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Killya et Keros

Jour 12 Elouenien – Fingelien 380
J’ai proposé à Kely d’aller nous tremper dans les bains publics de Nargraw Sud. Nous avions besoin de détente. Nos petits jeux coquins du début de la baignade se sont rapidement transformés en jeux plus érotiques. Nos corps ont finis par se mêler et comme à Irrisadith, nos esprits se sont liés dans une intense communion. J’ai alors laissé la porte entrouverte à l’esprit de La Sombre. Mon bleu avait parlé de cette possibilité de la satisfaire ainsi. Mais elle semblait endormie. Mais soudain, elle a pris le contrôle mais comme dans un rêve éveillé sans se rendre compte de ce qu’elle faisait. Elle a approché une main tremblante vers la joue de Kely alors que nos corps étaient toujours liés. Une intense et belle vague d’amour provenant de son esprit nous a submergé. Elle a soudain murmuré : « Keros » .
Kely surpris d’entendre la voix de La Sombre et de s’entendre appeler ainsi, s’est reculé. Elle s’est réveillée brutalement et s’est mise à hurler de désespoir tandis qu’une terrible onde douloureuse nous envahissait. Elle s’est recroquevillée dans un coin laissant parfois échapper des sanglots. Sa douleur continuait de nous envahir par vague. Je l’ai soudain senti couper le contact avec l’esprit de mon bleu, elle ne voulait pas le faire souffrir inutilement. Kely la recouverte d’une serviette, ne sachant trop que faire et se méfiant de ses réactions violentes. Il s’est assis non loin d’elle.
Il lui a demandé qui était Keros. Et elle s’est mise à parler d’abord avec réticence puis plus calmement.
Keros était son mâle. Il y a plusieurs années, elle était une jeune sombre nommée Killya qui avait découvert son pouvoir de séduction. Elle séduisait tout le monde : mâles, femelles qu’ils soient liés ou non. Elle séduisait puis se lassait rapidement et recommençait avec un autre ou une autre. Un jour, une jeune prêtresse est devenue Haute-prêtresse à la suite d’un concours de circonstances malheureux. Celle-ci prônait l’abstinence et la virginité des prêtresses de Lith. La haute-prêtresse est alors devenue sa cible : un véritable défi pour elle. La Sombre commença alors son petit jeu de séduction. Mais la jeune haute-prêtresse ne se laissa pas faire facilement, elle envoyat même plusieurs fois La Sombre en cellule pour être entrée dans sa chambre sans son autorisation. Mais çà ne l’a pas découragée bien au contraire, cela l’amusait et rendait le défi encore plus excitant. La proie finit par céder et La Sombre resta un temps avec elle. La liaison resta secrète et finalement comme à son habitude La Sombre se lassa et chercha une autre proie.
Elle fit la connaissance de Keros, un elfe noir qui venait d’arriver au sein de son peuple. Il n’était pas comme les autres mâles : plus ouverts et moins soumis. Il avait semble-t-il beaucoup voyagé avant d’arriver ici. L’Ilharess l’avait accepté au sein du peuple pour ses talents de forgeron. Il avait appris son métier auprès d’un Maître nain. Les meilleurs combattants du peuple passaient par lui pour être fourni en armes et armures. C’est ainsi que La Sombre l’a connu.
Elle tenta toute suite de le séduire mais il s’amusait de ses tentatives qu’il trouvait puériles. Elle finit par abandonner. Keros était son premier echec mais il devint son ami. Elle continua à séduire à droite et à gauche mais sans y trouver autant de plaisir qu’avant. Elle recherchait la compagnie de Keros mais il la considérait toujours comme une amie. Elle détestait devenir dépendante de lui mais continuait à le voir, ne pouvant se passer de sa compagnie. Elle finit par dépérir petit à petit… Keros lui demanda ce qu’elle avait. A vrai dire, elle ne le comprenais pas. Elle lui expliqua alors les drôles de sensations qu’elle ressentait en sa présence et ce manque terrible qui naissait en elle dés qu’il n’était pas là. Il a souri et lui a dit qu’elle était simplement amoureuse. C’était la première fois pour La Sombre. Keros l’a alors pris dans ses bras et ils sont devenus amants. Ils ne se quittaient plus.
La Haute-prêtresse qui cherchait à se venger de son ancienne maîtresse, se dit qu’il était temps d’agir. Elle exigeat que Keros vienne la rejoindre dans sa couche : un droit que tous les femelles ont sur les mâles du peuple. La Sombre était furieuse alors elle affirma que ce n’était pas possible car Keros et elle allaient se lier. Keros et la Prêtresse la regardèrent surpris. Finalement, cette dernière fit un sourire en coin et les laissa partir. La Sombre se sentait gênée, elle avait dit çà pour empêcher la Haute-prêtresse de prendre son mâle mais maintenant elle se rendait compte qu’elle en avait envie. Et Keros lui dit qu’il le souhaitait aussi.
La cérémonie a commencé. Keros avait réalisé les premières épreuves sans difficulté. Pour la dernière, il devait montrer son courage en combattant. La Sombre a compris trop tard que le combattant avait été choisit par la Haute-Prêtresse. Normalement, le combat devait s’arrêter au premier sang versé mais la première blessure que reçu Keros était mortelle. La Sombre a hurlé quand il est tombé. Elle l’a pris dans ses bras mais il était déjà mort. Le guerrier qui l’avait tué, lui a murmuré qu’il était désolé, qu’on lui avait donné l’ordre de le tuer. La Sombre a jeté un regard vers la haute-prêtresse. Celle-ci semblait se délecter de la douleur qu’elle avait provoqué. La Sombre s’est jetée sur elle. Elle l’aurait tuée si des gardes ne l’avait pas arrêtée : elle a quand même réussi à lui entailler la gorge. La haute-prêtresse l’a alors faite enfermée pour avoir osé lever sa main sur elle. La Sombre est restée plusieurs mois enfermée jusqu’à ce qu’elle réussisse à s’échapper.
Elle est allé directement dans la chambre de la haute-prêtresse bien décidé à finir ce qu’elle avait commencé… mais elle n’a pas pu… Elle lui a juste entaillé les joues et le front avec la marque des bannis. Et elle s’est sauvée. Évidement, une gilde d’assassins a été envoyée à sa poursuite. La Sombre a réussi à leur échappé longtemps… mais son ventre s’arrondissait, elle était enceinte… Keros lui avait fait un enfant avant sa mort. Les assassins se rapprochaient tandis que La Sombre était sur le point d’enfanter. Elle a accouché seule cachée dans la forêt. Elle a pris son enfant dans ses bras c’était une fille : c’était moi… Les assassins étaient tous proches désormais… Elle savaient qu’elle ne pourrait pas leur échapper mais elle voulait me sauver…Elle m’a alors déposée devant la maison de ma mère adoptive. La suite, je l’ai déjà raconté dans ce journal.

La Sombre a finalement sourit, semblant soulagée d’avoir raconté son histoire. Elle a dit à Kely qu’il ressemblait à Keros sur bien des points et qu’elle était contente que sa fille l’ait trouvé. Elle a ajouté qu’elle essaierait de m’aider un peu dans mes relations avec les autres elfes noirs même si elle n’était pas sûre d’être une très bonne conseillère… Elle s’est finalement enfouie en disant qu’elle aimait bien Kely.

J’étais émue… je connaissais un peu plus l’histoire de mes parents. J’avais l’impression de me rapprocher un peu plus de La Sombre. J’arrivais désormais à l’appeler ma mère.

Les patrouilleurs et la guerre

Jour 21 Elouenien – Fingelien 380
Ce jour là, le commandant des Patrouilleurs Karadak semblait préoccupé. Il est vrai que la situation dans les îlots étaient particulièrement grave. Les peuples étaient au bord de la guerre. Drôle de guerre, d’ailleurs… Les hostilités avaient commencé quand les représentants eldorians avaient condamné 5 aventuriers : l’eldorian Melgaran, la galdure Melah, le nain Algrim et 2 hauts-elfes Voronwe et Atwenas pour avoir provoqué Véreux. Au départ, la sanction était l’interdiction du dépôt de Pierre-Blanche pendant toute une saison. Puis, les choses se sont envenimées. Les représentants de ces différents peuples en sont venues aux invectives et finalement aux interdictions de dépôts et de passage sur les terres. Le représentant Eldorian, Skwy, membre d’une gilde des plus douteuses, la Côterie et sur la liste noire de nombreux peuples, a profité de cet état de faits pour demander à être retiré de ces listes en échange de la levée des sanctions sur les 5 aventuriers et les représentants des peuples. Il n’a cherché aucun compromis et a constamment tenté d’envenimer la situation. Une nouvelle fois, le ton est monté et ce sont désormais des peuples entiers qui ont été interdits de dépôts… Seuls les peuples sinans, bleus et elfes noirs semblaient rester neutres dans cette affaire.
Le commandant a finalement convoqué en urgence les patrouilleurs présents pour une réunion de crise à Nord-Thyl . La question était : « Peut on autoriser un patrouilleur à faire la guerre pour son peuple? »

Le commandant Karadak a exprimé son point de vue :
- « Je suis de coeur avec mon peuple mais mon bras est à la patrouille »
Pour lui la gilde devait rester en dehors de cette guerre et les patrouilleurs qui souhaitaient combattre devaient renoncer à leur écusson.
Puis chacun est exprimé sur le choix qu’il ferait.
Pour le Connétable Kargorm, les choses étaient claires, il abandonnerai son écusson pour défendre son peuple :
- « Aucun serment ne m’empechera de défendre ses terres contre des aventuriers, des monstres, des pirates, contre Luxin lui même. J’ai fait le serment de protéger la vie. Dois je abandonner ceux de mon peuple à leur sort ? »
Kido et les autres hauts-elfes présents, Toucan et Stelf pensaient la même chose :
- « Si la guerre se déclare, je serai à coté de mon peuple. Je ne peux faire autrement. J’étais là au début, je le serai à la fin. Je termine par ces mots. Je ne lèverai pas l’épée contre un patrouilleur, quel qu’il soit. »
Le Maître d’armes Aura, le seul eldorian présent et du coup très impliqué par cette guerre froide provoquée par son peuple, était un peu éméché mais il a donné son opinion d’une voix très émue:
- « Force et Honneur… Ensemble nous vaincrons! Compagnons… Je briserai mon épée avant qu’elle ne touche l’un de vous… »
Il est ensuite parti très vite, sans doute pour ne pas qu’on voit une larme perler au coin de son oeil.
Kely mon mâle, m’avait déjà donné sa position par télépathie et il la déclara à haute voix :
- « Je suis bleu avant tout et je ne peux envisager de laisser mon peuple avec l’implication que j’y ai mise! Pour ma part, s’il le faut je rendrais aussi mon insigne si une guerre éclatait et impliquait mon peuple. »
C’est alors que ma soeur sombre et ex haute-prêtresse, Polgarath a donné son opinion qui était étrangement la même que la mienne :
- « Je souhaitais dire que pour mon cas, bien particulier, mon peuple n’est plus, c’est la gilde qui m’a recueilli, j’y ai trouvé une famille. Donc je ne suis peut-être pas à même de comprendre Kargorm, ni Kido, mais pour moi la gilde pourrait m’amener à combattre mon peuple s’il le faut. »
Le kultar Bouh a simplement dit :
- « En tant que représentant, je ne serai pas un vecteur pour propager une guerre. »

Après que l’ensemble des patrouilleurs aient exprimé leur opinion, le Connétable Kargorm a apporté une solution qui a convenu à tous :
- « Il est clair que personne n’ira à la guerre avec un insigne. Mais je propose que les patrouilleurs qui se limiteront à défendre les terres de leur peuple puissent le récupérer. »
Le commandant Karadak a alors conclue la réunion de façon très solennelle :
- « Bien compagnons, la guerre nous séparera en espérant que la paix nous réunisse à nouveau! »

Pendant toute cette discussion sur la guerre, Kely et moi nous parlions d’amour, nous serrant discrètement la main sous la grande table. Kely voyait en Polgarath, la possible prêtresse qui pourrait nous unir à la manière elfe noire. Je dois dire que même si l’envie de Kely de s’unir à moi me touchait profondément. J’avais encore en tête les images de l’union de ma mère et de la mort de mon père… Une angoisse terrible m’étreignait à l’idée qu’il puisse nous arriver la même chose. Mon bleu n’a pas insisté, il a bien senti mon trouble. A la fin de la réunion, il m’a entraînée à Bourg Thylion, où je devais acheter un livre sur les potions. Puis nous avons demandé une chambre à la taverne. Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre épuisés par les émotions de la journée.

Dualité, magie et amour…

Plus le temps passe, plus Kely et moi nous nous rapprochons. Nous passons notre temps collés l’un à l’autre, nos corps se cherchant continuellement : nos mains qui s’effleurent, nos lèvres…
Nous utilisons de moins en moins la salle des portails, préférant marcher la main dans la main. Nous chassons ensemble, nous travaillons ensemble. Si par hasard l’un de nous dois aller acheter du matériel ou des ingrédients, l’autre le suit… Les séparations sont douloureuses et difficiles.
Et si l’absence est trop longue, les retrouvailles de nos corps sont parfois brutales, sauvages… Nos corps se mêlent dans une danse violente et animale cherchant à calmer le manque de l’autre. Après ce genre d’ébats, mon mâle est toujours inquiet de savoir si il m’a fait mal. Je ne sais si c’est parce que je suis une sombre et que quoique je fasse, le goût de la violence est en moi… mais j’aime quand il me prend ainsi. J’aime aussi quand il me prend avec douceur et tendresse.
C’est cette dualité qui m’a toujours plu chez mon mâle : le bleu tendre qui compose des chants et le nécromant guerrier sans peur. Sans doute parce que cette dualité je l’ai aussi en moi : mon coté humain doux et ma violence d’elfe noire. Un jour je lui ai dit que si il n’était qu’un mâle doux et tendre, je m’ennuierais. Et que si il n’était qu’un mâle violent et brutale, je ne voudrais pas de lui. Il était ému je crois que je lui confie çà. Il m’a dit qu’avec moi, il se sentait libre d’être comme il était. Et je dois avouer que c’est la même chose pour moi.

Je ne sais si un autre couple vit ce que nous vivons mais ils nous arrivent de plus en plus souvent au summum de notre plaisir de voir nos esprits se mêler de la même façon que nos corps. Chacun ressentant ce que ressent l’autre : nous ne sommes plus qu’un corps et un seul esprit…
La magie de Draïa sans doute….

Première dispute

Jour 8 Elfist – Fingelien 381
A la fin de l’invasion où nous avions aidé le Capitaine Lombar, Kely m’a proposé un entrainement au fort des patrouilleurs. J’ai accepté avec joie et je l’ai rejoint là bas. La dernière fois que nous nous étions entraîné, Kely était plus fort que moi et heureusement, car La Sombre était apparue. Nous avons donc commencé l’entrainement doucement d’abord puis avec plus d’assurance.
Je me suis vite rendu compte que j’avais beaucoup progressé par rapport à Kely et que désormais c’est moi qui avait le dessus. D’ailleurs, Kely a préféré arrêté très vite. J’ai vu à son regard que çà le rendait triste que ma technique de combat ait dépassée la sienne. J’ai tenté de le rassurer en lui disant qu’il était et serait toujours bien meilleur nécromant que moi. J’ai ajouté que nous pourrions même faire une équipe, lui nécromant lançant ses créatures pendant les invasions et moi le protégeant. Je me suis rendue que j’avais dit une bêtise. A vrai dire, je ne l’avais jamais vu faire de nécromancie lors des invasions. Il me l’a confirmé en me disant qu’il refusait de le faire pour ne pas choquer son peuple. J’ai trouvé çà dommage : de tels talents gâchés parce que les biens pensants de son peuple n’acceptaient pas la nécromancie. C’était pourtant un moyen comme un autre de combattre les landes…

Kely m’a ensuite conduit jusqu’à Naralik, j’avais une commande d’absinthes à honorer et je pouvais en même temps surveiller les terres de mon peuple privées de sentinelles. Mais mon mâle semblait toujours aussi mélancolique. Il m’a alors confié sa peur de me perdre. Je l’avais pourtant à maintes reprises déjà rassuré. J’étais heureuse avec lui comme je ne l’avais jamais été avec personne. Mais il continuait disant que rien n’était sûr dans l’avenir… Je dois dire que çà m’a agacée. J’avais l’impression qu’il ne croyait pas en nous, en notre amour. J’avais presque l’impression qu’il souhaitait que çà se passe ainsi que nous nous séparions. Je n’ai pas su avoir les mots, ses doutes continuels étaient trop pesants pour moi, ce jour là. Il est alors parti prétextant une improbable course à faire. Je ne l’ai pas suivi. J’étais anéantie mais je n’avais pas l’intention de le rejoindre. J’ai commencé à fabriquer une série de potions mana pour me calmer les nerfs mais ce n’était pas suffisant. J’étais en train de me préparer pour un entrainement sur des ogres quand Ajh’illya m’a contactée. Elle voulait me parler.

Je l’ai donc rejoint à Galein’th Aseyis dans le jardin de fleurs. Elle m’a dit que Kely lui avait parlé de notre dispute, qu’il était malheureux et qu’il m’aimait. Mais il était rempli de doutes continuellement et que çà faisait partie de lui. Je devais l’accepter. Je savais tout çà mais ce jour là je n’ai pas pu. J’avais eu peur de ces doutes, peur qu’il ne croit pas en nous. Ajh’illya m’a rassurée et m’a demandé de ne pas hésiter à la contacter si un jour j’avais besoin de parler. Elle m’a aussi dit quelque chose qui m’a surprise et qu’elle m’a fait promettre de ne pas lui répéter :
- « Il en vaut la peine… si ce n’était pas mon meilleur ami je tenterais de te le voler… Et si tu lui repetes ça je nierai »

Je l’ai remercié pour son écoute et son amitié et pendant que je me préparais à rejoindre Kely, je l’ai entendu parlé sur les ondes publiques. Apparement, en me cherchant un peu partout et complétement troublé par notre dispute, il s’était retrouvé par erreur sans cape de protection dans le désert de Taharadji, une zone de non droit peuplée de monstres en tout genre. Alors quand son ex-petite amie, la bleue Feydreyah a commencé à lui faire la leçon sur son manque de préparation, j’ai vu rouge :
- « Foutez lui la paix l’ANGE ».
Bien sûr, elle n’a pas apprécié le ton que j’avais employé et m’a reproché de ne pas prendre soin de lui.
La bleue Selena a prononcé d’une voix moqueuse :
- « Holala! combat d’oies! »
J’ai rétorqué :
- « Et une poule qui caquette! »
Je dois dire que mon état émotionel ne me permettait plus la diplomatie que je tente au maximum d’avoir dans mes relations avec les autres peuples. Je ne sais si cela a été très apprécié surtout venant d’une sombre.
Toujours est-il que Kely a indiqué très calmement que l’incident était clos tandis qu’il me prenait dans ses bras.
Mais Feydreyah continuait à me reprocher diverses choses par télépathie sans polluer les ondes communes. A un moment donné, je lui ai demandé si elle se prenait pour la mère de Kely, trouvant son attitude très condécendante envers mon mâle. Elle a retorqué que ce n’était pas le cas, sinon il aurait su préparer un paquetage correctement.
Je me suis imaginée soudain que le couple que formait Feydreyah et Kely avait du être très désequilibré : elle dominante et sans doute aussi très maternelle et lui dominé acceptant tout tel un fils obéissant. Je pense qu’un tel déséquilibre a du conduire à la rupture de leur couple. Mais, ce ne sont que des suppositions puisque je ne les ai jamais connu ensemble.
Kely m’a alors entraîné dans la taverne des bleus. Je me suis rendu compte qu’il avait déjà bu… sans doute avait il noyé son chagrin après notre dispute… Nous avons pris une tisane de bleussiennes. C’est alors qu’une idée m’est venu quand je l’ai vu jouer avec son anneau, celui qui marquait notre attachement l’un à l’autre. Je lui ai demandé si il souhaitait que nous soyons unis de façon plus officielle. Il a secoué la tête, disant que le Tin du peuple bleu n’accepterai pas de nous unir : nous étions de races différentes. Quand à une union chez les elfes noirs et la violence qu’elle impliquait, n’était pas envisageable. Je lui ai alors proposé une idée qu’il m’avait déjà suggéré : demander à ma soeur patrouilleuse et ancienne prêtresse Polgarath de nous unir. Il a soudain paru très ému. Je l’ai alors embrassé doucement pendant qu’il m’enlaçait.
Nous avons ensuite rejoint une maison isolée, où nous nous sommes fait l’amour très tendrement. Quand nos corps ont été rassasiés l’un de l’autre, je lui ai murmuré en m’endormant sur son épaule que je ne voulais plus être séparée de lui.

Polgarath et Sathia

Jour 21 Elfist – Fingelien 381
La gilde des Patrouilleurs allait bientôt organiser un journée d’épreuves avec des lots à gagner. Pour mettre en place ces lots, il fallait que nous récoltions. Ma sombre soeur Polgarath a donc organisé une journée de récolte à Zirak-Inbar. Je m’y suis donc rendu en compagnie de Bouh et Naedrah. Kely nous a rejoint quelques temps après. Quand il nous a rejoint, nous nous sommes souri heureux de nous voir comme à chaque fois mais en évitant de nous embrasser devant nos compagnons patrouilleurs.
Kely, ne sachant pas extraire les pierres précieuses, était chargé de faire les allers et retours jusqu’au dépôt. Je ne sais plus qui a dit que Kely avait des petits bras parce qu’il n’arrivait pas à porter beaucoup de pierres à la fois. Kely a répliqué que ses bras était bien suffisant pour les femmes et j’ai sur-enchérie en affirmant qu’ils me convenaient très bien. Je crois que c’est à ce moment là que Polgarath a compris que Kely était mon mâle.
Polgarath a commencé alors à raconter une histoire qu’elle avait vécu avec une des ses soeurs sombres Sathia. Je crois que toutes les deux étaient les personnages les plus importants du peuple sombre : Ilharess et Haute-prêtresse. Mais elles étaient aussi des amies très proches voir fusionnelles et parfois mêmes amantes… Chacune avait un mâle. Pour Sathia, c’était le galdur Loky le grand combattant de l’époque. Quand à Polgarath, c’était un sombre nommé Kalaack, lui aussi grand guerrier. Un jour Loky en l’absence de Sathia a demandé à Polgarath de partager sa couche.
C’est alors que ma soeur s’est arrêtée un instant dans son récit pour me demander ce que j’aurais répondu à sa place. Je voyais à son regard qu’elle cherchait à me piéger. J’ai donc répondu très sincèrement que je ne l’aurais pas accepté. Elle s’est alors légèrement moquée en disant que les sombres avaient bien changé.
Elle a poursuivi son histoire. Elle a bien sûr accepté la proposition de Loky. Mais le galdur a été surpris, il pensait avoir à faire à une femelle douce et il s’est retrouvé dans les bras d’une furie utilisant le fouet et les chaines comme instruments de plaisir… Polgarath a ensuite tout raconté à Sathia. Celle-ci était très heureuse d’avoir partagé son mâle avec sa soeur mais elle a puni son mâle d’avoir eu l’audace de demander de partager sa couche à une femelle. Je crois qu’à la suite de cet épisode elles ont régulièrement partagés des plaisirs à 3 avec le pauvre Loky.
Je dois dire que cette histoire me donnait envie de vomir… Est ce que toutes les femelles sombres avaient ce genre de pratique? J’avais une nouvelle fois l’impression d’être une sombre dégénérée…
Polgarath a ensuite terminé en regardant Kely du coin de l’oeil :
-« Partager le mâle de sa Soeur, c’est tout a fait normal! »
Je lui lancé un regard mauvais en lui sifflant :
-« N’y pense même pas! »
Polgarath n’a pas insisté. Et la journée de récolte s’est terminée.

Quand nous sommes retournés chez nous, Kely et moi nous avons pensé la même chose : il était hors de question que Polgarath nous marie. Nous nous sommes endormi dans les bras l’un de l’autre en nous caressant tendrement.

Dispute

Jour 12 Ullitavar – Fingelien 381
La première fois que nous nous étions disputés, il n’y avait pas vraiment eu de cris ou de colère… Mais cette fois, le ton est monté entre Kely et moi. J’avais senti sa présence mais apparemment, il ne cherchait pas à me contacter… Après avoir attendu vainement qu’il le fasse, je lui ai souhaité le bonjour. Il m’a répondu mais je ne sentais pas chez lui la joie habituelle d’entendre ma voix. Il ne semblait pas non plus vouloir me rejoindre… Je trouvais donc l’excuse d’avoir besoin de bottes en bronze pour aller le voir. Il était à Iscarlith. Je l’ai embrassé tendrement… il a répondu à mon baiser du bout des lèvres et sans tendresse. Je l’ai regardé surprise… Il m’a répondu assez agressivement que parfois j’aimais bien qu’il soit sauvage. J’ai répondu qu’en l’occurrence, il n’avait rien de sauvage mais qu’il était désagréable. Agacée, je suis partie en lui disant que je reviendrais quand il sera calmé.

Je me suis rendu à Nargraw Sud. Si je ne pouvais offrir de la tendresse à mon mâle, je pouvais au moins chasser pour lui en attendant que son humeur change… Je ne sais pourquoi, j’ai contacté Malkael par télépathie. Il m’a demandé ce que je faisais. Je l’ai donc informé. Il a ricané en disant que mon bleu devait être à mes pieds en train de regarder mes muscles. Je ne l’ai pas trouvé drôle… Son ton sarcastique m’agaçait, j’ai voulu couper court à cette conversation. Mais Malkael s’est rendu compte que je n’allais pas bien et a adouci son ton en m’affirmant qu’il n’avait pas voulu m’offenser. Je ne savais pas pourquoi je lui avais parlé… Il mettait en danger mon couple, je le savais mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Malkael me disait que Kely n’avait pas besoin de savoir que nous nous étions parlé. Je regrettais d’avoir dit à mon bleu que mon ami sombre m’avait embrassé… Je regrettais mon honnêteté… Je lui avais fait mal et nos rapports s’étaient dégradés brutalement. Faut il parfois mentir, ou cacher la vérité pour garder son mâle? Je ne savais plus et Malkael m’encourageait à lui cacher des choses. Je n’aimais pas çà non plus.
Kely m’a alors contacté. Il voulait savoir ce que je faisais. Je lui ai répondu que je chassais des fauves pour le nécromant de mon coeur. Il n’a rien dit et m’a rejoint. Il s’est excusé de sa mauvaise humeur et j’ai fait de même pour la mienne. Il s’est approché de moi et m’a embrassée tendrement. Soudain, Malkael est apparu, m’a sourit et a continué sa route jusqu’au dépôt comme si de rien n’était mais je ne l’avais pas vu. Kely a demandé brutalement si je savais qu’il était là. Je ne savais pas qu’il allait venir, il ne me l’avait pas dit… Et je ne l’avais même pas vu… Mon bleu s’est excusé encore une fois et m’a dit qu’il était fatigué et qu’il voulait aller dormir. Je l’ai suivi jusqu’à la grange. Pendant ce temps, Malkael me parlait par télépathie en soulignant que « mes » mâles m’avaient finalement rejoint. Je lui ai répliqué qu’il n’était à priori pas encore mon mâle. Il s’est moqué disant que ma réponse signifiait que j’envisageais de faire de lui mon mâle. J’ai répondu que çà aurait pu être le cas, si je n’en avais pas déjà un. Malkael est resté sans voix quelques temps.
Pendant ce temps, je suis restée près de Kely. Je lui ai proposé un massage qu’il a refusé. Il s’est endormi sous mes caresses tendres. Je l’ai laissé dans la grange et je suis partie chasser. J’ai demandé à Malkael si il savait pourquoi nous nous sentions ainsi attiré l’un par l’autre. Il a répondu que nous avions sans doute plus de points communs que nous le pensions. J’ai fait une moue dubitative. Il a alors ajouté que c’était peut-être nos différences qui nous attiraient. J’ai approuvé ce point. Curieuse, j’ai demandé si il ne recherchait pas ma mère à travers moi, c’était une vraie sombre… Il a dit qu’il ne savait pas. J’étais surprise. J’avais parfois l’impression qu’il avait réponse à tout et là, il ne savait plus quoi dire.
Nous nous sommes quittés sans un mot supplémentaire. Je me suis endormie près de Kely.

Rencontre avec mon père

Jour 20 Ullitavar – Fingelien 382
Nous avons enfin pu passer un peu de temps ensemble Kely et moi. Ma mère semble s’être réconciliée avec l’Ilharess et semble avoir abandonnée l’idée de séduire Illy.

Nous avons passés de doux moments à l’écart des autres : entre câlins, entrainements et travail. Une drôle de chose s’est passée à Naralik près de l’ancien temple. Kely est tombé en arrêt devant une statue ailée. Il semblait ailleurs. J’ai dû l’appeler à plusieurs reprises pour le faire revenir à la réalité. Kely m’a expliqué qu’il avait ressenti plus intensément Keros en ce lieu. J’ai alors pensé à aller au temple de Lith. L’énergie qui se dégageait de ce lieu étrange pourrait peut-être l’aider à mieux accepter l’esprit de mon père.

Nous nous sommes préparés. J’étais soudain terrifiée d’avoir fait cette proposition à Kely. Le dernier épisode que nous y avons vécu avait été douloureux pour nous deux. La panique commençait à me gagner quand Kely est intervenu : il avait besoin de moi. J’ai accumulé les potions et les essences de toutes sortes. Je voulais être prête cette fois-ci et pas prise au dépourvu.
Nous nous sommes donc rendus sur place. Kely s’est approché de l’autel. Il a ressenti le besoin d’invoquer. Les léopards ont commencé à envahir le temple.

Puis soudain, Kely s’est levé mais son regard n’était pas le même. Il s’est mis à rire. Il a exprimé sa joie : « il a réussi!!! ». J’ai compris que j’avais en face de moi, mon père. Kely avait réussi à lui laisser la place. Il m’a regardée. D’après lui, je ressemblais beaucoup à ma mère. Puis, il m’a légèrement agacée. Il disait que Kely était lent. Je n’ai pas apprécié qu’il parle ainsi de mon mâle et je l’ai défendu. Ça a fait sourire mon père. Il disait que ce n’était qu’un bleu. Ce n’était pas « un » bleu mais « mon » bleu. Il a répliqué qu’il ne m’appartenait pas encore, car il n’avait passé aucune épreuve. J’étais presque en colère : un union ne changerait rien à ce que nous ressentions l’un pour l’autre. Il était mon mâle et moi sa femelle. Il a répondu qu’une femelle sombre n’appartenait à personne. Je l’ai regardé avec défi : je n’étais pas une femelle comme les autres. Il a ri. C’était évident que je n’étais pas une femelle comme les autres car je l’aurais depuis longtemps fait taire si çà avait été le cas. Son rire m’a vexée.

Après, je ne me souviens plus. Ma mère a pris le contrôle. Quand j’ai repris conscience, j’étais nue à côté de Kely. Je me suis doutée que ma mère et mon père s’étaient retrouvés très intimement. Mais Kely n’était pas très bien et avait froid. Nous avons réussi à rejoindre Galein’th Aseyis, Kely s’est installé sous l’arbre fruitier et s’est endormi.

Retrouvailles avec Keros

Jour 20 Ullitavar – Fingelien 382
Mon mâle était là au temple de Lith. Je l’ai entendu parler à la petite. Il la taquinait un peu et elle s’est laissée prendre au piège. C’était amusant de les voir ainsi tous les deux, j’hésitais à intervenir. Mais quand, il a montré un petit signe de faiblesse. J’ai eu peur qu’il disparaisse et j’ai pris le contrôle.

Je l’ai embrassé avidement. Puis, je lui ai demandé de me pardonner. Il a sourit : une femelle sombre ne demandait jamais pardon. J’ai grogné: il fallait qu’il laisse tomber toutes ces fadaises de sombres. Il fallait que je lui dise ce qui me rongeait le coeur depuis tant d’années. C’était de ma faute si il était mort. Mais pour lui, il n’y avait rien à pardonner, je n’étais pas responsable : celle qui l’avait fait tuer était la prêtresse. Mais pour moi, si je n’avais pas joué stupidement avec elle, jamais elle n’aurait cherché à m’atteindre à travers lui. Mais tout était réglé désormais, il avait tué la prêtresse.

Après cette discussion, nous nous sommes jetés l’un sur l’autre. Nos corps se sont retrouvés comme si ils ne s’étaient jamais quittés. Notre complicité était intacte. Mais, Keros a du céder la place. Le corps du petit bleu ne tenait plus et commençait à faiblir. Je l’ai embrassé une dernière fois. Et, son regard a disparu. Je me suis éclipsée moi aussi cédant la place à Khaena.

Je ne sais quand je pourrais le revoir… Il me manque déjà…

Dernier pilier

Jour 12 Félinien – Fingelien 382
Le dernier pilier qui me soutenait s’est effondré sur lui même. Kely a préféré vendre des informations à un elfe peu recommandable plutôt que de venir en aide à la tavernière Réca… Il est devenu aussi vénal que certains individus que j’exècre. A croire que les landes détruisent tout. Je n’ai pas cherché à le voir depuis que j’ai appris ce qu’il avait fait. J’aurais été sans doute particulièrement brutale vu l’état dans lequel je suis.

Que me reste-t-il ? Je fuis mon peuple depuis ma démission de mon titre de Jaliless. J’ai quitté les patrouilleurs. Et Kely n’est plus celui que j’ai connu. J’erres sans but, seule, fuyant la compagnie des aventuriers. Émettant parfois un bonjour quand je croise une connaissance.

Ma mère est dans le même état que moi, à moins que ce soit moi qui suis dans le même état qu’elle. Nos émotions se confondent et se mélangent parfois étrangement.

Je ne sais plus très bien quoi faire ni où aller…

Nausées

Jour 23 Félinien – Fingelien 382
J’ai finalement revu Kely. Il a changé. Il y a quelque chose dans son regard… Il n’est pas lui même. Nos corps se sont retrouvés bien sûr mais il y a quelque chose qui ne va pas. Mon père m’a dit que Kely devait diminuer un peu la pratique de la nécromancie mais je n’ai pas réussi à le convaincre. Et puis, il disparaît parfois sans me donner de raisons. Je me réveille souvent seule. J’ai peur qu’il ait une autre femelle dans sa vie.

Il y a aussi cette histoire dans mon peuple : une jeune sombre stupide a décidé de défier les nains dans leur cité de Nord Thyl, en bafouant délibérément la loi interdisant la pratique de la nécromancie en ce lieu. J’ai dû m’en mêler car en l’absence de l’Ilharess, j’étais la suppléante. J’ai donc fait part de l’incident dans la salle de notre peuple. La prêtresse Elzeberith a félicité la jeune sombre pour son impétuosité.

L’Ilharess était furieuse. Elle était entrée dans une rage glaciale contre la stupidité des crises d’ego de certains qui mettait à mal les fingéliens de travail pour obtenir un semblant de respectabilité aux yeux des autres peuples. Pour elle, il est nécessaire d’être souple dans nos relations avec eux. Elle a même défié quiconque de venir lui prendre la tête si il ou plutôt elle n’était pas d’accord avec cette ligne de conduite. Il s’agissait bien sûr d’un défi déguisé lancé à la prêtresse qui approuvait l’action de la jeune sombre.

Elzeberith s’est, elle aussi, mise en colère mais trop lâche pour agir, elle a préféré ne pas répondre au défi lancé, ne faisant que justifier son point de vue des plus discutables, affirmant que les sombres se soumettaient si ils acceptaient de suivre la loi des nains. J’ai trouvé son intervention minable et sans honneur.

J’ai répondu sachant très bien qu’en entrant ainsi dans cette discussion, j’allais à l’abattoir et qu’elle me briserait comme tous ceux qui avaient osé avoir un avis contraire au sien. Mais, qui pouvait le faire en dehors de moi? L’Ilharess ne pouvait s’impliquer dans ce genre de conflit ouvert. Et la plupart des sombres encore présents dans les îlots n’étaient là que depuis très peu de temps ou avaient quitté le peuple à cause des attitudes néfastes de la prêtresse ou de MageInvok. Et puis, j’étais déjà à moitié partie moi aussi en demandant le retrait de mon titre de Jaliless, je ne risquais plus donc grand chose concernant mon rôle au sein du peuple.

J’ai donc commencé par une réponse plutôt calme : il ne s’agissait pas là d’un problème de soumission ou d’identité des sombres mais celui de respect des lois sur une terre étrangère. La prêtresse m’a traité de saurienne ce que MageInvok s’est empressé d’approuver.
J’ai donc été plus brutale, lui envoyant en réponse tout ce que certains sombres pensaient et disaient d’elle en son absence mais n’osaient pas lui dire en face de peur de subir le venin de sa langue acérée. Elle ne faisait que s’écouter parler sans jamais agir de façon constructive pour son peuple, le divisant et le détruisant à chacune de ses interventions. J’ai insisté aussi sur le fait que les qualités qu’elle glorifiait, l’impétuosité, la fierté et le courage, elle n’en avait pas l’ombre d’une trace. Car si tel avait été le cas, elle aurait déjà défié l’Ilharess pour tenter de lui prendre sa place afin de porter le peuple vers l’image qu’elle s’en faisait.

Elle n’a bien sûr pas du tout apprécié. Je me suis fait cette fois traiter « d’hypocrite », de « médiocre » et de « sotte ». Pour elle, j’étais envieuse de ses titres et de son poste. Puis, Elle est devenu soudain aussi lèche botte que Mulvaar, en disant qu’elle était une « loyale conseillère » de l’Ilharess sachant dire son désaccord quand il le fallait alors que je ne savais qu’approuver ses décisions « la bouche en coeur ».

Je me suis rendue compte à quel point elle avait une image totalement déformée de ce que j’étais réellement. Je n’avais jamais voulu être jaliless ou avoir un quelconque rôle important au sein du peuple. J’avais juste tenté de répondre à la demande de l’Ilharess. Mais désormais, il était évident pour moi que je n’avais plus aucun rôle à jouer au sein d’un conseil matriarcal où je n’avais pas le respect de mes pairs. J’ai préféré cesser cette discussion stérile. J’aimerai croire que mes paroles ont quand même étaient entendues et qu’elle tentera de changer son attitude. Mais j’en doute, elle est tellement engoncée dans ses certitudes… Il serait plus facile sans doute de tenter de faire bouger une montagne.

Un peu plus tard, la jeune sombre a, à nouveau, défié les nains en pénétrant dans leur cité bafouant ainsi son interdiction de séjour en ces terres. Les choses sont allées très loin puisque des menaces de guerre ont été proférées. J’étais abasourdie de voir ainsi que la stupidité de quelques uns était sur le point de provoquer une guerre… Comme si les sombres étaient en mesure d’en gagner une… nous sommes si peu nombreux et tous nos meilleurs combattants ont disparus. Quand à nos alliés, les sinans, ils sont encore moins nombreux que nous et encore plus divisés. N’est ce pas déjà assez suffisant d’être en guerre contre les landes? Je suis lasse de toute cette violence et de ce racisme latent qui semblent tellement plaire aux miens.

Le pire je crois çà a été d’entendre parler l’Ilharess et la prêtresse sur la candidature de cette dernière au poste de Chambellan, comme si il ne s’était rien passé. C’était à vomir d’entendre le ton douceâtre de la prêtresse donner des conseils à l’Ilharess. J’ai préféré couper les ondes.

Je me suis une fois de plus couchée seule avec un sentiment de nausée persistant…

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