voulus m’entraîner sur des Gargouilles. Il n’était bien sur plus question de mettre les pieds au Kasteel d’Altania vu les dernières aventures. J’ai donc trouvé une grotte au nord de Pierre-Blanche où elles vivent en nombre. Cela ne me plaît guerre de devoir abattre des créatures qui ne m’ont rien fait, mais sans cet entraînement, je n’ai aucune chance fasse aux Landes. Je progresse de plus en plus, j’ai même réussi à faire mon premier sort de bouclier. C’est assez efficace. Enfin je me suis entraîné quelques heures jusqu’à sentir la fatigue et aller méditer dans mon arbre.

Lorsque je suis sorti de méditation, Une douce voix m’a accueilli : Isil était de retour du continent. Elle ne resterait pas, Bahar étant au plus mal. Nous nous sommes retrouvés chez Raven avant de partir à Morcraven, (elle devait faire des potions pour sa femelle) en chemin, nous avons discuté. C’était agréable de la voir à mes côtés. Elle m’a parlé des coutumes sombres en matière d’union. Cela semble compliqué. Apparemment, le mâle sombre doit passer trois épreuves qui changent pour chaque mâle. Dans tous les cas, selon Khaena, c’est assez dangereux. Elle m’a demandé comment c’était pour les Hauts-Elfes. J’ai bien du lui dire que je n’en avais aucune idée… Venant des Sylvains, je ne connaissais même pas l’amour, alors le mariage… Je lui ai raconté la malédiction (ou le don, c’est selon) qui pèse sur le Domaine Sylvain : ses protecteurs ne connaissent ni peur, ni tristesse, mais non plus l’amour et la joie. J’espère que je pourrai voir ce qu’est une noce elfique lors de celle de Atwenas et Swan qui devrait bientôt avoir lieu. Une fois qu’elle a eu fini ses remèdes, elle m’a demandé pour voir l’Arbre de la Sagesse du Manoir. Nous nous y sommes rendus. Il est toujours aussi magnifique et a réagi à notre présence. Rarement je me suis senti aussi bien qu’à cet instant où nous fûmes tous deux collé à l’arbre écoutant son chant, main dans la main. Nous nous sommes assis sur un des banc qui entoure l’Arbre. Isil avait l’air soucieuse. Soudain, elle s’est mise à me parler. Elle avait revu Kely, juste avant de partir, mais il l’avait à peine reconnue. Elle était partie sur le continent, la mort dans l’âme pensant n’avoir plus rien sur les Îlots qui la retienne. Elle a voulu partir à tout jamais, quittant Dame Kharya et moi qui l’attendions. Mais nos deux lettres lui avaient fait comprendre à quel point elle se trompait. Elle se mit à pleurer sur mon épaule, me disant qu’elle ne voulait pas me faire souffrir, que j’avais besoin de quelqu’un qui soit plus souvent à mes côtés. Comme elle se trompait encore ! Je lui ai affirmé que c’était elle et nulle autre en la serrant dans mes bras et que de toute façon, je préférais souffrir à ses côtés plutôt qu’auprès de toute autre personne. Ses pleurs se sont finalement calmés et nous sommes rentré à l’arbre où nous retrouvâmes enfin dans une étreinte passionnée.

Quelques heures plus tard, en apparentant les salle du peuple elfique, j’appris que Voronwe allait prendre sa retraite du poste de Nelde Edhil, c’est à dire représentant du peuple Elfique et que, du coup, les élections allaient être ouvertes. Ce n’est pas plus mal… J’appris avec étonnement que j’avais été nominé pour être de ses remplaçants. Je n’ai aucune idée de comment cela s’est fait, mais j’en suis content, même si je sais bien que je ne serai jamais élu. Et que même si je l’étais, je refuserais ce poste. La politique, c’est très peu pour moi. je laisse cela à ceux qui ont plus d’expérience.

La dernière partie des aventures se sont déroulées aujourd’hui même. Alors que je m’éveillais, j’entendis un appel sur les ondes générales. Des gobelins infestaient la grotte d’Illumen. Je m’y rendis, prêt à en découdre. Et j’en eus l’occasion : il étaient des centaines, revenant à caque fois plus fort. Heureusement ce n’était pas des soldats mais de simple gobelins sortis des profondeurs de la terre. Je me rendis compte que mon entraînement portait ses fruits : j’arrivai à nettoyer la grotte plusieurs fois avant que les vagues d’envahisseurs ne reviennent. J’eus même l’occasion de me mesurer à un soldat. C’était une étrange race de gobelins, plus petits que le moyenne mais plus intelligents : ils arrivaient à se soigner. Je me battis contre lui une bonne demi-heure avant de tomber à court d’essences curatives et de finir en Archéron. A ma sortie de l’Enfer, j’eus une mauvaise surprise : ma magnifique lame titane et acier que j’avais gagné en faisant la chasse avec Atwenas et Dame Kharya lors des fêtes Galduro-Naines avait été ébréchée ! Je crois qu’il doit y avoir moyen de la faire réparer. Ou alors je m’en achète une autre et je garde celle là comme souvenir… Fâché de cette perte, je me suis contenté de retourner au dépôt d’Illumen. Isil était là. Apparemment l’invasion s’était propagée à toute la région et avait pris de l’ampleur. Nous protégeâmes Molgor quelques instants puis je décidai d’aller me reposer un peu. Quelques heures plus tard, Khaena était déjà repartie. J’avais rendez-vous à Idaloran avec un forgeron Eldorian du nom de Yoyoda pour une nouvelle armure de bronze. Je pris le bateau et me rendis au dépôt de la capitale d’Irilion. Seulement, c’est à croire qu’il me suivent à la trace, car je tombai encore une fois dans une embuscade de petits gobelins. N’ayant aucune protection, je ne survécus pas longtemps. je perdis par deux fois mes affaires, revenant au cimetière, car je tombai à nouveau sur des gobelins, armés et grandeur nature cette fois. Dans un autre territoire c’était encore plus grave, puisque chimériens, cyclopes et autre lycaons avaient surgis de nulle part. Heureusement que la nature en Irillion est si belle, sinon je crois que je n’y remettrais plus jamais les pieds. Bien trop dangereux! Je finis par récupérer mes affaires et pus enfin acheter mon armure. Fourbu par ces combats à répétition, je rentrai au Val et m’endormis sur le lit.

Puisse Isil veiller sur ma Sombre Lune

Jour 12

16 thyllion 383, Arbre, Val d’Alganiel.

Une semaine encore que je n’ai rien écrit ici. Le temps commence à se faire long. Isil me manque. Je me rend compte que sans sa présence à mes côtés je ne suis que l’ombre de moi même. Cela fait mal, très mal. Enfin, si c’est c’est le prix à payer pour l’aimer, je le paie à coup sur.

J’ai enfin réussi à me sortir ces affreux rêves de la tête. Sans doute grâce aux nombreux combats que j’ai mené ces derniers jours. Deux jours après l’épisode d’Irilion, j’ai entendu une jeune elfette paniquée appeler à l’aide : des lapins enragés étaient entrain de se multiplier à Starentlith. Je suis venu l’aider. Ce n’étaient que quelques lapins, et la situation fut rapidement sous contrôle. Une fois la situation calmée, je contactai Dame Kharya : je voulais savoir où trouver les orcesses dont elle m’avait parlé. Je me rendis donc au vieux temple à Illumen pour me mesurer à ces créatures. Une chose est sûre : je ne suis pas encore prêt… La première faillit me tuer et, avant que je ne puisse me soigner, une seconde m’attaquait, m’expédiant en Archéron. Bref, je décidai que les gargouilles au Nord de Pierre-Blanche me convenaient parfaitement pour l’instant. C’en était trop et je décidai de me reposer.
A mon réveil, j’enfilai mon armure d’entraînement et me dirigeai vers la grotte aux gargouilles. Je tombai né à nez avec un soldat gobelin. Décidément, ils doivent aimer mon odeur… Je réussis à m’échapper de justesse et lorsque j’arrivai au dépôt, j’entendis l’alarme qui résonnait. Je décidai d’aider à nettoyer le territoire Eldorian. Armé et protégé comme il se doit, je croisai le fer avec des petits soldats gobelins, des gobelines mais aussi des trolls. C’est là que je vis que mon entraînement commençait à porter ses fruit : j’arrivai à me défaire de mes adversaires sans aucun problème. Le territoire de Pierre-Blanche est tellement vaste que les créatures s’étaient éparpillés aux quatre coins. Malheureusement, bien peu d’aventuriers avaient décidé de mener la chasse. Nous mîmes plusieurs dizaines minutes à éradiquer toute menace.

Fourbu, je rentrai à mon arbre.  C’est étrange. Moi qui il y a quelques semaines méditais n’importe où, au gré de mes voyages sur les îlots, une fois le combat fini, je n’aspire qu’à une chose : retrouver le calme mon arbre et le doux sourire de mon Isil. Je m’endormis quasiment instantanément. Je me réveillai avec la drôle d’impression d’avoir oublié un rêve important. Seul un mot restait dans l’air comme si c’était un lambeau de rêve resté accroché à ma conscience : Brassa

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