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Un premier mâle pour Bahar

Jour 23 Elavrion – Fingelien 383
Après des jours de combats sans fin, où rien de ce que nous faisions n’aboutissait pour repousser les créatures de Naralik. Il me fallait du repos et à Kely aussi. Je lui ai proposé d’aller voir Bahar. Je lui ai expliqué la situation de mon amante et son désir de connaître un mâle pour la première fois. Il a accepté d’être celui-là, si elle voulait bien de lui.

Nous nous sommes rendus chez elle. Je tenais Kely par la main. Bahar était devant moi et n’osait pas m’embrasser devant lui. Alors, c’est moi qui ai pris son visage entre mes mains pour l’embrasser sans gêne. Kely souriait et ne montrait aucune jalousie. Elle nous a conduit dans la maison que ma mère avait acheté. Nous avons préparé ensembles de quoi manger. Mais je sentais Bahar tendue malgré la présence souriante et calme de Kely. Nous avons mangé mais elle n’a pratiquement rien touché. Sa tension était palpable.

Alors, je me suis faite tendre avec elle. J’ai commencé à la caresser. Kely restait à côté de moi souriant sans la toucher. Elle n’osait encore rien faire. J’ai persisté lui offrant des caresses plus sensuelles et des baisers langoureux. Elle a fini par frémir et j’ai vu le désir envahir son regard mais elle regardait toujours Kely de façon angoissée. Mon mâle m’a alors susurrée à l’oreille de lui proposer mon idée. Je voulais attacher Kely pour la rassurer et la laisser lentement découvrir le corps de mon mâle sans contrainte. Elle a accepté.

Kely et moi, nous nous sommes déshabillés puis je l’ai attaché au montant du lit. Bahar restait en retrait sans oser faire quoique ce soit. Je lui ai proposé de se déshabiller mais elle ne bougeait pas. Elle m’a demandé presque timidement à l’oreille si Kely accepterait d’avoir les yeux bandés. J’ai ri doucement à cette requête. Mais, je savais que mon mâle ne refuserait pas même si il allait manquer la vision de deux magnifiques femelles. Bahar n’a pas ri à ma petite plaisanterie toujours aussi tendue. J’ai bandé les yeux de Kely en en profitant pour l’embrasser tendrement, heureuse qu’il accède à toutes nos demandes.

Bahar s’est enfin détendue et s’est déshabillée. Elle m’a rejoint sur le lit. J’ai recommencé mes caresses sensuelles laissant le désir envahir ma femelle tandis que je caressais de temps à autres mon mâle pour entretenir son excitation. Bahar était prête je l’ai vu à son regard alors je l’ai attirée doucement sur Kely, la laissant le caresser maladroitement. Elle cherchait parfois mon regard y trouvant mon approbation et ma confiance. Nous nous sommes mises ensuite toutes deux à califourchon sur lui. J’ai dirigé doucement ma femelle sur mon mâle, et je l’ai laissé faire la guidant parfois, l’embrassant, la cajolant. Et elle a succombé criant son plaisir en même temps que mon mâle. J’ai ensuite pris sa place, Kely semblait avoir encore de quoi me satisfaire moi aussi, surexcité par cette situation particulière. J’ai succombé rapidement en même temps que mon mâle.

Je l’ai détaché et j’ai pris Bahar contre moi. Elle était submergée par l’émotion. Kely s’est éclipsé discrètement sentant que Bahar avait besoin d’être seule avec moi. Et, elle m’a racontée son horrible histoire. Son père violent n’avait pas fait que la frapper quand elle était enfant. Dés le premier soir où elle est devenue une femme, il l’a pris dans son lit la violant à plusieurs reprises, la frappant, lui disant qu’elle remplacerait désormais la femme qu’il avait perdue. La jeune adolescente qu’elle était a vécu la plus horrible nuit de sa vie, sous les assauts brutaux d’un monstre qui n’était plus son père. Quand il s’est enfin endormi. Elle a fui pour ne plus jamais le revoir. Elle a trouvé un petit travail pour subvenir à ses besoins et n’a plus jamais été attirée par les hommes.

Ma femelle s’était enfin libérée du poids de ses souvenirs et de ses peurs. Quand Kely est revenu, nous avons partagé à nouveau le plaisir de mêler nos corps mais cette fois, Bahar a accepté les caresses tendres et douces de mon mâle.

L’amour de Bahar

Jour 23 Elavrion – Fingelien 383
La petite était retournée voir Bahar. Je ne pouvais pas m’empêcher d’observer ce qu’elles faisaient. Je les entendais parler. J’ai vu que le regard de ma belle aventurière avait changé. Elle lançait des regards amoureux à Khaena. Ma petite avait compris le problème de Bahar et l’avait résolu à sa façon douce et tendre : chose dont j’étais bien incapable. Je me sentais mal.

J’étais incapable d’aider mes femelles. Je n’avais pas su voir que Kriss m’avait éloignée d’elle pour me protéger. Je n’ai jamais su apaiser la peur de Kharya pour les relations durables. Et pour Bahar, je n’ai pas su voir que sa peur de l’amour était dû à une blessure bien plus profonde que je ne l’imaginais.

Je me morfondais quand soudain j’ai entendu Bahar parler de moi. Elle disait qu’elle voulait partager avec moi sa joie d’avoir résolu ses peurs. Alors, j’ai pris le contrôle sans trop savoir comment elle allait réagir. Elle a souri quand elle m’a reconnue mais je ne savais pas bien quoi lui dire, je me sentais coupable et j’avais peur qu’elle ne veuille que de Khaena désormais. Elle m’a demandée pourquoi j’avais fui ainsi la dernière fois. Que pouvais je lui répondre, à part que je m’étais montrée une fois de plus stupide. Bahar a souri et m’a embrassée affirmant que je n’étais pas stupide.

Je me suis alors jetée sur elle comprenant qu’elle voulait toujours de moi et je l’ai prise sans attendre, avec empressement et avidité, oubliant la présence du petit bleu qui dormait à nos côtés. Plusieurs fois, nous avons mêlés nos corps. Je n’arrivais plus à me détacher d’elle. Entre chaque étreinte, nous nous cajolions, nous serrant l’une contre elle. Nous avons à peine remarqué la disparition du petit bleu qui sans doute lassé que nous l’ignorions s’était éclipsé.

En pensant au petit bleu, j’ai posé ma main sur le ventre de ma belle en disant qu’elle devrait peut-être faire attention si elle ne voulait pas avoir un petit de lui. Elle m’a regardée interdite. De toute évidence, elle avait complètement oublié la possibilité qu’elle puisse avoir un enfant d’un mâle. C’était assez drôle. Mais, elle a soudain était prise de panique. Elle disait qu’elle pourrait être enceinte que la période était propice à çà… Moi j’étais heureuse, je l’imaginais déjà avec son ventre rond et ses seins gonflés. La beauté d’une femelle enceinte m’avait toujours attirée. Mais elle avait peur : sa mère était morte en la mettant au monde. Elle parlait de faire en sorte de se séparer de la vie en elle si jamais elle était là.

J’ai tenté de la rassurer en lui affirmant que nous serions là Khaena et moi pour l’aider. Et puis, j’ai fait en sorte de lui faire peur : se séparer de la vie était aussi dangereux que de donner la vie. Et enfin, j’ai fini par lui raconter ce que j’avais tenté de faire pour me débarrasser de la vie qui était en moi alors que je fuyais les assassins qui me poursuivaient. Je voulais être désencombrer de ce fardeau qui m’empêcher de fuir normalement. Alors je martyrisais mon corps espérant que le traitement subi éliminerait la vie en moi. J’ai pris toutes sortes de plantes que je savais dangereuse pour une femelle enceinte. Mais, la petite vie s’accrochait en moi. Et j’ai accouché seule comme un animal cachée dans un fourré. J’ai regardé l’enfant. Un magnifique bébé aux cheveux blancs qui me regardait de ses yeux rouges sans un cri. C’était ma fille. Je l’ai serrée contre moi et je lui ai donné le sein. Cette petite vie dont j’avais voulu me débarrasser, je ne pouvais désormais plus m’en séparer. Pourtant, il le fallait. Les assassins s’étaient rapprochées et il la tuerai tout comme moi méprisant la jeune vie aussi surement que la mienne. J’ai abandonné ma fille auprès d’humains alors que je l’aimais déjà, pour la sauver.

Cette histoire et mes différents arguments ont eu l’air de porter leurs fruits. Mais Bahar voulait que j’écoute son ventre que j’essaie de distinguer avec mes sens aiguisés de sombre si la vie s’était installée. J’ai obéi peu convaincu de trouver grand chose étant donné le peu de temps qu’il y avait eu entre ses étreintes avec le petit bleu et maintenant. Je n’ai rien ressenti. Ça l’a rassuré et elle s’est apaisée.

Je ne quittais plus les yeux de ma belle aventurière, ne pouvant me détacher de son regard qui exprimait bien plus qu’il n’avait jamais exprimé. Et soudain elle m’a dit qu’elle m’aimait comme si il s’agissait d’une évidence. J’en suis restée bouche bée. Je lui avais tellement dit que je l’aimais sans que jamais elle ne me réponde et là c’était elle qui me le disait. Ma mine devait être comique parce que çà l’a fait rire. Je me suis ressaisie et je lui ai déclaré moi aussi ma flamme. Puis elle a dit qu’elle aimait aussi Khaena. Elle nous aimait toutes les deux. Elle n’arrêtait plus ses déclarations d’amour et je fondais irrémédiablement. Je voulais rester près d’elle toujours, ne plus la quitter.

Mais Khaena devait rejoindre son bleu et retourner combattre. Elle savait que je n’arriverai pas à quitter Bahar de moi même, alors elle a pris le contrôle. Elles se sont séparées se promettant de se revoir très vite. La douleur de la séparation m’envahissait. Je me suis enfouie pour ne pas voir Bahar s’éloigner de mes bras.

La bague d’Eryann

Jour 24 Félinien – Fingelien 383
J’ai retrouvé Eryann à Trépont. Il a vu toute suite que je n’allais pas bien. Je lui ai parlé de ma dispute avec Kely et de ma femelle Bahar qui était en enceinte de lui. Il n’a montré aucune jalousie. Il semblait réellement affligé par ma tristesse, cherchant un moyen d’améliorer les choses. Il m’a proposé d’aller voir Bahar avec moi et d’être le « tonton » de l’enfant à venir. Il semblait si désireux de m’aider, refusant de me voir souffrir. Je me suis endormie sur son épaule tendre et réconfortante.

A mon réveil, il était toujours là. Il m’avait préparé un petit cadeau. Il m’a tendue un anneau en argent. J’étais surprise. Je savais ce que ce genre de cadeau représentait chez les humains mais je ne savais pas ce qu’il en était chez les haut-elfes… Pour lui, il s’agissait d’un symbole qui montrait que nous étions liés l’un à l’autre et que j’étais importante pour lui. Il portait le même anneau. J’ai hésité à le prendre. Je trouvais qu’il était bien trop tôt pour pour que nous officialisions ainsi une relation qui n’en était qu’à ses débuts. Nous nous connaissions à peine….

Mon tendre elfe blond était si naïf sur les choses de l’amour. Il découvrait la douce chaleur de l’amour sans en avoir encore ressenti les brûlures. Il me rappelait ce que j’étais à mon arrivée sur les îlots : une Khaena tendre et naïve ayant peur de ses propres frères et soeurs… Je n’ai pas voulu être celle qui la première allait le brûler : j’ai accepté la bague.

Il était heureux. Il m’a entraînée dans une chambre qu’il avait réservée dans la taverne de Starenlith. Nous avons poursuivi nos « leçons ». Il voulait une note sur sa performance. Je lui ai donné un 9.5/10 en riant. Je l’aime. Il me fait du bien. Il m’écoute et me fait rire. J’oublie avec lui que les landes sont cruelles. Je ne sais si çà durera. Nous verrons bien…

J’ai du laisser ma mère prendre le contrôle : elle voulait rejoindre son ancienne amante. Elles avaient un peu renouer le contact par missive interposée. J’espérais que çà lui ferait du bien. Tout comme j’espérais que cela fera du bien à l’Ilharess.

Dormir près d’elle

Jour 25 Félinien – Fingelien 383
Khaena m’avait donné, il y a quelques jours, la lettre de Kharya qu’elle avait caché pour me protéger. Je crois qu’elle a bien fait. Je n’étais pas à même de la recevoir sans sombrer un peu plus à ce moment là. Mais maintenant, j’allais mieux : j’avais retrouvé Bahar.

Je lui ai donc répondu :

« Ma belle sombre,

Khaena vient de me remettre ta lettre. Une fois de plus, je me sens impuissante et incapable de savoir quoi faire. Sans doute que mes propres douleurs m’empêchent de pouvoir aider ceux que j’aime. Je sais que je n’ai pas été celle sur qui tu pouvais t’appuyer. Je sais que j’ai vampirisé ton attention et ton temps. Ma façon d’aimer est trop passionnelle. Tu as besoin de quelqu’un de plus doux qui ne t’étouffe pas comme je l’ai fait.

Khaena pourrait t’aider. Elle a changé. Elle n’est plus la petite sombre intimidée que tu as connue. Elle a grandi bien malgré elle. Elle est devenue plus sûre, plus confiante. Elle t’a pardonné et elle t’a même offert son amitié. Je l’ai vu.

Mais, tu n’as eu aucune réaction, pas un sourire, pas un mot, pas un frémissement. Tu es déjà en haut de ta tour de glace. Qui réussira à la faire fondre?

Peut-être as tu raison de « disparaître » et de prendre du recul… J’espère juste que tu reviendras. Mes bras seront toujours là pour t’accueillir si tu as encore envie d’eux.

Killya. »

A vrai dire, je ne m’attendais pas à une réponse. J’avais abandonnée l’idée de la reconquérir. Je l’avais entendu dire à Khaena que nous avions une vision de la vie trop éloignée l’une de l’autre. Pourtant, elle m’a répondue :

« Killya,

Je suis désolée de te faire autant de mal. Mais je ne sais apparemment faire que cela. J’ai bien remarqué que Khaena a changé. Elle essaie de me faire abandonner l’idée de partir. Je n’ai pas réagit à ses attentions tendres parce qu’il ne faut pas qu’elle s’attache à moi. Non pas parce que j’ai eu pour elle les sentiments d’une mère pour sa fille. Comme je l’ai dit dans ma lettre précédente, je ne veux plus détruire ceux qui me sont chers. Je commence à retrouver quelques sentiments par moment mais je suis obligée les faire taire rapidement pour les préserver de moi.

Kely m’a dit que Keros n’était plus en lui. Je ne sais pas s’il te l’a dit mais je pense qu’il faut que tu le saches. Aussi douloureux que cela puisse être pour toi, l’ignorer te fera plus de mal quand tu l’apprendras s’il a osé te le cacher. Il pense que c’est à cause de la pierre de purification qui a été utilisée pour pacifier Naralik après l’attaque du Féal.

Bien que les choses ne pourront revenir comme elles étaient, mes bras te sont ouverts si tu as besoin de confier tes peines, si cela peut t’aider à te reconstruire.

Kharya. »

J’ai lu et relu sa lettre. Je croyais y déceler de l’inquiétude pour moi et aussi qu’elle commençait à ressentir à nouveau quelque chose. Je voulais l’aider même si je doutais de ma capacité à le faire avec mes manières brutales. Je l’ai contacté. Elle a accepté de me parler. Nous nous sommes retrouvées à Trépont. Elle s’était réfugiée dans la grotte aux rats. Elle voulait sans doute être à l’abri des oreilles et des regards indiscrets. Je me suis approchée d’elle. Je l’ai serré dans mes bras. J’ai goûté doucement ses lèvres mais elle ne réagissait pas à mes caresses.

Je ne sais plus de quoi nous avons parlé. Je sais juste qu’elle a réclamé mes bras pour la nuit. Elle voulait dormir près de moi. Elle était éteinte presque sans vie. C’est moi qui l’ai déshabillée et conduite jusqu’à un lit. Je me suis allongée contre son dos dans la position que nous avions toujours affectionné toutes les deux. J’étais rongé par le désir que j’avais d’elle mais je sentais qu’elle n’était pas prête. Je l’ai enveloppé de mes bras posant mes mains sur son ventre. J’ai embrassé sa nuque comme je l’avais fait de si nombreuses fois auparavant. Et ses mains ont enfin bougé, elles ont prises les miennes de la même façon qu’elle me les avait si souvent serrées.

Elle s’est endormie contre moi. Je la regardais… Je me rendais compte que j’avais beau repoussé au loin les sentiments que j’avais pour elle, ils revenaient irrémédiablement…

Jour 9

16 kamarien 383, Arbre, Val d’Alganiel.

Il y a beaucoup de choses nouvelles, mais je n’ai pas eu le temps de les relater ici. J’espère que les brumes du souvenir n’effaceront pas une partie de ma mémoire.

Après avoir dormi longtemps, assommé par la médecine de Kharya (selon elle, le mélange était sans doute trop fort pour moi), je me suis réveillé dans l’arbre d’où j’écris ces lignes. J’étais en forme comme jamais et me décidai à fondre des essences curatives (c’est toujours utile, surtout pour quelqu’un comme moi…). J’avais décidé de rester près de Raven, mais le Soleil brillait particulièrement fort, et je sentais ses rayons brûler atrocement ma peau, si bien que je décidai de me rendre au frais, au dépôt de Starenlith. Là, je croisai le nain Balek, son visage me disait quelque chose mais je ne me rappelais plus d’où. Il me rafraîchit la mémoire en me parlant du banquet Galduro-Nain et de la soirée arrosée qui avait suivi dans la taverne de Nord-Thyl. J’avais oublié ce passage… Curieux effet de la bière naine sans doute.

Plus tard, je retrouvai Isil et nous partîmes faire la visite de la Nouvelle Naralik. Les Architectes ont fait un travail extraordinaire. Les Sombres ont maintenant une vraie terre et non plus un terrain vague parsemé de ruines. Tout est placé sous le signe de Lith, un pétroglyphe représentant une araignée orne même le centre du village. La taverne est un peu sombre et ornée de crânes, mais cela n’est pas laid. Les chambres sont confortables, nous nous sommes d’ailleurs endormis dans les bras l’un de l’autre.

Je me réveillai seul. Isil avait du partir, je ne sais où. Je décidai alors de reprendre mon activité d’alchimie près de Raven. C’est alors qu’un coursier vint me trouver. Il me portait une lettre d’Isil, me disant qu’elle partait sur le continent pour quelques jours, auprès de Bahar. Je lui répondis, espérant qu’elle ait le message avant son retour sur les Îlots, qu’elle remettre mon Salut à Bahar et qu’elle prenne soin d’elles deux. Je rentrai au Val, le travail m’avait fatigué.

Durant mon sommeil, je me retrouvai le jour avant mon exil. J’étais là dans l’arbre, toujours commandant des Sylvains du Sanctuaire. J’entendis ce chant, cet étrangère qui se promenait entre les troncs. Je revis la flèche lui percer le cœur et je descendis, comme je l’avais fait en réalité. Lorsque je retournai la victime, pour voir son visage, je ne vis pas le visage de l’humaine, mais bien celle d’une Elfe Sombre. Lorsque je lui demandai son nom, elle me répondit dans un souffle « Isil », avant de périr entre mes bras. Je levai le yeux vers l’arbre et vis que c’était l’Arbre de la Sagesse qui se trouve actuellement au sommet du mont Kilaran. Je me réveillai en sursaut. Mon visage était trempé de larmes. Je me levai,  me passai un peu d’eau sur le visage et pris mon journal.

Départ

Jour 19 Kamarien – Fingelien 383
L’angoisse est trop forte. Il faut que je parte que j’essaie de rejoindre Bahar. Il y a un bateau qui part bientôt. Ce n’est pas le capitaine habituel, celui que je sais être fiable… tant pis, je prend le risque… je n’en peux plus d’attendre.

Kharya m’a dit qu’elle était avec Balazs, l’ancien échevin sinan. J’avais déjà remarqué l’intérêt qu’elle avait pour lui. Je me doutais qu’il allait devenir sans doute son prochain amant. Je n’ai pas insisté pour lui dire au revoir. Elle est redevenu elle même, elle n’a plus besoin de moi.

Eryann est endormi. Il va sans doute souffrir de mon départ mais maintenant qu’il a découvert l’amour. Il trouvera certainement mieux qu’une sombre aux multiples amants pour devenir sa femelle…

Kely n’est plus là…

Plus rien ne me retient sur les îlots pourquoi y rester?

Naufrage

Jour 24 Kamarien – Fingelien 383
Quand j’ai vu le capitaine du bateau se diriger vers l’endroit que celui que je connaissais évitait soigneusement. Je me suis dit que nous allions droit à la catastrophe. J’ai tenté de lui dire de ne pas aller par là. Il m’a regardé d’un air méprisant, affirmant qu’il s’avait ce qu’il faisait. J’ai insisté mais son regard devenait haineux. Il détestait les sombres. C’était trop tard, j’en avais trop dit.

Il a demandé à ses marins de me jeter par dessus bord. Ma mère a bien tenté de nous sortir de là en envoyant plusieurs au tapis mais ils étaient trop nombreux. Je me suis retrouvée dans l’eau, regardant le bateau s’éloigner. Le petit mousse avec lequel j’avais un peu discuté et joué pendant le voyage me regardait par dessus le bastingage d’un air apeuré. J’ai soudain eu peur pour lui. C’était son premier voyage sur un navire et il allait faire naufrage. Il était si jeune, à peine une dizaine d’années. J’ai suivi le bateau à la nage. Il allait percuter le récif.

Un horrible bruit s’est fait entendre. La coque du navire se fendait sur toute la longueur. Le bateau n’a mis que quelques secondes à couler. Je me précipitais cherchant le petit mousse. Comme la plupart des marins, il ne savait pas nager. J’ai cherché sous l’eau. Il était en train de couler. Je l’ai remonté à la surface. Il a craché de l’eau : il était vivant. Mais nous n’étions pas sortis d’affaire.

J’ai commencé à rassembler différentes planches pour les lier ensemble. Sur ce radeau de fortune, j’ai voulu rejoindre le continent. Mais ma mère disait que c’était trop risqué, que nous allions mourir et qu’il fallait prendre la direction des îlots. Je ne voulais pas. Je sentais qu’il fallait que je rejoigne Bahar et vite. Et puis, cet enfant humain sur le radeau, quelle serait sa vie sur les îlots? condamné à vivre éternellement à l’état d’enfant? Mais je savais que ma mère ne fera pas grand cas de lui. Elle voulait me sauver, nous sauver. Et je savais que je n’arriverai pas à lutter si elle décidait de prendre le contrôle.

Mais je savais comment la faire fléchir. Je lui ai reproché de ne pas s’inquiéter pour Bahar, de ne pas l’aimer. Son sang n’a fait qu’un tour, elle s’est mise en colère et a pris le contrôle du corps pour pagayer furieusement en direction du continent. J’étais assez contente de l’avoir manipulée aussi facilement mais en même temps je savais qu’elle était aussi inquiète que moi à propos de Bahar mais qu’elle avait voulu en premier lieu me sauver.

Sa rage nous a ramené jusqu’au continent. Le petit bonhomme était heureux. Je l’ai reconduit jusqu’à sa maison. Sa mère était heureuse de le retrouver. Elle a voulu m’offrir un repas mais j’ai refusé. Je voulais rejoindre Bahar au plus vite.

Une araignée bleue, une araignée noire

Jour 27 Kamarien – Fingelien 383
Je suis arrivée chez Bahar. Jadiane était là. Elle semblait fatiguée. Je lui ai proposé se reposer pendant que je m’occupais de Bahar. Ma bleue était sur le lit pâle… Elle a souri à mon arrivée. Elle a tenté de se lever mais l’effort était de trop, elle est devenue encore plus pâle. Je me suis précipitée.

Je l’ai serré doucement contre moi. Je lui ai dit à quel point je l’aimais, à quel point j’étais inquiète. Elle m’a embrassée goûtant ma peau salée. Elle a touché mes cheveux encore humide et poisseux de l’eau de mer. Elle m’a demandé si j’avais pris un bain. Je n’ai pas voulu l’inquiéter. J’ai juste répondu que j’étais tombée dans l’eau. J’ai sortie mes potions de fortifiant que m’avait offert Kharya. Je ne prendrais un bain que quand elle aura bu une potion. Elle a ri doucement et m’a obéi, buvant la potion avec une grimace. Je l’ai caressé jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Après m’être lavée, je l’ai rejoint dans le lit me serrant contre elle. Elle dormait profondément. Elle était moins pâle. J’étais rassurée. Je me suis endormie contre elle épuisée.

Et j’ai rêvé… un de ses rêves comme j’en avais déjà fait… étrange… J’étais dans le désert. J’étais assoiffée et épuisée. J’ai soudain vu au loin ce qui ressemblait à une oasis mais cela pouvait être aussi un mirage. Mais j’ai pris cette direction. C’était vraiment une oasis, j’ai plongé mes mains dans l’eau et j’ai commencé à boire. L’eau a soudain frémit et une bulle est apparue. Il y avait dedans deux araignées : une noire et une bleue. Quand j’ai tendu la main pour la toucher. L’araignée noire a émis des cris de douleurs. Son regard était éteint et m’appelait à l’aide. Elle semblait être en train de mourir… L’araignée bleue était elle endormie… Les pattes des deux araignées étaient entremêlées. Puis l’eau s’est mise à tourner et le tourbillon a emporté la bulle.

Je me suis réveillée. Ma main était posée sur le ventre de Bahar. Je sentais que ce rêve m’était envoyé par mon père Keros. En regardant le ventre de Bahar, je le trouvais plutôt gros pour trois mois de grossesses. J’étais persuadée que mon père essayait de me dire à travers ce rêve qu’il y avait deux bébés… Et que celui dans lequel son esprit s’était réfugié allait mal. Il me demandait de l’aide…

Quand j’ai raconté mon rêve à Bahar, elle semblait dubitative, comme Kharya l’avait été quand je lui avais raconté mes rêves quand Kely était tombé dans cette crevasse. Il fallait que j’aide mon père et que je sauve Bahar et ses bébés. Il fallait que je retourne sur les îlots pour trouver une solution dans les bibliothèques ou auprès de ceux qui sont là depuis longtemps. J’ai laissé toutes les potions fortifiantes à Bahar et je suis repartie après l’avoir embrassée.

Je sais qu’elle ne comprenait pas mon départ précipité. Mais mon instinct me disait que la solution se trouvait sur les îlots et qu’il fallait faire vite.

Khaena, ma louve, partie II.

Quelques jours plus tard, Khaena m’a contacté. Elle semblait inquiète. Elle me dit avoir dissimulé la lettre à sa mère, elle n’était pas en état d’apprendre une telle nouvelle. Apparemment, elle s’était disputée avec sa femelle bleue du continent. Khaena s’inquiétait aussi pour moi. De ma distance avec les gens, de cette volonté de disparaître.

Peu à peu, elle a commencé à me reparler, à prendre de mes nouvelles, à essayer de me dissuader de disparaître. Elle me pardonna et s’excusa de ses actes extrêmes. Elle alla même jusqu’à m’autoriser à utiliser son mâle Kely si j’en avais envie. Elle m’offrit son amitié et davantage, si je le souhaitais. Je suis restée de marbre, acceptant les excuses tout en précisant que j’avais conscience que j’avais tout de même fauté.

Puis, elle laissa Killya lire ma lettre. Nous avons renoué le contact progressivement. J’ai commencé à sentir quelque chose s’agiter fébrilement sous l’épaisse glace qui recouvrait mon cœur. Je lui ai proposé de me rejoindre. Je ressentais le besoin d’être près d’elle. Juste être à ses côtés. Nous avons discuté un peu et je lui ai demandé de dormir avec moi sans rien lui promettre de plus. Mais quand elle a commencé à me caresser doucement le ventre, j’ai vite prit ses mains dans les miennes pour interrompre ses envies. Elle s’est résignée et nous nous sommes endormies l’une contre l’autre comme autrefois.

Dans le jours suivants, nous nous revîmes et nous allâmes aux bains de Nargraw Sud. Je lui ai proposé de lui laver le dos puis les cheveux. Nous parlions de sa femelle bleue du continent. Nommée Bahar, elle était cette fameuse première femelle de Khaena que Killya voulait lui faire goûter. Elle avait voulu connaître les sensations de l’étreinte d’un mâle et Khaena lui avait proposé la douceur de Kely. Car le Bleu savait se montrer paradoxalement aussi doux qu’il pouvait être violent.

Le problème qui en résulta fut que Kely féconda Bahar. Killya et Khaena avait visiblement accueillies la nouvelle avec joie. Contrairement aux deux parents. Bahar était terrifiée et Kely, furieux, reniait l’enfant à naître avec véhémence, ne se sentant pas concerné. Pire encore, la grossesse se passait mal. J’ai alors proposé à Killya de lui donner quelques fioles de fortifiants pour sa Bleue. C’est alors que Khaena prit le contrôle. Elle me confia ses inquiétudes à ce sujet et me remercia de l’aide que je voulais lui apporter.

Elle me proposa ensuite un massage. Je suis sortie de l’eau et je me suis installée sur le ventre sur une serviette. Elle s’enroula dans un linge sec et vint au dessus de moi pour commencer à me masser. Nous discutâmes tout du long de tout et de rien. Elle arrivait à cibler les zones les plus tendues de mon dos et à les soulager. Chaque fois, j’avais l’impression de sentir se fissurer ma prison de glace.

Quand elle eu supprimé toutes les tensions, elle me demanda si je voulais que Killya reprenne sa place. Je voyais bien qu’elle aurait aimé rester mais je devais me faire pardonner auprès de ma femelle pour toute l’indifférence dont j’avais fait preuve. J’ai donc demandé le retour de ma sombre rose. Je l’ai embrassée et nous avons décidé de finir nos retrouvailles dans une maison de Nargraw Nord.

Mon repos fut très difficile ce jour là, mes sentiments contenus si longtemps débordaient et entraient en conflit avec ma raison. La glace se reforma en partie pour me protéger de tous ces remous. Je redevins un peu distante. Killya s’en inquiéta et demanda à Khaena de m’aider.

J’eus droit à un nouveau massage. Mais cette fois, elle s’égara dans de douces caresses. Elle m’avoua  qu’il lui arrivait de se réveiller auprès de moi parfois. Je lui ai demandé de me montrer ce qu’elle faisait alors. Elle se déshabilla et se mit dans mon dos, dans la position que Killya et moi affectionnons particulièrement. Elle m’embrassa doucement la nuque. Je me suis tournée vers elle, et je lui ai offert ce qu’elle attendait de moi depuis si longtemps.

Khaena m’a très vite déclaré son amour suite au début de notre liaison. J’avais retrouvé une stabilité et la glace ne s’est depuis jamais reformée. Mais il m’était difficile de répondre à ses « Je t’aime ». Je pensais à Killya. J’avais peur qu’elle ne devienne jalouse de sa fille ou qu’elle se sente délaissée. Je ne savais pas si j’avais le droit d’aimer Khaena comme je l’aimais elle. Je n’arrivais pas à faire de choix sur laquelle des deux je voulais voir. Elles m’ont alors montré à l’inauguration de la nouvelle Naralik qu’elles pouvaient s’occuper de moi toutes les deux à la fois.

J’ai lutté contre l’apparition de cet amour. J’ai essayé de pousser Khaena à rester dans les bras de son nouveau mâle, le pâle Eryann. Malheureusement, il n’était pas celui qui pouvait lui convenir. Il se révéla déstabiliser par les sentiments qu’il découvrait pour elle. Il ne pouvait pas devenir le pilier sur lequel elle pourrait se reposer quand elle allait mal. Alors que moi, j’avais ces connaissances et cette force qui lui permettait de garder courage et de reprendre pied.

Khaena, ma louve, partie III.

Il y a peu, Khaena est repartie voir sa femelle bleue. Elle m’avait envoyé une lettre pour me prévenir de ce départ précipité et qu’elle ne savait pas si elle reviendrait. Elle n’avait pas eu l’occasion de me le dire en face. Il est vrai que j’avais été très occupée les jours précédents mais je suis persuadée qu’elle a cru que je me désintéressais d’elle car j’avais passé du temps avec Balazs quand il réapparut sur les îlots. Elle devait penser qu’il était mon amant. Ce qui n’a jamais été le cas, ce mâle semblait incapable de tenter quoi que ce soit dans ce sens. Je ne suis pourtant pas une femelle si farouche.

J’ai répondu à la lettre de Khaena en espérant qu’elle lui parvienne. Ce fut apparemment le cas. Je l’ai attendu à Trépont pendant plusieurs jours, guettant les navires. J’étais exténuée et je me suis assoupie. Khaena me réveilla en sursaut. Elle était revenue parce qu’elle avait été émue de ma lettre mais aussi parce qu’un rêve la tracassait.

Lors de son séjour auprès de Bahar, elle avait reçu un message dans son sommeil comme quand Kely était tombé dans la crevasse de Saonar Kraw. Elle l’attribuait à Keros qui se trouvait maintenant dans la progéniture de Bahar et Kely. La Bleue était au plus mal. Khaena avait l’intuition qu’il y avait deux enfants et qu’ils étaient en danger eux aussi.

Elle m’expliqua le rêve. Il y avait une bulle au dessus d’un oasis. Elle contenait deux araignées aux pattes entremêlées. L’une bleue, endormie, l’autre noire, souffrante. J’en conclu que Keros avait essayé d’obtenir un corps pour lui seul et laisser celui de l’autre enfant seul aussi. Mais cela n’avait apparemment pas fonctionné totalement. J’ai repensé à l’artefact que Kely et moi étions allé  chercher dans les montagnes de Glakhmor. J’ai proposé à Khaena de l’accompagner sur le continent afin de voir comment nous pourrions l’utiliser pour aider son père.

Nous sommes parties toutes les deux par le prochain bateau. J’ai ausculté Bahar et j’ai utilisé le lien entre Khaena et Keros pour savoir comment utiliser l’artefact. Avec une incantation, nous avons pu l’activer et finir le rituel de Keros. Bahar s’en fut apaisée et reprit des couleurs. J’ai laissé Khaena profiter d’être avec elle, ne me sentant pas à ma place. J’ai préféré aller visiter la ville.

Nous sommes revenues sur les îlots et j’ai été assaillie de travail. Je n’ai pas pu m’occuper de mes femelles. Je me rends compte que j’oublie de plus en plus de parler à Killya et qu’elle n’essaie pas de me contacter plus. Est-elle fâchée ? Souffre t-elle de mon attitude ? Khaena m’en aurait avertie si cela avait été le cas.

Killya s’est amusée avec le représentant Mulvaar. Elle l’appelle « petit chat ». Il semblerait que depuis qu’il a acquis ce pouvoir, ce soit un mâle qui s’octroie quelques écarts. Il est des plus intéressés par la représentante sinane, Llariarith. Cela n’a pas l’air de déranger Killya, elle en est plutôt amusée. Mais comme moi, elle lui préconise la prudence.

Khaena a revu Eryann depuis notre retour du continent. Mais je sens le malaise de ma louve quand je la questionne sur le sujet. Le changement radical d’attitude de Kely l’a traumatisée. J’ai l’impression qu’elle n’arrive plus à faire confiance aux mâles. Elle souffre et je ne peux pas être là en permanence. Je me sens impuissante et j’ai horreur de cela. J’ai parfois envie de prendre en main Eryann pour en faire un mâle parfait pour elle. Kely est perdu, il n’y a aucun espoir que tout redevienne comme avant.

Quand j’ai enfin pu me libérer du temps, j’ai entraîné ma louve aux bains de Naralik. Elle m’avait promis un massage mais je n’ai pas voulu la laisser languir. Je savais qu’elle avait besoin de moi et j’avais envie de la combler. J’ai été douce et sensuelle. J’ai senti son plaisir s’accroître à chacun de mes gestes. Je me suis rendue compte à quel point j’étais heureuse d’être là, à ses côtés, comme elle était belle.

Mon cœur s’est débarrassé de mes dernières craintes et je lui ai murmuré à l’oreille que je l’aimais. Je ne lui l’avais jamais dit. Elle a été surprise et touchée. Son corps a réagit immédiatement en l’emmenant loin dans l’extase. Elle pleurait aussi. De joie et de soulagement. Je l’ai cajolée et elle m’a rendu mes caresses.

Nous sommes allées sur la terrasse de la forge pour regarder les étoiles. Elle me confia que sa mère humaine disait que les étoiles était les gens disparus qui ont été aimés. Je lui ai donné la version de mon clan a ce sujet. Les étoiles étaient les enfants de Noctys, la Déesse de la Nuit. Elles sont les Esprits Gardiens qui permettent de rappeler les âmes des morts pour les sorts de Nécromancie.

Elle semblait intéressée d’en savoir plus sur les divinités sombres. Je lui ai alors dit que j’étais née sous le signe de la Lune, Khala. Mon prénom avait été choisit selon ce critère. Elle répondit tristement qu’elle ne savait pas sous quel signe elle était née. Je lui ai donc donné tous les noms des dieux mineurs de mon clan.

Elle s’est redressée en entant Fenryos, le Loup. Sûrement à cause du surnom que je lui avais trouvé lors de notre seconde étreinte. Je l’avais cette fois là encouragée à utiliser son instinct plutôt que d’essayer de copier maladroitement les gestes qu’elle m’avait vu faire. Elle m’avait ensuite dit que sa mère adoptive la surnommait sa petite louve. Il était fort probable qu’elle soit du signe du loup. J’ai essayé de lui trouver un nom qui lui correspondrait. Ss’Fenyil me parut adapté. Il pouvait se traduire par Jolie fille du Loup. Ssinss, beauté, Fenryos, le Loup, et Dalharil, fille. Elle a voulu me donner un nom qui signifierait Magnifique Panthère Sombre. Après réflexion, j’ai décidé d’en faire Shaa’enySs. Shaala, la panthère, Norhen, noir et Ssinss, beauté. Elle a adoré les deux noms. Nous nous appelons de cette façon depuis.

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